lundi 23 juin 2008

Bon début d'été

Blog en sommeil pendant une quinzaine de jours?

À bientôt.

Jonathan Moon et le timbre lenticulaire

Dans le numéro de juillet 2008 de Gibbons Stamp Monthly, Peter Jennings présente les conclusions de son entretien avec Jonathan Moon, le dirigeant d'Outer Aspect, le fabricant néo-zélandais de timbres lenticulaires. Entretien accordé le 5 mai 2008 lors de la présentation du timbre lenticulaire d'Autriche aux quarante-huit images, suffisantes pour représenter un tir au but sous trois angles (sur ce timbre, rappels ici et , révision générale sur le lenticulaire, suivez les liens en bas).

Jonathan Moon, né en 1964 à Auckland, a été un jeune collectionneur de timbres, héritier de la collection grand-paternelle avant de lâcher prise à l'adolescence. Il découvre la technologie lenticulaire lors d'une exposition artistique à San Francisco en 1991 et y trouve un moyen de dépasser les limites de l'hologramme laser. L'entreprise devient sérieuse à partir de 1995 et le développement du motionstamp (approximativement timbre-film ou timbre-mouvement).

Le premier timbre lenticulaire produit par Outer Aspect est émis en 2005 par TNT aux Pays-Bas : ce sont les patineurs de vitesse sur glace. Le tirage est épuisé en deux jours, rappelle Moon.

Six opérateurs postaux ont utilisé les services de la compagnie néo-zélandaise comme signalé sur son site : essentiellement des vidéos de sportifs en action (et de sauveteurs en mer), sauf pour les portraits empilés du Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, premier ministre des Émirats arabes unis et souverain de Dubaï.

Pour l'avenir d'Outer Aspect :
* dès le 8 août 2008, présentation d'un nouveau timbre d'Autriche sur une statue en trois dimensions ;
* la possibilité vers 2010 d'émettre rapidement un timbre diffusant le but vainqueur d'un événement sportif mondial (Moon évoque le marché des supporteurs de football, de rugby et de cricket).

Précision toute philatélique en début d'article : la résine utilisée pour ces timbres sur laquelle de nombreuses encres des oblitérations postales adhèrent.

Retour au timbre buteur d'Autriche : le tirage de 350 mille unités doit réaliser un chiffre d'affaires de 1,9 million d'euros. D'après une recherche que j'avais effectuée, la lourde faciale à 5,45 euros correspond à :
* une lettre économique internationale de 100 à 350 grammes,
* une lettre économique européenne de 350 à 500 grammes,
* une lettre recommandée intérieure de 100 à 350 grammes remise en main propre.

Enfin, Peter Jennings, le reporter, est un compagnon de la Société philatélique royale de Londres et de la Société géographique royale.

dimanche 22 juin 2008

Eslinger au Congrès de la FFAP

Le site de la Fédération française des associations philatéliques (FFAP) suit l'actualité du Salon du timbre 2008.

Des photographies quotidiennes permettent de suivre l'événement avec quelques pointes d'humour (en effet, les trophées de Marianne font venir les journalistes de manière fort visibles).

Le 81e congrès de la FFAP est résumé par la publication d'interventions reproduites, photographiées ou filmées.

La dernière méthode est employée pour le discours de Françoise Eslinger, directrice de Phil@poste, qui semble appréciée le reproche sur le nombre d'émissions puisque c'est son gimmick préféré. Donc, aucun changement de ce côté-là.

Je limiterai là mon avis sur la politique de Phil@poste et celle du responsable Fête du timbre chez la FFAP. Tout de même intéressant à entendre et lire.

Pour des réflexions mieux formulées sur tout cela, je vous renvoie à Claude Jamet, en la section « Généralités » de son site.


18 juin 2009:
la vidéo est consultable sur le site de la Fédération ici.

mercredi 18 juin 2008

Actualité du Salon du timbre

Puisque nombreux sont ceux, moi inclus, qui parlent quotidiennement du Salon du timbre 2008 au Parc floral de Paris (lire ici, par , mais également, et encore, toujours, voire plus, sans oublier, et enfin), je vais rapporter l'actualité du Salon de 2006.

