lundi 31 mars 2008

Castor canadien commémoré

Affranchissement de 2002 en provenance du Canada qu'un message d'hier du blog Raretés et curiosités philatéliques m'a remis en tête. L'auteur traite des timbres classiques et de leurs ventes, dans une vision que j'ai souvent constatée dans le britannique Stamp Magazine.

La lettre est envoyée par une résidente de Toronto à un couple de Clermont-Ferrand, en France.

Le timbre du milieu est émis pour les 150 ans de la poste canadienne et est illustré d'un des trois premiers timbres de la province du Canada (actuels Ontario et Québec). Le castor, la plus petite valeur, est dessiné par l'ingénieur Sandford Fleming.

Le timbre sur timbre permet de voir les détails du dessin non visibles sur le scan de Raretés et curiosités philatéliques, notamment le soleil et ses rayons.

Le castor de Fleming est réutilisé en 1859 sur un timbre de 5 cents, le dollar ayant remplacé le shilling subdivisé en pence.

dimanche 30 mars 2008

Gardons nos villes propres

... et il y a du travail ! Et ça ne date pas d'hier. Sans remonter aux odeurs urbaines antiques et médiévales, il y a 26 ans cette flamme postale parisienne en appelait au civisme.

La Sabine de Pierre Gandon d'après une peinture de David est d'époque avec la légende « République française » remplaçant le nom du pays tout court avec le passage de la présidence Giscard d'Estaing à la présidence Mitterrand en 1981.

Les bureaux de poste parisiens sont encore désignés par un numéro : 68 pour celui de la rue Turgot, dans le 9e arrondissement.

vendredi 28 mars 2008

British Library

Retour à Londres, la British Library, bibliothèque nationale du Royaume-Uni, dispose d'une petite présentation permanente des collections philatéliques qui ont contribué à lancer la collection bibliophile de l'institution.

Les bâtiments neufs de la British Library (licence de la photographie : CC-by-nc-nd-sa1).

Les nouveaux bâtiments se situent près de la gare de Saint-Pancras (où arrivent désormais les trains Eurostar). Dans le prolongement de l'entrée, au premier étage et avant la cafétéria, des panneaux permettent d'admirer la collection Tapling et quelques autres.

Dans le même coin, l'exposition permanente des trésors de la British Library présente des ouvrages et pièces anciennes, dont l'histoire de la Magna Carta de 1215. Visite gratuite, comme souvent dans les institutions et musées nationaux, mais où quelques panneaux vous inviteront à la générosité.

Je n'ai pas testé, mais la bibliothèque est réputée être une des grandes archives et bibliothèques philatéliques du monde, aux côtés de celle de la Royal Philatelic Society London. La bibliothèque a reçu le don que le bibliophile comte de Crawford fit à sa mort au British Museum.

Pour découvrir ces archives philatéliques, lire le mensuel Stamp Magazine dont une page conte l'histoire d'une pièce conservé à la British Library.

Tant de richesses livresques dans cette ville...

Note 1 : attribué à l'auteur par son nom (by), pour une réutilisation à l'identique (nd) et non commerciale (nc), et en conservant la même licence (sa).

mercredi 26 mars 2008

Ametlla de Mar

Un peu de soleil pendant un printemps frais : Ametlla de Mar, port du sud de la Catalogne, a vu passer ces timbres de distributeur.

Avec flamme publicitaire pour un service postal de colis.

mardi 25 mars 2008

Ho! Ho! Ho!

Non, ce n'est pas le Géant vert de la marque de légumes en boîtes qui passe par ici après Pâques...


... c'est le Père Noël qui s'affiche sur les oblitérations pointillées canadiennes pendant l'Avent.

samedi 22 mars 2008

Machin à Guernesey

Voici un des nombreux premiers timbres-poste émis en 1969 et 1970 par l'administration postale de l'île Anglo-Normande de Guernesey (si on excepte ceux de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale).

Le lys de Guernesey est entouré par Henry V d'Angleterre, roi au début du XVe siècle, et le profil d'Elizabeth II par Arnold Machin à droite. L'effigie a servi dans cette île en médaillon sur les timbres émis en 1969 et 1970.

mercredi 19 mars 2008

Les seuls timbres du règne d'Edward VIII

Revenons quelques mois avant le sujet de cet article - sur les premiers timbres à l'effigie du roi George VI -, lorsque le Post Office britannique œuvraient sur les trois séries qui furent prévues pour le début du règne du roi Edward VIII.

