vendredi 31 octobre 2008

Qui cherche trouve

Il y a encore des erreurs à corriger dans les ouvrages généraux de la philatélie. Les introductions des catalogues sur la Réunion vont devoir s'amender suite aux fouilles de Benoît Chandanson dans les Archives départementales de l'île.

Négociant et auteur spécialiste de la Réunion, Chandanson vient de trouver une lettre du directeur local des postes à son homologue de l'Intérieur qui permettrait (conditionnel le temps que les critiques étudient la nouvelle thèse) d'affiner le tirage que les catalogues Yvert et Dallay (2006-2007, page 293) estiment, sans trop citer de références ou de sources, à 7 500 exemplaires des premiers timbres de la Réunion à usage local.


Référence du document retrouvé : Lettre du 16 février 1852, cote 6P123, Archives départementales de La Réunion. Le fond P correspond aux documents antérieurs à la départementalisation de 1946 regroupant les archives liées aux « Finances. Cadastre. Postes. Etablissements de crédit ».

Publication de la thèse : Benoît Chandanson, « Réunion 1 et 2 : chiffres de tirage(s) ? », ColFra n°394, octobre 2008.


Deux idées :
* aller voir aux Archives départementales les plus proches ce qu'il peut y avoir sur les postes dans les archives préfectorales et municipales (exemple que l'on doit pouvoir y retrouver) ;
* même si certains ne trouvent pas ça joli, voire envahissant, multiplier les notes infra-paginales permet de savoir quelles sont les références employées pour chaque affirmation d'importance et de constater celles à prendre avec des pincettes. Bref, faire savoir.

mardi 28 octobre 2008

De saison

Défouloir

Trop d'information aujourd'hui, donc mon esprit s'emmêle et, en philatélique maniaque, ramène tout à la collection et l'étude des timbres-poste, pendant que notre omni-président se lance, à Rethel, dans « un programme très classique et prévisible de la dépense publique pour résoudre la crise ». À moins que le député UMP Mariton ne parle, dans Le Figaro, en effet d'« un Obama hyper keynésien ». Quatrième et dernier sourire ironique sur mon visage depuis le début de la journée.


Le premier est d'entendre sur France Info un reportage qui redonne espoir dans le football professionnel. Là, c'est la première femme à arbitrer un match de deuxième division en France, Sabine Bonnin, ne serait-ce que pour la seconde mi-temps au cours de laquelle l'arbitre titulaire avait besoin de repos.

Madame Bonnin est d'ailleurs une employée de La Poste. Hourra ! Pile pour le soutien de La Poste aux arbitres de football qui nous a valu un timbre rond au début de ce mois d'octobre.

Sauf que...

... le journaliste conclut malicieusement : la postière a du prendre un jour de congé sans solde pour assurer son entraînement et sa présence en tant que suppléante pour ce match. Ouch!


Le second, ce sont nos fort utiles parlementaires qui me l'ont donné : ils ont réussi leur opération de lobbying. Ils ont sauvé...

... L'économie mondiale ?
Pas trop d'enthousiasme, svp.

... La veuve et l'orphelin ?
Je parle de policards, là.

... Un chaton sur un arbre?

... le numéro de département sur le nouveau modèle de plaques d'immatriculation des bagnoles1. Quelle réussite ! Je n'attendais que ça pour sauver la France, sa Marseillaise sifflée et ses futurs chômeurs. Ça rendrait presque l'omni-président crédible.

Et là, souvenir d'histoire postale : pourquoi les parlementaires n'iraient pas assourdir les dirigeants de La Poste pour les faire revenir sur la disparition du numéro départemental des oblitérations ? Et, à y être, le nom du département ?

Ceux qui ont de la mémoire se souviennent, entre plusieurs piques contre ces râleurs de collectionneurs, de la promesse de Françoise Eslinger de parler de ce problème-là à ses collègues. Réussira-t-elle sans être parlementaire ?


Le troisième permet, en plus, de moquer un peu tous les acteurs de la philatélie française. Le sourire commence avec l'annonce sur le Blog philatélie du retour de l'entier postal gratuit du musée de La Poste, pourvu que vous visitiez Paris. Il semble que le précédent a fait scandale : il fallait visiter le musée pour l'avoir. Là, ce serait pire : le tirage est réduit de moitié... Le musée voudrait profiter de la venue de collectionneurs de province au Salon d'automne...

