samedi 26 décembre 2009

Auto-rétrospective : Cacao et Hmongs en Guyane

Spontanément, avec plaisir de la connaissance découverte, un billet de ce blog me revient en mémoire en cette fin d'année : celui aux découvertes inattendues du 31 juillet 2009.

Dans les suites du feuillet de timbres de France à la senteur chocolatée de mai, je m'étais pris de curiosité pour une oblitération du bureau de Cacao, en Guyane. De là, une expédition googlemapienne dans les marges septentrionales de la forêt amazonienne et celle d'habitants d'origine hmong accueillis à la fin des années 1970.

Fuyant le Laos, où ils sont victimes de discriminations et persécutions à cause du passé colonialo-frigobelliqueux, quelques familles ont avancé là, tranquillement, un front pionnier agricole.

En ces temps de bilans, l'actualité relance le sujet : la Thaïlande s'apprête, ce lundi 28 décembre, à expulser quatre milliers de réfugiés hmongs qu'elle accuaillait depuis trois décennies et à les renvoyer vers le Laos. Pays en reconstruction politique et économique où la République populaire de Chine entretient des plantations d'hévéa dont les retombées économiques s'écoulent uniquement vers le Nord...

vendredi 25 décembre 2009

Tiens, des flammes françaises dans 'Stamp Magazine'

On parle vraiment de tout dans la presse philatélique britannique.

Numéro de janvier 2010 de Stamp Magazine (en kiosque jusqu'à début janvier, WHSmith rue de Rivoli) :
- les timbres du Cap surchargés pour le Bechuanaland,
- les timbres britanniques des îles Ioniennes utilisés comme papier peint en 1870,
- émissions de l'occupation, puis dernières émissions des Indes néerlandaises et premier timbre de l'Indonésie indépendante par Adrian Keppel,
- auteur qui enchaîne avec une présentation rapide de la série allemande Germania de 1900,
- l'histoire du cuirassé Admiral Graf Spee par le courrier de son équipage.

Les masques pour la thématique, le courrier passant malgré le blocus napoléonien pour la pré-philatélie, les souvenirs de l'exposition philatélie de Londres en 1960 pour le Cinderella corner, en plus des rubriques habituelles : nouveautés (sans s'acharner à faire la publicité à la place de la Royal Mail), enchères, etc.

Richard West, ancien rédacteur en chef, pose la question qui dérange après Italia 2009 (très demi-teinte d'après la description de West et de Peter jennings dans Gibbons Stamp Monthly de décembre) : les opérateurs postaux doivent-ils soutenir financièrement l'organisation des expositions philatéliques ?

Et, pour ceux qui s'aventure peu au-delà de la France et colonies : on parle de flammes illustrées des années 1980 à nos piètres jours dans un courrier illustré des lecteurs. Ce dernier vient en réponse à un lecteur d'août qui vantait la qualité des oblitérations illustrées de la poste française... ne sachant pas qu'il avait reçu l'exception qui confirme la règle.

mercredi 23 décembre 2009

Astérix dans 'L'Indigestion de surprises'

Une pause poloïste me permet de revenir sur la dernière émission du programme de France. Sujet déjà vu pour la Journée du timbre 1999, mais là en 2009, c'est une œuvre d'art philatélique.

Celle que j'aurais bien vu pour une Fête du timbre, mais bon, Eslinger l'a sommé : les personnages sous licence sont trop coûteux... pour la Fête du timbre ! Ça donne l'impression finale que la Fédération française des associations philatéliques s'est faite avoir dans l'histoire, mais bon, ses dirigeants ont signé la Charte.


Philaposte peut donc bien faire ce qu'elle veut. Tiens, accumulez trop de petits trucs sur un seul bloc. Oh ! Pris séparément, c'est plaisant. La petite nouveauté pour bien vendre. Tous... ?

Ce timbre envoyé avec une carte de Noël à un de mes neveux : pierre ou trucage ?

La poudre de pierre (et non de monuments anciens) sur le menhir d'Obélix. Bien. Logique.

Même si, déjà, deux autres versions du timbre existent. Une prévue par Philaposte, l'autre douteuse si prévue. La première est contenue, ô surprise, dans un livre timbré. Certainement, par souci technique (des caillous se balladant dans une presse pour livre relié...), pas de poudre sur ces feuillets.

L'autre, par contre : un lecteur du Blog philatélie signale une différence d'aspect entre les blocs disponibles au premier jour et ceux qu'il a trouvés au bureau philatélique de la rue de Louvre. Accident industriel, donc variété... Ou manque de matière première minérale, donc type... ? Volontaire ou involontaire ?

Qu'en est-il alors de celui (ci-dessus) acheté au point philatélie de Montpellier-Préfecture ? Je ne dispose pas d'images de référence puisqu'il me semble que presque toutes les images en circulation (sauf ici) sont des images promotionnelles lisses de Philaposte.

Pour amateur de cotes oblitérées, facile de distinguer les deux timbres au logotype : il manque une mention blanche de droits d'auteur sur celui de feuille (à gauche).
[30 mai 2010 : et non, grâce à Alain de Philatélix, Franc.K et une loupe meilleure que mes yeux fatigués, le trait blanc n'est qu'un accident sur le timbre de ce bloc-ci... Rapidement un article sur ma ridiculité :p ]

Les autres surprises font liste à la Prévert, même si elles entrent, d'une certaine manière, dans l'amusement de relire une bande dessinée dans les détails :
- le gros timbre Obélix,
- le minuscule timbre Idéfix,
- le tout constituant un nouveau jeu de l'Avent : découper les six timbres selon la dentelure.

Une valeur faciale en sesterces et des mentions de pays « Gaule ». Amusant dans le contexte.

Et, enfin, une ligne de citations de la série imprimée minusculement au-dessus de la rangée de personnages attendant la potion magique. À vos loupes à très fort grossissement. Ça me ferait croire que Philaposte encourage l'achat des microscopes électroniques à la mode en philatélie britannique.

Plus les tête-bêche du timbre de feuille. Là, avec une feuille de timbre sous les yeux, on se rend aisément compte de la simplification du travail d'impression des dégradés de bleu. De là à penser qu'Eslinger et son comptable ont imaginé... Nooooon, pas eux !

Ne manque plus que le φ du diableslinger qui va, dès le mois prochain, défigurer une bonne partie des timbres-poste de France.


Vraiment, avec sa série des personnages jeunesse sans ce bloc, j'ai vraiment l'impression que la Fédération s'est faite rouler dans la farine... Tant mieux pour la Croix-Rouge française et les éditions Albert-René.

mercredi 9 décembre 2009

On solde déjà Johnny à La Poste !

À peine appris-je, ce matin, que Johnny Halliday est hospitalisé que je découvre que son fameux feuillet hyper-collector-en-deux-versions personnalisé à son image-même est soldé au petit bureau de mon quartier montpelliérain : 10,90 euros au lieu de la quinzaine initiale.

C'est toujours deux fois la valeur faciale, mais toujours moins que le triple acheté à La Poste ou le quadruple en passant par le site pour collectionneur. Pour ceux à qui le chanteur et sa version φlalapostale manquerait.

Ça PIC plus dans Montpellier

En plein été indien, dans la logique de l'ouverture de la plate-forme industrielle de courrier de l'aéroport, La Poste évoque aujourd'hui dans Midi libre la vente de l'hectare et demi de terrain du centre de tri des Prés d'Arènes.

Proche de la gare Saint-Roch, donc du centre-ville. Desservi par la ligne 3 du tramway vers 2012 pour aller vers la gare d'un côté, le supermarché et la mer de l'autre. Voisinant avec un ancien quartier mêlant une tour, HLM et maisonnettes d'un côté et un quartier industrialo-commercial en reconversion verte de l'autre.

Il a tout pour plaire aux investisseurs immobiliers.

mercredi 18 novembre 2009

Ça PIC à Montpellier

Heureusement, pas le froid : à dix-sept degrés sous les nuages hier et avec ciel presque bleu aujourd'hui, l'hiver est encore loin dans le sud de la France.

