jeudi 31 juillet 2008

Compter seulement les visiteurs : quelle utilité ?

Le site de Timbres magazine publie le nombre de visiteurs chaque jour du salon parisien Planète timbres de juin dernier.

95247 visiteurs sont venus volontairement entre le 14 et le 22 juin, auquel s'ajoutent les 20253 élèves d'écoles et leurs enseignants, visibles et audibles principalement sur les activités ludiques.

La journée la plus chargée est le samedi d'ouverture avec 15853 visiteurs ou scolaires. Le lundi et le mardi sont les jours les plus calmes pour visiter : entre neuf et dix mille visiteurs ou scolaires (mais j'en témoigne, toujours autant de queues à la vente premier jour).

Inconvénients de ces données (je n'ai pas passé un baccalauréat ES - économique et social - pour rien, contrairement à ce que pensent patrons et ministre français...) : elles confirment seulement que l'information a atteint par les philatélistes et les écoles d'Île-de-France. Pas de la satisfaction d'un niveau d'activité commerciale suffisante, non pas pour Phil@poste qui a multiplié les émissions pour se prémunir d'un fiasco, mais des négociants, ceux qui permettent l'accès des collectionneurs à des pièces nécessaires, souhaitées ou découvertes par hasard.


La sagesse est dans la position de Mike Czuczman, organisateur des Stampex de Londres, rapportée dans Stamp Magazine d'août 2008. Il a communiqué, comme d'habitude, le nombre de visiteurs en février dernier (4917 en trois jours. En proportion, Phil@poste attire plus). Mais, un lecteur a demandé au magazine comment étaient compté les visiteurs : pas de billets, ni de portiques.

Czuczman reconnaît que ce sont 4917 livrets d'accueil ont été délivrés avec la carte-souvenir. Et qu'entre ceux qui oublient de le prendre, ceux qui le prennent à chaque entrée, ceux qui le prennent une fois quelque soit le nombre de visites, le nombre permet d'avoir une idée.

Il continue : « Cependant, nous considérons l'idée de ne plus communiquer ces nombres à l'avenir, puisque cela semble focaliser les esprits sur un aspect assez futile. Ce qui compte vraiment est que les visiteurs, les exposants ou les négociants ont une expérience intéressante et productive ».


En septembre prochain, est-ce que les deux magazines français dépasseront le nombre de visiteurs pour aller voir la satisfaction des négociants et des exposants de collections ?

lundi 28 juillet 2008

Prix Luff 2008 : un spécialiste de la France récompensé

L'American Philatelic Society a annoncé le nom des trois philatélistes récompensés du prix Luff que la fédération états-unienne remet aux plus méritants des chercheurs de notre discipline (voir le communiqué de Fred Baumann sur le Virtual Stamp Club)

Parmi eux, cette année, un spécialiste de l'histoire philatélique et postale de la France : Stanley J. Luft, connu en France même comme membre associé étranger de l'Académie de philatélie depuis 2000.

Ces deux principales collections sont les timbres d'usage courant de France et les postes militaires françaises depuis les guerres révolutionnaires jusqu'au XXe siècle.

jeudi 24 juillet 2008

L'énigme suédoise continue

En septembre 2007, je présentais une flamme silencieusement mystérieuse sur un courrier de Suède (et reprise ci-dessous) Grâce à une collection exposée et de très mince rudiment de suédois, je peux enfin en dire un peu plus.

Kjell Ardvidsson a mis en ligne sa collection sur dix ans d'oblitérations à jets d'encre en Suède, sur l'inévitable site d'exposition philatélique Exponet.

Et là, une des images me rappelle cette flamme. L'illustration sert visiblement au centre de tri de Karlstad, dans le comté de Värmland, dans l'ouest de la Suède.

Ardvidsson la décrit comme le « Symbole de Värmland ». Cependant, ma seule ressource accessible est l'article de la Wikipédia en anglais développant l'histoire des armoiries de cette région : il y est fait seulement mention du loup, évincé par l'aigle actuellement bleu.

Je vais encore patienter et chercher ce que peut représenter ce symbole.


Kjell Ardvidsson a son propre site internet : http://kjell.smult.com/ , avec, entre autres choses, une partie spécialisée sur les empreintes de machines à affranchir.

lundi 21 juillet 2008

Histoire postale de Frontignan par Henri Dubois

Tandis que je jauge les différences dans l'accès à la philatélie en province par rapport à Paris, le hasard des librairies de neufs et d'occasions me rassurent.

Après avoir cherché en vain un titre d'occasion aux étages, je repasse dans le rez-de-chaussée de la librairie pour sortir... quant un détail philatélique me saute aux yeux : la moitié d'un cachet d'oblitération.

