mardi 29 mai 2007

Chères nouveautés

Chères nouveautés du monde :

Régulièrement, l'USPS renouvelle ses timbres pour les services coûteux (recommandés, exprès, etc.), avec pour illustration quelque chose qui vole, de l'avion à l'aigle impérial. Pour 2007, ce sont les véhicules du président des États-Unis qui sont photographiés en action : Air Force One et l'hélicoptère Marine One. Ce dernier vous est cédé pour 16,25 dollars, mais le lendemain, vous êtes sûr que votre précieux colis est à destination. En euro, cela équivaut à 12,08 euros. Insatisfait ? La feuille de vingt exemplaires vous plaira à 325 dollars (le double de ma dépense mensuelle de nourriture).

En Belgique, le centenaire d'Hergé valait bien une émission spéciale : une feuille de vingt-cinq timbres reproduisant une photographie de l'artiste et les vingt-quatre couvertures dans toutes les langues des aventures de Tintin et Milou. 25 fois 0,46 € = 11,50 euros. Mais, chacune de vos vingt-cinq prochaines lettres sera différente (si vous pensez à en acheter deux... 23 euros).

Pour une fois, le 2 juillet prochain, La Poste en France fera preuve de modestie avec ses feuillets aux tarifs de simples carnets : 5,40 € les dix timbres vous rappelant l'ambiance d'un stade de rugby (disponible le 2 juillet et dessiné par le fantastique dessinateur sportif Éric Fayolle). Pire, 2,16 € pour les quatre monuments bruxellois timbrifiés et quatre autres accompagnateurs dans la série des Capitales européennes, dessinés cette année par le talentueux Marc Taraskoff. De beaux courriers en perspective :)

La Poste, boulevard Brune

Cette lettre est celle de remerciement d'un couple d'amis après leur mariage, revêtu du timbre « Un grand merci » de Ben (Benjamin Vautier). Timbre dont la catalogue de vente par correspondance de Phil@poste vantait la grande prouesse technique : le point du i est perforé...

Le lieu d'oblitération m'intéresse plus que le petit trou sur le i : « 75 BRUNE PPDC - 75014 ».

Selon La Poste, une PPDC est une plate-forme de préparation et de distribution du courrier. Le courrier à expédier est préparé pour une Plate-forme industrielle courrier (PIC), sorte de grand carrefour postal. La PPDC, comme la PDC (plate-forme de distribution du courrier) s'occupe à l'arrivée de la distribution aux entreprises et particuliers.

Celle de Brune bénéficie de l'importance historique des installations postales sur ce boulevard des maréchaux, dans le sud de Paris. Depuis le XIXe siècle, les Postes françaises ont aménagé ces terrains bien vides au départ : centre de tri, siège social, et surtout (d'un point de vue philatéliste s'entend), l'Atelier des timbres-poste de 1895 à 1970.

Auparavant, de 1848 à 1876, Anatole Hulot était installé dans l'Hôtel des Monnaies pour assurer l'impression des premiers timbres-poste aux types Cérès et Empire. En 1876, les postes confient la mission à la Banque de France pour le type Sage, avant de racheter l'imprimerie de la rue de Hauteville. En 1895, tout est déménagé boulevard Brune.

Pour en savoir plus sur les premières imprimeries postales en France (1848 à 1895), je vous conseille la lecture du Catalogue spécialisé de Pascal Behr, Jean-François Brun et Michèle Chauvet, paru aux éditions Yvert et Tellier. Les deux derniers venant de publier une Introduction à l'histoire postale de France de 1848-1878, dont j'attend avec impatience l'arrivée dans ma boîte aux lettres.

lundi 28 mai 2007

Thématique : Lattes et la Journée du timbre 1991

Un timbre inattendu permet de commencer une collection thématique sur la commune de Lattes, en France. Émis pour une Journée du timbre, en 1991, ce timbre de Patrick Cambolin est le deuxième qui présentait les activités de La Poste : ici, le tri postal.


Et là, surprise, pour le gamin de 13 ans que j'étais : je remarque sur l'enveloppe la reproduction d'un timbre et un code postal. Il s'agit du 2,50 francs « Albertville 92 » émis le 9 février 1990, premier des douze figurines et d'un bloc de dix pour les jeux Olympiques d'hiver de 1992.

Le code postal est surprenant pour un Héraulais (que j'étais) : « 34970 LATTES », la commune où j'habitais alors. Sur un timbre national, ma ville !

Pourquoi ? L'artiste a-t-il un lien avec Lattes ? Le ministre de l'Industrie, responsable de fixer le programme philatélique avait-il envie de faire plaisir au maire de cette commune ?