Non, c'est le journal Midi libre qui annonce aujourd'hui l'ouverture de la nouvelle plate-forme courrier de La Poste dans la zone d'activités de l'aéroport Montpellier-Méditerranée.

Nouvelle usine à enveloppes évoquée il y a presqu'un an dans le même journal et dont la création a été ponctuée de mini-grèves localement... avec un arrière-goût de courrier en retard.

Juste une question au dirigeant postal qui a clamé que les tuyaux étaient vides de courrier : pourquoi un aussi gros équipement alors ?

Sinon, soyons gentil avec La Poste : à peine une minute d'attente pour poster un recommandé à dix-sept heures vendredi après-midi au bureau Montpellier-Préfecture grâce au nouveau système de tickets. Pendant qu'une dizaine de clients de la Banque postale paraissaient résignés sur les chaises au centre de la pièce.

samedi 14 novembre 2009

Difficulté d'un postier marocain et de son timbre à date

Voulant satisfaire une touriste française expédiant une carte postale dans une enveloppe pour le fils philatéliste d'une amie (toute référence à ma situation est purement fortuite :p), un postier du bureau de Meknès-Medina, au Maroc, a connu quelques problèmes d'encrage avec son timbre à date.

Quatre essais sur la partie gauche de l'enveloppe au format A5. Même le dernier, en bas à droite, montre un début d'usure du cachet : le N de Meknès a une barre oblique assez basse et courte.

Merci postier pour le service rendu.

mardi 10 novembre 2009

Tarifs britanniques en vidéo par Chris Phillips

Vue grâce à Machin Mania, cette vidéo que Chris Phillips a posté sur YouTube. Le sujet : l'évolution du tarif de la lettre simple au Royaume-Uni depuis 1840 à 2008.



La première partie permet de replonger dans les premiers types britanniques, aux surnoms si exotiques pour un Français quand il les découvre au détour d'un article de magazine.

La seconde partie devient une étude des couleurs du type Machin par la force des choses : un type fêtant ses quarante ans et subissant l'inflation de la crise industrielle occidentale de la fin du XXe siècle.

Une seule note sur le calcul qui revient dans tous les pays dès qu'on évoque l'augmentation des tarifs postaux : 2008 = 86,5 fois 1840... Le coefficient multiplicateur est utile s'il est comparaît au coût de la vie : faut-il 86,5 fois plus de travail salarié pour pouvoir poster une lettre aujourd'hui par rapport au milieu du XIXe siècle ?

dimanche 8 novembre 2009

Le vent frais du nord rapporte les échos du salon

Mais c'est qu'il est vraiment frais le bougre, ce dimanche, sur la plaine ensoleillée du Languedoc. Et il peut l'être d'après les nouvelles qu'il apporte.

Comme c'est distribué au Salon d'automne, la Fédération française des associations philatéliques peut évoquer la grande connerie de 2010 signée Eslinger : le fameux φ. Rapport avec les sujets des timbres : aucun. Pourquoi le mettre ?

Il est certainement vrai que le symbole est gratuitement disponible sur internet alors qu'il aurait fallu payer un artiste ou un graphiste pour un profil de Marianne... Allégorie minimale pour des « timbres de l'État » ou « de la Nation ».

Alors, boycott ou pas à partir de janvier 2010 ? Mais ce serait contenter les cost killers philapostaux : ce serait alors Marianne de Nicolas des temps de deuil ou « timbres d'écriture ».


Nécrologie : Philinfo, magazine des nouveautés philatéliques de Phil@poste, va disparaître et être remplacé par une veille internet. Des collectionneurs payaient donc pour savoir quand dépenser leur argent en timbres... Un nombre insuffisant visiblement. Avec deux magazines mensuels qui proposent des articles divers et variés en plus de cette information basique (quoi ? quand ? où ?), cet abonnement était du gaspillage.

...

Oui, il y avait des entretiens avec des artistes du timbre... Ils sont gratuits dans le catalogue Phil@poste et compris dans les mensuels déjà cités.


La boutique phil@postale du Carré d'encre se dévoile à la presse (faut nourrir les pages des numéros de décembre). Quelques remarques sur le plan des lieux. Personne dans la spacieuse partie grand public (près de l'entrée principale) et initiation (un « orgue à timbres »...).

La queue dans la rue au niveau de l'entrée secondaire pour accéder à la partie philatélique et premierjourique ; partie étriquée et balancée au fin fond du magasin. Faudrait pas que le grand public découvre les timbres commémoratifs. Il ne doit connaître que le « timbre d'écriture » autocollant et vendus à la dizaine indivisible.

Les cost killers doivent être contents : plus besoin de louer de grandes salles parisiennes pour les premiers jours.


Ensuite, ce sont les visiteurs qui découvrent le plus de choses cachées.

L'éditeur allemand Michel (70 euros annuel) et le site All World Stamps proposent depuis quelques années une consultation en ligne de catalogues de timbres. Le second, par Stanley Gibbons, en est déjà à lancer un nouvel outil : My Collection pour 30 livres sterling annuel, soit 33,60 euros. N'étant pas abonné, je n'ai pas idée des facilités permises par ces outils comparés à la lecture des ouvrages papier. Vous n'avez pas à tous les acheter et à les renouveler, mais à la fin de l'abonnement, vous n'avez plus d'outil.

Dans cette ancienne lignée, Yvert et Tellier découvre enfin internet. Au Salon, l'éditeur français de référence, chaudement assoupi sur ce titre, se lance dans son site de consultation de ses catalogues. Pourquoi ?

Par souci de modernité... ? Y&T et modernité ! La crainte de la concurrence du projet annoncé par le nouveau Maury alias Rousso de catalogue en ligne à cotes mises à jour en permanence ?

Plus sûrement l'impression trop coûteuse des catalogues, surtout avec une certaine inflation philatélique française... Je me demande déjà comment ils peuvent être rentables avec le catalogue annuel des timbres de France. Ou alors, c'est que j'ignore le besoin compulsif des collectionneurs de disposer des toute dernières cotes.


Quant à la concurrence, c'est dépité que le Dallay est regretté. Son nouveau maître, Lutèce-cachant-Rousso-grimé-en-Maury, ne paraît pas, lui, se soucier d'une réédition annuelle... au point que le public doute même qu'il ait un jour une réédition papier complète du double tome de France.

C'est sain pour vacciner les collectionneurs de cette attraction envers les cotes surgonflées. C'est dommage de voir cette pression concurrentielle qui diminue sur les épaules d'Yvert et Tellier. Ça aurait été le meilleur moyen de voir, sur papier, les livres rouges progresser, peut-être vers la spécialisation pour tenir les deux extrêmes du marché.


Au-delà de ça, les points philatélie se rapprochent petit à petit de la fermeture complète. J'ai découvert (merci les congés payés de me rendre mes matins) que celui de Montpellier-Préfecture avait des horaires encore amaigri d'une heure matinale depuis septembre dernier, celle la plus disponible pour les clients salariés...


Internet et dématérialisation de la philatélie paraissent constitués l'alpha et l'oméga de cet automne français.

samedi 7 novembre 2009

Y a-t-il grève ? Du ressenti aux solutions

Entre ouverture de nouvelles plate-formes de traitement de courrier, peur des employés des centres de tri fusionnés et débat au sénat de la loi française sur l'avenir (privatisé ?) de La Poste, des grèves locales ont eu discrètement lieu en France pendant le mois d'octobre. Quelles preuves faute de mentions dans la presse ? Une vague impression de courrier ralenti que confirme plus sûrement Postcrossing.

Vingt à trente-cinq jours après glissade dans une boîte et mes cartes postales cherchent encore leur chemin vers la Chine (autant la républicaine que la populaire), l'Australie et les États-Unis. Habituellement, c'est entre trois jours pour nos grands alliés occidentaux et maximum dix jours pour Taïwan, certainement le temps d'éviter son gigantesque voisin dictatorial.


