vendredi 30 mai 2008

Jorge Peral, graveur du Mexique au Canada

Un détail de la gravure de Jorge Peral pour le timbre du quatre centième anniversaire de la fondation de Québec, émission conjointe entre La Poste française et Postes Canada, en ce mois de mai 2008.

La partie philatélique du site des Bibliothèque et Archives Canada permet de retrouver une biographie du graveur. Né en 1955 au Mexique, il a travaillé au studio publicitaire de son père avant d'être diplomé de l'Université nationale autonome du Mexique.

Ses migrations professionnelles commencent en 1978 grâce à une bourse d'étude de la Banque du Mexique : dessin et gravure de billets de banque chez Giori à Lausanne (une ancienne entreprise liée au Britannique De La Rue) et la Banque d'Italie.

Ensuite, il reste dix-sept ans au service de la Banque du Mexique avant de s'installer au Canada, dont il obtient la nationalité en 1995, et il continue à œuvrer pour billets et, également, timbres-poste chez la Canadian Bank Note Company.

Les timbres auxquels il a participé sont visibles sur le même site public canadien.

mercredi 28 mai 2008

Oui-Oui

À cause d'un neveu de trois ans et demi fan du personnage créé par Enid Blyton en 1949, j'ai fait le chemin mi-urbain chic mi-forestier de la station Sablons de Neuilly-sur-Seine (ligne 1 du métro parisien) au Jardin d'acclimation dans le bois de Boulogne.

Oui-Oui est ainsi un des quatre héros de la manifestation premier jour d'aujoud'hui à Paris, aux côtés de vertes images liées aux vacances (fruits tranchées ou écossés, nature verdoyante de toutes latitudes, sauvages ou tondues) et des deux carnets à gratter pour annoncer les « heureux événements ».

Complimentons Phil@poste - ça nous changera et, accessoirement, ça fera pleuvoir demain /sauvons les nappes phréatiques du Bassin parisien :p

Pertinence de la date : un mercredi de printemps, jour ensoleillé sans école pour les enfants. Du lieu : verdoyant, près des beaux quartiers, accessibles. Un lieu de passage familial où les visiteurs de passage peuvent devenir des clients : telle cette mère de famille intéressée par les « livres timbrées » thématique jeunesse exposés sur une grande table à hauteur de jeunes yeux. À l'extérieur, les espaces de bancs et de pelouse sont décorés du personnage, de son voiture jaune et de tous ses amis.

Vers 12h30, une dizaine de collectionneurs habituels achetaient, collaient, faisaient tamponner (Phil@poste doit vraiment exploser ses bénéfices grâce aux annulations premier jour sans transport de courrier...) leurs timbres tels quels ou sur des cahiers qui accumulent les timbres et les cachets. Plus discrètement, une association proposait ses souvenirs et une exposition thématique sur les personnages de bandes dessinés, principalement sur cartes-maximum.

Si Timbres magazine s'enthousiasmait en mars dernier du choix plus adulte des personnages de Tex Avery lors de la dernière Fête du timbre1, je m'interroge sur le fait de limiter à un seul lieu dans toute la France la manifestation premier jour « Oui-Oui » susceptible d'attirer enfants (prescripteurs) et parents (payeurs) alors que cent lieux étaient disponibles pour la Journée du timbre.

Note :
1 : je cite la fiche nouveauté de mars 2008 : « Une bonne nouvelle : le timbre, cette année, a, pour sa fête, tourné le dos au monde de l'enfance - un monde d'ailleurs dont, à notre avis, il ne fait pas partie - pour enfin rejoindre le monde des adultes. »

mardi 27 mai 2008

Décidément

Après une collation post-nocturnale et maritale dans la bonne ville de Rungis, notre omniprésident, par la grâce du scoop et du flash light, premier des ministres de France, a apprécié les efforts accomplis pour satisfaire son souhait d'états généraux de la philatélie.

Il a vu que cela était bon - même si on ne sait pas trop en quoi - et qu'il n'avait pas eu besoin d'y assister.

Il accorde par imposition que ces grandes messes - appelées « simple colloque » par les vilains comme moi -sont désormais semestrielles pour son bon plaisir.

En conséquence, en octobre de l'an II de son règne, auront lieu des « états généraux de la presse », autre milieu lucratif du royaume qui pleure de crise plus que d'efforts innovatifs pour rencontrer sa clientèle actuelle.