Également publié par la Great Britain Philatelic Society, ce fascicule de A.J. Kirk de 1974 (déjà ancien et donc trouvable uniquement auprès de cette association - envoi rapide) raconte la genèse des quatre seuls timbres auxquels aura droit le futur duc de Windsor pendant son court règne, conclu par l'abdication pour pouvoir épouser une divorcée (et émettre des idées personnelles sur l'Europe des années 1930 qui lui permirent d'être sous la surveillance du Premier ministre Winston Churchill qui l'envoya gouverner les Bahamas de 1940 à 1945).

La série émise en septembre 1936 commémore l'avènement de janvier (8 mois et quelques jours contre 6 mois pour George VI préparée dans l'urgence du couronnement). Ensuite, devaient venir l'émission du couronnement et enfin un type d'usage courant. Les projets soumis sont en uniformes divers, avec toutes sortes de cadres. Edmund Dulac et le président de la Société philatélique écossaise proposèrent déjà leurs projets fleuris. La couronne omniprésente.

Jusqu'à ce que l'inattendu se produise : un jeune homme de 18 ans propose une maquette. Il est remercié de ses idées par le Greater Post Office. En retour, après avoir découvert les timbres, le père répondit poliment que le GPO avait été peu honnête dans cette histoire, tellement les similitudes de mise en page sont proches.

Grâce à une longue et abondamment illustrée étude spécialisée d'une vingtaine de pages et en raison de l'abdication d'Edward VIII, la genèse est écourtée bien que les nombreuses maquettes reproduites montrent que les deux séries annonçaient certains timbres britanniques des années suivantes : utilisation de sculpture en bas-relief, châteaux et monuments pour les fortes valeurs par exemple.

Bonne lecture.

mardi 18 mars 2008

Action contre la faim

À force de voir des timbres préoblitérés de machines à affranchir, je finis par m'impatienter de ne pas voir d'oblitérations anonymes codées un tant soit peu illustrées.

Voilà comment l'association Action contre la faim se promeut sur son courrier : logotype, adresse internet, appel au don.

dimanche 16 mars 2008

Premiers timbres du règne de George VI

Acquis au cours de mon séjour à Londres, chez Vera Trinder, voici un court ouvrage très richement illustré sur les six premiers timbres constituant la première série du règne du roi George VI.

Dans Great Britain King George VI Low Value Definitive Stamps, Peter Worsfold raconte la genèse de ces timbres depuis le discours d'abdication d'Edward VIII en décembre 1936 jusqu'au mois de février 1937. Un temps très court, mais créativement dense, qui fut justifié par le maintien de la date du couronnement, en mai 1937. L'illustration abondante et les péripéties sont retrouvées dans les archives postales britanniques. Plusieurs projets sont reproduits en noir et blanc.

Je résumerai l'ensemble en disant qu'il y a eu les débats et discussions sur le cadre que le nouveau roi a souhaité moins sévère que celui, minimaliste, des seuls timbres à l'effigie de son frère Edward VIII, quelques semaines plus tôt. Visiblement, les quatre plantes/fleurs-emblèmes des régions du Royaume-Uni sont alors à la mode.

Ensuite, s'est posée la question du portrait. Jusqu'à l'intervention d'Edmund Dulac sur cette question, début février, les essais sont imprimés avec le profil gauche photographié par Bertram Park ou le profil créé par Paget pour les pièces de monnaie. Le portrait de Dulac a enthousiasmé les auteurs, autant Peter Worsfold que Colin White. Ce dernier, biographe de l'artiste franco-britannique, estime que Dulac « a donné au roi les traits classiques d'un jeune héros grec ! »

Publié en 2001, cet ouvrage - un plaisir à lire - est disponible auprès de l'éditeur, la Great Britain Philatelic Society, dont je reparlerai pour une autre de mes acquisitions.

vendredi 14 mars 2008

Élections locales en France

Flamme auvergnate dans l'actualité électorale française :

mercredi 12 mars 2008

Et si la concurrence postale passait par le destinataire...