Dans le hall d'accueil, une troupe de danseurs polynésiens accueillent les visiteurs (photographie licence Creative Commons by-nc-sa1).

Avant que ceux-ci ne se lancent dans la quête des émissions nouvelles, des occasions bonnes, des chopins inespérés et autres quiz (photographie licence Creative Commons by-nc-sa1).

Série Personnages célèbres [de fiction désormais] consacrée aux rôles classiques du cirque, c'est la scène de funambules et autres clowns que vous verrez près de l'entrée du Salon 2008, où le spectacle permet d'occuper jeunesse et sagesse, pendant une pause méritée (à l'arrière-plan à gauche sur la photographie du ruban rouge sur le site de L'Écho cité en introduction).

Concernant la Polynésie française, le pays d'outre-mer possède une délégation à Paris qui organise de temps en temps des manifestations dans son siège du boulevard Saint-Germain. Je me souviens d'un marché polynésien, il y a deux ou trois ans.

Note 1 : explication de la licence, me contacter si besoin.

Mise à jour du 19 juin 2008 :
* j'aime bien les récits de visite, tel celui d'Olivier sur Les News du phospho. Sur la sécurité, il est vrai que les employées de La Poste et aussi de Nordfrim, maison-mère de Théodore Champion, intéressaient davantage les vigiles que les timbres-poste.

mardi 17 juin 2008

Heureusement qu'il y a les marchands

Le bureau des nouveautés pris d'assaut et les collections exposées mises à l'écart (sauf des chanceuses près du podium des entretiens et des remises de trophée) - et je reconnais une flème de les chercher -, les marchands du Salon du timbre 2008 ont eu la chance de me voir plus longuement qu'à l'accoutumée.

Les trouvailles timbrées et enveloppées seront dévoilées en juillet-septembre après que j'aurai posé mes cartons et aérer la collection.

Il y a néanmoins quelques occasions à voir tant que c'est ouvert. Comme sur le stand de La Poste de Belgique qui propose un ouvrage sur les colonies et tentatives de colonisation par des Belges (ou, j'imagine, Néerlandais catholiques) : Patrick Maselis, Des Açores à la Nouvelle-Zélande. Toutes les colonies belges sur les six continents (1451-1916). La naissance, l'histoire, la communication (préphilatélie)..., éd. Roularta Books (avec le soutien du Stuart Rossiter Trust Fund et de Pro-Post1), un peu plus de 400 pages abondamment illustrées, 30 euros et disponible en une version anglaise et une version française.

Déjà dit, mais les bonnes choses se répètent sans faim : feuilletez les publications de l'Académie de philatélie, présente au Salon pour son quatre-vingtième anniversaire.

Des merveilles sont visibles chez les grandes entreprises d'enchères et ventes sur offres de prestige : Behr et Feldman notamment.

Plus dépaysant, la poste de la Corée du Nord est présente (un peu en vain ce matin).

Sinon, il y a suffisamment de quiz pour réviser les timbres de France et les thématiques du monde, plus tout l'espace du Parc floral, pour passer quelques heures agréables et, pour ce mardi, ensoleillées. Et aussi le château de Vincennes et son donjon, etc. etc.

Notes :
1. Pro-post est l'association belge de promotion de la philatélie et de l'histoire postale, équivalente à l'ADPhile française (un peu invisible dans l'ombre de Phil@poste).

Un Salon mi-figue mi-raisin

En sachant qu'il y avait vraiment du raisin sur une des animations consacrées à la cuisine : fruits et légumes frais pour les activités scolaires et jeunesse, timbres en rapport avec la cuisine exposés pour donner les réponses d'un quiz et deux consoles Nintendo Wii où les écoliers pratiquaient la cuisine comme maman... enfin, s'ils versent des œufs dans une poêle à la volée droite comme j'ai vu :p

Par rapport au Salon de 2006, j'ai eu l'impression que les scolaires étaient en très grand nombre. De dix heures à midi, le bruit de fond d'activités, de rires et de recherches réelles est audible dans toute la halle.

