samedi 31 janvier 2009

Exactitude des prévisions postales

Dimanche 1er février 2009 à 16h11 :
arrivée du vainqueur aux Sables-d'Olonne.



Émettre un timbre touristique sur Les Sables-d'Olonne est une chose. Déterminer la date idéale pour le vendre en premier jour d'émission pour le week-end de l'arrivée en est une autre !

Visiblement, La Poste connaît toujours aussi bien le monde de la voile, après deux timbres liés au sponsoring de la course à la voile. C'était en 1990 et 1993.

(Licence Creative Commons CC-BY-NC-ND, me contacter si nécessaire)

Rappel : en novembre dernier, la tour Montparnasse annonçait le départ le 9 novembre de la course en solitaire autour du monde à la voile, le Vendée Globe. Course solitaire que le navigateur Michel Desjoyeaux paraît vouloir achever pile pour la deuxième journée de mise en vente anticipée ou celle de la mise en vente générale du timbre consacré à la ville-arrivée, ces dimanche premier et lundi deux février 2009. Il n'est pas à bord d'un voilier postal, mais porte les couleurs d'un gérant de biens immobiliers.

(site Actu timbrée, Phil@poste, 2009 ; dessin : Thierry Mordant)

L'illustration de Thierry Mordant montre bien que c'est cette course qui motive le timbre. En effet, elle a été courue six fois depuis 1989 depuis et jusqu'à ce port de Vendée, département cher à Philippe de Villiers qui a régulièrement donné de sa personne à la télévision et à la radio pour donner des nouvelles des navigateurs en difficulté dans des eaux difficiles.

Thierry Mordant livre ici sa quatrième œuvre pour La Poste française depuis 2002, la troisième ville maritime (après Villefranche-sur-Mer et Arcachon) et la deuxième sportive (avec le Paris-Roubaix). L'Office d'émission des timbres-poste de Monaco emploie régulièrement son talent de manière totalement différente de type affiche (Noël 2008), portrait officiel (la première série d'usage courant d'Albert II) ou commémoratif gravé dense en éléments (Kipling). Le toujours utile et complet Phil-ouest signale également des timbres pour São Tomé e Príncipe... une enquête qui mène à un site à la fois personnel, marchand et étonnant.


Maintenant, reste à trouver le timbre : point philatélie ? Pas mes horaires de disponiblités. Internet ? Du carton, du carton qui rentre pas dans la boîte... Ou par voilier sur le Lez, enfin rendu navigable jusqu'à Montpellier ?

vendredi 30 janvier 2009

Touche française à Hong Kong

Un correspondant de Postcrossing m'a fait remarquer l'arrière-plan français du timbre-poste qu'il a utilisé sur sa carte postale :

Le bâtiment est celui dans lequel siège la Cour d'appel final de la Région administrative spéciale de Hong Kong, équivalent de la Cour suprême des États-Unis et de la Cour de cassation en France.

Ce bâtiment est l'ancien siège de la mission française dans l'ancienne colonie britannique de 1915 à 1963, quand il fut vendu au gouvernement de Hong Kong. C'est cette mission qui ajouta la coupole au cours de travaux en 1917 qui ont donné son allure actuelle à l'édifice. L'emplacement était déjà historiquement prestigieux puisqu'il fut la résidence du premier gouverneur britannique dans les années 1840.

Ce timbre de 2,60 dollars est complété de deux timbres d'usage courant au type Oiseaux pour atteindre les 3 dollars du tarif aérien pour la France (environ 0,30 euro d'après XE). Il fait partie d'une série de quatre sur le système judiciaire de Hong Kong, émise le 27 novembre 2008.

jeudi 29 janvier 2009

Premier-jouristes, clientèle choyée

Qui a vécu à Paris la collection des nouveautés de France connaît cette population de collectionneurs habitués des mises en vente anticipée.