Le sourire devient rire quand je lis le blog officiel de l'exposition : ils narguent les collectionneurs LOL, comme Eslinger s'amusant avec le jugement des mêmes collectionneurs qu'il y a trop d'émissions.


Morale de ma journée que j'ai signalée sur Les News du Phospho dont l'auteur s'étonnait de la ressemblance du payant magazine de nouveautés de La Poste avec les sections Nouveautés des magazines philatéliques français. Il serait temps que les associations de collectionneurs et de philatélistes et la presse philatélique séparent leurs objectifs de ceux de La Poste. Elle a des buts, que je n'apprécie pas forcément, mais que seul le refus d'achat et le lobbying2 pourraient influer.

Que soit pris l'exemple britannique où les associations/cercles/sociétés étudient ce qu'elles veulent comme elles veulent (et pas nécessairement, pour la période contemporaine, comme la Royal Mail veut leur vendre) et chacun des deux magazines britanniques a un homme chargé de suivre l'apparition des nouveautés inattendues (couvertures de carnets, etc.) et leur impression. Bref, d'écrire en permanence l'histoire philatélique et postale sans réciter les post-it postaux.


Comme nous sommes en France, j'imagine qu'on va attendre une solution de notre néo-keynésien omni-présidentiel maître du Conseil européen.


1 : imitant ainsi leurs glorieux prédécesseurs de la IIIe qui avaient imposé aux postes, dans un but pédagogique, l'ajout du nom entier du département sur les cachets d'oblitération. Le numéro étant jugé insuffisant. Les temps changent...
2 : des collectionneurs sur les parlementaires sauveurs de numéro, s'entend.

lundi 27 octobre 2008

Dollar antarctique

La curiosité tue le chat, dit le proverbe. Moi, elle m'a coûté onze euros.

Hier, au Salon des collectionneurs, à Montpellier, en parcourant les classeurs d'un marchand de billets de banque, je découvre des billets en dollars antarctiques... bizarre. Les motifs mettent en avant les manchots, mais aussi, des signes de souveraineté et des cartes de revendications territoriales de certains États (la Norvège sur le billet que j'ai pu voir). Là, gros doute : ces revendications sont officiellement gelées et les pays présents en Antarctique les exposent peu sur timbres et billets pour éviter les plaintes de leurs voisins.

Sur les billets, un fil menant certainement aux origines :


Traduction : Retourner ce document par courrier au Bureau d'échange d'outre-mer de l'Antarctique Ltd., Boîte postale 61, Custer WA USA 98240 pour un remboursement d'un dollar des États-Unis, n'importe quand jusqu'au 31 décembre 2012 minuit.

... et c'est tout de même vendu parmi des billets de banque tout ce qu'il y a de plus officiellement émis.


Je prend deux billets des plus petites valeurs faciales... dont des plus petites valeurs de vente. Vous avez les images du One Dollar aux manchots, avec Croix du Sud et ce qui peut rappeler les drapeau de l'Argentine, mais pas le drapeau de la région revendiquée par cet État.

Une fois de retour à la maison, « Google est ton ami », dit-on.

C'est rapide : un site officiel et un article sur la Wikipédia en anglais. L'entreprise privée émet ainsi des billets de un à cent dollars, vendus et rendus à la valeur faciale (vous pouvez toutefois commander un spécimen de vingt dollars à moitié prix). Il est promis que 80 % des gains sont reversés à des opérations scientifiques en Antarctique. Les preuves sont à trouver, mais en effet, plus les collectionneurs polaires suivent, plus les gains peuvent être redistribués.

Un article critique est paru sur le site d'un billetophile australien (cliquer sur Articles, puis chercher le mot Antarctica). Ces billets sont classés comme une émission privée. Seulement, depuis la publication de cet article vers fin 2001-début 2002, rien n'est apparu sur le site de la « banque » sur l'utilisation bénéfique du fond ainsi acquis...

J'en suis pour un souvenir dans mes papiers. Vous, au moins, saurez quelle opinion vous faire face à ces billets.

dimanche 26 octobre 2008

Salon des collectionneurs à Montpellier

Ce dimanche 26 octobre 2008, le Cercle philatélique numismatique cartophile de Montpellier (CPNCM) organise un salon dans la salle des Rencontres de l'hôtel de ville de Montpellier.