Suivons cette seconde hypothèse : le maire d'alors est Michel Vaillat, membre de l'UDF et suppléant du député Willy Diméglio, dont le mandat a duré de 1986 à 1997 (d'après le site de l'Assemblée nationale). Cependant, le ministre de l'Industrie de 1988 à 1991 dans le gouvernement du socialiste Michel Rocard est Roger Fauroux. Quel peut être le lien entre ces trois personnages ? Ou alors, est-ce un lien avec un des deux présidents de La Poste : Gérard Delage de 1986 à 1989 ou Yves Cousquer de 1989 à 1990 ?

Suis-je paranoïaque ? est la dernière hypothèse : La Poste a peut-être tout simplement choisi dans un pur hasard un des codes postaux de France.

L'image que je vous propose est extraite d'une enveloppe premier jour oblitérée avec le cachet de Montpellier, la préfecture voisine de Lattes.

Mise à jour du vendredi quatorze octobre 2016 :
Le texte remanié de cet article est publié comme la deuxième Pièce philatélique de ce mois d'octobre sur le site de l'Association philatélique de Montpellier. J'avais mieux cherché, mais jamais repris cet article, les ministres en jeu : les ministres des Postes les plus concernés sont Paul Quilès au moment de l'émission, mais je pense qu'il faut creuser les liens entre son prédécesseur Alain Madelin, alors de même obédience politique que le maire de Lattes et le député de l'Hérault cités.

Un jour, une visite aux archives de La Poste... ou celle de la commune de Lattes ?

Merci à Michel Soulié, le président de l'APM, pour la publication.

dimanche 27 mai 2007

Saga Cour des comptes : avantage philatélistes

Concernant les informations sur l'inénarrable timbre du bicentenaire de la Cour des comptes se-tenant à une vignette personnalisée pour le vingt-cinquième anniversaire des Chambres régionales des comptes, ce seront peut-être les philatélistes, leurs sites et blogs qui finiront par avoir le plus d'informations :
* le Blog philatélie,
* citant philatélistes.net.

Quoique la tradition évoquée par Dominique paraît relancer le problème. Je pense que nous tenons la saga philatélique française de l'année... quoique Claude Jamet sent une séquelle avec le TGV en héros.

Plus sérieusement, les magazines philatéliques de mai dernier nous apprennent qu'avec l'aide du Service de l'environnement, Wallis-et-Futuna vient d'émettre deux timbres sur des poissons non identifiés, vus dans des coraux. Combien de temps vais-je attendre pour qu'un philatéliste (postier, journaliste ou collectionneur) m'apprennent plus de choses sur cette faune ? (plus que pour le nombre de timbre personnalisé ci-dessus évoqué, je le crains)

Arcachon : de la Daguin au timbre 2007

Voici la deuxième empreinte réalisée par une machine Daguin, que j'ai achetée lors des Quatre Jours de Marigny, il y a deux semaines.


Cette empreinte avec flamme touristique d'Arcachon rappelle la seconde vie des machines Daguin en France. Fin XIXe siècle, ces machines mécaniques sont dépassées par les machines à oblitérer électriques. Mais, une décision du secrétaire d'État des Postes va changer cela en 1923 : les oblitérations peuvent désormais délivrées un message, à certaines conditions. La Daguin présente alors l'avantage de ses deux timbres à date, dont un peut être remplacé par un carré publicitaire. Cette période va durer jusqu'aux années 1960, voire plus dans le cas de bureaux de poste dans lesquels on a attendu le départ en retraite d'un vieux postier pour supprimer la Daguin.

Actualité liée à cette flamme : depuis lundi 21 mai, un timbre de France à 0,54 € est en vente à l'occasion du 150e anniversaire de la commune d'Arcachon. Le dessin de Thierry Mordant, qui s'est illustré sur plusieurs timbres de Monaco, mêle la vue sur le bassin, la ville, ses maisons et une barque, passant des bleus maritimes à gauche, au vert central et aux jaunes et aux oranges à droite.

Voyez le timbre sur le site de la Boutique de La Poste.

samedi 26 mai 2007

Saga Cour des comptes : concurrence des magazines français

Hier vendredi, parution de l'Écho de la timbrologie dont la rédactrice en chef annonce que le timbre du bicentenaire de la Cour des comptes autocollant sera vendu en juillet par correspondance par Phil@poste en ponctuant fièrement : « Encore une fois pas de précipitation. Et une excellente raison de lire L'Écho de la timbrologie... »

Aujourd'hui samedi, livraison de Timbres magazine qui annonce lui que la Cour des comptes vend encore quelques exemplaires de ce timbre se-tenant à une vignette personnalisée pour le 25e anniversaire des Chambres régionales des comptes. Vous n'avez néanmoins droit qu'à un seul timbre. Il suffit de leur écrire avec un chèque d'un euro à l'ordre de Monsieur le Receveur des Avances de la Cour des comptes, à l'adresse Cour des comptes, Madame Terroir, 15 rue Cambon, 75100 PARIS Cedex 01.