Face à ces soucis, la Royal Mail a trouvé une solution pour faire bonne figure face aux destinataires en cas de grève nationale : ne plus mettre de date sur les cachets d'oblitération comme l'a découvert cette semaine Ian Billings.


De leurs côtés, les grands sites de ventes par correspondance communiquaient par mail auprès des clients pour les rassurer. Amazon.co.uk garantissait pour le prochain mouvement de novembre que tout passerait, sauf peut-être un ou deux jours de retard pour certains colis spécifiques à l'intérieur du Royaume-Uni.

Quelles sont les solutions ?

La Royal Mail a-t-elle garanti le service pour ses gros clients ? Aisément faisable pour la collecte, le traitement et le voyage de centre à centre... mais plus difficile pour la distribution en dehors des zones de forte densité.

L'utilisation d'opérateurs privés ? Soit aux frais de l'expéditeur qui ne veut pas déplaire à ses clients. Soit aux frais (déjà dans le rouge) de la Royal Mail pour ne pas perdre ses gros clients en cette période d'ouverture à la concurrence.

8 novembre 2009 : le Sunday Times du jour constate une certaine effervescente de petits concurrents locaux.

Flamme de l'agence principale de Nouméa

Décidément, je ne regrette pas mon achat à l'Office des postes et télécommunications de Nouvelle-Calédonie de cet été. Deuxième type de flamme néo-calédonienne reçue avec les notices des prochaines émissions :

Petite erreur sur le bloc dateur : il indique 28 janvier 2009 au lieu du 28 octobre 2009.

La place des Cocotiers paraît de nouveau à l'honneur avec le kiosque et la fontaine céleste. La cathédrale Saint-Joseph domine l'ensemble. Restent à identifier d'autres bâtiments.

Google Maps permet de situer la proximité de la place et de l'église certes, mais montre aussi que c'est une vue artistique. Les tours de la cathédrale ne paraissent pas se voir de face depuis la place des Cocotiers.

Encore merci à l'OPT.nc, le dernier flammiste de France ?

mercredi 28 octobre 2009

Novembre, son salon, ses timbres, ses souvenirs à trois euros...

Que je me languis de voir enfin décembre arrivé pour voir fini ce suivi de l'année φl@télique φr@nçaise se terminer. Je comprend pourquoi les complétistes sont en colère contre φl@l@poste... que c'est long et régulièrement pas inspiré.

Six émissions attendent les visiteurs du Salon d'automne de Paris. Qui a dit inflation ?

Les peintures des Capitales européennes sont des valeurs sûres d'originalité et de beauté, même si l'absence de barres phosphorescentes et de perforations entre le bord du bloc et les timbres indiquent une volonté du vendeur de ne jamais voir cette émission sur le courrier. Noëlle Le Guillouzic signe Lisbonne.

Bof pour Renoir. La photocopie couleur d'œuvres d'art sur timbres est très certainement intéressante pour monter son fameux « musée virtuel ». Moi, bof. Surtout quand les valeurs choisies sont différentes avec une particulièrement chère...

Pour Miranda, émission commune avec le Venezuela, c'est limite lancer d'œufs pourris sur l'artiste. Au timbre - sauf besoin immédiat de timbres pour le monde entier, préférer un bon livre d'histoire de l'Amérique du Sud ou une biographie du personnage, ce sera plus parlant.

Pour vos meilleurs vœux, vous aimerez l'illustration contemporaine et la variété de quatorze timbres différents par Sandra Jayat et Geneviève Marot. Quelques vignettes me paraissent opportunes pour des fêtes de fin d'année. Mais, pas le choix, c'est les quatorze ou rien.

Euromed postal réapparaît enfin, certainement que la conférence en Égypte va avoir lieu. Il faudrait peut-être que les illustrateurs d'événements euro-méditerranéens se décident à savoir si le niveau de cette mer sans marée trop visible (attention tout de même aux tempêtes hivernales) monte et irrigue l'Atlantique ou descend et prend dans ce même océan et la mer Noire de quoi subsister. Bof donc.


Enfin, pour ce qui est vendu à la faciale au Salon, si vous avez 10,28 euros, vous aurez un énième bloc des valeurs de la Marianne de Nicolas, vêtu de sa robe de bure des temps de crise et à la démocratie un peu sonnée. Les derniers blocs du genre se sont-ils mal écoulés pour que φl@l@poste y inclut une nouveauté ?

Imparable nouveauté, connue des collectionneurs de Machins britanniques : des timbres d'une méthode d'impression inédite pour le type.

Inquiétante nouveauté : le désir de φl@l@poste de passer la Marianne au tout-héliogravure...

D'ailleurs, décevante réception du bloc Croix-Rouge qui paraissait si prometteur... Plate et fade héliogravure dans ce cas-là. À quoi cela sert-il de faire du dessin noir sur fond blanc si c'est pour rendre ça fadasse ? Tout illico sur le courrier.


Enfin, fatigue du programme 2009 ? Comparaison avec les timbres-bateaux des Terres australes et antarctiques françaises ? Pourtant en taille-douce par Claude Jumelet, j'ai du mal à accrocher au diptyque sur le porte-hélicoptères Jeanne-d'Arc et ses marins, émis le 16 novembre. Peut-être en relief sous les vitrines du Point philatélie de Montpellier-Préfecture...


À ces 25,09 euros de timbres (si pas d'erreur de calcul mental), pour trente-deux euros de plus, vous aurez les cinq φ-souvenirs du mois. Plus quelques euros de plus, quelques timbres du distributeur du musée de La Poste.


Certains diront : la dernière dépense de l'année φl@télique des nouveautés φr@nçaises.

Non, non, non : même si vous ignoriez l'Unesco, vous ressortirez le jeudi(!!!) 3 décembre pour la série Personnages célèbres avec le bloc perforé en tout sens pour le cinquantenaire d'Astérix le Gaulois. φl@l@poste veut rentabiliser son mois de décembre. De quoi faire parler dans les médias une Eslinger qui avait dit devant le parterre de la φφ@p que, non décidément, ces licences de personnages de fiction, ça coûte vraiment trop cher...

... trop pour la Fête du timbre.

lundi 26 octobre 2009

Toujours mieux chez les autres ?

Au printemps 2008, feue TV Timbres, Timbres magazine et L'Écho de la timbrologie se précipitaient sur Gilles Le Baud, spécialiste de l'imprimerie de sécurité, acheteur, dirigeant et revendeur de Cartor, imprimerie à La Loupe, devenu consultant pour son ancienne maison et bien d'autres.

C'était l'occasion de revenir sur la créativité philatélique de l'imprimeur Cartor avec ses timbres en or. Mais, ce n'était qu'un retour sur un passé proche que la presse philatélique française suit généralement peu (sauf s'il y a un banquet et des cadeaux).


Au Royaume-Uni, Gibbons Stamp Monthly va au-devant des nouvelletés du monde philatélique. Ainsi, Peter Jennings de la Royal Philatelic Society London continue de suivre les imprimeurs. Là, dans le numéro daté novembre 2009, il révèle les liens entre Le Baud consultant et l'imprimeur public thaïlandais Thai British de Bangkok.

Dorure et senteur de rose à gratter sur timbres thaïlandais illustrent l'article dont l'information principale n'est pas encore visible, mais, d'après Gilles Le Baud serait une importante nouvelle technologie d'impression philatélique : la philaglio.

Intaglio, c'est la taille-douce en anglais. Phi-, la fameuse lettre grecque vidée de tout sens...

Le Baud assiste Thai British dans la mise au point de la philaglio : une taille-douce « de grande qualité à des prix compétitifs pour le bénéfice de la philatélie ». Thai British qui est un des imprimeurs de sécurité d'Asie.


Je soupçonne que l'informatique doit beaucoup aider dans ce qui doit être davantage un nouveau modèle commerçant pour la projection, la gravure, l'impression et la commercialisation qu'une véritable révolution technologique.

Mais, tout de même, ça rafraîchit de voir que, dans le Monde philatélique, ça bouge.

