mercredi 30 avril 2008

Quatre jours à Marigny, 1-4 mai 2008

Cette semaine, une vidéo sur TV Timbres est consacré au marché parisien aux timbres du Carré Marigny, près de l'avenue des Champs-Élysées, coïncidant avec les quatre jours de l'Ascension, du jeudi 1er au dimanche 4 mai cette année.

J'espère aux quelques marchands qui m'ont ravi par les timbres et enveloppes qu'ils ont pu me vendre depuis bientôt six ans, que ce reportage leur apportera clientèle. Les conversations entre eux de cet hiver semblaient moroses sur l'activité au Carré.

Bon shopping en espérant que le temps parisien s'ensoleille.

Publicité avec un siècle de retard

En ce mois d'avril 2008, l'opérateur de télévision CanalSat a livré une publicité assez postale... même si ses détails paraissent étranges.

Que l'offre soit présentée dans la presse sous la forme d'une enveloppe, soit : combien de courriers de ce genre recevons-nous chaque semaine ?

Qu'il soit affranchi d'un timbre fictif reprenant le globe de programmes de l'opérateur, c'est normal : mettre le logotype d'un concurrent aurait paru incongru.

L'oblitération fait vraie, elle me rappelle même - 1 chance sur 2 de me montrer, amateur que je suis -les flammes des machines de l'International Postal Supply company de New York, avec cette lettre R. Yvon Nouazé présente ces marques dans le chapitre 6 de L'Oblitération mécanique en France.

Seul bémol, la lettre viendrait alors des États-Unis, oblitérée le 14 septembre 1907. L'invitation miraculeuse est délivrée cent ans et demi après avoir été postée... précurseur ou retardataire CanalSat ?, me demande-je en rédigeant ce message et en regardant la télévision grâce à mon opérateur internet.

mardi 29 avril 2008

Aïe aïe aïe pour les points philatélie

De retour de vacances dans la France où il fait toujours beau (à mes yeux de natif en tout cas, les migrants du Nord, sous l'orage cévenol, ont parfois du mal hin, hin, hin), j'ai découvert la nouvelle politique d'ouverture de La Poste pour ses points philatélie, ces bureaux spécialisés dans la vente des timbres et produits philatéliques.

Au moins un par département avec un personnel très qualifié et très charmant, toujours prêt à rendre service, le point philatélie voit depuis début avril ses horaires fortement réduits : uniquement le matin de 10 à 13 heures du lundi au vendredi plus un après-midi par semaine. Point final. Les deux préposés passeront le reste de leur service dans le bureau principal voisin où une affiche signale qu'ils recevront avec plaisir les collectionneurs (dont les réservataires venant chercher leurs timbres sous cellophane - Jean-Pierre Coffe peut-il venir aider les collectionneurs français ?), mais sous la pression de l'impatiente foule des clients de La Poste qui a la légendaire incapacité d'ouvrir un guichet supplémentaire en cas d'affluence inattendue.

Dans la préfecture de 250 000 habitants au milieu d'une aire demi-départementale et ultra-touristique de 500 000 habitants, les clients sont amers - les guichetiers font bonne figure malgré tout. D'ailleurs certains des premiers ont le même problème que moi : comme nous achetons par un point philatélie, nous sommes punis, plus de catalogues. Pan sur le nez.

En observant cette pièce que je fréquente régulièrement depuis 1989, la saisie des achats a été tout juste changée : finie les listes des émissions et hop quantité ajoutée rapidement. Maintenant, il faut saisir le code (à retrouver dans la liasse de photocopies - merci d'avoir demandé un timbre de Monaco de 2004...), codes qui sont totalement différents de ceux du catalogue et du site de vente par correspondance de Phil@poste...