Autre succès : la queue au bureau de poste des nouveautés n'a pas désempli de toute la matinée et semblait devoir rester ainsi une partie de l'après-midi, Marianne oblige. À savoir : la boutique de La Poste un peu plus loin vend émissions de timbres encore en vente et gadgets, mais aussi les nouveautés du Salon à partir du lendemain de leur sortie (j'ai eu mes trois carnets Timbrez des idées durables ! pour ma collection et mon courrier plus rapidement). N'étant pas du tout promis à être un afficionado de la Marianne de Nicolas, je me suis tourné vers les boîtes des marchands de timbres...

Heureusement pour ceux qui faisaient la queue et qui souhaitaient juste avoir un exemplaire de chaque valeur, le personnel de Phil@poste leur proposait une table directement accessible vendant le feuillet pré-personnalisé (dont la forme est réputée obsolète depuis Mon timbràmoi) et vendu 15 euros pour 11,12 de faciale...). Ou vous faites la queue. J'attendrai juillet et mon nouveau domicile pour le 1,25 euro du bleu que j'aime bien, puis la patience et le stock de Marianne des Français me feront tenir jusqu'à une allégorie plus optimiste.

Photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa1.

Cependant, la star, c'était elle et son créateur-graveur. À midi, quand la jeunesse partit pique-niquer, je découvris le grand silence du Salon... Là, je me rendis compte du peu de passage et d'arrêt aux stands commerciaux. Cela va-t-il encore râler chez les adhérents de la CNEP : trop de timbres émis, plus de budget pour les autres achats, etc.

C'est alors que le bruit reprend pour moins de dix minutes : celui de l'entretien avec Yves Beaujard (à gauche sur la photo) et Françoise Eslinger (à droite). Rien de nouveau n'a été dit qui n'est déjà été dit ou publié depuis janvier dernier et la divulgation du projet, clamé « Marianne de Sarkozy » par l'animateur du show...

Deux notes artistiques cependant : à droite, le mur percé de Marianne était progressivement peint de l'intérieur par une artiste. Elle en finit trois le temps de l'animation. Les déformations colorées de la Marianne de Nicolas semblent faire le contentement d'Eslinger, même si je pense que le chiffre d'affaires du stand premier jour devait y être aussi pour quelque chose.


Note :
1. explication de la licence, me contacter si besoin.

De belles refusées

En matière de photographie debout, sous projecteurs avec du passage autour, je fais à peine mieux que Dominique : soit c'est fixe mais petit, soit c'est grand mais scintillant de flash...

Au Salon du timbre, entre le stand de l'Académie de philatélie et l'exposition proposée par ses membres, Phil@poste a accroché les quarante-et-un projets soumis à l'omni-président.

Mon avis est que les artistes ont eu du mal à ou pas assez de temps pour fusionner l'allégorie de la République avec l'idée d'Union européenne... Deux projets dont je souhaiterai bien connaître les auteurs me plaisent bien au premier coup d'œil :

Europe institutionnelle certes, mais Marianne inspirée et regardant loin devant.
La posture du visage vers le ciel me rappelle la belle et trop tôt regrettée Marianne des Français.


Une pose inhabituelle1, un bonnet phrygien ou une coiffure,
mais une allégorie décidée, regardant l'avenir en face.
Les étoiles européennes sont animées d'un mouvement circulaire vers l'avant.

Quant au stand de l'Académie de philatélie, vous pouvez y saluer des philatélistes de haut niveau, vous abonner à la revue Documents philatéliques (25 euros pour l'abonnement-découverte de 2008, puis 38 euros par année civile) ou acheter pour 11 euros le numéro 197 qui fait office de catalogue de l'exposition et comprenant un historique de l'Académie et un répertoire de tous ses membres anciens et présents.

Stand n°10 pour l'exposition en cadre noir (et dont les ouvriers monteurs discutaient la valeur, donc la prudence à avoir dans la fixation des vitrines) et n°76 pour l'Académie. Les projets rejetés sont accrochés derrière les stands n°76 et 77.