PS : en parlant de presse, Didier Michaud de Timbres magazine semble s'être lancé depuis quelques numéros dans l'histoire des timbres semi-modernes de France, avec récit du contexte de l'époque, éléments biographiques des artistes.

lundi 26 mai 2008

Greenwich

En 1984, pour le centenaire de l'adoption du méridien de Greenwich comme le premier méridien (longitude = 0°), le Post Office britannique émet une série de quatre timbres, conçue par l'agence Seldey Place :

Je trouve la série intéressante, malgré la simple reproduction d'images existantes, car une simple ligne rouge permet de localiser le méridien à plusieurs échelles.

Plus personnellement, c'est le 28 pence qui me fait fondre par les souvenirs touristiques qu'il évoque :

En voyage à Londres, n'hésitez pas à payer un ticket 2 zones et à emprunter le métro aérien et automatique de la Docklands Light Railway jusqu'à la station Cutty Sark, à la sortie de laquelle vous débouchez sur le quartier classé au patrimoine de l'humanité de Greenwich. Vous pourrez y visiter (payant) le Cutty Sark, le clipper, et gratuitement le Musée maritime national (à droite près de l'effigie royale sur le timbre).

En début d'après-midi, pique-niquez sur la pelouse au pied de la colline surmonté de l'observatoire que vous escaladerez après votre sieste. Et, enfin, revenez au centre de Londres par les navettes touristiques. Un moyen de découvrir l'arrière des immeubles londoniens autrement que par la façade côté rue.

Quatre ans après, je me souviens encore de chaque instant de la visite de ce quartier.

dimanche 25 mai 2008

Eurovision et philatélie

Quel rapport avec le concours Eurovision de la chanson, dont l'édition 2008 a eu lieu cette semaine, et la philatélie ? Peut-être les gadgets émis avec la chanson :))



La prestation du vainqueur sur Dailymotion.

Le vainqueur russe Dima Bilan a proposé le titre Believe, composé avec Jim Beanz, à l'aide de notes, paroles, rimes, instruments. Comme Phil@poste ou un autre service philatélique émettrait un timbre, avec une illustration, un procédé d'impression, des artistes, une dentelure, un adhésif à humecter ou à presser, etc.

Sauf que, pour le timbre, le collectionneur doit choisir entre le timbre de feuille, les coins datés, la feuille entière, la version en mini-feuillet à la dentelure ou à l'adhésif différents, plus la version en argent sous blister supposé étanche, les cartes postales et autres entiers postaux, le cachet premier jour, le carnet de voyage avec le timbre repris sur un feuillet illustré, etc.

À l'Eurovision, c'est devenu un peu ça : un spectacle dans lequel est enrobé la chanson. Bilan en est un exemple parmi bien d'autres de la soirée d'hier : un violoniste hongrois et un patineur artistique champion toute catégorie sur une mini-patinoire. Plus tous les mouvement typiques (et utiles ?) d'un chanteur pour adolescentes sur scène.

À comparer avec le produit presque brut, le clip :



Il y a une histoire derrière la chanson qui rend le clip utile, comme la couverture illustrée d'un carnet ou le document philatélique peut l'être pour le timbre.

Bravo au vainqueur et à l'Union européenne de radiodifussion pour perpétuer le seul réel événement populaire artistique européen de l'année.

Quant à vous, collectionneurs, amusez-vous à faire le tri des nombreuses émissions de La Poste entre fin mai et début juillet : plus de 80 euros entre le 29 mai et le 1er juillet pour un exemplaire de chaque timbre, bloc et carnet (et ceux dont vous auriez usage pour vos souvenirs, correspondants et souci de complétude).

Pour les footeux, à 102 minutes pour marquer un but, vous aviez largement le temps de regarder les chansons de l'Eurovision avant de zapper et connaître le vainqueur de la coupe de France :p

samedi 24 mai 2008

D'oh!

Humeur

D'oh!, fis-je après avoir lu l'éditorial de L'Écho de la timbrologie de juin 2008.

Non sur la neutralité vis-à-vis de La Poste, de ses services (ici, le musée) ou de ses produits, elle est une marque de fabrique de cet éditorial, comme l'engouement pour la taille-douce est celle de son concurrent (de là à traiter Pflimlin comme ça :( ).