Et je pensais la philatélie suffisamment rentable pour La Poste d'après la part majoritaire de timbres vendus qui n'affranchiront jamais une lettre... Visiblement, les cost killers ont toujours des idées.

lundi 21 avril 2008

Annuaire

Pour ceux qui souhaitent savoir comment la philatélie française et franco-coloniale s'étudie et se vit en milieu anglophone, deux associations homonymes :
* la France & Colonies Philatelic Society à New York ;
* et la France & Colonies Philatelic Society au Royaume-Uni.

samedi 19 avril 2008

Cinquantenaire des émissions régionales britanniques

En septembre prochain, les administrations postales des îles Britanniques vont faire dans la reprise de vieux timbres pour le cinquantenaire des émissions régionales.

En 1958, le Post Office émet l'effigie royale d'après une photographie de Dorothy Wilding dans un cadre comportant des éléments symboliques des régions non anglaises du Royaume-Uni (Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) et des îles possessions de la Couronne (Guernesey, Jersey et Man). Trois timbres pour les premières, deux pour les secondes.

En 1971, le passage au système décimal entraîne une nouvelle émission au type Machin, sauf pour les îles Anglo-Normandes postalement indépendantes désormais, et pour la dernière fois pour l'île de Man. Voici l'exemple du 26 pence du Pays de Galles :

Les symboles (initiaux, puis redessinés) sont l'œuvre de Jeffery Matthews, l'autre « père » du type Machin puisqu'il en a rationalisé les couleurs et les inscriptions. L'absence de la monnaie (« p » pour penny) s'explique par le choix de la Royal Mail en 1997 d'éviter l'application d'une loi galloise imposant son utilisation locale. Or, penny se traduisant ceiniog, il eut fallu soit placer les deux initiales ou risquer la confusion avec le mot cent.

Actuellement, les quatre royaumes (donc, y compris l'Angleterre) bénéficie chacun d'une série illustrée d'usage courant et de blocs glorifiant leur patrimoine, et dont les valeurs et illustrations sont régulièrement renouvelées. Ces timbres sont également repris en feuilles pré-personnalisées par des paysages locaux et dans des les carnets de prestige (avec encaissement par la Royal Mail).

Stamp Magazine, dans sa livraison de mai 2008, révèle qu'un feuillet reproduisant les premiers timbres régionaux est prévu pour cet automne.

Aller plus loin :
* entretien avec Jeffery Matthews par le journal du Great Britain Collectors Club, en 2000.
* Douglas Myall, 40 Years of Machins - A Timeline, chronologie publiée par le British Philatelic Bulletin, 2007. Il est disponible à la vente sur le site de la Royal Mail à 2,95 livres sterling.

jeudi 17 avril 2008

Machin aux Salomon

L'effigie d'Elizabeth II par Arnold Machin - 40e anniversaire l'année dernière - a pu servir à rappeler le statut monarchique sur les timbres-poste de territoires britanniques d'outre-mer ou du Commonwealth dans lesquels le souverain britannique restait le chef de l'État.

Par exemple, sur un des timbres de la série de Noël 1970 émise dans les îles Salomon.

Ce retable se trouve dans une église de la localité de Kia, dans le nord de l'île Santa Isabel.

lundi 14 avril 2008

Prier pour la paix

En ces temps tourmentés (cessent-ils jamais de l'être vraiment ?), revenons à l'espoir des années 1960. Non, pas mai 1968 à Paris, plutôt John Kennedy et ses contemporains.

Trouvé sur une lettre partie le 27 novembre 1967 de Bloomington dans l'Indiana pour une arrivée en Belgique quelques jours en décembre, via Bruxelles :

Le timbre marron à l'effigie du président assassiné est le second en son hommage, après celui émis peu après sa mort. La flamme Pray for peace est liée à sa présidence, à l'intérieur du pays avec ses promesses politiques vers les classes modestes et les Noirs vis-à-vis de leurs droits civiques, ainsi qu'à l'extérieur avec la résolution de la crise des missiles soviétiques à Cuba.


