mardi 30 juin 2009

Recycler et composter

Dans mes représentations mentales, les oblitérations à jet d'encre du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni sont marquées par des images baveuses, illisibles, impossibles à converser alors que je me rends compte que je reçois régulièrement de ces oblitérations réussies.

Postée le 8 mai 2009, cette carte postale est oblitérée à Plymouth à quinze heures six. Son slogan publicitaire incite au recyclage, notamment à produire du compost en renvoyant vers un site web : www.recyclenow.com/compost. Sauf à les coller à la place du message, tout timbre collé sur une carte postale sera oblitéré, où qu'il soit placé dans la longueur de celle-ci.

Recycle now est une campagne d'information sur le recyclage menée par la compagnie non-profitable britannique WRAP (pour Waste & Resources Action Programme) visant à limiter les gaspillages, développer la réutilisation des déchets et gérer mieux les ressources.

En France, faute de flammes, d'oblitérations ouvertes à la publicité payante ou aux messages d'intérêt général, l'enveloppe en fin de mission part souvent à la poubelle, pas toujours la bonne d'après ce que font mes voisins...

samedi 27 juin 2009

Retour sur bord de feuille : à tribord toute

Émis à un moment de mars 2009, le timbre sur la palais des Papes d'Avignon présente l'attrait visuel, culturel et historique d'avoir les portraits de ces papes sur la marge gauche de la feuille de timbres.

Au toujours fort utile, fort bien tenu et fort cordial point-philatélie de Montpellier, je reçois vingt timbres à marge droite. Il paraît que la marge gauche aux portraits connaît une certaine popularité.

Voici le scan de ces « timbres de la nation » avant transformation en « timbres d'écriture » par la seule application de mes doigts, sans utiliser de vains signes alchimiques.

Observez la grande ligne supérieure sur le contenu de la feuille (imprimée en taille-douce), les mentions techniques et code-barres de cette feuille-là (au point d'encre « technicontemporain ») et, plaisir des yeux et du spécialiste, les carrés de contrôle de l'injection d'encre.

Mes correspondants de Suisse et de l'Union seront contents de recevoir cette œuvre de Martin Mörck.

vendredi 26 juin 2009

Charte de la Philatélie Frânçaise publiée

Enfin... Le Patron de La Poste a enfin signer le texte pondu par les trois capitaines de la Philatélie organisée à la française.

C'est sur le site de Fédération française des associations philatéliques.

Bonne lecture et bons commentaires dans la presse philatélique cet automne.

Quant à mon avis : aussi inutile que les pompeux états généraux précédents, voire dangereuse puisque si un seul moyen d'émission d'un timbre existe, La Poste a tenu son engagement...

Au 28 juin 2009, d'autres commentaires : Pierre Jullien (très critique bien qu'il fut un des enquêteurs-préparateurs des états généraux...), Dominique sur le Blog philatélie dont des lecteurs-collectionneurs contemporanistes se demandent où sont les timbres de distributeurs, et même la Société des amis du musée de La Poste doute de ce qu'est un timbre-poste de France...

Au 31 juillet 2009, en annexe de la Charte, le phi (ça finit par me rappeler le chat : ffffi-ffffi), c'est soit contre comme ici et News du Phospho, soit le déroulé thématique dont je parie qu'au moins un des magazines philatéliques français fera prochainement. Enfin, commencent à apparaître des questions philatéliques importantes que les signataires de la Charte ont esquivé, tels les faux pour tromper les collectionneurs.

Le 24 août 2009, pré-publication de « La chronique de Socrate » du numéro de septembre 2009 de Timbres magazine : rappel de la genèse de tout ça et du rôle que se donne ainsi Phil@poste. Et, le lendemain, étude des dénominations complètement différentes des produits sur le site commercial de Phil@poste.

jeudi 25 juin 2009

Tourisme en Suisse

Interrogation à partir de cette carte publicitaire de l'office du tourisme suisse :

avec marques et étiquettes de réexpédition à cause d'un déménagement. Mais surtout, imprimé sur la carte, un semblant de timbre au Cervin et d'oblitération :

« Taxe perçue / P.P. / CH-3030 Bern »

Continuation de la publicité avec un effet de réel : un timbre touristique sur une carte postale ? Marque postale suisse habituelle pour les envois en grand nombre ? Cela est plausible pour le cachet, moins pour la photographie encadrée d'une dentelure.

Communication... pour un beau pays néanmoins.

mardi 23 juin 2009

Lundi bleu, lundi de crise ?