Bien sûr, dans la saumâtre mare Φlatélique française, aucun risque de trouble et d'oxygénation de l'eau : φl@zac a le monopole des timbres d'État, des timbres-φ et autres φlouteries. Nous verrons d'ici quelques jours toute la déception que je vois poindre face aux timbres de France de novembre prochain, sans même imaginer l'allure des φtattoos qu'Eslinger nous a promis pour 2010.

dimanche 25 octobre 2009

Pèlerinage poloïste

J'arrive au terme d'un marathon de quatre jours avec la qualification du Montpellier Water-Polo à la fin du premier tour du trophée de la Ligue européenne de natation, la seconde coupe d'Europe des clubs.

Non, je n'étais pas dans l'eau. Si je m'y étais essayé, j'aurais enfin atteint les trois mètres du fond du bassin Vénus de la piscine d'Antigone... pour un bon moment.

La philatélie revient donc incessamment sous peu le temps de se remettre des émotions supportrices, de finir d'archiver photographies et de dormir. Avec tout ça, j'avais oublié l'heure d'hiver (un timbre-φ pour les quarante ans de cette saloperie en 2013, madame Eslinger ?)... Il fait donc tôt à cinq heures du matin, même pour aller voir du water-polo.

Pour patienter, vous pouvez relire ce billet d'humeur thématique.

mercredi 21 octobre 2009

Braille finlandais, commodité d'usage courant

Déjà évoqué ici, la bonne habitude de Posti : émettre chaque année un timbre de Finlande portant sa valeur faciale en braille.

Voici celui du 22 janvier 2009 avec un paysage matinal du parc national de Pallas-Yllästunturi, dans le nord du pays.

Toujours plus utile qu'une émission commémorative en braille une fois par décennie.

samedi 17 octobre 2009

Rouge-gorge 2003 : encore !

J'adresse mes plus plates excuses aux vendeurs-placiers-communicants de Lutèce Diffusion. Ils ont bien raison de rappeler qu'ils vendent des objets de collection authentiques !!!

Une association a décidé de réimprimer à trois mille exemplaires le bloc-feuillet souvenir Rouge-gorge de 2003. Oui, oui, celui qui provoqua une spéculation l'année suivante puisqu'il passa inaperçu de la plupart jusqu'à ce que l'éditeur Michel vienne demander à ses collègues français quel était cet oiseau qu'il avait sur les bras. Vendu désormais à trois euros, déclaré tout identique sauf la dentelure.

Déjà pas évident de suivre ce que fait Φlaposte en charte-cachette... si, en plus, il faut se méfier des copies.

mercredi 14 octobre 2009

Rare flamme de Guernesey : je sais pourquoi

On a beau avoir quarante ans (enfin, trente-neuf lorsque j'ai reçu cette carte postale grâce à Postcrossing), on peut commettre des bavures :

Il y a donc des flammes illustrées à Guernesey, mais difficilement discernables. Encrier vide ? Étiquette aéropostée trop épaise ?

dimanche 11 octobre 2009

La France comme on la sent

Souvenez-vous : dans le numéro de juillet-août 2008 de Timbres magazine, l'électron libre Socrate proposait d'importer l'émission régionale japonaise en France. Un ou deux timbres par an, sur un sujet purement régional, sélectionné régionalement avec mise à l'emploi d'artistes régionaux.

Hélas ! Φl@poste l'entendit socratiser et nous savons tous ce qu'il advint : trois graves événéments. D'abord, la diarrhée φl@télique avec deux cents soixante-quatre photographies photocopiées sur papier adhésif. Ensuite, l'arnaque à vingt-trois centimes en trop dans le prix de vente de ces timbres auto-personnalisés. Enfin, d'après certains échos frpistes, la nécessité de nouveaux tirages en raison du succès de l'opération...

Puig, excellent fromager montpelliérain,
23 rue Saint-Guilhem, en plein centre historique.
D'ailleurs, pour le pain, allez chez Lo Monaco,
8 rue Jean-Jacques-Rousseau.

Pour relayer Socrate dans l'apport d'idée et Φl@poste dans la recherche du gogo, je propose donc une série La France comme on la sent : un timbre par fromage de nos régions. Selon les citations d'hommes célèbres, cela garantirait de deux cents à trois cents timbres nécessaires à la réédition de la diarrhée du printemps 2009.

Pour peu que Φl@boulazac décide de réemployer la technique chocolatière (les micro-pastilles qui éclatent quand on grattouille) avec un innovant vieillissement de l'odeur comme celle du modèle fromager d'origine, le titre de l'émission deviendra une promesse commerciale.

vendredi 9 octobre 2009

Rubrique philatélique dans 'Midi libre', édition Perpignan

Remarquée au cours d'une recherche d'informations régionales, l'édition Perpignan du Midi libre dispose d'une rubrique philatélique : dimanche 4 octobre 2009, était ainsi annoncée l'émission du timbre sur le sculpteur René de Saint-Marceaux.

Un lien propose de remonter jusqu'au 28 septembre avec le timbre sur l'abbaye de Royaumont et les dates de retrait des timbres des postes françaises d'outre-mer.

Pas de signature d'auteur, mais les articles sont partagés avec L'Indépendant, le quotidien principal dans les Pyrénées-Orientales et appartenant au même groupe de presse. Grâce à celui-ci, on peut découvrir quelques petits articles lisibles en ligne, comme l'annonce fort à l'avance du premier jour local des poupées de collection.

Les trouvailles sont limitées par le modèle économique des deux journaux en ligne. En effet, leur fond de commerce étant l'actualité des « villages », celle-ci est donc payante. Ça reste tout de même plus pratique qu'essayer de consulter depuis une ville française de province le numéro 1367 du London Philatelist de la Royal Philatelic Society London...

Initiative d'un philatéliste, d'une association, d'un journaliste ?

jeudi 8 octobre 2009

Qui veut le programme ?! Le programme 2011 !

La première partie du programme philatélique de France pour 2011 est paru le 29 septembre 2009.

Mon problème n'est pas dans les thèmes ; attendons d'en voir le traitement par les artistes.

Il est : ce n'est que la première partie, alors que d'autres opérateurs postaux s'en contenterait largement : vingt-et-une émissions plus dix émissions de timbres à message, surnommés tantôt timbre d'écriture, tantôt timbres-poste semi-permanents.

Je remarque donc que le ministre de l'Industrie n'utilise point les grandioses appellations décrites dans la magnificente Charte de la Φlatélie... Aucun des signataires n'a pensé à lui en envoyer un exemplaire ?

Ou, si ses services l'ont reçue, ils paraissent avoir décidé de faire simple et efficace : comme d'habitude.

mercredi 7 octobre 2009

Redevenons optimiste et futile, bref philatéliste

Et hop, redevenons léger et voguons vers les Bermudes... (musique stéréotypée des îles pacifiques) Îles au nom enchanteur de l'Atlantique Nord alors que l'automne pose la tente sur le sud de la France... Également un des paradis fiscaux britanniques d'outre-mer.

En mars 2009, la Bermuda Monetary Authority a introduit de nouveaux billets de banque pour les quatre cents ans de la durable installation britannique sur place. Oui, une sorte de billet d'usage courant à émission commémorative.

La pratique de ces billets n'a d'ailleurs d'égales que les émissions pré-personnalisées de timbres par les services et les agences philatéliques du monde entier. À peu de choses près, un dollar des Bermudes et les frais de change valent un dollar des États-Unis d'Amérique, grand pourvoyeur de billets verts migrant en même temps que les hommes d'affaire, leurs avocats, leurs banquiers ou les vacanciers. Le dollar états-unien est accepté partout dans le territoire, mais si la monnaie vous est rendue en dollar des Bermudes, problème. Cette devise ne peut servir qu'aux Bermudes : à vous de dépenser sur place ou d'aider à vivre un bureau de change.


Le côté Nature et Machin d'un nouveau billet de vingt dollars
(blog Banknote News, 28 mars 2009).

Pourquoi m'intéresse-je soudainement à ces billets lointains ?

Non, pas à cause de la grenouille (d'une des deux espèces introduites par l'être humain), vous confondez avec le blog d'Eric.