Notes:
1. Sauf à se souvenir des affiches de soutien à Ingrid Bétancourt.

dimanche 15 juin 2008

Paris, arrondissements et PLM

Flamme du 29 novembre 1945 rappelant l'importance du numéro d'arrondissement pour trier efficacement le courrier à destination de Paris.

Et cachet évoquant une gare que j'aime bien, puisqu'elle est mon point de départ vers le vrai ciel bleu : la gare de Lyon, du réseau de Paris à Lyon et à la Méditerranée (P.L.M.). Dans la salle de ventes des billets, dans la galerie parallèle aux voies chiffrées, n'oubliez pas de lever la tête pour admirer la fresque des villes-destinations du PLM.

samedi 14 juin 2008

Elle est de retour

Parce qu'il n'y a pas que la philatélie dans la vie et pas que la poste pour utiliser des moyens inventifs1 , 2 de vous faire consommer3, parlons du grand final de la quatrième saison de Doctor Who4 qui annonce une période de fin juin-début juillet assez mouvementée pour les téléspectateurs britanniques.


Dernière entrevue entre le Docteur et Rose.

Pour résumer, Russell T. Davies, grand auteur de télévision, a réussi à faire de chaque épisode de chaque saison un petit événement annonçant progressivement le grand boom final :
* l'amour non-dit du Docteur et de sa Companion Rose pendant les deux premières saisons, l'initiation à l'univers de la série pour les nouveaux venus5 et la rupture suite à l'attaque des Daleks ;
* l'amour à sens unique et plus affirmé de Martha, devenue une alliée face au Master dans la troisième saison ;
* le caractère bien trempé de Donna cette année.

Mais, certains fans regrettent le bon vieux temps6 et, donc, le personnage de Rose Tyler et ce grand amour...

Cherchez Rose dans la quatrième saison : la BBC a bien voulu annoncer un grand final avec le retour de Rose. Comment le faire savoir en gagnant de l'argent le grand soir? L'actrice en couverture des magazines de science-fiction et de séries télévisées7. Alors que les épisodes sont classés secret-défense, certainement ultra-protégés dans le coffre du directeur de la BBC et escortés vers le studio général par une armée de vigiles, laissez traîner quelques images bien choisies du tournage - floutées évidemment pour faire croire que ce sont des fans-paparazzi qui ont découvert le pot aux roses.

Enfin, tel Beaujard jouant le rôle de David de l'omni-président8, placer la Rose dans les coins de quelques épisodes pour attiser l'amateur : Donna croisant Rose dans la rue dans le premier épisode, Rose criant « Doctor » dans le plus grand silence d'un écran que le Docteur ne regarde pas pile à ce moment-là dans deux épisodes.


Rose dans l'émission du 14 juin 2008.

Surtout, ce que les philatélistes et les chaînes de télévision britanniques ont compris, et que l'Académie de philatélie a certainement compris9, laissez les fans ou les collectionneurs dire ce qu'ils veulent et pensent de votre œuvre. La meilleure publicité restera celle que vos clients font gratuitement pour vous.

Pour ceux qui ont besoin de réviser : une fan vid résumant trois saisons et demi de Doctor Who , sur France 4 ou en DVD :



Notes :
1 : voir la poste autrichienne,
2 : et la Royal Mail.
3 : on ne vous le dira jamais assez sur tous les blogs et sites philatéliques personnels : la Marianne de Nicolas en argent sera mise en vente générale en janvier 2009. Sauf à imaginer deux types à ce timbre oxydable, inutile de vous précipiter au Salon du timbre au Parc floral de Paris juste pour ce gadget. Il y a déjà plus d'une cinquantaine de timbres différents émis au Salon pour vous occuper.
4 : vous pouvez réviser votre anglais et les saisons des neuvième et dizième Docteur sur la Wikipédia en anglais.
5 : toujours penser à recruter de nouveaux membres...
6 : même si le Britannique Richard West, dans Stamp Magazine de juillet 2008 page 37, rappelle qu'en 1908, la presse philatélique se plaint du trop grand nombre d'émissions, de l'intérêt d'être membre d'une association si aucun membre ne participe bénévolement aux actions, de l'intérêt d'une fédération nationale des associations philatéliques et du montant idéal des cotisations. Aux inévitables prochains états généraux (les petits fours gratuits ont toujours du succès) : lecture de magazines anciens :)
7 : ou inviter des stars connus des anciens et des jeunes pour leur donner une sculpture en verre en espérant qu'on parle de votre salon dans le monde des moldus.
8 : 2007-2008, excellente année pour cet artiste que je trouvais trop méconnu auparavant et avec qui j'avais discuté au Salon d'automne 2006... Dommage que je ne sois absolument pas d'accord avec la philosophie qui anime le commanditaire de ses œuvres estivales.
9 : mais ils ne sont que 81 actuellement, trop peu ? Ou trop méconnus ? Allez voir leurs œuvres au Salon du timbre au parc floral de Paris avant dimanche 22 juin.