L'affichage est suffisant pour les collectionneurs se dirigeant vers la mairie et le Polygone un dimanche où les deux lieux sont fermés au public. La banderole au logo municipal et à une vingtaine de mètres du flux des passants suffira-t-elle à faire venir de spontanés curieux sur une place commerçante supposée close un jour férié ? En tout cas, le fait était annoncé dans le quotidien et l'hebdomadaire régionaux. Toussaint Coppolani le listait dans sa lettre d'information. Mais, en concurrence avec un salon du manga dans la commune de Grabels voisine.

Pour l'ambiance, la mini-cafétéria est plus facilement accessible et honnête qu'en d'autres rendez-vous parisiens. Le nombre de marchands est plus limité, mais une quinzaine tout de même. Le mélange des collections m'a permis de faire quelques découvertes hors-philatélie, dont j'aurai l'occasion de reparler, une fois recherche et enquête menées.

Quant au Cercle philatélique numismatique cartophile de Montpellier, il se réunit régulièrement et par collection à la maison pour tous Marcel Pagnol de la route de Lavérune. Le lien précédent vers le site de monsieur Coppolani vous donne un moyen de contacter cette association.

Belle matinée très ensoleillée donc.

samedi 25 octobre 2008

John Hobson Nicholson, célébrité de l'île de Man

Le 1er août 2008, la poste de l'île de Man a émis dix timbres de 31 et 50 pence pour honorer dix membres notables de la communauté de cette île, possession du souverain britannique, et dont le mérite principal est écrit sur la fine bande colorée en haut de chaque timbre : mère de la musique manxoise, le dernier locuteur en langue mannoise, etc.


Celui qui m'occupe aujourd'hui est le cinquième de la première rangée : John Hobson Nicholson (1911-1988), un artiste autodidacte manxois qui réussit à se faire connaître en Grande-Bretagne. À partir de 1958, il dessine les signes de l'autonomie manxoise vis-à-vis du Royaume-Uni : billets de banque, pièces de monnaie et timbres-poste.

En 1958, comme les autres pays du Royaume-Uni et les possessions royales (les quatre pays de rugby/football et les îles Anglo-Normandes), l'île de Man obtient une émission du Post Office valable partout, mais portant le triquètre. Le cadre entourant la photographie de Dorothy Wilding est de Nicholson.

(idem)

Pour les billets, une émission précédente cette année en présente trois suffisamment récents pour être l'œuvre de Nicholson d'après le Presentation Pack. En 1961, il dessine ces billets après une loi rétablissant le monopole d'émission au gouvernement de l'île.

Biographie de l'artiste disponible sur le web sur le site du Manx National Heritage.

mercredi 22 octobre 2008

Hermès, issu de Cérès

Préparée par le Désiré-Albert Barre, la première émission de timbres-poste de Grèce présente une généalogie graphique commune avec la première de France, dessinée et gravée par son père, Jacques-Jean Barre.

Grâce à une passionnante étude des travaux effectués par Barre fils pour la commission des monnaies à la fin des années 1950, Louis Fanchini, spécialisé dans la philatélie grecque classique, complète la filiation par les essais de 1858. L'article est publié dans le dernier numéro de Documents philatéliques, la revue de l'Académie de philatélie, daté du quatrième trimestre 2008.

Anatole Hulot, alors directeur de la fabrication des timbres-poste, était jugé bien coûteux par l'administration des postes. Ou bien pour faire pression ou pour lui faire baisser ses prix, la commission des monnaies fit préparer par Barre fils des planches typographiques au type Cérès à l'aide d'une nouvelle méthode qui concurrencerait la galvanoplastie de Hulot. La « frappe directe au balancier monétaire. » Le directeur céda sur les prix, mais la méthode était au point.

Au début des années 1860, alors que Hulot et Barre s'apprécient déjà peu, le retard de Hulot (causé par celui du graveur... Barre fils) entraîna le marché des planches et premier tirage de timbres grecs au type Hermès à Barre fils et sa méthode.

Je résume très grossièrement une étude de seize pages bien plus étendu que la rivalité Hulot-Barre : découverte du balancier monétaire (une réédition pourrait inclure une illustration du fonctionnement de cette bestiole), rôle de l'imprimeur Ernest Meyer, invention par Barre fils de l'impression de la faciale au dos du timbre, etc.

Bonne lecture et merci à l'auteur.