Toujours les mêmes. Toujours présents une à deux heures avant l'ouverture. Toujours avec nombre d'enveloppes, de cartes-maximum, d'albums. Prêts à attendre longuement pour acheter les nouveaux timbres, carnets et autres souvenirs. Prêts à coller avec patience l'ensemble sur les supports prévus. Prêts à attendre de nouveau longuement pour obtenir le fameux timbre à date sur l'ensemble. Et même, si l'artiste est présent, à obtenir une dédicace.

Pour Phil@poste, c'est une joie un public si fidèle : part du chiffre d'affaires non utilisé et plus jamais utilisable sur courrier énorme pour des coûts réduits. Le personnel doit certainement avoir des obligations de présence contre quelques jours de congés supplémentaires.


Reste la location d'un site.

Le musée de La Poste doit coûter à Phil@poste puisque chaque composante du groupe La Poste ne doit certainement pas faire de cadeau à son collègue. L'espace des Blancs-Manteaux dans le Marais est bien vaste pour, finalement, peu de monde, une fois les premiers-jouristes fournis. Le Jardin d'acclimatation est champêtre, mais il faut un peu marcher depuis la station de métro dans Neuilly-sur-Seine, toujours gênant pour la clientèle âgée. La mini-salle de Montmartre qui a pu servir aux carnets de fin d'année en 2007 est, elle, vraiment trop exigüe pour entasser autant de monde.


Solution : peut-être que le montant annuel de ces locations de salles parisiennes pourrait correspondre au bail d'une boutique permanente dans le quartier Haussmann des grands magasins parisiens ?


Avantage un : cette si-fidèle clientèle aura ainsi tous les timbres et cachets premiers jours de France à disposition. Donc, pour Phil@poste, moins de manutention des lettres et paquets réclamant l'oblitération de telle émission au premier jour provincial.

Avantage deux : toute personne entrant pour autre chose sera du bénéfice en plus. Touristes cherchant timbres pour cartes postales qui, effrayés des queues dans les bureaux de poste, repartiront avec timbres, foulards et autres presse-papier. Secrétaires expédiées à la recherche de timbres pour faire joli et éviter queue dans bureaux déjà évoquée, ce n'est pas ce qu'il manque dans ce quartier de bureaux.

Avantage trois : l'assurance consolidée d'écouler une très grande partie du tirage désormais annoncé à l'avance à cette clientèle parisienne, complétée par celles des abonnés dont Phil@poste a repris la fourniture aux points philatélie. Pas besoin donc de lorgner les micro-commandes individuelles des milliers bureaux de quartiers, pas même celles des points philatélie.


Il faudra certainement se pencher sur l'histoire et l'économie des premiers jours puisqu'ils attirent autant de collectionneurs de nouveautés ou maximaphiles et de marchands d'enveloppes illustrées.

mercredi 28 janvier 2009

Février sportif pour début mars festif ?

En France, deux villes reçoivent leur petit portrait philatélique ce mois-ci : Menton avec une belle gravure aux couleurs denses par Éve Luquet et Les Sables-d'Olonne de Thierry Mordant pour un des thèmes sportifs du mois. La partie urbaine de ce timbre me rappelle « Arcachon », timbre de 2007 du même artiste.

C'est le timbre « Menton » qui devrait être plus vendu si la valeur faciale passe au nouveau tarif de 0,56 euro. Surtout en terre languedocienne et provençale. Le président septimanien en rira en effet peut-être jaune comme les citrons dessinés dessus suite à une polémique politico-politique dont les méridionaux sont d'adeptes fervents. Se querellant avec le sus-dit sur la localisation du repêchage rhodanien de vestiges romains, le préfet provenço-alpino-azuréen a décerné un prix citron à son duelliste. Celui-ci a riposté en jetant une corbeille de ces fruits pour fin de dégustation, par journalistes interposés, journalistes évidemment parisiens qui s'étonnent encore facilement de ces mélodrames du Sud.