Sachant que le problème de la surenchère autour de ce timbre autocollant ne me semble pas avoir été qu'il soit autocollant, mais qu'on le voulait avec sa vignette personnalisée, je trouve que l'Écho devrait trouver un autre moyen d'attirer le lecteur que de mettre en avant ses relations avec Phil@poste.

Pour qu'on ne dise pas que je tape uniquement sur Jacques, petite critique à Paul : Timbres magazine a interviewé Yves Tardy, le président de la Fédération française des associations philatéliques, un mois trop tôt. A la question des projets en cours de la FFAP, réponse : « Je ne peux rien dire tant que le conseil d'administration n'a pas été averti. » Plus intéressant est donc la publicité page 25 pour l'ouvrage de Guy Prugnon sur les Taxes et modalités de taxation de la lettre ordinaire dans le régime général international (1876/1975), aux éditions Timbropresse, dont l'auteur a donné un entretien dans le numéro précédent de Timbres magazine.

Bisous de l'île de Pâques

Un couple d'amis vient de passer des vacances dans l'océan Pacifique, avec une escale par l'île de Pâques, possession chilienne. Depuis là, ils m'ont envoyé une carte postale le 9 mai arrivé aujourd'hui.

Les célèbres statues moaï de l'île de Pâques (carte postale de la société chilienne Hispapel).


Évidemment des timbres (mes amis finissent par me connaître :)

390 pesos ($) est le tarif d'une lettre de moins de 20 grammes du Chili à l'Europe. Visiblement, le stock de timbres s'épuisent lentement. Depuis le 6 mai 2001 est en vente le 100 pesos « Chat des pampas », animal menacé d'extinction vivant en Amérique du Sud, dessiné ici par Hector Carrasco. Le 16 septembre 2002, est émis le timbre de 290 pesos sur les « traditions du pays » dessiné par Roberto Sepulveda B.. Ils sont imprimés en offset par la Casa de Moneda de Chile.

Le cachet d'oblitération est grand (environ 3,7 cm de diamètre) et bleu, couleur d'encre à la mode visiblement puisque je connaissais déjà les cas de l'Argentine et de la France. Il porte la mention « Empresa de correos de Chile » (entreprise des postes du Chili), comme les deux timbres.

Aller plus loin :
* le site de Correos Chile avec une partie philatélique intéressante.

vendredi 25 mai 2007

Machin, bientôt 40 ans !

Deux jours sans blog pour commencer à défricher quelques-unes des nombreuses lianes de la forêt Machin, cette série d'usage courant britannique en usage depuis le 5 juin 1967.

Voici une (petite) branche :


Émis le 19 janvier 1999, ce timbre sans indicateur de valeur (non-value indicators ou NVI, timbre à validité permanente en vocabulaire postal de France) permet l'affranchissement d'une lettre simple vers l'Europe. Cette émission a lieu dix ans après les deux premiers NVI pour les lettres intérieures : « 1st » (first = premier) pour la lettre prioritaire et « 2nd » (second) pour la lettre non prioritaire.

Là, les lianes commencent à se multiplier si on commence à chercher :
* Facile : l'effigie de la reine Élisabeth II et l'idée du binôme clair sur foncé sont d'Arnold Machin (1911-1999), mais ce sera pour un autre jour.
* Le binôme bleu foncé et le dessin de la lettre E sont, eux signés par le créateur graphique Jeffery Matthews, devenue depuis les années 1970 le coloriste et le lettreur de la série Machin. Ce nom, peu évoqué en France, est déjà toute une histoire chez les collectionneurs britanniques... presqu'aussi importants que Machin lui-même, je trouve.
* L'idée de NVI, je l'ai évoquée ci-dessus.
* La dentelure présente une perforation elliptique inventée en 1993 comme méthode de lutte contre la falsification (voir un article de Dominique sur le Blog philatélie à propos d'un perforateur).
* Quant au retrait de ce timbre le premier avril 2004, la jungle tarifiaire britannique et les interrogations sur l'intérêt des clients d'utiliser ces timbres à validité permanente s'ouvrent devant vous.

Aller plus loin :
* Dans le numéro de juin 2007 de Stamp Magazine, Richard West consacre deux articles spécialisés aux premiers pré-décimaux (1967-1970) et une monographie des Machin d'une livre sterling. Articles qui sont une mine d'informations pour se plonger dans toute la richesse de quarante ans d'une série d'usage courant.
* Je vous conseille la section Machin Mania du site GBStamps.com, en anglais, où j'ai trouvé les (nombreuses) informations sur ce simple timbre « E » : actualités de 1999 et de 2003.

mardi 22 mai 2007

Jeux Méditerranéens et coïncidence

J'adore les coïncidences comme celle-ci : il suffit que je parle du seul timbre sur les Jeux Méditerranéens que je possède depuis quelques années pour en trouver un second dans les jours qui suivent, aux Quatre jours de Marigny.Émis au sein d'une série de cinq, ce timbre sur le Stade olympique d'El Menzah annonce les Jeux Méditerranéens de 1967 à Tunis. Le stade est construit à cette occasion.