Référence : Louis Fanchini, « Les essais "Cérès 1858". Pourquoi font-ils partie intégrante de la philatélie grecque ? », Documents philatéliques n°198, Académie de philatélie, 4ème trimestre 2008, pages 3 à 18.
Cité régulièrement dans cette étude, une ressource directement accessible par le web : le site d'un spécialiste des Hermès grosse tête, Louis Basel (en anglais).

lundi 20 octobre 2008

Prévenance britannique envers les philatélistes

Le 6 novembre 2008, Royal Mail va émettre le troisième des blocs-feuillets en souvenir de la Première Guerre mondiale. Chaque bloc comprend quatre timbres représentant les quatre pays du Royaume-Uni et un timbre carré mêlant images des soldats et le coquelicot, l'équivalent du bleuet de France. Le choix de cette fleur est inspiré du poème d'un médecin militaire canadien.

En plus, en dehors de la réservation philatélique, les trois timbres au coquelicot vont être réémis en triptyque. Pour aider les collectionneurs à passer leurs commandes et indiquer les découpages souhaités, Royal Mail leur a envoyé cette lettre avec le modèle de feuille de triptyques.

D'une prévenance inouïe, je vous dis.

vendredi 17 octobre 2008

Sud de France timbré

Lu dans le quotidien gratuit MontpellierPlus de ce 17 octobre 2008, page 7, la Région Languedoc-Roussillon a distribué le mardi précédent des feuillets de timbres personnalisés lors de la Foire de Montpellier.

Les timbres reprennent le thème de promotion du label publicitaire « Sud de France ». Alexandra Rosenfeld, native de Béziers et Miss France et Europe 2006, y incarne un petit chaperon rouge adepte des sports de combat asiatique ; elle peut ainsi défendre les produits agricoles et alimentaires régionaux d'un pauvre loup du Gévaudan (voir la publicité filmée).

Le Blog philatélie dont l'auteur s'est spécialisé dans le suivi du service Montimbramoi permet de retrouver le modèle de feuille que le mannequin tient dans ses mains, même si le panneau grand format visible dans MontpellierPlus omet les mentions de service pour ne conserver que sa personnalisation.

On remarquera les sommets philatéliques de l'humour machiste dans l'article. Bienvenue en Sud de France.

jeudi 16 octobre 2008

Elle est partout !

L'effigie éternelle de la monarchie britannique sous le règne d'Elisabeth II est partout.

En vente format plâtre original : il fallait plus de quinze mille livres sterling pour l'acquérir.

Destiné à une consommation de masse permettant surtout de fermer encore plus de bureaux de poste outre-Manche, la version timbre de distributeur a fait ses premiers pas cette semaine. Un participant du Virtual Stamp Club a bravé les aléas techniques, les foules de collectionneurs et des employés dépités de Royal Mail pour obtenir ces nouveautés au bureau de Ludgate Circus. En plein quartier financier de la City, au cœur de Londres, ce bureau est pourtant de ceux que la Royal Mail veut fermer au Royaume-Uni.

(google.co.uk)

Enfin, même Google utilise l'effigie légendaire pour signaler la visite dans ses bureaux britanniques de la reine et de son époux.

Vivement mon prochain passage à Londres.

lundi 13 octobre 2008

Autocollant de réexpédition

Depuis mon déménagement, La Poste parisienne réexpédite régulièrement du courrier à ma nouvelle adresse. Seul le cas d'une carte postale a conduit à utiliser une enveloppe de réexpédition telle que celle présentée ici par Dominique sur le Blog philatélie.

Presque toutes les enveloppes portent un autocollant rouge plastifié, aisément décollable, et un autocollant papier avec la nouvelle adresse au dos.

Envoyée par le service philatélique de la Royal Mail, cette enveloppe permet de comprendre l'utilité des stickers rouges : masquer les code-barres rose et l'adresse fautive, ici trop espacées. En effet, les barres britanniques sont à la hauteur de l'adresse (juste sous les timbres pour une enveloppe petit format), alors que leurs homologues françaises sont imprimées tout en bas.

Le service de réexpédition, format six ou douze mois, est payant, mais très compétents jusqu'à présent.

dimanche 12 octobre 2008

Scannalach!

Diffusée en septembre, cette publicité de la Royal Mail n'a étonnamment pas fait jaser les Irlandais sur les forums de discussion.