Blog mode déménagement

Pour vous avertir que, jusque fin juillet, ce blog va être à moitié en repos à cause d'un prochain déménagement avec les conséquences : ma philatélie est en cartons, bientôt elle et moi seront temporairement « ailleurs » avant de finir de nouveau « chez nous ».

Pour encore une semaine et demi, il y aura encore quelques messages avant une pause ponctuée de notules par la suite.

Passez un bon été.

jeudi 12 juin 2008

Économie de papeterie

Des économies de fournitures papier réalisables grâce aux machines à affranchir :

À la Ligue de Paris - Île-de-France de football, les enveloppes sont toujours à en-tête alors que l'adresse postale est incluse dans l'illustration du timbre préoblitéré. Personnalisation inutile qui a certainement un coût.

Bon Euro 2008 à ceux qui le suivent.

mardi 10 juin 2008

Scott : correction d'une erreur de 60 ans

Un peu plus de soixante ans après son édition de 1947, Scott corrige la liste des timbres de France dans son catalogue mondial, tome 2 (pays de C à F), édition 2009, nous apprend Scott Stamp Monthly daté juillet 2008.

Les deux séries Arc de triomphe étaient jusqu'alors classées et numérotées comme des émissions d'un gouvernement étranger en France car elles ont été produites par le Gouvernement militaire allié des territoires occupés (Allied Military Government of Occupied Territories). Cette institution des États-Unis était mise en place en 1944-1945 dans les États libérés de l'Allemagne nazie et considérés sans gouvernement.

Pour la France, l'AMGOT disposait de billet de banque, de timbres-poste (Arc de triomphe - les seuls jusqu'à la Marianne du 14 juillet en 1997 a rappelé la devise de la République : « liberté, égalité, fraternité »), de documents divers et du personnel nécessaire.

Cependant, bien avant la Libération, le général de Gaulle refusa toute idée d'un autre gouvernement sur les territoires français libérés. En matière philatélique, il obtint du Royaume-Uni la production d'une Marianne par Edmund Dulac. À Alger, le Comité français de la Libération nationale commanda une Marianne à Louis Fernez.

Néanmoins, les timbres de l'AMGOT furent acceptés et émis par les postes françaises en septembre 1944 pour la première série, et en février 1945 pour la seconde. Les fréquents changements de tarifs les rendirent peu utiles.

Dans son édition 2009, le Scott Standard Postage Stamp Catalogue reconnaît donc que ce sont des timbres-poste émis par l'autorité postale du pays et les inclus - à l'aide de lettres - dans la liste des timbres de France.


Maintenant le prix :

Si l'euro fort face au dollar provoque une inflation peut-être exagérée des cotes en dollars des États-Unis, elle permet au lecteur européen de se fournir en ouvrages d'Outre-Atlantique à prix allégé. Un tome du Scott catalogue coûte environ 70 dollars dans sa version imprimée, 65 en DVD, 100 pour livre et DVD. Soit, en ce 10 juin 2008 d'après le convertisseur XE : 45 euros le tome, 42 le DVD. Les six volumes -le catalogue mondial annuel complet - feront 270 euros, 315 si vous ajoutez le tome spécialisé des États-Unis publié dans la foulée en octobre 2008. Pour référence, si vous voulez le monde entier chez Yvert et Tellier, il faut dix-sept tomes, mis à jour annuellement au mieux, sur plusieurs années sinon, et environ 450 euros... J'espère que les collectionneurs spécialisés en dehors de l'espace français y trouvent toutes les informations qu'ils souhaitent et plus d'informations que celles fournies dans le Scott.