Encore un livre, plus difficile à trouver, mais comprenant de nombreux textes et discours de ces optimistes des années 1960, tous trois assassinés : John Kennedy et son frère Robert, ainsi que Martin Luther King. Kämpfer für eine neue Welt [Pour un nouveau monde] du journaliste allemand de télévision Thilo Koch, publié en 1968 aux éditions C.J. Bucher, traduction française aux éditions Rencontre.


Idéalisme quand tu me tiens...

dimanche 13 avril 2008

Bleu scolaire et Bleu pourquoi

Avoir des connaissances travaillant dans un établissement scolaire permet de récupérer pas mal d'empreintes de machines à affranchir bleu (même si je passe les longues et éreintantes vaines tentatives d'explications que ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de timbre-poste que ça ne m'intéresse pas... Seul, le professeur de technologie comprend tout de suite la logique de l'illustration.).

Voici une semaine de mars :

Visiblement, ces illustrations proposées par les fournisseurs de machines (exemple chez Satas) se généralisent. De haut en bas, une mairie, une association sportive et un syndicat.

J'ai du mal à atteindre les entreprises puisque j'ai plus contact avec des enseignants (devinez la discipline du destinataire du milieu ?) qu'avec l'administration et l'intendance.

Sinon, pourquoi sont-elles bleu ? Laurent Bonnefoy, un spécialiste comme le rappelle son statut de membre de l'Académie de philatélie, a rappelé les raisons récemment sur une liste de diffusion : les opérateurs postaux ont jugé cette couleur la plus lisible par les lecteurs-trieurs. En France, elles sont apparus le 15 juillet 2002 sur un premier jeu de machines à affranchir connectés aux serveurs de La Poste. La couleur se généralise avec le renouvellement des machines et des contrats avec La Poste, le rouge est toléré le temps de finir les stocks d'encre et de machines non connectées.

Sur le Virtual Stamp Club, une recherche des causes du bleu a rapporté des témoignages de la diversité des couleurs employées par les entreprises aux États-Unis pendant l'histoire de ces empreintes, alors que M. Bonnefoy rappelle que la couleur est fixée par l'Union postale universelle. Rouge uniquement jusqu'à la Convention de Pékin de 1999 (article RE306 point 2.2 pour ceux qui retrouveraient le texte sur le site de l'UPU), appliquée en 2001.



En dehors de la philatélie, je vous conseille la lecture du Bleu. Histoire d'une couleur de Michel Pastoureau.

vendredi 11 avril 2008

Planète timbres en promotion

Le Salon du timbre (tous les deux ans, à Paris, depuis 2004) est baptisé Planète timbres cette année. Il aura lieu du 14 au 22 juin 2008 au Parc floral, au sud du château de Vincennes.

Comment y faire venir du monde ? Surtout quand le salon est ouvert de 10h00 à 18h00 et que les gens travaillent... à moins de ne viser que les retraités ? À Paris, une conversation entendue chez un marchand de timbres semble même indiquée qu'une partie de la partie besogneuse de la corporation ne semble pas vraiment croire dans les mannes de cette manifestation (visiblement, on se partage même un seul stand).

Il reste les scolaires que les maîtres doivent bien occuper en cette fin d'année scolaire quand les programmes sont (presque) finis et les bulletins de notes déjà imprimés... la motivation des petits s'écroulent.

Heureusement parvient dans les établissements scolaires d'Île-de-France cette grande enveloppe :... avec le programme des activités ouvertes aux groupes d'enfants.

Le plus étonnant : il n'y a visiblement pas d'affranchissement. Sauf si le logotype du service de la lettre prioritaire joue ce rôle.

mercredi 9 avril 2008

"A Spirit Undaunted" de Robert Rhodes James

À force de s'intéresser aux timbres, on finit par chercher des informations sur leur sujet.

L'effigie dulacienne de « jeune héros grec » conduit à s'interroger si le roi George VI a vraiment vécu pour mériter après-coup cette comparaison artistique.