Billet d'humeur

Cet article de Dominique et celui-ci de Claude Jamet sur la concurrence postale pour l'expédition/livraison des colis m'amène petit à petit à considérer une idée qui devrait faire frémir La Poste (les postes en général) et garantir ma tranquilité d'esprit.

Il me semble que jusqu'à présent, lorsqu'il est question de mise en concurrence des services postaux, ce sont les expéditeurs qui profitent d'un plus large choix d'opérateurs : baisse du coût d'expédition, temps de livraison garanti, tarifs économiques en cas d'envois en nombre, service adaptable, etc.

Sauf que... la plupart du temps, c'est le client final qui paient cette valeur ajoutée produite par le transport postal. C'est-à-dire : moi qui clique sur Amazon pour des DVD envoyés dans des colis peu discrets ou pour envoyer un mail à une association philatélique pour commander un ouvrage. Moi finalement qui supporte des temps d'acheminement non seulement longs, mais surtout aléatoires (d'une à trois semaines entre les États-Unis et la France). Moi qui doit supporter en temps, en contrariété et parfois en dépenses vaines, la non-arrivée d'un colis. D'après les réponses malpolies et condescendantes des opérateurs téléphoniques, j'ose à peine me demander comment le guichetier m'accueillerait pour une demande sur où est un colis non suivi.

Actuellement, des services sont proposés par les sites de vente à distance pour éviter ces péripéties : expédition rapide (avec passage obligée par la douane = TVA en contre-remboursement = La Poste va vous donner le colis dans les mains pour récupérer l'argent) ou service express (24h ou 48h chrono mais à un tarif...).

Et si, dans certaines types de commerce à distance, le client pouvait choisir l'opérateur postal (ou l'alliance d'opérateurs postaux) de son choix. Sur le créneau des colis de 500 grammes à 10 kilogrammes mettons, au lieu de laisser la boutique à distance choisir l'opérateur à qui elle va confier le colis, c'était celui qui désire ce colis rapidement, entier et sans perte qui choississait.

Je vais même jusqu'à imaginer (idéaliste que je suis) que les opérateurs postaux publics comme privés pour être sûrs que les consommateurs les choississent à chaque fois se battront à coup de garanties, de prix compétitifs et même d'abonnements.

En attendant, il est vrai, que pour la partie finale du trajet : tant que les opérateurs publics ne voudront pas comprendre que, en journée, nous travaillons pour nous permettre de commander ce que les colis nous apporte... j'attendrai... (air connu)

lundi 10 mars 2008

Fédération française des échecs

Suite à un retour vers le jeu d'échecs, j'ai reçu l'empreinte de la machine à affranchir de la Fédération française des échecs :


Sur la collection thématique du jeu d'échecs, voir le site thèméchecs, qui ne se limite pas qu'aux timbres-poste.

dimanche 9 mars 2008

Librairies philatéliques de Londres (2) : Vera Trinder

Près du Strand à Londres, se trouve la librairie philatélique Vera Trinder. En partant de Stanley Gibbons, il suffit de revenir vers Trafalgar Square en cherchant une rue sur la droite : Bedford Street et de se rendre au 38, de descendre au sous-sol. Nous y voilà.

Dans le hall d'accueil avec la caisse, se trouve un vaste choix international de catalogues.

Aucun timbre, que du matériel pour observer, ranger, classer sa collection et l'étudier par la connaissance. Un titre ou un thème, et voilà, je suis le vendeur à travers les couloirs d'étagères vers la zone où peut se trouver ce que je cherche. Depuis que je bouquine philatélie, c'est la première fois que je trouve un lieu presqu'autant en libre-service. D'habitude, soit le choix est très limité, soit le vendeur descend tout seul dans la réserve.

Le libre-service avec Vera Trinder Ltd., je l'ai eu au salon Stampex où la librairie tenait un stand avec deux caisses de livres de plus de 20 ans. J'y ai débusqué de petits ouvrages dont j'espère tirer beaucoup de connaissances.

Bonne visite, elle en vaut la peine.

vendredi 7 mars 2008

Bêtes oblitérations canadiennes

En fouillant les archives oubliées de mes mails, j'ai retrouvé l'adresse d'un bloggiste canadien et surtout vu l'horreur que constituent vraiment les actuelles oblitérations de la poste canadienne.