Pour élargir encore le marché, Stanley Gibbons dispose d'un tome très franco-philatélico-centré à 35 livres sterling (environ 45 euros), comprenant les timbres de : France, de service et d'une partie des fins de catalogues habituelles, des postes françaises à l'étranger, des anciennes colonies françaises, des anciens protectorats, des territoires et collectivités d'outre-mer actuels, d'Andorre (y compris ceux de la poste espagnole) et de Monaco. Vérifiez les détails dont vous avez besoin.



Vivement qu'un marchand de timbres français se décide à importer et promouvoir les catalogues anglophones en France. Ça bousculerait un peu le marché des catalogues mondiaux.

dimanche 8 juin 2008

La Poste dans Capital de juin 2008

Le magazine Capital de juin 2008 (le magazine papier, pas son homonyme télévisuel) contient plusieurs pages sur La Poste française et ses avatars.

Sur les pages 44 et 46, un résumé des déboires 2005-2007 de Chronopost, la messagerie express à qui la maison-mère semble avoir demandé beaucoup en peu de temps, sur fond de querelles entre dirigeants... pendant que le néerlandais TNT s'adaptait parfaitement à la limitation de la vitesse des poids lourds dans l'Union européenne (apparemment appliquée dès janvier 2007 sur le continent). Il paraît que ces soucis sont du passé et que le chiffre d'affaires repart à la hausse.

Deux placards de publicité (pages 73 et 75) essaient de gagner la clientèle d'entreprise au « courrier publicitaire » avec des scènes dessinées psychédéliques, type clips des années cool. Les slogans sont « la vraie victoire c'est quand vous êtes envahis par vos clients » et « c'est de loin la meilleure solution pour cibler au plus près ». La partie sérieuse (logotype, fond blanc, promesses non contractuelles et le numéro de téléphone) montre des icônes des six services proposés : « gestion données clients », « conception des documents », « fabrication », « envoi », « réception et gestion des retours » et « archivage ». Bref, le spam papier a encore de beaux jours devant lui.

Pour les amateurs de billets de banque et d'impression sécurisée, un dossier en images de six pages présentent la fabrication des billets en euro dans l'usine de la Banque de France à Vic-le-Comte, depuis les balles de coton pakistanais et turc jusqu'à la trieuse.

samedi 7 juin 2008

Bientôt l'été


Flamme touristique monégasque du bureau de Monte-Carlo (tenu par les PTT françaises).
15 mars 1961
Timbre d'usage courant à l'effigie de Rainier III, prince philatéliste, par Henry Cheffer.

jeudi 5 juin 2008

Colombie : avenir des timbres-poste ?

Lu sur le Virtual Stamp Club, une nouvelle provenant de Colombie a suscité mon étonnement, puis, au fur et à mesure des réponses au fil, l'émergence d'interrogation sur l'avenir du timbre-poste.

L'opérateur postal colombien, Servicios Postales Nacionales, devient 4-72, La Red Postal de Colombia (4-72, le réseau postal de Colombie), comprendre 4° Nord, 72° Ouest, soit approximativement les coordonnées arrondies au degré de la Colombie :


Agrandir le plan

En dehors du changement de marque et de logotype, un nouveau service fait son apparition : les timbres-poste colombiens devraient désormais être vendus dans plus de bureaux de poste. Jusqu'à présent, seul le comptoir philatélique au ministère des Communications, à Bogota, vendait des timbres au public !

Les bureaux du pays, souvent tenus par des agents indépendants (commerçants, etc), existaient encore. Ils affranchissaient à la demande avec des empreintes de machine à affranchir, sauf si l'agent (ou le client) avait acheté des timbres à Bogota.

Dans le cadre de cette nouvelle, un résident des États-Unis, mais des messages de Britanniques et de Français le confirment : rapide et efficace machine à affranchir dans les bureaux, beaux timbres-poste commandés par correspondance ou timbres imprimés à la maison grâce à un compte internet, c'est le rêve de certains postiers d'Amérique du Nord et d'Europe.