Thèmes sportifs grâce à l'actualité. Avec, tout d'abord, un bloc de cinq timbres différents pour les championnats du monde de ski alpin à Val-d'Isère, du 3 au 15 février, colorés par Taraskoff à partir de photos (une technique éprouvée). Timbres à l'intérêt éphémère, difficile à vendre donc : premier jour en Savoie (donc, du travail d'achats et de correspondances pour les fanas parisiens du premier-jourisme), événement terminé le 15 février. Souvenons-nous que le bloc pour les Jeux olympiques de Pékin a connu un premier jour au Salon du timbre de juin à Paris... Un premier jour en plein mois d'août aurait-il été jugé peu rentable ?

J'espère des victoires françaises puisque ce ne sont probablement pas les timbres qui vont faire jaser.

Plus longue carrière thématique, touristique et postale pourrait être celui des Sables-d'Olonne avec la présence graphique importante de voiliers, marquant l'arrivée imminente d'une course autour du monde. Las ! Le changement de tarifs du 2 mars... Pas bon d'être un « timbre d'État » (gommé, valeur faciale, vendu pour ne pas être utilisé, etc.) émis avant le 1er mars ces dernières années.


Lancées tout début mars, plus grandes seront les chances d'écoulement des lugubres robes de bure des nouvelles Mariannes de Nicolas et de l'émission Fête du timbre, grâce à leur adaptation aux augmentations de tarifs du 2 mars 2009. Enfin, pour cette dernière, si les non-collectionneurs habituels parviennent à atteindre les bureaux de poste dans les cent seize villes où une association a bien voulu payer de ses membres et de ses finances l'accueil de la manifestation. À Paris, la longue file des premier-jouristes fait rapidement oublier un quelconque aspect festif à l'événement. J'irai voir à Montpellier (salle des rencontres à la mairie).

Fête du timbre dont les timbres sont à la fois « timbres d'État », « timbres d'affranchissement » et « timbres personnalisés » (dont vous ne pourrez pas choisir la personnalisation... chers les 6,50 euros les cinq timbres... trois fois). Le collectionneur obéissant aux ordres paiera donc juste 2,68 euros les trois timbres de feuille à valeur faciale en numéraire. Il ne se plaindra pas auprès de madame Eslinger s'il fait son rebelle en payant en tout 28,75 euros de produits QU'IL N'A PAS À COLLECTIONNER. Pas croyable ces gens qui refusent d'écouter et de s'appliquer les résultats des états généraux de la Philatélie. Imaginez ce qu'il serait advenu de Louis XVI si...


Un timbre au tarif du reste du monde et dont la thématique m'a toujours laissé silencieux (pour une fois) : l'extrait artistique de cathédrale. Ici, un personnage de fresque tiré de la cathédrale d'Albi. Le maire est un divers droite, ancien UMP... On se souvient que l'obtention d'un timbre commémoratif peut être l'objet de lobbying politique (Vendôme et Évreux), parfois discret (Lattes).

dimanche 25 janvier 2009

Un tout-petit centime par-ci, de silencieux centimes par-là

Lu dans la page « Actualités » du site de Timbres magazine, quelques-uns des nouveaux tarifs du 2 mars 2009, parmi ceux que La Poste n'a pas clamés aux journalistes, il y a une semaine.

Souvenez-vous (1 ou relisez les journaux « moldus » d'époque) : une toute-petite hausse du timbre (et non de l'affranchissement que représente ce timbre) d'un tout- tout-petit centime. Moins d'un euro par an par famille.

Comme l'avait montré l'année dernière les New du Phospho, il fallait attendre et voir quels autres tarifs moins connus du public permettraient de compenser cette augmentation limitée des premiers échelons de poids intérieurs.

Déjà, d'après l'information de Timbres magazine, l'affranchissement de la lettre vers les pays de l'Union européenne plus Suisse et les micro-États liés postalement prend cinq centimes encore.

Sus aux carnets TVP bleus ! (si vous ne l'aviez pas fait, il y a un an)

samedi 24 janvier 2009

Canada Post me veut-elle pour client ?