Elles sont moches et parfois illisibles, je le savais déjà, mais en plus le courrier arrivant peut subir leur apposition : voir ici, ici et encore .

Librairies philatéliques de Londres (1) : Stanley Gibbons

Autour d'une seule avenue de Londres, le Strand, j'ai trouvé deux lieux qui sont presque ce que je rêverai de voir accessible au plus grand nombre des philatélistes : des librairies (presque) en libre service.

Directement sur cette avenue, à environ 400 mètres de Trafalgar Square où trône l'amiral Nelson et la National Gallery (entrée gratuire, donation de politesse conseillée), sur le côté gauche de la rue, au n0399, voilà le magasin de la société Stanley Gibbons. Et là, vous verrez qu'est-ce qu'un catalogue qui ne se contente pas de donner la valeur des timbres : nom de famille et souvent initiale du prénom du dessinateur, nom de l'imprimeur, des descriptions de variations et de variétés à n'en plus finir. Pour l'imprimeur, Yvert et Tellier ne le donne quasiment jamais. Ça paraît évident pour la France où, pendant la période philatélique, il n'y quasiment qu'un seul imprimeur à la fois (encore faut-il avoir un autre ouvrage pour le connaître...). Ce n'est pas vrai de nombreux pays depuis longtemps et ça a son importance : prenez une série d'usage courant imprimée par plusieurs imprimeurs au cours de sa carrière et allez comparer les cotes et les prix de vente... La série Châteaux de 1955 en est un exemple fameux.

À disposition, les catalogues de base pour le Royaume-Uni jusqu'aux catalogues spécialisés par règne (tome 1 : Victoria ; tome 2 à reparaître : d'Édouard VII à George VI ; plusieurs tomes pour assécher l'océan du règne d'Élisabeth II), le catalogue spécialisé du Commonwealth (1840-1970) à 70 livres sterling, disponible également en tomes allant de 1840 à nos jours. Des bons de réductions paraissent dans le magazine Gibbons Stamp Monthly et des promotions ont lieu régulièrement pour vider le stock.

Surtout, au rez-de-chaussée, déjà, des ouvrages philatéliques n'attendent que vous : diverses thématiques et histoires postales (comme celle des Bahamas de 1950 par Harold G.D. Gisburn, réédité en 1990). Et, si vous avez un titre précis en tête, la réserve où un vendeur serviable (toujours) ira chercher ou vous proposera de laisser votre adresse internet ou numéro de téléphone puisqu'il va essayer de se le procurer.

Au fond du magasin, le comptoir de vente de timbres, avec place assise pour les clients, puisque Stanley Gibbons est également un marchand de timbres.

Ne vous étonnez pas de l'escalier au milieu du magasin vous indiquant l'accès à un autre commerce (d'autographes celui-là), l'immobilier londonien est tellement cher que tous les moyens sont utilisés pour avoir une place au plus près du centre : utiliser la moitié d'un étage quitte à avoir son accès dans le commerce voisin, loger dans le sous-sol d'un immeuble qui sont « ouverts » sur l'extérieur (le locataire plaçant des rideaux pour ne pas être le spectacle de la rue le surplombant), etc.

Dans le prochain épisode, un libraire concurrent de Stanley Gibbons.

jeudi 6 mars 2008

I am the Doctor

Découverte rafraîchissante : il n'y a pas que la philatélie dans la vie d'un marchand de timbres, surtout à Londres. Avant de vous parler prochainement de ma visite chez Stanley Gibbons, l'éditeur de référence britannique, allons pile en face de leur magasin sur le Strand, avenue commerçante et active à proximité de Trafalgar Square.

Voilà The Stamp Centre, dont la vitrine est consacré aux tim... pardon, à Doctor Who, la classique série de science-fiction de la BBC des années 1960 à 1980 qui connaît une résurrection depuis 2005 sous la plume de Russell T. Davies. Une des deux personnes présentes est assez fière de parvenir à faire tenir ce magasin sur deux passions très différentes.

Pour le Docteur, vous avez le choix des figurines, cartes, objets de collection et quelques saisons en DVD, ainsi que les cartes postales de la Royal Mail reproduisant le timbre de 1999 sur la culture britannique. Il présente un Dalek, un des multiples ennemis du Docteur sans nom, photographié par Lord Snowdon.