La Colombie l'a fait et semble revenir un peu sur ses pas... Mon hypothèse : le timbre imprimé par une machine à affranchir, insuffisant ambassadeur d'un pays - en proie à des difficultés politiques - auprès de ses propres habitants et du reste du monde ?

mercredi 4 juin 2008

Michèle Chauvet et les colonies d'Amérique

Depuis lundi 1er juin 2008, est paru le nouvel ouvrage d'histoire postale classique de Michèle Chauvet, chez les éditions Brun & Fils.

La spécialiste a déjà composé des volumes d'histoire postale classique de France et de relations entre les postes françaises et britanniques, espagnoles et suisses. Ce qui lui a valu des titres de noblesse philatélique : élue membre de l'Académie de philatélie, et ayant sa place également dans ses équivalentes belge, espagnole et suisse. Jusqu'à apposer, en 2006, sa signature à quelques décimètres de papier de celui du roi George V sur le Roll of Distinguished Philatelists.

En environ quatre cents pages, elle raconte par les textes officiels retrouvés et les lettres envoyées l'histoire des services postaux (et des tarifs) des territoires français d'Amérique : Guadeloupe, Martinique, Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon.

Si 130 euros paraissent une somme bien ronde, surveillez déjà le site de l'entreprise de Jean-François Brun, en souscription, l'ouvrage était proposé à 100 euros. Surtout, l'ouvrage les vaut car, Brun le rappelle dans sa présentation : la philatélie francophone a finalement peu produit sur l'histoire postale de ses colonies, comparée à la philatélie anglophone qui écume encore et toujours l'histoire postale de son ancien empire.

Bonne lecture.

Rappel : Jean-François Brun et Michèle Chauvet, Introduction à l'histoire postale [de France], 2007.

lundi 2 juin 2008

L'Autriche en toute simplicité

À présent que la réputation philatélique du Bhoutan est refaite : lire Graham Knight dans Stamp Magazine d'avril 2008, pages 68-70 qui est allé voir sur place, et par les illustrations de courrier de ce pays reçu par un Allemand dans L'Écho de la timbrologie de juin 2008, pages 62-65,...

revenons sur le cas de notre Bhoutan à nous : l'Autriche.

Ce pays qui, depuis quelques années, timbrifie des stars (le gouverneur de Californie, Michael Schumacher), des marques (Ford), parsème ses productions de verroterie (trophée footeux), timbres en morceaux de plastique sponsorisé, etc.

Soit la poste autrichienne est victime d'une persécution similaire à celle que subit le Bhoutan en son temps, soit ils ont un excellent service de communication. Persécution, en effet, car au coin d'une carte postale reçue grâce à Postcrossing, je découvre que Post.at émet encore des timbres simples, calmes, immobiles, bref, pour affranchir le courrier :


Gewöhnlicher Schneeball par Rudolf Galler ou, nom scientifique : Viburnum opulus.

dimanche 1 juin 2008

Survivance

Trouvée dans le courrier d'un collège, cette enveloppe du 23 mai 2008 porte-t-elle une des dernières flammes postales de France ?

Une ancienne... Le code postal à cinq chiffres « mot de passe de votre courrier » est introduit au début des années 1970 en France, nécessitant des flammes éducatives.

C'est à Massy qu'une archaïque machine continue à faire son petit travail d'oblitération décorative, avant certainement de passer la main aux codes secrètement codés. En espérant quà Massy, cette situation va perdurer le plus longtemps possible, peu importe la raison.

Détail : c'est une des rares fois où je rencontre une Marianne des années 2000 aussi excentrée. Cela me rappelle un des quelques titres d'articles bien trouvés par la rédaction de Timbroloisirs (un des morceaux fondateurs de Timbres magazine) en 1992 : « la frontière mal définie qui sépare les méprisables "très mal centrés" des très respectables "piqués à cheval" ».

Grand-Mère, Québec

Toujours surprenants sont certains toponymes, tel celui de Grand-Mère, depuis 2002 partie de la municipalité de Shawinigan, au Québec.