Le timbre est dessiné par Hatem El Mekki et gravé par Roger Fenneteaux. D'après la gravure, il ne m'étonnerait pas que ce timbre ait été imprimé par le BEPTOM.

Aller plus loin :
* les 212 timbres de Tunisie dessinés par Hatem El Mekki (site Tunisia-stamps.tn).
* les timbres de Tunisie gravés par Fenneteaux (site Tunisia-stamps.tn), ainsi que ceux de France (sur l'excellent Phil-Ouest) et des TAAF (sur l'autre excellent Philatélie des TAAF).

Cour des comptes personnalisé (la suite de la saga)

Suite de la saga des timbres « Cour des comptes 1807-2007 » personnalisé pour le vingtième anniversaire des Chambres régionales des comptes. Résumé de l'épisode précédent : peut-on en obtenir en écrivant de simples correspondances à ces Chambres ?

Réponse : apparemment, certains ont plus de chance en Aquitaine que les autres en Languedoc.

dimanche 20 mai 2007

Mosquée Bahaeddine Hariri sur timbre du Liban

Ce timbre libanais de 2006 présente la mosquée Bahaeddine Hariri inaugurée le 24 mars 2006 à Saïda (Sidon).
Sa construction avait débuté lors des funérailles du père de Rafic Hariri, l'ancien Premier ministre tué dans un attentat le 14 février 2005.

La valeur faciale de 1750 livres libanaises équivaut en mai 2007 à 0,86 €.

samedi 19 mai 2007

Daguin à Oran en 1896 ?

Important : la version initiale de l'article est mise en ligne le 19 mai 2007 indiquait que cette oblitération provenait d'une machine Daguin. Suite à un mail d'Yvon Nouazé, j'ai réécrit une petite partie de l'article le 24 juin 2007 dans le souci de montrer toutes les erreurs que j'ai commises sur ce sujet-tarte à la crême des oblitérations jumelles.

Voici une des deux premières lettres oblitérées par un machine Daguin que je pensais avoir achetées aux 4 jours de Marigny auprès d'un négociant en lettres installé sur l'avenue de Marigny.

Au dos, on apprend qu'elle est envoyée par « RASCOL-ORAN / 6, rue Péraldi » à un « Monsieur / G. Lemaitre, [?] / à Francheville / (Eure) ». Elle est affranchie avec un 15 centimes bleu Sage au type « N sous U ».

L'oblitération est apposée le 31 mars 1896 au bureau de Karguentah, à Oran. L'Algérie est alors française et utilise depuis janvier 1849 les timbres de France (ce fut le cas jusqu'en 1924).

C'est sur cette double oblitération que mon erreur d'appréciation commence. Mesurer l'écartement entre le centre des deux cachets est loin d'être évident, surtout, comme dans mon cas, on a du mal à situer les centres (à partir des mesures relevées par M. Nouazé, 3 cm sur cette enveloppe au lieu de 2,8 pour une Daguin). La rotation entre les cachets est réelle, mais bien faible. Surtout, M. Nouazé, qui a eu la gentillesse de me donner spontanément son avis, ne trouve aucune différence d'usure entre les couronnes et blocs dateurs des deux cachets.

Cette enveloppe n'est pas une Daguin (le diablotin à mon oreille me souffle que la machine est peut-être neuve et les cachets posés correctement et le matin même, mais... ne rêvons pas - de toute façon, ce sont des choses bien invérifiables). Néanmoins, je n'en suis pas déçue, elle reste bien conservée et je ne pense pas croiser fréquemment de tels cas de courrier venant d'Algérie françaises de la fin du XIXe siècle.

Quant à la marque supposée du piston toucheur (qui bloquait le pli pour une frappe claire et nette), comme je l'écrivais en mai, elle paraît bien petite et proche de l'oblitération, et n'est pas du crayon à papier. Elle reste un mystère : origine postale ou liée à d'autres événements dans les 111 années d'existence de cette enveloppe ?

Je remercie Yvon Nouazé, auteur de L'Oblitération mécanique en France, prix de l'Académie de philatélie 2007, pour m'avoir envoyé un mail sur cette empreinte d'Oran. Merci donc de m'avoir permis de corriger une erreur de débutant.