Cela permet de remarquer que l'auteure critique La Poste quand elle a visiblement connaissance d'événements à venir : en janvier 2007, Aude Ben-Moha paraît tourner sa plume huit lignes dans son encrier avant de suggérer comme description possible « illustration épurée pour boîte de conserve » celle de Yann Gafsou pour le timbre « Justes de France », alors que dès les trois premiers mots, elle évoque « un prix citron ». Étonnement personnel, va-t-elle enfin juger la production philatélique de Phil@poste ? Alors que son credo est, et elle en a le droit : Phil@poste propose, L'Écho infose, le collectionneur dispose. Quelques jours après, j'étais rassuré pour mon casage idéologique. Je découvrai l'annonce de la non-émission du timbre et son remplacement par une illustration d'une neutralité sans aucune relation avec les actions accomplies par les Justes de France.

Que m'a-t-elle fait, ce mois-ci, vous demandez-vous ? Non, elle n'a pas fait une colonne entière sur « le renouveau » de la philatélie française, comprendre le changement de couleur du tome 1 du catalogue Yvert et Tellier. Sur comment faire perdurer ou créer l'envie de collectionner les timbres chez les jeunes, elle écrit : « Certains clubs y parviennent brillamment - j'ai des noms ! - mais eu égard à la morosité ambiante, il semblerait qu'il s'agisse de cas isolés ».

J'imaginai alors lire des exemples de ces réussites, pour donner des idées inspirantes, l'annonce d'un dossier sur ces associations dans ce même numéro ou un prochain (septembre lors de la recherche de clubs par les parents, temps des réinscriptions seraient un moment opportun, madame). En quelques pages, quelques choses de plus utiles que les états-généraux pour les non-invités à la noce, les lecteurs et lectrices non membres, les membres de clubs et pour vraiment changer des choses par elle-même.

Quel naïf, je suis...*

Pour voir une de ces associations actives, il faut aller chez la concurrence : sur TV Timbres, lors des saints états du royaume philatélique de France (royaume qui, paraît-il , attend que le souverain philapostal daigne octroyer quelques décisions et autres timbres-gadgets oxydables), un dirigeant associatif raconte comment il donne de sa personne pour faire parler de la philatélie dans les médias de sa région : chronique hebdomadaire bénévole dans le quotidien local, aller chercher la caméra de France 3 pour une exposition, etc.

Pour équilibrer mon humeur entre les deux magazines, avis aux numismates qui souhaitent compléter leur collection de pièces en euro : ayez de l'esprit critique en lisant et confrontant les deux magazines, leurs annonceurs et leurs auteurs ! Ainsi, vous jugerez vous-mêmes si le plié-jeté publicitaire dans L'Écho paraît + / - intéressant que le cahier de promotions, qui apparaît depuis quelques mois de 2008 dans Timbres magazine.

* : oui, je vous force à vous abonner à ce magazine pour lire la fin de l'éditorial. Avantage et inconvénient des périodiques uniquement disponibles par abonnement. En avant-goût : je ne sais pas à qui la dernière phrase de Ben-Moha s'adresse. Si c'est à Phil@poste, je crains le contenu du discours de la directrice de ce service le 14 juin prochain (annoncé dans Timbres magazine, page 11).

vendredi 23 mai 2008

L'été approche

Le manque de soleil et de chaleur stable à Paris incite à parcourir les timbres des pays chauds.


Cet entier égyptien envoyé vers Paris en 1904 appartient à la première partie politique de l'histoire philatélique de ce pays : le gouvernement khédivial des descendants d'Ismaïl Pacha. Ce régime tombe en 1914 lorsque les Britanniques placent le second fils de Pacha, Hussein Kamal, à la tête d'un sultanat.

La plus grande partie des premiers timbres d'Égypte représentent, de 1872 à 1914, la même scène que cet entier : la pyramide de Khéops et le Sphinx.

mardi 20 mai 2008

Taiwan, nom de pays (bis)

Lors du premier article de ce blog, je profitai de l'actualité pour évoquer le changement du nom de pays sur les timbres de la République de Chine, alias Taiwan, lié à la politique du président indépendantiste Chen Shui-bian.