Ma découverte syndicale de ce mardi 23 juin, dans l'édition montpelliéraine de Midi libre, les « lundis bleus » à La Poste

D'après une courte recherche Google et Google actualités, cette pratique en début d'implantation entraîne des conflits sociaux très localisés, centre par centre, et s'ajoutent aux craintes des postiers sur l'emploi lorsqu'il y a réorganisation du réseau de traitement du courrier.

Note : mon petit résumé est lacunaire. Les quelques indications trouvées semblent apparaître quand les postiers en conflit social parviennent à obtenir l'oreille de la presse locale, comme à Alès le 4 juin dernier.

Pour La Poste, les « lundis bleus » seront un groupe de lundis parmi les moins chargés en courrier de l'année (d'où l'expérimentation cet été), pendant lequel il sera fait appel à moins de personnel. Premier problème : leurs collègues sont donc mis en congé ce jour-là.

Moins de personnel car seuls 40% du courrier seront traité ce jour-là. Un lien avec la rumeur du J+2 ?

Moins de personnel, mais l'ensemble des tournées est quand même à faire. La Poste pensant que 40% du courrier est distribuable par du personnel réduit quant une partie de ceux-ci pensent que la tournée devient impossible dans les conditions normales de travail (durée, distance, etc.).

À suivre.

samedi 20 juin 2009

Mais qu'a-t-elle donc sur la tête ?

Et oui, quel est donc cet objet qui métamorphosa la sculpture d'Arnold Machin quand le Comité consultatif du timbre lui demanda un diadème plutôt qu'une tiare sur le royal chef ?


Cette couronne fut réalisé en 1820 pour le couronnement de George IV par les joaillers Rundell, Bridge and Rundell. Après lui, ce furent les reines qui l'utilisèrent : Victoria sur un portrait de Winterhalter de 1843, Alexandra par Luke Fildes en 1905 ou sur une photographie avec ses filles, Mary en visite à Berlin en 1913.

Le règne d'Elizabeth II la rend omni-présente : peinture de James Gunn en 1954, sur l'avers dessiné par Raphael Maklouf des pièces de monnaie mises en circulation de 1984 à 1997, et, bien entendu, sur les timbres d'usage courant depuis 1967.

Le cercle est surmonté de quatre croix alternant avec quatre ornements comprenant trois flores symboliques du Royaume-Uni : la rose anglaise, le chardon écossais et le trèfle irlandais.

Et le pays de Galles : uni depuis si longtemps à l'Angleterre qu'il est oublié dans cette œuvre de 1820 ? Ou n'a-t-il pas encore trouvé son végétal emblématique (par exemple, il n'y a que les trois autres fleurs sur le premier timbre de Malte de décembre 1860) ? Le poireau, si déjà dans ce rôle, fut-il jugé disgrâcieux sur une couronne royale ?

Ressource bien riche (même si les images, pourtant du domaine public pour beaucoup, sont un peu petites) sur le site de la Collection royale. Cliquez les items dans le menu de droite.


Si à la première lecture de ce post, vous avez lu « Mais qu'a-t-elle donc dans la tête ? », merci de vous reporter à l'article précédent ou de vaquer loin de la philatélie française contemporaine pendant quelques jours :p

vendredi 19 juin 2009

Timbres de France écrits en grec !

Une fois subi le parasite commentaire anglophobe/francophile du voisin de la caméra sur la différence cent/centime d'euro pendant le rapport financier, je me suis étonné - sur un autre problème linguistique - qu'il ne commente pas la prestation de Françoise Eslinger, directrice de Phil@poste, grand pourvoyeur de papier autocollant à valeur d'affranchissement, le 13 juin 2009, lors du congrès de la Fédération française des associations philatéliques à Tarbes.


Elle y annonçait les résultats concrets de réflexions issues d'états généraux désormais peu évoqués par les intervenants... Oubliez la classification de novembre 2008, voici celle de juin 2009 avec application pour le programme philatélique de 2010. La première était trop imprécise car elle donnait des définitions bien trop précises. Quand l'un des dirigeants de la Philatélie organisée française n'en concluait pas...

Désormais, quatre groupes simples et faciles :
1) le timbre annoncé au programme philatélique, qu'Eslinger appelle « timbre de la nation » (où sont les « timbre d'État » ?),
2) le timbre d'usage courant,
3) le « timbre d'écriture »,
4) et les timbres personnalisés.