Il annonce au dos pour le 29 septembre 2008 l'émission du cinquantenaire des timbres régionaux au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.

Y est reproduite une ancienne carte des îles Britanniques (merci le domaine public)... époque à laquelle l'Irlande est encore tenue par le gouvernement britannique. Ce qui n'est plus le cas en 1958 quand l'Irlande du Nord obtient ces timbres d'usage courant, dérivés du type Wilding.

Et ce, y compris en considérant tous les biais institutionnels britanniques possibles (ou comment perdre un empire colonial sans perdre la face) : indépendance reconnue en 1922, changement du nom complet du Royaume-Uni en 1927, Irlande membre du Commonwealth jusqu'en 1949,...

samedi 11 octobre 2008

Martti Ahtisaari et la philatélie

Maartti Ahtisaari, l'ancien président de la République de Finlande, nommé prix Nobel de la paix cette semaine, est (insuffisamment) célèbre pour ses actions en faveur du développement économique et de la paix bien au sein des Nations unies avant son mandat présidentiel de 1994 à 2000 et aussi après. Même si certains lui reprochent que son action au Kosovo a encouragé l'indépendance du Kosovo, et potentiellement créer un précédent pour toute population identitaire se sentant menacée à l'intérieur d'un pays.

Il a déjà eu l'honneur d'un timbre en Finlande pour son soixantième anniversaire, en 1997. La poste finlandaise a visiblement l'habitude de timbrifier le chef de l'État vers le milieu de son premier mandat, comme Tarja Halonen en 2003.

Surtout, il a révélé un passé enfantin de collectionneur de timbres dans un discours lors de la réception du chef du gouvernement andorran, Marc Forné, en novembre 1999. Le texte est convenu sur les récents liens entre les deux États, mais Ahtisaari utilise la philatélie pour les évoquer dans le deuxième paragraphe :

« Ma génération a connu votre pays à un jeune âge, quand la collection de timbres était un de nos principaux loisirs. Je me souviens encore de l'excitation d'obtenir de splendides timbres d'Andorre pour nos modestes collections. Ils étaient la fierté de notre collection. Grâce à notre loisir, nous avons aussi appris où placer exactement Andorre sur la carte de l'Europe. »


Mise à jour, 30 octobre 2008 :
Stampnews.com, site spécialisé dans l'annonce de nouveautés, rapporte l'émission le 10 décembre 2008 du second timbre de Finlande sur l'ancien président, en hommage au prix Nobel de la paix reçu dernièrement.

Colombie-Britannique : retour aux fondamentaux

En ces temps de crise, au cours desquels les spéculateurs sentent le moment d'un retournement de cycle comme le surfeur sent la vague commencer son déferlement..., revenons aux fameux fondamentaux grâce aux timbres candiens.

Postes Canada a émis, le 1er août 2008, un timbre pour les cent cinquante ans de la constitution de la colonie de Colombie-Britannique, sur les côtes pacifiques de l'Ouest canadien.

(site de Postes Canada)

Profil cartographique et origine de l'afflux pionnier vers ces lieux au XIXe siècle : la recherche d'or quand le dur et long labeur construisait le contentement, et parfois, la richesse de l'orpailleur. Peut-être devrais-je lire autre chose que Carl Barks et Don Rosa ? :)

En attendant, le timbre est simplement bien fait et efficace dans son message. Bravo à Matthew Clark et Roy White de l'agence Subplot Design Inc. de Vancouver.

Un peu de marketing néanmoins pour justifier la vente indivisible de la feuille autocollante de seize timbres (8,32 dollars canadiens, soit environ 5,25 euros) : de vieilles photographies d'archives des habitants européens.

Il y a cinquante ans, ce travail désormais mythifié du chercheur d'or était le sujet principal du timbre du centenaire de la colonie, séparée en 1858 de la colonie de l'île de Vancouver constituée en 1849.

J. Harman reste classique dans l'illustration de ce timbre institutionnel, alors que plusieurs timbres canadiens du règne d'Elisabeth II ont déjà montré des maquettes novatrices.

Deux timbres, deux styles, mais les fondamentaux restent : faire bellement passer le message.

En 1908, pas de timbre commémoratif, l'époque n'est pas encore à illustrer des événements à tout bout de champ, seulement les effigies royales.

mardi 7 octobre 2008

Machin à Gibraltar

Comme plusieurs entités postales britanniques, Gibraltar a vu employer quelques fois l'effigie Machin sur ses timbres.