J'y reviens puisqu'aujourd'hui, 20 mai 2008, le nouveau président Ma Ying-jeou a prété serment. Il est un des principaux membres du parti nationaliste Guomindang. L'événement entraîne l'émission de quatre timbres sur le nouveau chef d'État et son vice-président, dont j'extrais le plus conventionnel :


Drapeau, profil de l'île, costume noir-cravate (site de Taiwan Post).

Remarquez ce qui est imprimé en bas à droite en chinois et en anglais : « REPUBLIC OF CHINA TAIWAN ». Changement raisonnable de la part d'un parti qui, pendant longtemps, a prétendu incarné la Chine face à la République populaire ? Mais qui, aujourd'hui, veut protéger le statu quo face au grand voisin ?


Pour le moment, ce changement signifie peu de choses puisque les émissions qui précédent et suivent conservent le seul « TAIWAN ». Comme ce 7 dollars « Streptopelia orientalis » (une tourterelle orientale) émis le 5 juin prochain, mais il est vrai que le nouveau président vient juste d'être installé.

L'histoire de l'imprimerie Cartor

Vu avant moi par Dominique (j'ai une excuse : j'étais à la piscine :)), l'entretien de Gilles Le Baud, ancien dirigeant de Cartor Security Printing, par Gauthier Toulemonde.

Le Baud raconte comment Cartor se lança dans le timbre en or (qui a dit « Bhoutan » ?!) avec succès à partir de 1996 et d'un timbre pour la Thaïlande. Depuis, d'autres timbres gadgets sont évoqués.

Cependant, les philatélistes britanniques connaissent bien Cartor, mieux que les collectionneurs français ne connaissant au quotidien que l'imprimerie de Périgueux. L'imprimeur de La Loupe fait partie d'un groupe britannique comprenant Walsall et imprime régulièrement des timbres pour la Royal Mail.

Du pétrole au Nigeria

Dans les années 1950, commence l'exploitation du pétrole au Nigeria, attirant évidemment les compagnies pétrolières des pays industrialisés.

Par exemple, un employé de la Régie autonome des pétroles reçoit ce courrier posté à Lagos le 20 mars 1964. La R.A.P., qui date et enregistre les courriers entrant, est une des trois entreprises qui ont donné naissance en 1966 à ce qui devient Elf Aquitaine en 1976.

J'aime bien la petite histoire non philatélique que cache une enveloppe trouvée au hasard des caisses de vrac des marchands.

Faute de catalogue, je dirai juste du timbre qu'il date d'après l'indépendance du pays de 1960 : plus d'effigie royale britannique, mise en valeur du territoire national (marquer ses frontières, signe de souveraineté... et, aujourd'hui encore, celles du Nigeria sont disputées : exemple de la péninsule de Bakassi).

La flamme messagère postale (Une adresse claire / accélère votre courrier) sent bon l'inspiration britannique.

samedi 17 mai 2008

Information erronée pour le timbre des 400 ans de Québec

La Poste française induit les collectionneurs en erreur sur la genèse du timbre pour les 400 ans de la ville de Québec, émission conjointe avec Postes Canada. C'est justement sur le site de cette société que vous aurez l'histoire du timbre, extraite du bulletin Timbres du Canada, volume 17 n°2, avril-juin 2008.

Contrairement à ce qui est annoncé sur Actu timbrée (voir ci-dessus), l'artiste n'est pas « Francis Fugazi ». Informations reprises par Timbres magazine et d'autres sites d'information sur l'internet philatélique française (quoiqu'en précisant l'existence du graveur d'origine mexicaine, installé au Canada et travaillant pour la Compagnie canadienne de billets de banque - un des principaux imprimeurs de timbres-poste au Canada, Jorge Peral).

Postes Canada rappelle que ce timbre est le dernier des cinq timbres d'une série annuelle en souvenir de l'implantation française au Canada. Les illustrations ont pour auteur l'illustrateur Francis Back qui a conduit les recherches historiques nécessaires. La série est créé sous la responsabilité de l'agence Fugazi, pratique habituelle au Canada et qui commence en France (voir M2Baz par exemple).

Au moins, avec cette erreur, nous savons que ce sont les Canadiens qui ont mené la préparation de cette émission en taille-douce (avec une touche d'eau forte pour la montagne et d'offset pour le « 1608 » dans le ciel, en tout cas pour le timbre canadien), ce qui est par contre très inhabituel dans l'histoire philatélique récente canadienne.

mercredi 14 mai 2008

Prêt-à-poster et oblitération victorieuse

Voici l'extrait d'un entier postal portant un timbre bleu avec gaufrage du profil du roi George VI.