Personnellement, il me semblait que ces catégories existaient déjà depuis la fin des années 1990 avec l'émergence des troisième et quatrième timbres... Après tout, le temps était cyclique pour les Grecs anciens.


Mais, revenons à mon problème linguistique. Il faut pouvoir reconnaître ces quatre types de timbres-poste. Donc :
2) dois-je vous présenter Marianne ?
3) Les carnets autocollants et d'annonce, plus faciles à expliquer aux acheteurs non philatéliques venant au nouveau Carré d'encre, à Paris. Oui, pourquoi Aimé Césaire ou Franz Stock ont droit à un hommage philatélique de la Nâââââ-tion, c'est pas bling-bling.
4) Zou, à la So.co.ta ou chez Dominique.

Problème pour le 1) car les collectionneurs ciblés, de moins en moins nombreux à être membres de la FFAP (voir le rapport moral), acharnés du remplissage d'albums, doivent les reconnaître pour cesser de casser les oreilles de madame Eslinger sur le nombre de timbres émis.


D'où la grande solution : un φ.


Le symbole du nombre d'or ! Oui, car les « timbres de la nation » française doivent certainement être très bien proportionnés. Et première lettre de la racine grecque qui a donné le mot philatélie. Belle trouvaille de communicant.


Scandale pour moi : une lettre grecque sur un timbre de France ?

Avec de judicieux et pertinents exemples donnés par Eslinger : la silhouette royale au Royaume-Uni (le deuxième médaillon créé en 1967 par Arnold Machin dans la foulée du fameux timbre après un médaillon temporaire de David Gentleman de 1965), la feuille de fougère en Nouvelle-Zélande (on retirera un point pour l'impréparation de l'exposante..., époque du baccalauréat oblige) et la police unique à Monaco.

Donc, pour le staff Phil@poste : le phi, symbole du « timbre de la nation ».


Remarque d'ordre commerciale : à l'approche de la dérégulation totale du marché du courrier en France, ne vaudrait-il mieux pas aller vers une solution néo-zélandaise ou bosnie-herzégovienne. Un symbole nâââââ-tional dans le premier cas ou le logotype dans le second permet de faire connaître l'opérateur postal. L'oiseau postal devrait être la marque de l'ensemble des moyens d'affranchissement mis à disposition par La Poste pour le différencier des autres opérateurs.

Remarque plus profonde : notre nation n'a-t-elle pas assez de symboles pour illustrer les timbres du programme philatélique choisi par le pouvoir politique ? Si jamais le drapeau tricolore gênait la composition du timbre, pourquoi pas un médaillon doré (ou argent ou noir et blanc) de Marianne à la Britannique ?


Je verrais l'intégration de ce symbole incongru au risque de ne pas être intéressé par certains timbres à cause de sa présence. Il n'est cependant pas question pour mon courrier que je me tourne vers les « timbres d'écriture » si je continue à les trouver le plus souvent moches (quant à la Marianne de bure).

Malgré Postcrossing, le cercle vicieux du moins de courrier écrit me touchera-t-il ? Ou entendrai-je les sirènes des opérateurs concurrents, c'est-à-dire efficacité et prix contre symbole-tache nationale ?


Regardez la vidéo, vous saurez pourquoi les chartistes jureurs parlent de fers à repasser dans les prochains mois , contrairement aux réfractaires.

mercredi 17 juin 2009

Exposition Mucha à Montpellier

Montpellier bruisse de l'arrivée d'une nouvelle exposition temporaire au musée Fabre : sur l'œuvre d'Alfons Mucha, du 20 juin au 20 septembre 2009.

Ce 17 juin 2009, le Midi libre évoque le dessinateur de valeurs fiduciaires qu'il fut également dans les premières années de la Tchécoslovaquie, après la Première Guerre mondiale.


En plein automne 1918, le château de Prague a subi les efforts de l'artiste, peu habitué à travailler pour un aussi petit format. Le texte-récit me rappelle quelque chose... un philatéliste aurait-il aidé le journaliste avec des articles de la presse philatélique ?

Rappel : dans ce blog, il y a deux ans déjà.

28 août 2009: Adrian étudie le soleil depuis la maquette jusqu'aux émissions sucessives.

lundi 15 juin 2009

Hotmail et le timbre-poste

L'e-mail détrône le courrier papier. Ou comme disent les anglophones : l'e-mail dépasse le snail mail, le courrier-escargot.