Pour la philatélie, en boutique, c'est principalement les timbres britanniques, les enveloppes premier jour les plus récentes. Le site évoque des ventes aux enchères.

mercredi 5 mars 2008

DVD Confidences et reportages

Le deuxième DVD dérivé de TV Timbres est en cours de livraison aux premiers acheteurs. Son prix rapporté à la durée des reportages est celui des films d'auteur qui ne seront pas bradés à 4,99 € dans six mois.


Deux grandes parties. La première est consacrée à Jacqueline Caurat et l'émission philatélique qu'elle anima avec son mari Jacques Mancier, Télé-philatélie devenue Philatélie-club ensuite. La première moitié de l'entretien est celle diffusée sur TV Timbres l'année dernière, la seconde est inédite. Un final à suivre... annonce un troisième opus.

Voici un index des photographies et des séquences de l'émission montré (et qui sont vendus cher par l'INA) :
1. Jean Cocteau dessinant sa Marianne au rouge à lèvres ;
2. exemple d'exposition visitée par l'émission (celle des Cheminots à la gare Saint-Lazare) ;
3. photographies de Cocteau et Dalí ;
4. Albert Decaris évoquant comment il est venu au timbre en 1933 ;
5. l'acteur Yul Brynner évoquant le repos philatélique après une journée de tournage ;
6. le Premier ministre Jacques Chirac inaugurant Arphila 75 à Paris. Caurat l'interroge notamment sur la place de l'art moderne sur timbre ;
7. la vente aux enchères organisée sur le Queen Mary en 1966 ;
8. la croisière avec exposition philatélique sur le France en 1967 pour l'exposition philatélique de Montréal ;
9. un résumé par des documents de presse et des images fixes de l'émission ;
10. une partie de l'entretien avec le prince Rainier III de Monaco sur la place respective des arts classiques et modernes sur timbre... et donc, sur la place de la taille-douce (Timbres magazine soutient l'association Art du timbre gravé).

Ensuite, au Musée de La Poste, à Paris, sont proposés les deux reportages sur l'exposition temporaire Guerre et poste qui s'achève le 15 mars 2008 (dépêchez-vous) et sur les salles permanentes. Pour conclure, un diaporama propose plusieurs pièces de l'histoire postale et philatélique de France, depuis des lettres pré-philatéliques jusqu'à l'art postal des soldats en permission envoyé en franchise militaire.

Sur le coût des images d'archives que Gauthier Toulemonde rappelle dans son éditorial de mars 2008, je signale qu'une mobilisation des philatélistes ne seraient pas inutiles : voilà le résultat d'une recherche avec le mot philatélie sur le site de l'INA (zéro au 5 mars 2008, timbre renvoyant uniquement à l'art vocal).

Bon visionnage.

mardi 4 mars 2008

Nelly également en visite

Comme pour le Salon d'automne de Paris, Nelly a également visité le Stampex de printemps de Londres. Bonne lecture.

Prince Harry, Prince Alfred

À cause de l'indiscrétion médiatique hors Royaume-Uni, le prince Harry a été rapatrié d'Afghanistan où sa famille et le gouvernement britannique l'avait autorisé à effectuer ses obligations militaires, malgré les craintes sur sa sécurité et celles des autres soldats.

Cependant, en relisant l'histoire de la famille royale britannique depuis la reine Victoria, il y a déjà eu un prince militaire de carrière dont la vie fut menacée (pas seulement du bout d'un canon) : le prince Alfred, duc d'Édimbourg et finalement duc de Saxe-Cobourg et Gotha, frère cadet du futur Édouard VII.

Alors qu'il était le second dans la ligne de succession, il a un peu fait comme Harry : remuer le palais pour entrer dans la Royal Navy. Ce fut accepté en 1856. En février 1866, à 22 ans, il devient duc d'Édimbourg et capitaine de son propre navire. En janvier 1867, il part pour un tour du monde à bord de l'HMS Galatea.