Au cours de l'année 1945, après la capitulation de l'Allemagne nazie, les bureaux britanniques emploient une flamme aux cloches de la victoire, marquées d'un V gras.

lundi 12 mai 2008

Tour des Pins à Montpellier

Au cours des derniers Quatre Jours de Marigny, j'ai donc eu une petite parenthèse cartes postales, avec Elizabeth et Montpellier.

Voici la tour des Pins et le boulevard Henri IV édités en carte postale par Louis Dupont. La tour est un des quelques restes de l'ancienne fortification de Montpellier. Autour de l'Écusson, allez voir aussi la tour de la Babote, ancien observatoire, près de la gare, ou à l'opposé méridional la porte vers laquelle descend la rue de l'Université.

Le reste a laissé place aux boulevards, voire, là où la place était importante au vaste espace continu de la Comédie à l'Esplanade (décrit parfois comme la plus grand place d'Europe, même si chaque espace a sa propres identité).

Revenons à la tour des Pins. Si, aujourd'hui, elle accueille une association folklorique, elle a été le siège de 1886 à 2000 des archives municipales. Pendant mon année de maîtrise, j'ai passé quelques demi-journées dans la vieille salle de travail envahie d'archives de toute part, comme le reste de la tour. La bibliothèque centrale Émile-Zola à Antigone dispose d'une salle de travail, désormais vaste en comparaison, et très éclairée (au dernier étage en pays méditerranéen forcément...).

Pourquoi « des Pins » : à cause de ceux plantés à son sommet évidemment. Que le savant Nostradamus (que certains considèrent comme devin des malheurs du monde futur et prophète d'une troisième guerre mondiale qui n'en finit pas d'arriver... d'autres l'estimant comme un poète des actions des grands de son époque) aurait prophétisé la fin de la ville si les végétaux périssaient...

...ce qui ne manqua pas. Un récent numéro de la publication municipale ou d'agglomération révéla l'inavouable : les arbres sont remplacés régulièrement. Google Maps permet d'ailleurs de les voir.

Voir aussi la page sur le site de la Ville de Montpellier.

dimanche 11 mai 2008

Princesse d'York

Retrouvée aux Quatre Jours de Marigny, cette carte postale de 1934 (source), un portrait de la princesse d'York :


(auteur : Marcus Adams, voir la Royal Collection ; éditeur : Tuck's Postcard, carte n°3960)

Elizabeth est la fille du duc d'York, le second fils du roi George V, devenu roi à cause de son frère, Edward VIII. Voici donc la jeune future Elizabeth II posant, avant l'abdication de son oncle.

Plus jeune encore, la colonie de Terre-Neuve avait choisi le timbre de six cents de 1932 pour la représenter, plus que son royal grand-père (2 cents), sa grand-mère (3 cents) et son héritier d'oncle (4 cents). Au-delà, elle est dépassée par des animaux et paysages de la colonie.

En 1932 comme pour cette carte, c'est le photographe Marcus Adams qui opère.

samedi 10 mai 2008

Mauvais esprit

Bof, à quoi ça sert et finalement qu'en récupère le tout-venant ? Pas grand chose, et un mois après, toujours rien sur le site officiel qui a visiblement déçu. Mais, grandiose, l'omni-président l'a voulu... pour que La Poste puisse justifier tout et n'importe quoi ?

Et, qu'en dit l'un des organisateurs ? Ceci dès la première phrase (Le Monde, daté 11-12 mai 2008, en vente à Paris jusqu'à lundi midi, en province jusqu'à lundi soir, bonne lecture) :


« Les États généraux de la philatélie sont désormais loin. »


Avant que l'auteur ne digresse sur les avantages fiscaux de collectionner les timbres-poste... Ben oui, c'est publié dans le supplément « Argent » :p

vendredi 9 mai 2008

Europe et ailleurs

Depuis 1985, le 9 mai est la Journée de l'Europe dans les États de l'Union européenne en souvenir de l'étincelle fondatrice de Robert Schuman.