Au dos, le timbre à date de Francheville indique une arrivée le 5 avril suivant, soit six jours après. Belle période où les étapes d'un courrier recevait ainsi un timbre à date... mais je reviendrai sur cela avec un exemple britannique dans un article de juin ou juillet 2007.

vendredi 18 mai 2007

Chaco boliviano

Régulièrement, les milieux philatéliques argentins et britanniques commentent la guerre des Falkland/Malouines que se font l'Argentine et le Royaume-Uni par timbres interposés : que ce soient des poissons malouins sur timbres argentins, ou des commémorations militaires des deux côtés.

Dans les années 1920-1930, les collectionneurs de nouveautés ont pareillement dû goûté aux émissions de propagande cartographique entre la Bolivie et le Paraguay, autour du Chaco boréal. Leurs revendications conduisirent à une guerre perdue par la première.

La cause du conflit : il y aurait eu du pétrole sous cette région... ce qui se révéla faux.


En restent des timbres des deux côtés émis pendant les année 1920 et 1930. Celui-ci appartient à la série bolivienne de 1935.

Dans le numéro 5 d'Opus, revue de l'Académie européenne de philatélie millésime 2005, est paru un article de Guy Coutant : « La guerre du Chaco : 150 000 morts à cause de timbres ». Il est cependant dommage que le site de cette Académie n'est pas été mis à jour depuis plusieurs mois.

jeudi 17 mai 2007

Quatre jours de Marigny

Entre midi et deux, ce jeudi 17 mai, j'ai parcouru les deux allées des Quatre jours de Marigny, qui dure jusqu'au dimanche 20 mai. Il s'agit d'être plus nombreux, deux fois par an, pour les négociants participant au marché aux timbres de Paris, situé sur les avenues de Marigny et Gabriel, au coin sud-ouest du palais de l'Élysée (d'ailleurs, les allées bruissaient de témoignages d'un Nicolas faisant son jogging...).

Comme souvent quand je vais sur ce marché, j'ai plongé les mains dans les bacs de timbres en vrac et sur fragments. J'ai aussi réussi deux « gros coups », deux choses que je devais me mettre à chercher depuis longtemps : j'en ressors avec deux enveloppes oblitérées à la machine Daguin (pour un autre jour), et surtout :
cette si charmante hermine de la série Nature de France de 2001, dont je me souvenais avec émotion en avril dernier. Dessiné par Christophe Drochon avec trois animaux des bois, elle s'était vendu à 14,9 millions d'exemplaires de feuille, la troisième meilleure vente cette année-là, malgré une valeur plus élevée (tarif intérieur de 20 à 50 grammes).

A savoir :
Le marché aux timbres (monnaies et télécartes acceptées) du Carré Marigny est ouvert les jeudi, samedi et dimanche de chaque semaine, et sont présents les marchands habituels le souhaitant. Deux fois dans l'année (avant Noël et à l'Ascension), le marché ouvre aussi le vendredi.

De temps à autre, le débat sur l'ouverture du mercredi pour attirer les jeunes est relancé puisqu'il s'agit du jour de semaine où les écoles primaires n'ouvrent pas.

mercredi 16 mai 2007

Ô mon bateau !

En plus de vous amener les beaux timbres que vous avez choisis, les commandes par correspondance auprès des administrations postales réservent de charmantes surprises, comme ce coin de feuille des Terres australes et antarctiques françaises de 2006 envoyé par Phil@poste.

Le navire est l'Osiris, bateau confisqué en 2003 alors que son équipage pêchait illégalement dans la zone économique exclusive des TAAF. Depuis, il permet de patrouiller les eaux du territoire français d'outre-mer. Le dessin de Serge Markó est mis en valeur sur un timbre de beau format et de belles couleurs.

0,90 € permet l'envoi à partir des TAAF d'une lettre de moins de 20 grammes vers le monde entier (en dehors de la France, de son outre-mer et de ses anciennes colonies et territoires dépendants).

En-dessous, le rectangle blanc est marqué d'un motif empêchant la réutilisation du papier par des faussaires (pourquoi ne pas avoir imprimé une ligne de timbres en plus ?).

Le dernier rectangle de la feuille porte la date d'impression : généralement émis le 1er janvier, le programme philatélique des TAAF est imprimé pendant l'été précédent.

mardi 15 mai 2007

Le dernier roi d'Irak.

Voici un des trois timbres de la première série à l'effigie de Fayçal II, en tant que roi couronné d'Irak, émis en 1953.

Fils de Ghazi Ier, il a trois ans quand son père meurt dans un accident de voiture en 1939. En conséquence, son oncle qui assure la régence jusqu'à ce que le jeune roi atteigne l'âge de 18 ans.

Trois portraits du roi régentés sont utilisés sur timbres : deux séries d'usage courant en 1942 et 1949, et en médaillon d'un timbre pour le 75e anniversaire de l'Union postale universelle.

Après l'émission du couronnement (3, 14 et 28 fils), le roi apparaît sur tous les timbres : séries courante de 1954 et de 1958, ainsi que commémoratifs.