Dernier livre rédigé par l'historien politique britannique, Sir Robert Rhodes James (1933-1999), A Spirit Undaunted: the Political Role of George VI, raconte la carrière politique du prince cadet devenu roi par le caprice amoureux de son frère Edward VIII en décembre 1936.

Couverture d'un ouvrage de 350 pages environ (site Amazon.co.uk).

Quelques chapitres introductifs replacent le roi dans le contexte de la place du monarque dans le régime politique britannique du XXe. Qu'autorise la Constitution ? est une question fréquente dès qu'une difficulté gouvernementale apparaît, dans un État où une grande partie de la loi fondamentale s'établit par la coutume, le précédent et la jurisprudence. Rhodes James rappelle rapidement la place que chaque souverain prit personnellement depuis la Glorieuse Révolution de 1688-1689 jusqu'à la jeunesse de la reine Victoria - plus ou moins volontairement selon le contexte de l'époque ou la personnalité du monarque.

L'auteur se penche plus en détail dans les affres des successions gouvernementales et des votes des lois vécus par le Prince Consort Albert et ses descendants, Edward VII et George V.

Le livre rejoint le titre avec l'approche de l'avènement d'Edward VIII et la comparaison des deux frères, le prince David et le prince Albert (de leurs deux prénoms d'usage). Ainsi, le philatéliste découvre que le premier fut privé de champ de bataille lors de la Grande Guerre tandis que son frère put la vivre dans la marine. Que si l'aîné vivait mal la façon dont son père exprimait son amour, le cadet eut droit, sans le faire exprès, à l'enseignement scolaire et à quelques expériences nécessaires au métier de roi. Notamment, un lourd et fastidieux travail mené sur son éloquence et un voyage officiel en Australie en 1931.

Une fois conté la crise de décembre 1937, George VI est montré face à ses Premiers ministres chargés de le conseiller... quand ces derniers veulent bien l'informer. Les pages les plus émouvantes sont celles consacrées à la Seconde Guerre mondiale au cours desquelles le royaliste Winston Churchill devient véritablement l'ami d'un roi qui participe, à sa façon, à l'effort de guerre, notamment en visitant les habitants et soldats de Malte en 1943.

Et lorsqu'arrive la mort inattendue en 1952 - la princesse Elizabeth est en voyage officiel vers l'Océanie, qu'elle cesse précitamment au Kenya, l'institution monarchique est forte et respectée. Elle est prête à accepter, dirais-je si vous le permettez, son nouveau « corps »1 la reine Elizabeth II, dont l'effigie par Arnold Machin est depuis 1957 l'équivalent du portrait par Edmund Dulac de 1937. Le portrait de la monarchie incarnée, et plus celui de l'homme mortel.

Notes :
1 : D'après le titre de la grande œuvre d'Ernst Kantorowicz, Les Deux Corps du roi.

mardi 8 avril 2008

Machine à affranchir à encre bleu : archéologie

En farfouillant mes archives, j'essaie de retrouver - en espérant les avoir conserver - les premières empreintes de machine à affranchir à l'encre bleu que j'ai croisées.

Sur l'enveloppe de confirmation de rendez-vous d'un expert-conseil, la toute première illustrée que j'ai pu voir dans mon courrier, en septembre 2005. Depuis, comme je le montre régulièrement sur ce blog, ces logotypes se multiplient.

lundi 7 avril 2008

Tibet (2)

Après ma journée du travail, je découvre qu'une partie du territoire national français est devenue une dictature pendant quelques heures ce lundi, le temps que le pétard olympique mouillé soit mis à l'abri dans un bus pour traverser Paris. En effet, la simple tenue en main d'un drapeau coloré ou d'un poster de Reporters sans frontières a provoqué l'ire des forces anti-émeutes françaises. Encore plus inquiétant, des policiers de la République populaire de Chine ont aidé...


Drapeau du Tibet (site du gouvernement du Tibet en exil),
interdit aujourd'hui dans les rues de Paris.