Quand le travail occupe et que les journées n'ont plus que vingt-quatre heures, les messages s'espacent sur le blog :(

Alors quand un opérateur postal rend difficile la commande de ses produits philatélique grrrrr...

Postes Canada/Canada Post me sidère ainsi depuis plusieurs semaines.

D'abord, s'inscrire pour commander à partir de leur site internet. Pseudonyme, mot de passe, coordonnées postales et bancaires, dites-vous ? Trop facile, voyons. Chez eux, vous attendez déjà deux jours qu'on vous renvoie un mot de passe après avoir validé votre demande d'inscription. Pas de première commande spontanée donc.

Ensuite, un seul site clair, facile à naviguer et où il est aisé de trouver ce que l'on cherche pour commander. Comme la Boutique du timbre française ? Trop facile, voyons. Chez eux, c'est deux sites, lourdeur de chargement pour le plus exhaustif, aiguille et bottes de foin.

Il y a toujours la commande grâce au bulletin philatélique papier. C'est ce qui permet de contourner la difficulté du paiement par carte bancaire sur le site de la Royal Mail, par exemple. Ben voyons ! Cette semaine, je reçois - enfin - une lettre-type : pas d'argent sur mon compte de client. Pourtant, je me suis enquiquiné à remplir la commande avec les bons codes (que je ne trouvais pas sur leur site), les bons prix et l'ensemble des informations demandées pour un paiement par carte bancaire. Et, voilà, rien.

Un nouveau client de perdu pour Postes Canada. Un conseil : allez faire un stage chez Amazon (simplicité de la commande), Phil@poste (adapté à la philatélie),... Faut aller le chercher le client, pas lui créer des obstacles.

dimanche 18 janvier 2009

Tri du courrier en Languedoc-Roussillon

Dans Midi Libre de ce dimanche 18 janvier 2009 (1 et 2), La Poste communique sur sa future plate-forme industrielle courrier Languedoc (PIC). Elle sera en fonction en novembre prochain à Fréjorgues, secteur de la commune de Mauguio, près de l'aéroport Montpellier-Méditerranée.

Le chef du projet, Robert Alberti, accumule les nombres : plus de deux millions de courriers traités par jour (quarante mille à l'heure) par trois équipes de quatre-vingt personnes (dont une pour le courrier économique) et neuf machines « ultra-modernes » (six pour les petites enveloppes, deux pour les formats plus grands et une pour préparer le courrier) dispersés dans un hall de 24000 m² sans étage. Le tout coûte quarante millions d'euros sur les quatre-vingt-dix que La Poste investit en Languedoc-Roussillon dans le cadre du Cap qualité courrier. Part importante puisque le courrier de quatre départements est concerné (Aude, Gard, Hérault, Lozère).

Situé dans le péricentre de Montpellier au nord du quartier Saint-Martin, le centre de tri actuel de Rondelet traite trente mille plis par heure sur plusieurs étages. Et ses employés ont fait grève de temps à autre ou par brigades fin 2008 à cause de la PIC et de ses conséquences sur la façon de travailler (trois centres remplacés, moins de personnel au final). Ils ont obtenu des primes d'adaptation et de déplacement, mais l'atmosphère semble tendue à Rondelet.

Pour les amateurs de codes d'oblitérations ROC (qui remplace codes postaux et numéros/noms des départements sur les oblitérations françaises), d'autres plates-formes secondaires sont prévues dans chaque départements - existants, à réaménager ou à construire - pour préparer et distribuer le courrier (PPDC) :
* dans l'Aude : Carcassonne et Narbonne ;
* dans le Gard : Nîmes et Alès (à créer) ;
* dans l'Hérault : Saint-Jean-de-Védas près de Montpellier, Béziers (à créer à Vendres) et une dans la PIC de Fréjorgues ;
* en Lozère : à Mende.