Ces deux timbres du territoire britannique de l'océan Atlantique, l'archipel Tristan Da Cunha, rappelle l'importance politique de cette carrière navale du prince : il a ainsi été le premier membre de la famille royale britannique à visiter plusieurs colonies. L'île-volcan de Tristan Da Cunha a gardé une trace indélébile de ce passage : la capitale de l'archipel est baptisé Édimbourg-des-Sept-Mers (Edinburgh of the Seven Seas) en l'honneur du titré visiteur.

L'année suivante, il faillit perdre la vie dans un attentat près de Sydney, en Australie, où il fut touché d'une balle dans le dos. La conséquence fut une souscription pour l'ouverture du Royal Prince Alfred Hospital, ouvert en 1882.

Parallèlement à une vie de famille et une vie de dépensière - notamment en timbres-poste... -, le prince Alfred gravit les échelons de la marine royale jusqu'à devenir commandant de la flotte en mer Méditerranée de 1886 à 1889, puis amiral de la Flotte en 1893, et commandant-en-chef de 1890 à 1893.

D'après Nicholas Courtney, dans The Queen's Stamps, le prince Alfred a pu inspirer la très-philatélique passion du futur George V, son neveu (également marin pendant son adolescence). Peut-être inspiré par l'exemple de son grand-oncle, le prince Harry a critiqué les services postaux de l'armée et raconté l'importance du courrier personnel pour le moral des troupes.

Post Office Ltd.

Si, en anglais, post office signifie bureau de poste, les post offices britanniques sont séparés de la maison-mère Royal Mail depuis les années 1980. La Post Office Ltd., même si elle est contrôlée par le groupe Royal Mail, est dans les faits une entreprise indépendante de l'opérateur postal. Les bureaux de poste doivent donc être rentables, aucune compensation ne viendra du transport du courrier. Le gouvernement britannique essaie de s'assurer que les deux entités sont bénéficiaires.

Dans Londres, vous remarquez rapidement comment un post office cherche à être rentable. En face de la gare de Saint-Pancras (que j'ai oublié de prendre en photo, je débute dans le reportage), je l'ai d'abord pris pour une épicerie multi-services comme j'en ai vu beaucoup dans la capitale britannique. Depuis la rue, il est facile de voir sur les fenêtres, affichettes pour des cartes de téléphone, des assurances et des transferts d'argent internationaux, un réfrigérateur remplie de boissons, des barres chocolatées, une photocopieuse. Mais, bien peu d'éléments postaux : pas de timbres mis en avant de manière visible, pas de queue de personnes les bras chargées de courrier...

La supérette de Notting Hill, où j'ai pris une boisson avant de rendre à l'hôtel le soir précédent, pourrait largement remplacée ce post office. D'ailleurs, c'est ce qui est planifié de plus en plus dans les zones rurales ou urbaines selon la densité de population : service itinérant, service non permanent installé dans le coin d'une boutique non postale, service permanent géré par un commerçant non postier, moyenne du nombre d'habitants autour d'un bureau.

J'ai déjà évoqué ce thème de la rentabilité des bureaux et services postaux face à l'ouverture de la concurrence après un reportage de France 3 en Hongrie et au Royaume-Uni. Sincèrement, vivant depuis toujours en milieu urbain dense, je ne sais pas trop que penser de cette évolution des bureaux, ayant toujours eu un bureau purement postal et, même, un bureau philatélique ouvert à disposition.

lundi 3 mars 2008

Timbres d'usage courant de France

Les timbres d'usage courant de France, famille agrandie de six membres de feuille ce samedi 1er mars 2008, sont scrutés dans tous leurs recoins depuis fort longtemps. Vous disposez donc sur le web d'un assez grand nombre de ressources pour entamer l'escalade de cette montagne philatélique.

La Société des collectionneurs de coins datés et de millésimes (SO.CO.CO.DA.MI.), créée en mars 1936, est connue de la plupart des lecteurs de magazines philatéliques français puisqu'elle y fait publier régulièrement un état des tirages de timbres de France. Cette compilation des tirages est permise par la lecture des inscriptions marginales, supposant des postiers laissant les membres de cette association feuilleter leur strock ou un budget conséquent pour l'achat de bords de feuille. Le but final est l'étude de la fabrication des timbres-poste.

Le Cercle des amis de Marianne diffuse une fois par mois une petite étude sur leur site, dévoilant un aspect d'une des séries d'usage courant françaises du XXe siècle.