Fayçal II trouve la mort le 14 juillet 1958 lors du coup d'État du général Kasem, premier d'une série de coups et d'attentats jusqu'à la prise du pouvoir de Saddam Hussein en 1979.

dimanche 13 mai 2007

Augmentation des tarifs postaux aux États-Unis

Demain, lundi 14 mai 2007, les tarifs postaux de l'USPS sont modifiés au grand dam des clients, éditorialistes et journalistes qui ont déversé leurs interrogations et colère dans des articles de presse consultables depuis plusieurs semaines grâce à Google News. Rien de neuf sous le soleil : quelque soit le pays, l'usager râle à chaque augmentation (voir en Nouvelle-Zélande), malgré les raisons invoquées par l'administration postale : service universel, coût du carburant, concurrence, etc.

Là, l'USPS innove pour tenter de calmer l'ardeur des foules : le timbre à validité permanente. Dénommé localement le Forever Stamp ou le timbre toujours valable pour la lettre simple. Ce tarif passe de 39 cents à 41 cents, ce 14 mai.

Le Forever stamp est illustré de la Cloche de la liberté ,(Liberty Bell) un des symbôles de l'indépendance de 1776 (image fournie aux médias par l'USPS). Le timbre est créé par Tom Engeman.

Et voilà que depuis plusieurs semaines, les journalistes et spécialistes des affaires de courrier s'interrogent : de simples citoyens ou de grandes entreprises vont-ils économiser de l'argent en faisant des stocks de ce timbre autocollant, déjà vendu en carnet de vingt depuis le 14 avril. L'économie entre aujourd'hui et demain est de 2 cents par timbres.

En France, il me semble qu'il y a moins de bruit autour des Marianne rouge à validité permanente...

Plus astucieux et philatélique est la solution trouvée par un responsable marketing d'une société, rapporté par Don Schilling sur le Stamp Collecting Round-Up. Ce monsieur doit envoyer à l'aveugle des milliers de publicités pour les logiciels de sa compagnie. Face au coût d'un envoi en nombre et du pourcentage de non-lecture, il s'est décidé à passer un accord avec un négociant de timbres et de monnaie : cette entreprise affranchit à son rythme les courriers publicitaires avec son stock de timbres neufs retirés de la vente que le directeur marketing leur achète avec une ristourne de 10%. Mieux, les destinataires ont tendance à ouvrir plus souvent ces plis publicitaires grâce à la présence des timbres-poste.

Jeux Méditerranéens

Voici un début de collection thématique, certainement difficile à lancer, mais qui serait en quelques années assez unique en son genre : les jeux Méditerranéens.

Ce sont une sorte de petits jeux Olympiques régionaux qui ont lieu tous les quatre ans, ouverts aux sportifs des pays africains, asiatiques et européens bordés par les mers Méditerranée et Adriatique.

Le premier objet de collection que j'ai eu sur ces jeux est la pièce de 20 francs émises en 1993 pour les jeux en Languedoc-Roussillon. Elle était initialement disponible pour sa valeur faciale aux guichets du Crédit agricole.

Ensuite, c'est au hasard des timbres en vrac des marchands parisiens que j'ai trouvé ce timbre yougoslave émis pour les jeux de 1979 à Split. Le catalogue Yvert et Tellier annonce que ce timbre devrait être obligatoirement collés sur le courrier le temps de son émission. Je ne peux que transcrire maladroitement le nom du dessinateur : A. Milyénkoviya.

Les trois cercles se reflétant dans la mer sont le logotype des jeux Méditerranéens dont la prochaine édition aura lieu en 2009 à Pescara en Italie. Site officiel : http://www.pescara2009.it/

samedi 12 mai 2007

Encore des timbres du Macao portugais dans le Macao chinois

Je reviens sur un voyage accompli avec sa famille d'origine chinoise par un ami, déjà évoqué à cause du détour effectué par une des trois lettres qu'il m'avait envoyée de Hong Kong. Voici la seconde postée à Macao le 21 août 2006.

Cet ami non philatéliste utilise toujours des enveloppes offertes par l'hôtel.

Non philatéliste, il a néanmoins compris l'intérêt de laisser les bouts de feuille qui débordent.

C'est grâce à cette marge que j'ai été surpris du premier coup d'œil : sept ans après le retour de l'ancienne colonie portugaise à la République populaire de Chine, le touriste peut encore se procurer pour du courrier des timbres d'avant 1999. L'Imprensa Nacional - Casa da Moeda est l'imprimerie des timbres-poste et le monnayeur du Portugal. De plus, les timbres de la Région administrative spéciale de Macao porte la mention « Macau, China » depuis 1999.

Quant au sujet du timbre, c'est le championnat de karting qui se déroule sur l'île de Coloane, la plus au sud de Macao.