Regardez bien... si, là !

En-dessous de l'océan, de l'hologramme-profil de l'île, de la grenouille !!

En bas à gauche !!!

OUIIIIIIIIIIII : la grandiose effigie de Sa Majesté par Arnold Machin.

Il semble que le renouvellement des billets a conduit à moderniser le dessin et à diminuer la place de la reine à celle qu'elle occupe sur les timbres commémoratifs du Royaume-Uni. Et l'effigie Machin convient fort bien à ce rôle, sans crime de lèse-majesté.

Le côté Architecture sans Machin d'un nouveau billet de vingt dollars
(blog Banknote News, 28 mars 2009).

De l'autre côté, encore un peu de faune et de flore, dont un lézard à encre changeante, et un élément architectural historique du territoire.

Remerciements au blog Banknote News qui place des images-spécimens là où l'émetteur officiel des billets ne montrent rien.

Soyons pessimiste

Toute compte fait, même les collectionneurs britanniques sont des vieux messieurs dégoûtants pour l'Office des émissions de timbres-poste de Monaco. En effet, dans le tout nouveau numéro de novembre 2009 de Stamp Magazine, le fameux mannequin perd ses timbres pour attirer le British à l'exposition de prestige Monacophil du 4 au 6 décembre 2009. Encore, sur la côte d'Azur, on imagine qu'elle finira, au pire, en maillot de bain.


Déjà que la Charte de la Φlatélie permet à Φl@poste de faire désormais tout ce qu'elle veut en France métropolitaine, voilà que le Service des postes et télécommunications des Terres australes et antarctiques françaises s'y met aussi. Et hop, un produit à haute valeur spéculative non dentelée pour cinq cents happy few (trop chics pour faire la queue au prochain Salon d'automne ?). Et hip, l'happy few est happy du bô kdô, mais est sad de voir le SPT revenir aux vieux démons de son grand frère métropolitain. « Alors, polémique ou pas polémique à prévoir ? » Alors, hypocrites ou pas hypocrites, les cinq cents futurs spéculateurs ?


Enfin, dans le courrier du jour, le petit bulletin trimestriel des actions de Médecins sans frontières explique à quoi servent les dons reçus, dont celui de neuf millions de dollars états-uniens du collectionneur (qui se passe des pseudo-émissions non dentelées...) Bill Gross. À l'issue du récent référendum sur la départementalisation de Mayotte, la mare
philatélique française se demandait si, à la fin du processus, ce territoire pourrait encore émettre ses propres timbres-poste. Il paraît plus urgent de s'intéresser à la santé et au logement des habitants des actuels bidonvilles de la future France des cent un départements. Quartiers où MSF intervient...

dimanche 4 octobre 2009

Water-polo et timbre de France

D'après le moteur de recherches du fort complet site Phil-Ouest, aucun timbre de France n'existe sur le water-polo malgré une médaille d'or aux jeux Olympiques de 1924.

Et pour cause de non qualification, pas même l'espoir d'une médaille timbrifée dans l'exquise série des jeux d'Helsinki d'André Jacquemin, émise en retard, et dont la péripétite genèse fut récemment contée dans Timbres magazine, en septembre 2008.

Voilà ce que c'est de gagner quand l'imprimerie postale n'est pas encore lancée à un train infernal.

Une fois ajouté le tireur à gauche, je suis sûr que cette photographie peut donner un bloc de cinq à dix timbres : le tireur en extension, le défenseur au bras levé, le gardien pédalant, l'entraîneur debout, le président inquiet, le remplaçant, l'horloge compte à rebours, le ballon publicitaire, le public, La Poste si c'est elle le sponsor, les bonnets numérotés, l'arbitre, le délégué fédéral, le ballon, etc. Et puis, avec mon appareil anti-piscine, pas de risque de reconnaître qui que ce soit.
(licence : Creative Commons by-nc-nd).

...

Quouuuuu-aaaaa !

Ils l'ont déjà fait !

vendredi 2 octobre 2009

Octobre en France : putain, trois mois !

Désolé de cette grossièreté, mais c'est ce que j'ai pensé lorsqu'il m'a fallu réfléchir aux émissions de France d'octobre 2009... la première fois depuis janvier dernier où j'ai décidé de suivre un an complet.


J'évacue donc tout de suite les poupées du 19 octobre qui permettent certes de placer en province une poignée des fort minoritaires manifestations premier jour. Le sujet ne m'intéresse pas. Néanmoins, merci à celui/celle qui a fait s'exercer Elsa Catelin sur l'usage de la gravure sur des timbres en offset. Le résultat est loin des voitures de courses de Martin Mörck pour le Danemark, mais Phil@poste a essayé quelque chose...

Je passe aussi sur Hansi, pseudonyme de Jean-Jacques Waltz, un illustrateur alsacien pro-français du temps où l'Alsace fut un territoire de l'Empire allemand de 1870 à 1918. Ça plaira sûrement aux Alsaciens, surtout avec le sujet costumier choisi. Peut-être que quelque chose de plus « résistant » aurait mieux présenté son œuvre dans le contexte de l'époque, mais je ne remplacerai pas ici les spécialistes de l'histoire politique des arts.


Résistante de 1870 aussi (se préparerait-il une commémoration des cent trente ans de cette guerre et de ses conséquences ?), Juliette Dodu. Magnifique sujet pour attirer les philatélistes : une résistante française, une héroïne des Postes et Télégraphes - ah, nostalgie des PTT... Phil@poste surferait-elle sur le référendum contre la privatisation de La Poste de cette première semaine d'octobre ?

Pierre Jullien a déjà dit ce qu'il pensait de ce timbre et je le rejoins largement : pourquoi le drapeau irlandais en fond ? Et il faut une sacré culture historique pré-téléphonie mobile pour savoir que ce sont des messages télégraphiques que Juliette a espionnés.

À cela s'ajoute un problème historiographique de taille (même si la référence de Wikipédia est issu du monde du spectacle télévisé) : d'après Guy Breton, la résistante décorée n'aurait jamais résisté. Il n'a pas trouvé d'archive de sa condamnation à mort par les troupes d'occupation allemandes, ni de sa grâce par le prince héritier de Prusse, le futur éphémère empereur Friedrich III.

Est-ce la faute des auteures, Claude Perchat pour le dessin et Marie-Noëlle Goffin pour la gravure ? De Phil@poste ravi d'avoir un sujet facile à vendre aux vieux collectionneurs ? Du ministère chargé du programme philatélique et du politicard de la Réunion ou du Loiret qui a milité pour ce timbre ?


Reste celui du 12 octobre pour le centenaire du monument qui trône devant le siège de l'Union postale universelle à Berne ; celle-ci en ayant fait son logotype. Un hommage conjoint franco-suisse à son sculpteur : René de Saint-Marceaux (1845-1915).

Là, mon avis est fort opposé à celui de Pierre Jullien.

Un sujet qui sort de l'ordinaire malgré son apparente marronnièrerie. L'Union postale universelle est certes un sujet rébarbatif de la philatélie thématique, mais la touche suisse de l'émission conjointe (merci, Silvia Brüllhardt) permet de représenter l'œuvre et l'artiste, ce qui n'est pas une habitude de La Poste française.

Deuxièmement, avec Eugène Vaillé - un illustre inconnu avant l'efficace tintamarre orchestré par la Société des amis du musée de La Poste, les philatélistes ont enfin quelques timbres « à eux », sur eux. Même si la maquette du timbre Vaillé se rapproche plus du classicisme désespérant d'une Juliette Dodu.

Enfin, ce n'est pas parce que les artistes « officiels » sont vite oubliés par la masse qu'il faut les oublier complètement. Personnellement, je souhaiterais bien que certains artistes contemporains évitent la postérité. L'outre-noir...

Phil@poste sort les violons pour vendre le timbre aux collectionneurs : un portrait en taille-douce un ! Ah ! Ils ne chôment les graveurs in house de Boulazac.