Les pages de liens de chacun des deux sites permettront de gravir encore la montagne.

Dans le domaine anglophone, dans le numéro de mars 2008, le mensuel Gibbons Stamp Monthly vient de publier la onzième et dernière partie d'une étude des Semeuses (Sowers) par Ashley Lawrence. Le site de la Royal Philatelic Society London publie l'exposition présentée par ce philatéliste en 2003.

dimanche 2 mars 2008

Grandeurs et décadences de la Royal Mail

Par les magazines (Gibbons Stamp Monthly et Stamp Magazine), j'avais lu le mécontentements nombreux des lecteurs contre la Royal Mail sur sa gestion du timbre. Dans une vision minimaliste, elle semble considérer les timbres de machine délivrés au guichet comme pouvant être l'unique moyen d'affranchissement, à la rigueur les type Machin pour ceux qui veulent jeter leur courrier dans les boîtes. Les timbres illustrés, d'usage courant aux symboles des quatre pays du Royaume-Uni ou commémoratifs, devant servir à être achetés, collectionnés, vénérés et bien peu utilisés, s'il vous plaît.

Sur le stand philatélique du Stampex de Londres (27 février - 1er mars 2008), j'ai pu voir les deux facettes du problème (qui guette la France ?).

D'abord, il y a deux types de guichets de vente sur le stand : retail et philatelic. Le premier vend rapidement à des collectionneurs ayant repéré les produits souhaités accrochés aux murs du stand : timbres commémoratifs, blocs, les Presentation packs (les timbres avec un carton-notice d'explication sur le thème de l'émission), et autres objets de luxe comme les petits livres avec timbre en argent (objet de collection et non moyen d'affranchissement).

Les comptoirs philatéliques annoncent clairement le jeu par des panneaux : chaque philatéliste peut rester au comptoir au maximum une heure... ?!!

Le temps de discuter avec un employé de la Royal Mail très poli qui dirige les visiteurs et de faire la queue au comptoir retail, je découvre les activités des collectionneurs aux guichets philatéliques : l'achat à la découpe de morceau de feuille au type Machin et aux différents types Countries. Royal Mail leur permet de récupérer autant de bords de feuille, découpés comme ils le souhaitent, d'autant d'imprimeurs, de valeurs, de variantes qu'ils le souhaitent. Par exemple, à ce moment-là, un collectionneur insistait pour se voir présenter des feuilles Countries imprimées without dot (sans point) par De La Rue. Et, son ciseau à la main, taillant dans la feuille en découpant le bord de feuille à sa convenance (la mode britannique actuelle semble être l'angle de 45° par rapport au timbre).

Si je crois que certains membres de la SO.CO.DA.MI. apprécieraient un tel service pour suivre l'impression des timbres de France plutôt que de faire le tour des bureaux de poste (plus ou moins consentants) et des informations récupérables à l'imprimerie de Périgueux, je me demande où est la passion de la recherche. La Royal Mail réussissant à faire un revenu financier important (la queue était longue et les feuilles déplacées nombreuses) d'une activité philatélique qui insupporterait la majorité des tenanciers de bureaux de poste habitués aux distributeurs de timbres de machines.

Tout cela se passe dans la courtoisie et l'argent coule dans les caisses postales royales jusqu'à la question à ne pas poser. Évidemment, je suis le poseur de cette question :)

Déjà, je me contente de trois séries commémoratives récentes dans leur version nature, et non dans un presentation pack, mais en plus, je veux m'en servir sur du courrier. Là, donc, forcément, inévitablement, prévisiblement, inexorablement, je pose la question (en anglais évidemment) :

quel est le tarif de la lettre pour la France ?

Si vous avez vu le film de James Cameron, Titanic, vous aurez une idée de la situation dans laquelle je viens de plonger l'équipage du navire philatélique Royal Mail en plaçant l'iceberg au milieu de sa route. Les deux femmes qui me servaient n'en ont aucune idée... Leur collègue masculin consulté ne se souvient que du tarif intérieur, donc on établit une approximation d'après les valeurs faciales de la série Europa pour le centenaire du scoutisme : ce timbre-là au moins... sans en être sûrs.

Visiblement, le service philatélique britannique a du mal à imaginer que ses timbres puissent servir à affranchir du courrier.