Le secrétariat d'État aux affaires européennes de la France, peu motivée depuis le référendum du 29 mai 2005 (les Français ont-ils répondu sur l'évolution de l'Union ou sur l'expéditeur de la question ?), entretient un site : Fête l'Europe.

La Poste suit en rapprochant l'émission du timbre Europa le plus près possible du 9 mai et en émettant un timbre avant chaque élection du Parlement européen au suffrage universel. Même si le dernier Europa en date est au tarif intérieur... Non, je n'ai pas dit « repli sur soi » (je l'ai pensé tès fort:). Heureusement, notre omni-président fait émettre aux tarifs intérieur et européen les carnets mixtes de l'été prochain pour montrer l'envie d'Europe en France.


Dans l'actualité encore, mais autrement plus préoccupante : le Liban retombe dans les affres de la guerre civile et le ciel est tombé sur la tête des habitants de la Birmanie tandis que le gouvernement du Myanmar refuse d'écouter ses voisins qui le supplient de se laisser aider... La lecture et la compréhension de la déclaration Schuman ne devrait pas être limitée aux frontières de cette Union européenne.

jeudi 8 mai 2008

Seconde Guerre mondiale et philatélie

Détails philatéliques de l'histoire britannique et française du début de la Seconde Guerre mondiale.

Sa construction à peine entamée à Brest, le cuirassé Clemenceau vogua uniquement dans la vue d'Albert Decaris proposée sur le timbre de France émis le 18 avril 1939.

Côté britannique, l'armistice du 22 juin 1940 clôt le projet décoiffant, dirions-nous aujourd'hui, d'une Union anglo-française où les deux États auraient fusionné leurs institutions le temps du conflit contre l'Allemagne nazie, que le Parlement britannique accepta le 16 juin 1940.

Dans cette idée d'union politique entre les deux alliés, un projet de timbre reprenant les symboles nationaux des deux États a été creusé pendant le premier semestre de 1940. Le projet dessiné par Henry Cheffer et corrigé par Edmund Dulac était accepté par le président Lebrun (à droite) le 8 juin... quelques jours avant de devoir en appeler à Pétain pour présider le conseil des ministres.


mercredi 7 mai 2008

Lectures pour long week-end

Après un long premier mai, voici un long huit mai étalé en Pentecôte, certains voudront quelques lectures.

Sur internet, j'ai découvert au gré de mes pérégrinations :
* par Max Derouen, une monographie sur le 1F50 à l'effigie du maréchal Pétain de profil dessiné par Jean Bercier, utilisée de 1942 à 1944 ;
* Jeanne257, monographie sur le timbre de France Jeanne d'Arc de 1929 (conseillé par Timbresphospho) ;
* par Tony Servies du Tennessee, le blog Stamps of Distinction qui tend à développer quelques thèmes de manière complète : articles sur les pays émetteurs, sur les mots de la philatélie et ses méthodes.

En remontant la rue Drouot, à Paris, j'ai remarqué que la saison des ventes sur offres à commencer (certainement pour finir de financer des vacances méritées). Parmi les marchands disposant de sites internet régulièrement mis à jour (je liste ici celles que j'ai trouvée et un peu regardée) :
* Roumet avec de fort belles boîtes à timbres et un distributeur mural de timbres des États-Unis (lot n°1401 de la 512e vente (départ à 300 € pour une originale décoration intérieure) ;
* Behr avec des timbres des colonies britanniques à faire rêver le débutant que je suis (Elizabeth II à cheval...) ;
* ou Straphil (pour représenter la province) qui prépare la sienne pour juin.

Peut-être que pour ma seconde participation à une vente sur offres, vais-je remporter l'objet de ma convoitise. Vous pouvez relire l'article de Dominique sur l'histoire de la vente sur offres.

Bonnes lectures.


Mise à jour le 8 mai 2008 : Jeanne d'Arc.

mardi 6 mai 2008

La Belgique en Antarctique

La Belgique participe depuis la toute fin du XIXe siècle à l'aventure scientifique en Antarctique, sous le commandement initial d'Adrien de Gerlache.

Une base a été entretenue de 1958 à 1968, nommée Roi-Baudouin, et qui a certainement inspiré la série à surtaxe de trois timbres et un bloc, dont est issu ce timbre sur le ballon-sonde météo.

Timbres émis en octobre 1966, deux ans avant l'abandon de la base.