Morale : si la première lettre de Hong Kong est par inadvertance passée par Manille, ponctuelle fut celle de Macao dans ma boîte pour me permettre un inattendu retour sept ans en arrière.

jeudi 10 mai 2007

Îles Éparses sur timbres des TAAF

Ce jeudi 10 mai 2007 après-midi, vendredi et samedi, le Service des postes et télécommunications des Terres australes et antarctiques françaises met en vente anticipée un bloc de cinq timbres sur les îles Éparses : une photographie aérienne de chacune mise en page avec une photographie de tortue marine par Louis Briat.

Depuis le 21 février 2007, ces îles dispersées forment le cinquième district des TAAF avec les districts austraux Crozet, Kerguelen et Saint-Paul-et-Amsterdam, et le district antarctique de la terre Adélie. Elles sont dispersées dans le canal du Mozambique et autour de Madagascar.

Les timbres-poste émis par les TAAF sont principalement achetés pour être collectionnés neufs ou pour affranchir les plis des philatélistes férus des thématiques polaires et maritimes.

Pour découvrir une partie de ces passions, j'ai décidé de profiter de cette émission pour me faire renvoyer depuis les quatre îles Éparses humainement occupées une lettre portant le timbre qui lui correspond. L'émission a lieu le 1er juin prochain dans les îles avec l'usage d'un cachet premier jour reprenant la tortue marine du bloc. Courant juin, je vous montrerais donc qu'est-ce que ça donne.

Reste à savoir comment les gouvernements de Madagascar et de Maurice ont perçu l'annonce de cette émission. Elle est en effet une forme de rappel philatélique de la souveraineté française sur des îles que ces pays ont revendiquées : Madagascar pour les cinq, Maurice sur Tromelin.

Aller plus loin :
* avec le site Philatélie des TAAF, vous découvrez un catalogue des timbres de ces territoires, avec une notice expliquant les sujets scientifiques et historiques qui les illustrent.

mercredi 9 mai 2007

Musique !

Dans son numéro d'octobre 2006, L'Écho de la timbrologie présentait une collection thématique sur le chef d'orchestre. Le hasard des bacs de timbres sur fragments des marchands de timbres et de la consultation de la collection d'une amie, m'ont fait découvrir que la Poste allemande a l'habitude de préparer des émissions sur ces artistes, qu'ils soient allemandes, autrichiens ou suisses.
Ci-dessus, à mon goût, le plus beau des timbres les plus récents : émis en 1994 et d'une valeur d'un deutsche Mark, il représente l'Allemand Hans Pfitzner, né à Moscou, mort à Salzburg, et lui-même prolifique compositeur.

Merci à Carole pour le prêt de sa collection qui m'a permis de débusquer trois chefs d'orchestre sur timbres allemands.

lundi 7 mai 2007

L'ouverture de la concurrence postale sur France 3

Samedi 5 mai 2007 à 19h55 (visible quelques jours sur leur site), l'émission de France 3, Avenue de l'Europe est consacré à l'ouverture des postes à la concurrence au sein de l'Union européenne.

Deux reportages sur la Royal Mail au Royaume-Uni et la poste hongroise.

Le cas de Royal Mail rappelle beaucoup la France : les gros clients passent à la concurrence, forçant à une guerre des prix sur le courrier d'entreprise. Et pointent des interrogations sur le prix à payer par le simple citoyen pour bénéficier du service universel partout dans le pays. Déjà, un bureau de poste au Royaume-Uni n'appartient pas forcément à Royal Mail. Les philatélistes nuanceront avec l'inflation philatéliques visibles dans les magazines philatéliques français et britannique.

Le reportage en Hongrie est intéressant : comment la poste hongroise a-t-elle réussi à liquider ses bureaux de poste tout en maintenant une présence suffisante dans les régions rurales ? Sans licencier, elle a transformé ses employés en facteurs ambulants multi-services sillonnant les routes en voiture. Cependant, à la fin, le problème de la concurrence revient dans la bouche d'un dirigeant postal hongrois : si la concurrence est mise en place, ce système ambulant ne sera pas rentable...

Jusqu'où faut-il faire aller la concurrence postale ? Comment l'encadrer pour maintenir le service universel ? Me trompes-je en pensant que ce sont ces problèmes sérieusement quotidiens qui n'ont pas franchement émergés au cours de la campagne présidentielle désormais achevée ?

dimanche 6 mai 2007

Nuit Blanche 2004 à Paris

En 2004, le musée de La Poste a participé à la Nuit Blanche, un ensemble de manifestations nocturnes d'art contemportain, organisées dans Paris un samedi soir. En dehors d'un fort ennui (certainement mon manque d'appréciation pour certains arts actuels...), j'en ai retiré cet entier postal que le visiteur pouvait décorer :