Cependant, cette émission conjointe-là, c'est La Poste helvétique qui considère ses collectionneurs comme des vaches à lait :

Capture d'écran de la page actualité de La Poste Suisse (adresse initiale, 2 octobre 2009).

Le jumeau suisse sera un timbre de service uniquement utilisable sur les courriers postés au siège de l'Union postale universelle...


Un seul timbre m'intéresse donc et il prendra le relais du palais des papes d'Avignon sur mon courrier vers les postcrossers de l'Union européenne et de la Suisse.

Déjà, au détour de l'annonce du Salon d'automne (page 9 de Timbres magazine d'octobre), une catastrophe s'annonce déjà pour novembre : un de ces fameux bloc de deux timbres à deux tarifs différents, avec le vice de choisir un tarif franchement cher et beaucoup moins utilisé que l'autre...

jeudi 1 octobre 2009

De Guernesey à la Tasmanie : un grand numéro de Gibbons Stamp Monthly

Quand Gibbons Stamp Monthly tient un sujet, ses rédacteurs l'exploitent à fond.

En ce premier octobre, est célébré les quarante ans de l'indépendance postale du bailliage de Guernesey, une des deux composantes politiques des îles Anglo-Normandes avec Jersey. Une dépendance directe de la Couronne britannique.

Dans un premier article de la livraison datée octobre (encore disponible une dizaine de jours au WHSmith de la rue Rivoli à Paris), Chris Morvan raconte l'histoire de la poste de Guernesey à travers ses premiers employés et ses locaux. Une petite poste qui a bénéficié d'abord de la curiosité des philatélistes, puis du courrier des banques et enfin de l'expédition de colis par des entreprises de vente par correspondance en quête d'une fiscalité attractive.

David Gurney, compagnon de la Royal Philatelic Society London, enchaîne avec des articles spécialisés. L'histoire marcophile du bailliage depuis les marques d'agents privés jusqu'à nos jours, en passant par les premiers cachets de la poste royale ouverte en 1794.

Il continue avec les courriers de la Seconde Guerre mondiale et les routes postales reliant le reste du monde à Guernesey occupée par les forces allemandes. Sont particulièrement étudiés le rôle des comités nationaux de la Croix-Rouge et les cartes de correspondance des îliens déplacés en Allemagne en septembre 1942.

Il conlut avec l'histoire philatélique du bailliage et de son appendice opportuniste d'Aurigny (Alderney), depuis un projet d'émission régionale de 1935 aux timbres émis localement en 1948 et 1958, mais valables dans tout le Royaume-Uni. Dans la continuité de l'article précédent, comment la continuité philatélie fut réalisée pendant l'occupation. Et, bien sûr, les grandes dates des émissions de l'opérateur postal indépendant de sa métropole qui n'en est pas vraiment une.

À ces quatre beaux articles, ajoutons, en librairie, le roman épistolaire à couverture timbrée qui a passionné les critiques français : The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society (Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates).


Pour ceux qui hésiteraient encore à s'abonner en ligne ou papier à un magazine britannique, dans le même numéro daté octobre 2009 :
- outre les habituelles pages de suivi spécialisé des nouveautés de la Royal Mail (pas les notices des magazines français, vraiment du spécialisé),
- un reportage de Paul Brittain sur une fabrique de papier de sécurité à Bollington,
- une étude philatélique d'un moment de l'histoire postale australienne : comment la Tasmanie est passée progressivement de l'indépendance postale d'avant 1901 à l'unification philatélique de 1912,
- pour thématistes touristiques, un parcours londonien, un sur une des grandes routes vers le Nord et les églises italiennes,
- il y a même de la littérature de fiction avec une nouvelle philatélique dans les champs de canne de Trinidad, par David Horry,
- un historique du trentenaire et actif musée postal de Bath quant, en face, celui de Caen a clos ses portes.

Pour se changer des classiques de France et de ses colonies, il n'y a pas mieux.

Les collectionneurs français sont-ils de vieux dégoûtants ?

Telle est la question que je me pose en lisant les publicités des magazines philatéliques, et non pas en voyant Eslinger apposer un signe grec pour signaler aux parents les timbres destinés à une population qui pourrait, lors de banquet philatélique, proposer à leur innocente progéniture collectionneuse d'innommables têtes-bêches à gros cachet 69.

Là, c'est l'Office des émissions de timbres-poste de Monaco (OETP) qui a une communication assez... stéréotypée.

On se souviendra que, depuis le printemps 2009, l'office princier utilise les charmes de dos d'un mannequin défilant pour promouvoir ses timbres commémoratifs. Tantôt elle fait scandale en perdant des pans timbrés de sa robe... tantôt elle porte avec style une robe timbrée d'un seul tenant. Elle voyage beaucoup de Monte-Carlo à Londres en passant par Paris.

Entre les magazines d'octobre 2009 des deux côtés de la Manche, il y a une différence.

Au Royaume-Uni, dans Stamp Magazine, elle promeut l'anniversaire de Big Ben à l'approche du Festival du timbre de 2010, avec grande exposition en mai prochain. Robe bien coupée. Le Britannique sait apprécier la belle dame, mais aussi sa tenue.

En France, dans Timbres magazine (page 49), la revoilà redevenue indécente sous la palette graphique d'un illustrateur déluré. Le message : « Retrouvez-moi à Paris » pour le Salon d'automne de novembre... pour voir le bas ou le haut dégommé ? À croire qu'il faut faire espérer de la chair/chère fraîche pour attirer le collectionneur franchouillard.

dimanche 27 septembre 2009

Stridulation dans la garrigue

L'automne a bien commencé, mardi dernier, le 22 septembre. Mais l'été s'accroche à Montpellier avec un tonitruant soleil. La garrigue à vélo reste fabuleuse.

D'ailleurs, garrigues est le nom d'un des établissements scolaires de Montpellier, autour duquel on retrouve cette forme de végétation, une fois dépassés maisons, immeubles, tours et barres. En effet, il se trouve au nord du quartier des Hauts de Massane, partie sommitale de l'ancienne zone à urbaniser en priorité de La Paillade. Je vous en conseille la visite matinale pour les panoramas vers les garrigues alentours, tournées vers Grabels ou Juvignac (et pouvoir constater les effets du mitage urbain).

L'illustration de la marque n'est pas pagnolesque, néanmoins très efficace pour recontacter. Faut-il retourner à Cannes ou encourager un concours de création de logotype et de timbres personnalisés pour établissement scolaire ? La Poste en serait ravi, pas forcément le gestionnaire de l'école.

samedi 26 septembre 2009

Flamme de Nouméa

Les flammes résistent encore dans la République française, mais comme au temps où le Général était à Londres, c'est outre-mer qu'il faut les chercher.

De Nouméa, en port payé, cette flamme apparaît sur les enveloppes que le service philatélique de l'Office des postes et télécommunications utilisent pour envoyer les notices des nouvelles émissions de timbres de Nouvelle-Calédonie.

Son illustration présente la cathédrale Saint-Joseph et, il me semble, le kiosque des cocotiers.

Un service philatélique dont je vous recommande les services justement.

Humour philatélico-préventif

Non, ce n'est pas une campagne de publicité de la Directrice de Phil@poste en faveur de son préservatif grec pour prévenir la multiplication des collectionneurs exigeants. L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) lance, avec des petits dessins humoristiques et des affiches et clips aux situations inattendues, un site sur la contraception.
« Non, chéri. Ça, c'est mon patch » (crédits, site de l'INPES).
Sur le thème du rangement de la collection de timbres-poste, introduction au patch contraceptif féminin, équivalent cutanée de la pilule. Avec tout ce que Phil@poste peut imprimer sur un timbre autocollant, la méprise devient tellement possible :p

vendredi 25 septembre 2009

La flamme de la démocratie allemande

En Allemagne, les flammes postales assurent la communication politique du pays.

Elles annoncent les élections législatives fédérales („Bundestagswahl 27.09.09“) de ce dimanche 27 septembre 2009. La légende du cercle coché, même partiellement illisible, doit signifier « Chaque vote compte » d'après la signification du verbe zählen. Cette flamme-ci a été frappée dans le centre de tri numéro 54, chargé de l'ouest du Land de Rhénanie-Palatinat.