Mais, celui-ci garde tout sa place dans l'imaginaire quotidien de la communication écrite :

(Site hotmail.fr)

Voilà la porte d'entrée de la messagerie hotmail.fr.

dimanche 14 juin 2009

Post & Go, c'est pas sorcier

Ah ! L'investigation philatélique ! Écouter les rumeurs, aller les vérifier dans les bureaux de poste, écouler des yeux des feuilles entières de timbres... plutôt que d'attendre la publication de l'information dans le Moniteur officiel de la Philatélie française.

Reporter Brian Sinnott a ainsi posté les images d'écran des automates Post & Go, comme mode d'emploi pour les utilisateurs suivants.

Toujours un résumé en anglais par ici, ou en français dans Timbres magazine n°100 d'avril 2009. Ou alors, lisez le bienheureux John M. Deering qui dispose d'une rubrique mensuelle, « Machin Watch », dans Gibbons Stamp Monthly, où il dévoile ces informations sur l'ensemble des moyens d'affanchissement d'usage courant britannique avec seulement deux ou trois mois de retard (délai dû principalement à la date de bouclage de la maquette).

samedi 13 juin 2009

Elle me fait tourner la tête...

Après octobre 2008 et les timbres de distributeurs Post and Go lancés à Bristol, puis février 2009 et les nouvelles mesures de sécurité :

Un des Machin with security features, appellation d'après la Stocklist de la Royal Mail.

Si les encoches à l'emporte-pièce se voient, il faut scruter pour remarquer les vagues d'inscription de sécurité au nom de l'opérateur postal sur le fond bleu (qui apparaît très bien sur le blanc du « 2 ») et sur le profil royal.

Voilà qu'Ian Billings de Norvic Philatelics rapporte le premier jour d'un essai en cours. Au bureau de Camden High Street, le 8 juin, la sainte effigie avec vagues, encoches en un cadre intermittent et dentelure simulée illustre désormais le support des empreintes de machine à affranchir au modèle Horizon (rectangulaire posé à la verticale) :


Les consignes aux postiers sont d'utiliser ces étiquettes uniquement pour les coller eux-mêmes sur les envois express, le special delivery, dont l'arrivée est garantie le lendemain avant neuf heures ou avant treize heures, pour 4,95 livres.

Aucune étiquette ne doit être donnée à un client. Elles ne doivent exister qu'imprimées avec les mentions postales et non oblitérées (en dehors des premiers jours réalisés par Norvic Philatelics et Brian Sinnott). Et être collées sur la lettre remise au service postal.

Si l'expérience de Camden est concluante, de nombreux moyens de signaler le paiement d'un service postal porteront l'effigie d'Elizabeth II par Arnold Machin.


Pour les touristes philatéliques, après la visite du bureau automatisé de Tudor Street, vous vous rendrez au 114-120 Camden High Street. Ce bureau du centre-nord de Londres se situe au sud de la station de métro Camden Town, à un ou deux kilomètres au nord-ouest de la gare de Saint Pancras et à cinq cents mètres d'une des sorties nord-est de Regent's Park. Prévoyez de vous envoyer l'enveloppe à une adresse britannique puisque seul le tarif special delivery à 4,95 livres fait partie de l'expérimentation.

mercredi 10 juin 2009

Retour avec surprise états-unienne

Ça y est, mon compagnon cybernétique veut bien réobéir à son maître, une fois débarrasser de sa carte graphique. Dans la même semaine, arrive cette carte postale des États-Unis, grâce à Postcrossing. Une carte peu commune dans l'état actuel de la marcophilie de ce pays :

Les timbres sont oblitérés par un cachet à date rouge, et non les petits points parfois illisibles et baveux censés donnés la ville, sinon l'État, voire la date de traitement du courrier (je n'ai montré sur ce blog que les exemplaires lisibles). Dans un bureau de Rochester, dans le Minnesota, en ce 3 juin 2009 (date reconstitué à partir des deux empreintes), un employé postal a bien voulu sortir le timbre à date.

Les barrettes rose saumon ? Juste les marques d'indexation françaises imprimées en haut à cause des marques d'indexation noires états-uniennes en bas.

Ces oblitérations sont peu fréquentes. Mais, ce sont celles de même apparence apposées par des machines à oblitérer qu'un fil de discussion du Virtual Stamp Club recense depuis trois ans, alors que l'USPS avait annoncé leur complet remplacement par les machines à points d'encre.

Modifié en raison d'une mauvaise lecture du sujet du VSC.