Je sors le plat ouvrage d'une cinquantaine de pages et découvre que, depuis novembre 2007, cette Histoire postale de Frontignan par Henri Dubois attend son nouveau propriétaire. Il comprend même son additif en quelques feuilles volantes. Je me trouvais alors dans le rayon du tourisme et de l'histoire locale, dans une librairie languedocienne.

Évidemment que nous sommes dans la monographie, dans la chronologie détaillée du bureau de poste local et des conflits d'intérêts entre la municipalité et la direction postale. Si trente-six mille fascicules de ce type sont difficiles à créer, retrouver et stocker chez soi, une monographie permet tout de même de découvrir l'histoire postale d'un morceau de département. En effet, le bureau de Frontignan a longtemps dépendu de celui de Sète, puis a été la direction des bureaux de Mireval et Vic-la-Gardiole, deux autres communes du canton.

Remercié en préface par Jean Valette, auteur d'histoires de la commune, le chercheur auteur de cet ouvrage est Henri Dubois, qui a travaillé avec René Albelanet sur une Histoire postale et marcophilie des Pyrénées-Orientales, 1991.

Bref, une goutte de rafraîchissante surprise dans un océan de chaleur estivale.


En résumé :
Henri Dubois, Histoire postale de Frontignan, Imprimerie municipale de Frontignan, 1992, 56 pages agrafées et 3 feuilles volantes, ISBN 2-9506315-0-9.

vendredi 18 juillet 2008

Cérémonie philatélique et sportive à la Maison Blanche

Quant, en France, La Poste organise des mises en vente anticipée pour les premiers jours d'émission et vend quasiment toujours aux mêmes collectionneurs, l'United States Postage Service se contente de cérémonies inaugurales (à oblitérations premier jour évidemment).

De temps à autre, une des cérémonies obtient un potentiel médiatique certain, comme celle qui a eu lieu le mercredi 16 juillet dans la capitale fédérale Washington, évoquée par témoignages et photographies de membres du Virtual Stamp Club.

Sur la pelouse sud de la Maison Blanche, le président des États-Unis George Walker Bush Dieu bénisse sa retraite prochaine a asisté à une démonstration de base-ball par des enfants et a dévoilé le timbre-poste du centenaire de la chanson Take Me Out to the Ball Game, un de ces hymnes sportivo-populaires typiques de ce pays.

Le chef d'État étant toujours suivi d'une nuée de journalistes, l'USPS peut espérer plusieurs reportages télévisées, radio-diffusées, digitalement écrits ou imprimés à l'encre... et attendre les ventes de ce timbre de 42 cents. Son auteur, Richard Sheaff, est un prolifique illustrateur de timbres-poste des États-Unis.

Sur une page spéciale du site de l'opérateur postal, les timbres personnalisés de Pitney Bowes sont également présentés sous l'argument de soutenir votre équipe préférée. Idée de la douloureuse : la feuille de vingt pré-personnalisés à 42 cents vendue 17,95 dollars pour 8,40 de faciale. Oïe! Six suffiront à 9,95 dollars pour 2,52. Ou-aille-aille! Montimbramoi, c'est donné à côté.

Heureusement, l'USPS a la main sur le cœur : elle fournit gratuitement des colis pour que vous offriez des gants de base-ball, neufs ou usagers, pour permettre à des enfants du monde entier de découvrir ce sport. Voir le site de l'association Pitch In For Baseball.


Mise à jour du 4 août 2008
Rapporté par Linn's Stamp News (voir Virtual Stamp Club), à partir d'un e-mail interne de l'USPS, deux des directeurs artistiques sont remerciés. Ironie de l'histoire : les deux dernières émissions états-uniennes du 16 juillet 2008 ont été réalisées sous leur direction : Take Me Out to the Ball Game pour Richard Schaeff et Black Cinema pour Carl T. Herrman.

France : colis postaux et pétrole

Entendu sur France info ce matin (lien temporaire) : à partir du 1er octobre 2008 chez La Poste, la grille d'affranchissement des colis envoyés par les entreprises évoluera selon les variations du prix du pétrole.

L'augmentation des prix des hydrocarbures et des carburants est un argument récurrent des dernières augmentations de tarifs postaux dans de nombreux pays.

J'ose une hypothèse d'amateur : le prochain opérateur majoritaire en France sera-t-il celui qui adoptera les moyens de transport les moins gourmands en énergie non renouvelable ?

Dans le cas des colis français, cela dépendra de la réaction des entreprises expéditrices utilisant les services de l'ancien monopole par choix ou par habitude ; de la politique de transport des opérateurs postaux en concurrence sur ce segment des colis ;... et... du choix des consommateurs, vieille marrotte de ma part.

mercredi 16 juillet 2008

Philatélie et Simenon

Une recherche sur la couverture emplie de timbres du monde va certainement m'inciter à découvrir l'écrivain Georges Simenon.


Couverture de la dernière édition du Petit Homme d'Arkhangelsk
(site du Livre de poche), ISBN 9782253142782.