En Allemagne, les électeurs cochent leur vote sur un long bulletin de vote à deux entrées (exemple) puisque chaque citoyen dispose de deux voix. Une pour le député de sa circonscription élu au suffrage majoritaire et une pour un scrutin proportionnel de liste qui modère le premier scrutin. Ainsi, chaque parti est représenté d'après les voix reçus tout en permettant aux électeurs d'avoir un interlocuteur parlementaire identifié.

À quand cette louable mission de service public demandé à La Poste et ses concurrents ?

jeudi 24 septembre 2009

Timbre en ligne britannique

Reçu hier, le 23 septembre 2009, cet affranchissement sur une carte Postcrossing en provenance du pays de Galles.

Le timbre en ligne façon Royal Mail (avec étiquette de poste aérienne à visée publicitaire).

On est loin de l'envie d'illustrer que propose Montimbrenligne de La Poste en France. Utilitaire donc, même s'il manque le chef royal, ou une couronne. L'impression fournit visiblement ce qu'il faut pour signaler l'expédition par avion, avec publicité pour le service en ligne : « Cet affranchissement a été imprimé en utilisant / www.royalmail.com/onlinepostage ».

À cette adresse, vous êtes dirigé vers la page d'accueil de la Royal Mail qui vous dirige selon votre besoin : particuliers, entreprises de moins de deux cent cinquante salariés et entreprises plus importantes. Bref, le site normal, même si l'option d'imprimer un affranchissement en ligne se trouve rapidement.

Là, rapide et efficace : destination en trois choix (Royaume-Uni / étranger / Forces armées de Sa Majesté) et poids. Puis, précision de la destination si nécessaire. Et, hop, les solutions d'affranchissement depuis le plus simple (0,56 livre comme ici, soit 0,61 euro) aux divers recommandés et autre service pour colis.


Avis personnel : j'aurais préféré un Machin :'(

mercredi 23 septembre 2009

Art contemporain ou art postal ?

Après la Finlande, un autre pays d'Europe dont l'opérateur postal historique fait preuve d'inventivité philatélique, au point que cela devient une véritable ligne éditoriale : les Pays-Bas et sa TNT Post.

Des souvenirs de Timbroloisirs remontent avec les deux vaches continuant sur le timbre suivant à l'infini. Les valeurs d'usage courant aussi dépouillées qu'artistiquement recherchées...

Ici, c'est la vignette à usage postal qui a attiré mon regard :
S'il n'y avait pas vingt-sept entre l'étude de l'horizon de Sigurdur Gudmudsson et le timbre de 2006, on pourrait croire que la photographie a été faite exprès pour l'étiquette prioritaire, à quelques degrés d'inclinaison près. L'artiste islandais a plusieurs de ses œuvres qui ornent l'espace public néerlandais.

Les quatre timbres de la série au tarif européen (archives du site de TNT Post).

Un élément postal qui permet, à mon avis, de changer la catégorie d'un tout petit timbre de 2,6 centimètres sur 2 : de la photo collée souvent sans âme au timbre artistique.

mardi 22 septembre 2009

Le kiwi, nouvelle monnaie philatélique

Le 7 septembre 2009, New Zealand Post a révolutionné ses timbres d'usage courant et son système d'affranchissement du régime intérieur, créant en bon communicant une nouvelle monnaie philatélique : le kiwi...

Les dix premiers KiwiStamps (site d'informations stuff.co.nz).

Vendus par carnet de dix, feuille de cinquante ou rouleau de cent, ses dix images typiques de la vie en Nouvelle-Zélande portent pour mentions le nom du pays, la feuille de fougère logotype de New Zealand Post et la nouvelle appellation KiwiStamp.

Déjà, quelques émissions ont vanté les spécificités des kiwis, du fruit à l'oiseau en passant par les habitants de descendance européenne eux-mêmes.

Déjà connu dans de nombreux pays, le timbre sans valeur faciale suffit pour la lettre de base. Un pour le service standard, soit 0,50 dollar de Nouvelle-Zélande (environ 0,24 euro). Deux pour le service rapide, soit 1 dollar (environ 0,48 euro). Cela étendu à plusieurs formats et poids comme en Belgique, en plus simple.
La nouvelle grille tarifaire WikiStamp (site de New Zealand Post).

À chaque dimension, les limites de taille, d'épaisseur et de poids, d'où on tire l'affranchissement en nombre de KiwiStamps.

Comme en Belgique, on peut se demander où se cache le piège pour le client : ce système ne va pas enchérir les plis lourds quand la valeur du point va augmenter.

Dans le cas néo-zélandais, je remarque cependant que le premier échelon de poids est assez conséquent : jusqu'à cinq cents grammes de lettre simple à un tarif rapide fort raisonnable et même un kilogramme si vous ne respectez pas les dimensions standard.

Au client de choisir : poster beaucoup dans un format réduit, donc économe en manutention et en consommation d'énergie pour l'opérateur postal, ou poster peu mais hors format donc plus cher.

lundi 21 septembre 2009

Vendange tchèque

Joli timbre et vignette sur le raisin, émis en janvier 2008, par J. a L. Knotkovi... pas assez de connaissance de la langue tchèque pour en savoir plus l' ou les artistes.


Le Système de numérotation de l'Association mondiale pour le développement de la philatélie signale un titre tout artistique, comme la gravure d'ailleurs : « Nature morte de vin ».

Déjà vu ?

Voici une carte familiale envoyée pendant l'été pour mon anniversaire :

Comment ça ! Déjà vu ?

dimanche 20 septembre 2009

Timbre personnalisé finlandais et circonspection postale française ?

Les Finlandais, Posti et Postcrossing forment décidément une équipe innovante. Dernière surprise matinale : hier samedi 19 avec l'arrivée d'une carte postale dont le message est daté du mercredi 16.

Le timbre de première classe (0,80 euro utilisable selon le poids dans les régimes intérieur et européen) est fin, mais plastifié. Il paraît autocollant, comme la plupart des timbres de Finlande.

L'illustration est bien plus petite que le timbre : 3,2 × 2,4 centimètres d'image pour 4,2 × 3,9 de dent à dent. Surtout, elle comporte une date et l'heure de la prise de vue : « 22/08/2009 15:23 ».

Toutes les apparences d'un timbre personnalisé donc. Google Images permet de trouver deux autres exemples : telle que ce timbre locomotive et sur un blog en mars 2009 avec une perforation elliptique à la Royal Mail qu'on retrouve sur le site officiel en finnois du service Omakuva. Mot finnois pour auto-portrait. Au-delà, mystère, mon finnois google-traduit est limité, la page en anglais un cul-de-sac ou alors il faut s'inscrire...

Dispositif anti-fraude : pas de perfortation elliptique autour de la locomotive, mais en inclinant sous la lumière du jour, la surface est constellée de petits ronds certainement discernable par une machine de tri adaptée.


À présent, pourquoi parler de « circonspection postale française » ? Il manque deux choses normales sur cette carte pourtant arrivée en trois jours, ce qui, par expérience, est assez rapide entre France et Finlande.

Pas d'oblitération finlandaise. Fort possiblement un simple oubli ou une action volontaire d'économie d'encre ou de respect de l'image du timbre... déjà remarqué, toujours en question. Un correspondant finlandais m'a signalé ses hypothèses : déposé au guichet ou dans une boîte pourrait jouer.

Pas de code-barres saumons d'un centre de tri français pour diriger la carte vers sa destination. Une machine au centre d'arrivée n'a peut-être pas apprécié et le timbre personnalisé et l'absence d'oblitération d'origine. La vérification humaine a laissé passer : connaissance de ce type de timbre ? Dans le doute [et vu le contexte social au sein des centres de La Poste...] ? Et certainement, à la main, dépôt de la carte dans un sac pour Montpellier. Ce scénario s'est-il répété dans un centre de Montpellier où la carte a fini portée manuellement dans la bonne caisse, puis la bonne tournée ?