Grandeur du service, de la courtoisie et de la beauté de certaines émissions : j'ai acheté Un monde d'inventions, six timbres illustrés par le dessinateur de presse Peter Till, la série de six du centenaire du scoutisme dessinée par Gez Fry et les blocs 2006 et 2007 Lest We Forget. Dans l'idée d'envoi de cartes postales et de courrier (sauf pour les blocs sur la Grande Guerre).

Décadences : chacune des quatre émissions achetées peut difficilement permettre d'affranchir du courrier sans que l'acheteur ne gaspille son argent : six timbres comprenant trois à six tarifs intérieurs et internationaux différents, un personnel incapable de renseigner sur les valeurs d'appoint pour compléter les pence manquant. J'ai donc affranchi avec tous les timbres au-dessus de 48 pence (j'avais noté le tarif avant de partir à Londres).

Finalement, les vendeuses m'ont tout de même aidé à trouver le tarif européen : demander dans un bureau de poste... justement, les Post Office, ce sera une prochaine histoire.


P.S. : je nuance, la Royal Mail a tout de même émis des séries commémoratives uniformément au tarif de première classe (voir les pages « Grande-Bretagne 2007 » sur le site du Système de numérotation de l'Association mondiale pour le développement de la philatélie).

samedi 1 mars 2008

Prévenant à un point inouï

Quand j'écrivais ce matin que les commerçants britanniques sont prévenants envers leurs clients, je n'avais pas encore ouvert ma boîte aux lettres :

Voici un des plis que j'ai jeté dans la boîte aux lettres rouge au salon philatélique Stampex, mercredi 27 février 2008. Au-dessus de la boîte, un message annonce que toutes les cartes postales et toutes les lettres affranchies correctement recevront le cachet d'oblitération du salon. La Royal Mail s'excusant par avance du délai d'acheminement lié à la manutention des plis pour l'oblitération.

Comment garantir que le pli ne sera pas - accidentellement ou irrespectueusement - réoblitéré à la machine automatique ? Réponse ce matin : le faire voyager dans une poche plastique close et portant les marques indiquant un service first class prioritaire.

Inconvénient pour les puristes : aucune trace de bâtons roses ne prouve le voyage postal.

Le même jour, j'ai également jeté deux enveloppes dans une simple boîte de rue, à Victoria Street, rue d'affaires et de commerces de Westminster. Elles sont arrivées un jour plus tôt, vendredi :

Les postes du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni ont mauvais goût pour leurs nouvelles machines à oblitérer : difficile à relire quand ça ne veut pas, barres roses trop hautes qu'elles en touchent les timbres.

Deux publics différents, deux service différents.

Certains ont dû remarquer que mes plis sont sur-affranchis avec des timbres issus du bloc Lest We Forget en souvenir des combattants de la Première Guerre mondiale. 48 pence auraient suffi. L'explication dans un prochain article.

Politesse commerçante

Les commerces philatéliques, le stand philatélique de la Royal Mail et quelques autres commerces très concurrentiels du centre de Londres (notamment, sandwicherie franchisée et multimédia) offrent une qualité stupéfiante pour un Français : les vendeurs - propriétaires comme simples employés - londoniens sont sympathiques, polis, courtois et prévenants.

Pendant ces deux jours londoniens, que ce soit pour aller chercher un petit opuscule, oublié depuis des années, dans la réserve ou pour retrouver la saison de votre série télévisée préférée en DVD, le vendeur s'y rend sans broncher, sans aucun signe que de vous vouloir satisfaire le client. En France, haussement de sourcils, soupirs ou direction vague de l'emplacement supposé de l'objet auraient suffi au vendeur. Plus encore, le vendeur de Zavvi (nouvelle enseigne des anciens Virgin Megastore) du deuxième étage est allé de lui-même voir si le coffret que je cherchais ne se trouver pas encore dans les rayons d'appel du rez-de-chaussée et est remonté pour me rapporter l'état du stock. À Paris, ça aurait été rapide : « Allez voir au rez-de-chaussée. Sinon, c'est qu'on n'a plus ».

Tout cela avec le sourire et un final « Cheers » incitant à revenir. Qu'aurait apporté l'Union anglo-française ?