Un résumé sur Toutsimenon.com (attention risque de révélations de l'intrigue) permet de comprendre le rôle de la collection de timbres, même si la couverture ci-dessus minore sa valeur en reproduisant le contenu d'une pochette du monde entier, que nous avons presque tous connu à un moment ou un autre de la collection.

Couverture de 1997 (site amazon.fr), ISBN 978-2253142782.

Le Lady McLeod est reproduit au-dessus de la scène du couple-héros. Au milieu du XIXe siècle, ce timbre blanc et bleu a servi à marquer l'affranchissement du courrier pris en charge par le bateau nommé en hommage à l'épouse du gouverneur britannique de Trinidad. Le circuit desservait une partie du littoral de cette île des Antilles.

Seul contrairement à la nouvelle couverture. Après une lecture du roman, je rendrai mon jugement sur le premier prix de couverture philatélique de roman.

dimanche 13 juillet 2008

Disparition de Clive Abbott

Sa mort est brièvement rapportée dans Stamp Magazine d'août 2008 : l'illustrateur britannique Clive Abbott (1933-2008) fut le premier artiste à voir son nom imprimé sur le timbre-poste qu'il a créé.

Cette signature de l'artiste et de l'imprimeur des timbres commémoratifs au Royaume-Uni dura à peine quatre années : commencée avec l'ouverture de la Post Office Tower de Londres, deux timbres émis en 1965, elle est déjà abandonnée lors de l'émission en 1972 pour le centenaire du chef d'orchestre Ralph Vaughan Williams représenté en pleine action par Abbott.

Une ballade dans le site-catalogue Collect GB Stamps permet de retrouver la date d'abandon de la mention de l'artiste et de l'imprimeur (autre spécialité britannique, côté timbres d'usage courant cette fois-ci) à janvier 1969.


Note : Clive Abbott a fait l'objet d'un article dans Cross Post, le journal des amis du British Postal Museum & Archive, au printemps 2007 (n°11-4), reproduit en 2008 dans Gibbons Stamp Monthly.

Mise à jour du 31 juillet 2008 : dans le numéro d'août 2008 de Gibbons Stamp Monthly, Jennifer Toombs compose une nécrologie d'Abbott, contant comment ils travaillèrent ensemble sur deux émissions omnibus pour les Crown Agents (25e anniversaire du couronnement d'Elizabeth II et 21e anniversaire de la princesse Diana). Le travail de Toombs est l'objet d'un article dans le même numéro.

samedi 12 juillet 2008

Lectures sous parasol

Le temps de reprendre le fil de mon blog, quelques articles de blogs que je vous conseille, publiés pendant ma pause :
* avec le Salon du timbre et la correspondance estivale, La Poste développe ses timbres personnalisés tous azimuts : à lire sur le Blog philatélie ;
* toujours en France, les barres phosphorescentes permettent de constater les lignes de la politique d'émissions de Phil@poste d'après Les News du phosho ;
* sur le même site pour le nostalgique que je suis, il y a encore du travail sur la Marianne des Français, sa fabrication, ses variétés, ses utilisations, etc., et même spectaculaire pour la Marianne du 14 juillet ;
* le Stamp Collecting Round-Up évoque un des derniers exemples prouvant qu'imprimeurs de timbres et frappeurs de pièces s'ont bien alliés dans l'assèchement du porte-monnaie des collectionneurs de nouveautés ;
* Claude Jamet aborde également les problèmes sus-cités par le biais du Code de déontologie de l'Union postale universelle.

Avant les articles dans les numéros de septembre des magazines français, trois clips vidéos sont disponibles sur TV timbres à propos du Salon du timbre 2008, filmés le jeudi 19 juin.

Je n'oublie pas le type Machin : les auteurs du Machin Mania ont posté une page permettant de fureter par thèmes dans leur blog et d'autres sites sur ces timbres.

Bonnes lectures.

vendredi 11 juillet 2008

Vacances, enfin

De retour après ma migration professionnalo-personnelle vers une région française fort ensoleillée. Une seconde fin août me permettra d'avoir enfin mon propre toit au-dessus de la tête... et donc, une seconde pause de blog.

En attendant, quelques idées de choses à regarder dans l'actualité philatélique :
* dans la presse nationale, le Sénat français fait la publicité de ses expositions européennes en imitant la dentelure des timbres ;
* des fans de coins datés ont déjà décimé les feuilles de la triste Marianne de Nicolas au point philatélie de Montpellier (attention aux horaires de celui de votre lieu de villégiature) ;
* au guichet annexe de Maurin, commune de Lattes au sud de Montpellier, le préposé ne dispose que des carnets Vacances pour son public. Pas de carnets Marianne des Français ou de l'omni-président à la ronde. De quoi disposerez-vous pendant cet été dans les bureaux que vous aurez près de vous ?

Prochain article très bientôt.