Le timbre est la Marianne du 14 juillet, en usage alors. Sa créatrice, Ève Luquet, est la première femme à avoir vu son projet devenir un timbre d'usage courant en France. L'agrandissement permet de distinguer en un blanc rosé les deux barres phosphorescentes (voir le blog de TimbresPhospho pour en savoir plus sur ces barres sur timbres de France).

samedi 5 mai 2007

Aristides de Sousa Mendes

Trouvé non oblitéré sur une carte postale envoyée aux éditions Verdier (qui m'a fourni en lettres lors des Comédie du livre de Montpellier, fin mai, pendant mes années étudiantes ; leur carton de courrier reçu servant à financer leurs cafés et pauses pendant les salons du livre) :
Ce timbre du Portugal est émis en 1995 pour illustrer le thème Europa « Paix et Liberté » du cinquantenaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'autre timbre, également à 95 escudos, rappelle que Madère accueillit les habitants britanniques de Gibraltar.

Sur le timbre visible ci-dessus, le personnage est le consul Aristides de Sousa Mendes. En poste à Bordeaux pendant la débâcle française de 1940, il a violé une interdiction ordonnée par le dirigeant portugais Salazar : de fin décembre 1939 à fin juin 1940, il a signé autant de visas qu'il put pour permettre à de nombreux réfugiés de pouvoir entrer en Espagne pour rallier le Portugal. De là, comme le montre la partie gauche du timbre, une partie d'entre eux partaient en bateau vers l'Amérique. Ces visas sauvèrent des familles juives, des antinazis de bords politiques divers, qui s'étaient parfois déjà enfui d'Allemagne en 1933.

La déchéance de Sousa Mendes est terrible : sa famille survit grâce à la générosité des juifs de Lisbonne, ses enfants émigrent. En 1954, il meurt dans la misère matérielle la plus grande.

Ce timbre est émis à un moment où le Portugal démocratique réhabilitait le consul.

Aller plus loin :
* biographie d'Aristides de Sousa Mendes sur la Wikipedia francophone.
* site-catalogue des émissions Europa.

mercredi 2 mai 2007

Méthode radicale de Royal Mail

Surprises pour une collègue ce matin au courrier : l'arrivée tardive d'une carte postale envoyée par une autre collègue pendant ses vacances en Angleterre. La première surprise est causée par l'acheminement en deux mois (du 3 mars 2007, date du message, au 2 mai 2007 ). La seconde, la voici :
Recto de la carte (scan d'une photocopie).

Un large autocollant annonce en substance que l'expéditeur n'a pas affranchi suffisamment pour un envoi par avion, et donc, le pli a suivi un « service alternatif ».

Au verso, un timbre « First class » qui permet d'affranchir une lettre prioritaire standardisée jusqu'à 100 grammes. Il vaut 32 pence du 21 août 2006 au 2 avril 2007 (34 pence depuis).

Les tarifs sont aisément trouvables sur le site de la Royal Mail et montre une sévérité pour les envois vers l'Europe (je trouve) :
* il n'y a pas de tarif de carte postale pour l'Europe ;
* donc, on passe directement au tarif de la lettre de moins de 20 grammes par avion : 48 pence,
* et le tarif de surface (bateau) n'est pas disponible pour l'Europe : 46 pence.

Il manque 12 pence que la Royal Mail semble avoir décidé de ne pas faire recouvrer par l'administration postale de destination. Deux mois de délai et un gros sticker doivent paraître une punition suffisante pour la poste britannique.

Note :
Merci à Céline de m'avoir laissé faire une photocopie de la carte avant d'enlever l'autocollant.

Questions :
Quelqu'un a-t-il une idée de ce qu'a pu être le « service alternatif » qu'a suivi ce pli ?

mardi 1 mai 2007

Retour de ski

Fin de saison de ski oblige, les professeurs d'éducation physique et sportive ont fini les semaines de classe de neige. Ils commandent donc les étoiles gagnées par les élèves. L'UCPA a ainsi envoyé cette simple enveloppe contenant un poignée de médailles depuis les Hautes-Alpes :Un timbre de 0,64 € et deux timbres de 0,10 € au type Marianne des Français, nouvelle gravure légendée ITVF.
Cet affranchissement est un moyen d'utiliser un vieux fond de timbres puisque le 0,64 € est remplacé depuis le 1er octobre 2006 par un 0,70 € (lettre non prioritaire de 20 à 50 grammes). Avec 0,20 € complémentaire, il permet désormais d'envoyer une lettre non prioritaire de 50 à 100 grammes. Une économie de 0,86 € par rapport à l'envoi prioritaire.

J'en parlais il y a quelques jours, il est reproché aux nouvelles oblitérations mécaniques de ne pas donner le lieu de départ du courrier. Ces timbres ont connu les bons vieux cachets... on ne sait pas de quelles villes ils sont partis.