Tant de questions de débutant à partir d'un joli souvenir de vacances.

mercredi 16 septembre 2009

En Belgique, un "tu l'auras" vaudra moins que dix "tu l'as déjà"

La tarification du service postal belge devient fort complexe pour l'habitué de l'e-mail.


Certes, il n'y a qu'un seul tarif pour les particuliers : prioritaire, soit 0,59 euro en intérieur et 0,90 pour l'Europe. L'économique est réservé aux clients disposant de machine à affranchir, donc d'un tarif préférentiel à la quantité. La direction de La Poste avait annoncé qu'elle traitait quasiment tout le courrier en J+1. Accepter que sa lettre soit non prioritaire n'avait donc plus de sens.

Cependant, depuis 2007, il faut maîtriser le système à points de l'affranchissement : points belges, points européens, cumulés harmonieusement selon l'échelon de poids.


À partir du premier janvier 2010, c'est comment se procurer les points... pardon, les timbres-poste, qui va poser problème. Au guichet, si vous achetez moins de dix timbres pour le régime intérieur ou cinq timbres au régime européen, vous payerez dix centimes d'euro de plus par timbre !

Incitation à acheter des carnets. Éviter de coûter du temps d'attente à vos co-consommateurs et du temps salarié du guichetier. Rassurant, le communiqué de presse (lien précédent) garantit donc la non augmentation du prix de l'affranchissement si vous jouez le jeu.


Deux soucis. Pour les collectionneurs, il faudra donc certainement commander au service philatélique ou se présenter à un guichet philatélique pour pouvoir se procurer des timbres à l'unité sans frais.

Ensuite, une phrase signale la volonté de se débarrasser des vieux timbres-poste non utilisés : si vous n'usez pas des timbres à points, il faudra coller pour 0,69 euro de timbres à valeur faciale... Soit vous les gardez en stock, soit vous perdez dix centimes par lettres.


Eslinger-la-tatoueuse (ainsi que le Cirque des directeurs de service philatélique) trouvera peut-être là un moyen d'être sûre que les timbres tatoués restent dans les albums des collectionneurs français...

mardi 15 septembre 2009

Gloire postale de l'Hérault : Eugène Vaillé

Oui, le titre fait slogan de clocher, mais après La Φrance comme j'aime, qui me jettera la première pierre ? :p

La Société des amis du musée de La Poste publie en ce septembre 2009 un hors-série de sa revue Relais consacré au premier conservateur du musée, Eugène Vaillé, un enfant des hauts-cantons de l'Hérault.
La couverture de l'ouvrage, disponible pour quinze euros, port compris.

Laurent Albaret a piloté le projet de biographie illustrée, aidé de la précision de Daniel Rzeznik et d'un beau texte de Sébastien Richez sur l'homme. Arrêtés de nominations, photographies et souvenirs philatéliques des premières expositions du musée postal, archives ouvertes par la famille, actions de Vaillé dans le monde philatélique parisien.

Page 10, on découvre aussi la vie des fonctionnaires postaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècles. Sur l'arrêté nommant Vaillé surnuméraire des Postes et Télégraphes à Montpellier, il y a le timbre fiscal de dimension collé et oblitéré lorsqu'il a prété serment devant un greffier de justice. J'imagine que le futur fonctionnaire paye lui-même la taxe.

Ceux qui ont lu les récents articles bandes-annonces de Laurent Albaret dans L'Écho de la timbrologie plongeront dans les détails de la vie personnelle et professionnelle du personnage, avec références à l'appui.

S'ils se rendent au premier jour du timbre pour le cinquantenaire de Vaillé, le 19 septembre au musée de La Poste, le 19 et le 20 à Bédarieux et lors d'une exposition philatélique à Poitiers, colleront certainement un exemplaire dans l'un des espaces laissés blanc des premières pages. L'artiste, André Lavergne, sera disponible à la signature à Paris.


Les lieux héraultais de la vie d'Eugène Vaillé (Google Maps).

Quant à l'Hérault : né en 1875 à Bédarieux, chef-lieu de canton dans l'encaissée vallée de l'Orb, Eugène Vaillé effectue ses études à Lodève, où son père tient un négoce de laines. Après sa réussite au concours, il est nommé en 1894 au central télégraphique de Montpellier.

Les mutations l'expédieront en Normandie, puis à Lyon, avant de finir à Paris où - heureusement pour la philatélie française, un événement plus utile donc que la Charte de la Φlatélie - il parvient en 1920 à la bibliothèque du ministère des Postes...

Il finit sa vie dans sa maison de Riols, près de Saint-Pons-de-Thomières.

lundi 14 septembre 2009

Un cent est un cent, cinquante mille cents font un gros billet

Depuis l'introduction de l'euro sous forme de pièces et de billet, le premier janvier 2002, un serpent de mer paraît régulièrement sur l'horizon maronnier de la presse populiste européenne : les pièces d'un et deux cents vont disparaître !

La rumeur trouve probablement son origine dans l'ancienne allergie finlandaise aux petites pièces. Ajoutez la flème méditerranéo-française : compter... beurk. Plus le contentement des commerçants à balance de Roberval de pouvoir arrondir leurs prix à la dizaine supérieure, heureux de faire plaisir à une clientèle qui veut, par flème donc, des prix bien ronds... quitte à râler contre l'inflation. Soupir.

Il existe également son petit frère : la pièce d'un euro va laisser place au billet d'un euro. Soit pour concurrencer le billet vert, autant les authentiques que les faux qui pullulent de par le monde. Soit par flème encore : ça pèse lourd dans les poches...


Depuis jeudi dernier, en France, le serpent a un frère dont on jurerait qu'il n'est pas de la même famille : le billet de cinq cents euros va disparaître ! ! !

Dessin : Robert Kalina pour la Banque centrale européenne (source de l'image).

D'abord, une image pour les Français qui usent de leur carte bancaire dès vingt-cinq euros. L'Allemand le connaît mieux, non par richesse, mais parce que notre concitoyen européen aime peser dans sa main le coût de ses achats d'investissements : voiture, appartement, travaux de la maison. Avant de tendre la liasse au vendeur. Besoin né d'une histoire économique pleine d'inflations et de pénuries de la Première Guerre mondiale à l'avènement du mark fort sous l'égide de la République fédérale de 1949.

Le Journal du dimanche d'hier, 13 septembre 2009, signale le rapport de Didier Migaud, député de l'Isère, déposé à la présidence de l'Assemblée nationale, jeudi 10. Pour les curieux, ce rapport sur les paradis fiscaux et l'évasion fiscale est disponible ici.

Parmi les nombreuses solutions proposées par la Commission parlementaire des finances, la suppression du billet de cinq cents. Il serait bien trop facile de faire sortir du pays plusieurs milliers d'euros grâce à la portabilité du billet de cinq cents. Plus sérieusement, la trouvaille s'accompagnerait de l'obligation d'utiliser des moyens de paiement électronique ou certifiés au-delà d'un certain montant, voire d'obliger toute banque installée en France à signaler tous les transferts d'argent liés à certains pays au secret bancaire aussi impénétrable qu'un coffre-fort.

Que ceux qui préfèrent avoir de la monnaie en poche, même pour payer comptant une voiture, ne s'inquiètent pas trop : avoir l'accord des États dont l'euro est aussi la devise n'est pas pour demain. Les obligations liées aux paiements et transferts électroniques de monnaie sont une toute autre question, notamment en matière de respect de la vie privée. L'histoire du billet de cinq cents risque, à mon avis, de cacher l'importance de cela.


Revenons à la collection : déjà que certains tel Lutèce Diffusion (voir le cachier publicitaire livré avec Timbres magazine de septembre) utilisent le premier serpent pour inciter à l'achat de pièces d'un et deux centimes neuves des différents pays émetteurs... va-t-on voir des billets de cinq cents vendus sept cent cinquante, le double, le triple avec comme argument - non qu'ils sont neufs ou parmi les premiers imprimés mais - qu'ils vont disparaître ?