Tout ceci me rappelle les affres de l'émission d'un timbre à l'effigie du Dalaï Lama, en Autriche. Dans l'article de Jean-Louis Emmenegger, publié dans L'Écho de la timbrologie de juin 2005, il est rappelé que la diplomatie chinoise avait obtenu l'annulation de l'émission d'un timbre du programme philatélique de 2005, mais également ensuite, d'un timbre personnalisé commandé par un citoyen autrichien alors même que la commande avait été acceptée. Tous deux prévus pour le soixante-dixième anniversaire du chef spirituel des Tibétains.

dimanche 6 avril 2008

Tibet

Ce soir, la flamme olympique arrive à Paris pour, demain, lundi 6 avril 2008, parcourir les rues de Paris, sur fond de polémiques sur la nature du régime politique de la République populaire de Chine. Aujourd'hui, à Londres, ce fut mouvementé ; demain, le Journal du dimanche évoque une « "bulle étanche" d'environ 200 mètres de long constituée autour du porteur », soit quinze motards, des camions de la police, une trentaine d'engins des Compagnies républicaines de sécurité, plus la surveillance de la Seine, des airs et de l'intégralité du parcours en permanence.

Personnellement, une question me taraude depuis le début du parcours de ce symbôle olympique : pourquoi les Chinois n'ont-ils pas le droit de la voir passer dans leurs villes, villages et campagnes ? J'imagine certainement qu'ils sont certainement un peuple généreux qui préfèrent se priver de cette communion sociale et sportive d'une nation. Je n'ose imaginer que leur gouvernement les en prive sciemment. [Correction du lendemain : il y a bien un relais prévu en Chine, de mai à août.]

En attendant, le Tibet a été un État indépendant jusqu'à son invasion par la Chine dans les années 1950. Son système postal a utilisé des timbres-poste à partir de 1911. Tout d'abord, des timbres chinois avec surcharge trilingue d'une nouvelle valeur faciale, puis deux séries émises en 1913 et 1933 représentant chacune un lion des neiges, animal céleste dans la culture tibétaine.

Pour les voir et en apprendre plus :
- le gouvernement tibétain en exil rappelle son histoire philatélique ;
- des reproductions de ces timbres sont vendues ici ;
- des vendeurs proposent timbres et lettres tibétaines sur le site d'enchères eBay ;
- ce collectionneur propose un site richement illustré (pour voir et acheter) sur la philatélie asiatique, dont le Tibet.

Enfin, pour clore sur ce thème - pendant que les administrations postales émettent leurs pelletées olympiques de timbres, je rappelle que si on veut pouvoir critiquer leurs erreurs, leurs oublis, leurs parti-pris, leurs connivences avec les marchands du temple ou avec le prince au palais (oui, je parle encore de philatélie... comment ? vous pensiez que j'évoquais les médias audiovisuels !?), il faut que les journalistes soient libres de faire bien ou mal leur métier, et que leur public puisse développer un esprit critique et partir d'eux-mêmes à la recherche de sources d'informations.

Ceci n'est pas possible partout dans le monde. Aidez-les à permettre l'application de la Déclaration universelles des droits de l'homme que ce soit en matière d'information, de santé, de survie, d'éducation, et qu'elle ne reste pas simplement un sujet de timbres-anniversaires : Reporters sans frontières, Médecins sans frontières, Amnesty International, Handicap International, et pardon à toutes les associations qui mériteraient d'être citées et timbrifiées comme certaines l'ont été par La Poste française (1991, 1998).

samedi 5 avril 2008

Elle est passée par ici...

Mise en retraite anticipée en juillet prochain par Nicolas, la Marianne des Français a trouvé refuge au ministère de la Défense.

Sur les invitations à une journée consacrée au devoir de défense (actuellement, en France, il est découvert au collège, réfléchi au lycée et conclu par la Journée d'appel et de préparation à la défense - JAPD - à 18 ans), apparaît le profil tranquille de la Marianne créée par Thierry Lamouche.