Pour l'Année polaire internationale 2007-2008, la Belgique est reparti à l'aventure avec une nouvelle base, Princesse Élisabeth, dont un bloc signale l'inauguration et rappelle l'hivernage de la Belgica de de Gerlage.

Je n'ai pas trouvé de sources sur l'origine du nom de la nouvelle base, probablement la fille du prince Philippe, l'aîné du roi actual Albert II.

dimanche 4 mai 2008

Impression mixte britannique

La Royal Mail a, ces dernières d'années, tendance de jouer la facilité de la base d'images imprimées en offset. Il peut y avoir tout de même une certaine recherche graphique (la série Cathédrales à venir le 13 mai prochain), mais le copier-coller semble aussi de mise (James Bond en janvier à quatre images au timbre).

Mais, certains thèmes imposent de faire un effort : le bicentenaire de Rowland Hill par exemple.

Est-il à présenter, celui qui poussa le gouvernement britannique à faciliter le port payé par l'expéditeur et la baisse des tarifs postaux, ce qui aboutit à l'émission des timbres-poste ?

Comment être original quand de nombreuses administrations postales dans le monde ont reproduit le Penny Black et le portrait aux favoris de Hill sous toutes les formes et coutures possibles ? Il faut quand même le faire, tout le monde l'attend, c'est le thème du 25 pence.

Proposer un portrait plus jeune et rappeler l'intégralité de sa réforme, c'est ce que le 19 pence montre avec une affiche.

L'impression à présent : taille-douce pour les portraits, offset pour l'arrière-plan. Rare en philatélie britannique pour être soulignée. À faire les choses correctement, autant ne pas les faire à moitié, la gravure est signée d'un grand nom : Czesław Słania !

samedi 3 mai 2008

Comment les nouveautés entrent au catalogue ?

Comme pour la saucisse ou les lois, il ne faut pas forcément vouloir savoir comment est produit un catalogue de timbres. Pourtant, sur deux pages et demi du Scott Stamp Monthly daté juin 2008, Martin J. Frankevicz nous plonge dans son quotidien sisyphien de rédacteur du catalogue Scott responsable du suivi des nouvelles émissions.

Avec son assistante, il doit trier, préparer, scanner tous les timbres-poste commandés et reçus des administrations postales, des agences philatéliques, des marchands de nouveautés ou des prêts ou courriers des lecteurs eux-mêmes. Pour certaines administrations peu communicantes faute de moyens ou de volonté, Frankevicz s'échine à obtenir tout de même des informations sur des timbres pour s'assurer de leur émission effective, etc.

Surtout, ce travail est mené avec deux grands types d'échéances :
1. la publication annuelle des six tomes du catalogue mondial Scott d'avril à septembre de chaque année [le n°1 de 2008 vient de paraître : États-Unis et les pays en A et B] qui impose d'avoir assuré la mise à jour des pays concernés chaque mois ;
2. la publication mensuelle de la liste des nouveautés dans le magazine Scott Stamp Monthly pour laquelle, le rédacteur mêle arrivée régulière de pays stables et, une fois le catalogue annuel achevé, plongée dans les pays pour lesquels il est en retard ou qui demande une attention accrue à cause des problèmes de communication et d'émissions illégales. Liste importante puisque, bien faite, elle sert de base de données pour l'intégration des émissions dans le catalogue annuel suivant.



Un peu de contexte sur la galaxie de l'éditeur philatélique de référence aux États-Unis :

Amos (lien vers Amos Advantage) est la maison-mère spécialisée dans la presse depuis sa fondation en 1876, et qui s'est diversifié dans les loisirs et les collections depuis les années 1960. Amos Press s'occupe des titres de presse du groupe.

Par acquisitions, le groupe possède deux titres philatéliques aux philosophies et objectifs très différents :
- Linn's Stamp News, un hebdomadaire d'actualité acquis en 1969.
- Scott Stamp Monthly, un mensuel lié à Scott Publishing Company acquise en 1984, comprenant le catalogue créé par John Walter Scott en 1868. Le titre, devenu un magazine en 2004, sert, à la fois, à attiser la passion des lecteurs (cotations des classiques, histoire philatélique, etc.), et aussi à présenter les nouveautés à venir du catalogue annuel qui se décline en six tomes standard (d'avril à septembre), plus le tome spécialisé des États-Unis (octobre) et le tome des classiques du monde isolant les timbres émis de 1840 à 1940 (novembre).