Ce timbre appartient à une série de quatre timbres sur timbres, émise en 1979 pour le centenaire de la mort de Rowland Hill. Le portrait, dans une jeunesse vigoureuse, du réformateur est aussi utilisé en 1995 sur un timbre du Royaume-Uni.

Sur ce 9 pence rouge, apparaît un timbre d'usage courant de 1971. Yvert et Tellier signale qu'il est commercialisé par des distributeurs sous la forme d'une bande de cinq : deux d'un demi-penny, deux de ce One penny bleu et un à deux pence. Et il porte le profil royal, devenu aussi célèbre que le profil du timbre sur le Rocher de Gibraltar, à la dentelure collinéenne émis en 1969.

dimanche 5 octobre 2008

tem'post, une future histoire postale pas évidente

Le courrier envoyé via tem'post, un des services de La Poste dédiés aux entreprises gros pourvoyeurs de factures, relevés mensuels et autres remboursements, et son traitement sont une partie de l'histoire postale, même si bon nombre de personnes, dont moi, les remisent directement dans la corbeille à papier.

Cette semaine, j'ai eu une pensée pour ceux qui essaient de suivre cette histoire du service postale contemporain quand je me suis rendu compte que la correspondance devait parfois être encore dans l'enveloppe pour retrouver le mode d'expédition.


Quant EDF et la plupart des entreprises impriment la marque tem'post sur l'enveloppe, la MGEN la porte sur la lettre au-dessus de l'adresse du destinataire.

Comme pour les amateurs d'enveloppes classiques, la correspondance intéressera toujours l'historien autant que l'affranchissement.

samedi 4 octobre 2008

Alice, princesses philagéniques

Message modifié : trop de princesses Alice différentes, j'ai mêlé plusieurs personnes différentes. Mes excuses aux lecteurs matinaux de ce samedi.

La princesse Alice, épouse d'Henry, duc de Gloucester, était la belle-fille du roi George V et la tante de la reine Elisabeth II.

En février 1945, elle apparaît avec son mari sur trois timbres d'Australie au type ci-dessus, lorsque celui-ci y est envoyé comme gouverneur-général, représentant du roi sur place. Les uniformes s'expliquent par le temps de guerre.


Une autre princesse Alice, fille du plus jeune des fils de la reine Victoria, est honorée par un des timbres de Trinité-et-Tobago, émis ce 3 octobre 2008 pour le soixantième anniversaire de l'Université des Indes occidentales dont elle fut le premier chancelier. Ce n'est pas le premier.

De son vivant, en 1951, les États participant à la création de l'Université des Indes occidentales lancent une émission omnibus à deux timbres : les armoiries de l'université sur le premier, la nouvelle chancellière sur le second.

Par contre, une recherche Google m'a mené vers deux flammes oblitérantes de Jamaïque vers 1955 ( 1 et 2). Cet appel charitable par la princesse Alice est une conséquence des difficultés financières des premières années de l'université.



Merci au catalogue Commonwealth & British Empire Stamps 1840-1970 de Stanley Gibbons, très utile : seulement le monde britannique, les auteurs des timbres et leurs imprimeurs, dates d'émission. Un complément excellent aux catalogues Dallay de l'outre-mer français.

jeudi 2 octobre 2008

États généraux

Le site d'information Marianne 2 évoque les états généraux de la presse (ou Grenelle de la presse) avec le même scepticisme que certains, dont moi, ont considéré les états généraux de la philatélie (ou Grenelle de la philatélie, voire colloque sur la perception de la philatélie par une trentaine d'intervenants).

La presse écrite française étant un sujet plus sérieux que la collection et l'étude philatéliques et postales, l'omni-président s'est fort justement déplacé pour ouvrir les discussions sur quelle presse ? comment attirer les jeunes ? quel contenu : enquêté par des journalistes ou recopié des dépêches de ministères ? comment porter le tout jusqu'au débitant de presse et aux abonnés ? Et à quel prix, quand les sites web des journaux et magazines sont soit gratuits, soit vendus dématérialisés ?

Sur cette dernière question : même prix en version papier qu'en version numérique, mais alors quelle marge pour le magazine économisant l'impression et le port ! Prix différent avec prime au lecteur numérique, mais quelle est alors la valeur du travail de recherche et rédaction et de la connaissance ainsi créée ?