Et ce n'est pas la première fois qu'elle quitte son timbre.

jeudi 3 avril 2008

Double cachet cartographique

Chaque fin d'année, quelques semaines avant Noël, l'Institut géographique national (IGN) invite ses clients fidèles à une soirée privée dans son espace de vente parisien, rue de la Boétie, près des Champs-Élysées : vente avec réductions, petits fours et vin de pays.

L'invitation est arrivé en 2007 dans une enveloppe approximativement carrée (impartiellement scannable) et affranchie à la machine à un des tarifs envoi en grand nombre : postimpact standard distri de 50 à 75 grammes au seuil 1. Le seuil étant le nombre d'envois d'après la zone où résident les destinataires. Ici, 400 envois en zone locale (Val-de-Marne et départements limitrophes, dont Paris - sauf si la région parisienne est considérée différemment) ou 1000 en national.

Ce n'est pas la première année que je recevais une invitation (habituellement affranchies d'une épaisse étiquette jaune imprimée à la machine à affranchir), mais j'ai été étonné du coup de tampon « I. G. N. / BUREAU DU COURRIER / SAINT-MANDÉ ». Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne à la sortie orientale de Paris, accueille le siège de l'IGN.

J'en ai conclu que l'IGN a eu peur que son courrier paraisse trop anonyme à certains destinataires et finissent à la poubelle. Peur peut-être confirmée fin 2006 ou début 2007 par des appels ou des demandes de clients déçus de ne pas avoir reçu l'invitation, qu'ils avaient mis à la poubelle avec toute une liasse de publicités non désirées.

L'IGN pourrait peut-être commander une marque d'affranchissement illustrée comme j'en présente régulièrement.

mercredi 2 avril 2008

Rouge-gorge (encore !)

Pendant que la bonne société philatélique parisienne tentait de sauver la Philatélie (celle avec un grand P comme Porte-feuille ?), je m'occupais de philatélie (petit p, pour mon plaisir) et tombais sur une des mailing lists existantes, que Google Groupes rend accessibles aux non-inscrits.

Là, un participant obtenait d'un correspondant la cote actuelle du fameux bloc Rouge-gorge de France (visible sur le site de son auteur), émis en katimini par La Poste, il y a quelques hivers. La spéculation avait atteint 150 euros alors (pour 0,54 € de faciale et 3 € de prix - carte de vœu comprise). Je trouvais personnellement les cotes en neuf bien exagérées (environ 200 €).

Et là, je suis abasourdi. Un troisième correspondant est déçu de ces cotes qu'il trouve sous-évaluées : il a payé son bloc 300 € !

À tous ceux d'entre vous qui verrez ce bloc vendu 300 € (en vente par correspondance notamment) et que vous disposerez de cette somme, voici mon conseil :
1. proposez un week-end d'un vendredi matin ouvrable au soir-même ou samedi ou dimanche après-midi suivant - selon vos moyens - à votre époux/épouse/pascé/pascsée/fils/fille/petit-fils/petite-fille/etc.
2. achetez au moins 3 mois à l'avance vos billets aller-retour auprès de la SNCF.
3. le vendredi dit, prenez le train avec...
4. rendez-vous vendredi matin dans la galerie des Panoramas. Depuis plusieurs mois et pour quelques temps, je pense, un des négociants vous le proposera pour un nombre à deux chiffres.
5. profitez de tout le temps et de l'argent qu'il vous reste pour visiter Paris, les Champs-Élysées, le Musée de La Poste, Notre-Dame, etc.
6. une variante remplace l'hôtel par des amis ou parentèles que vous n'avez pas vus depuis longtemps.

Je suis certain que les plus sages et les plus précautionneux d'entre vous ne devraient pas dépasser les 300 euros tout en renouant le plaisir de vivre tranquille votre passion avec votre époux/épouse/etc. sans trop Perdre de votre Porte-feuille en Produits Philatéliques surPayés.