Scott Stamp Monthly est disponible par abonnement dans son format papier (100 pages, 26 x 19,5 cm environ, environ 10 articles et la liste des nouveautés) ou en ligne dans une version numérique. Rappel : chez les Anglo-Saxons, les magazines sont datés du mois suivant la parution... disons qu'ils portent la date à laquelle il ne faut plus qu'ils soient en rayon.

Parfois un peu court (mais la publicité est un mal nécessaire pour des publications à public très limitées), le magazine permet de sortir des sentiers battus des titres dont les collectionneurs français ont l'habitude. Touche par touche, je découvre depuis le numéro de juillet 2007 la philatélie du Canada et des États-Unis, ainsi que des articles dont l'actualité est clairement axée sur comment crée-t-on un catalogue (voir l'exemple de l'Afghanistan actuel ou de l'Indonésie aux portes de l'indépendance en juillet 2007 suite à une refonte de cette partie dans le catalogue Scott).

vendredi 2 mai 2008

Que de papier

Au point philatélie montpelliérain - au personnel aussi méritant qu'un magasin londonien, j'ai pu récupérer quelques coins datés de timbres de Monaco et de Saint-Pierre-et-Miquelon dont la beauté a attiré mon regard. Coins datés disponibles car l'employé a dû sortir des feuilles neuves pour répondre à ma simple demande de ces quelques beaux timbres.

Avec le timbre de Patrick Derible sur René Autin, j'ai pu remarquer que la collectivité d'outre-mer nord-américaine et son imprimeur périgourdin craignent peu le gaspillage du papier :

Un peu comme certains timbres des Terres australes et antarctiques françaises, une case pour faire joli avec les traditionnels guillochis, une autre pour la date du tirage (18 décembre 2007 pour une émission le 16 janvier suivant (voir spmtimbres.com). Et une troisième pour... rien. Et, en symétrie, la même chose à gauche.

À vingt-cinq timbres la feuille en cinq rangées de cinq, cela nous fait vingt vignettes semi-guillochées et dix vignettes prêtes à l'emploi par un faussaire, ce que le guillochis est censé empêcher.

Il faudrait peut-être que l'imprimeur métropolitain, le commanditaire ultramarin et La Poste de Saint-Pierre-et-Miquelon s'interroge sur comment et en quelles quantités imprimées ces timbres pour éviter un tel gaspillage... surtout si tout ce papier est facturé. L'Office des émissions de timbres-poste de Monaco obtient bien de Phil@poste Boulazac les feuilles de dix timbres qu'il entend émettre.

jeudi 1 mai 2008

La poste autrichienne balaye la concurrence

La poste autrichienne aime à multiplier les gadgets dans son programme philatélique (poudres diverses notamment,...), voire même sans le vouloir. Là, pour l'Euro 2008 organisée par l'Autriche et la Suisse, elle se lance dans le timbre lenticulaire, et avec un coup... un coût... c'est un coup !

Voici la bête reproduite sur le Virtual Stamp Club : 5,35 €, trois images tirées d'une retransmission télévisée sur un timbre pour montrer sous trois angles le but d'Andreas Herzog qui qualifia l'équipe d'Autriche pour la coupe du monde de football de 1998.

À côté, le lenticulaire rugby français de l'an dernier (et ses 3 euros de faciale) fait pâle figure.

Au bilan des timbres lenticulaires européens que j'ai vus, par ordre de préférence :
1. le suisse « Musée de la communication », champion sans conteste car c'est là que cette technologie d'impression fut la plus utilement employée.
2. le bloc finlandais des champions de ski avec utilisation des lenticules pour quatre scènes très différentes, et surtout, pour une valeur faciale permettant de s'en servir fréquemment sur du courrier.
[... gigantesque trou que j'espère comblé par d'autres émissions plus méritantes ...]
3. la simplicité du timbre français, le seul à employer un illustrateur, mais bien trop coûteuse.
3 ex aequo. le timbre autrichien mimant la télévision.


Mise à jour du soir-même :
* allez lire le Blog philatélie, vous reconstituerez ainsi une bonne partie du puzzle philatélique lenticulaire ;
* notamment vers un de ces éleveurs de « champions », la compagnie Outer Aspect.