Pour les Pyrénées-Orientales, c'est une PIC à Perpignan à dix millions d'euros et trois PPDC : Perpignan, Prades (ouest du département) et Saint-Génis-des-Fontaines (au sud).

vendredi 16 janvier 2009

Démonétisation britannique

Dans la rubrique « New Collector » du Gibbons Stamp Monthly de janvier 2009, John Holman signale de nouvelles idées de collection à partir d'anciens timbres et documents éclairés sous un nouvel angle.

Le passage à l'euro de nombreux pays depuis 1999 lui fait proposer aux Britanniques de s'intéresser aux timbres à double faciale et aux courriers à double devise. Et donc, de surveiller les démonétisations qui peuvent advenir (sauf en France). Cela ne concerne pas seulement les voisins de l'Union, mais également le Royaume-Uni.

(Effigie de Edmund Dulac, illustration et mise en page de Eric Gill)

En effet, trois démonétisations philatéliques ont eu lieu outre-Manche (et en Irlande pour la première).

En 1915, les timbres à l'effigie de la reine Victoria, morte en 1901, ne sont plus utilisables sur le courrier.

En 1930, c'est au tour de ceux du roi Édouard VII, mort en 1910. Le processus est donc très progressif et n'a pas dû effrayer les tenants du timbres toujours utilisable, même si définitivement charniéré à une page d'album.

C'est l'adoption du système monétaire décimal de 1971 qui rend caduc, le 1er les timbres libellés en shillings (s. ou /) et en pence (d.). Ceux d'une livre entière aux types Château de Windsor et Machin ont droit de subsister.

À cela, il faut ajouter la possibilité d'utiliser au Royaume-Uni les timbres envoyés dans les bureaux à l'étranger tant que leur surcharge ne modifiait pas la valeur faciale. Des collectionneurs ont bien dû s'amuser à employer des timbres britanniques surchargés pour Nauru (avant la décimalisation) ou Tanger sur leur courrier.

dimanche 11 janvier 2009

La franc-maçonnerie expliquée par les timbres à Pignan

Lu dans le magazine d'information de la communauté d'agglomération de Montpellier, Harmonie de janvier 2009, une exposition thématique est visible du 7 au 31 janvier 2009 à la médiathèque La Gare de Pignan, près de Montpellier. Son sujet est « la franc-maçonnerie vue à travers les timbres » et elle est préparée par le club des collectionneurs Vène et Mosson (du nom des rivières marquant le territoire du SIVOM local).

Note d'histoire héraultaise : le bâtiment fut bien le site de l'ancienne gare ferroviaire de Pignan, à l'époque de la ligne d'intérêt local de Montpellier-Chaptal à Béziers-Nord, gérée par le Conseil général de l'Hérault, pendant la première moitié du XXe siècle pour les voyageurs et aux années 1960 pour les marchandises.

Musée national du Moyen Âge

Petite pause hivernale (bien que je vive dans un micro-climat : froid ensoleillé sans neige. Vive Montpellier !), allons au musée :


Musée national du Moyen Âge au centre de Paris.

jeudi 8 janvier 2009

Valeur faciale en points

Parmi les questions post-états-généraux que La Poste pose : les « timbres officiels » (ceux que les collectionneurs sont priés d'acheter et de ne pas utiliser, il y a les « timbres d'affranchissement » pour ça... enfin tant que vous ne collectionnez pas ces derniers) doivent-ils continuer à porter une valeur faciale ou doivent-ils porter une valeur d'usage (pour permettre d'affranchir du courrier, mais ça les changerait de catégorie non ?) ?

La Poste belge règle petit à petit ce problème de la valeur faciale en la remplaçant par un système à points.

Le premier octobre 2007, ce sont les timbres d'usage courant qui se mettent à porter ces numéros d'une valeur unitaire de 0,52 euro. Donnant ici 1,04 pour une carte postale. Je pense que l'expéditeur doit être aussi perdu que moi qui a mis quelques secondes à comprendre la nature des vignettes que j'avais sous les yeux. 0,80 euro aurait suffi pour l'Union européenne.


Le système concerne également les « émissions spéciales » (les « timbres officiels » belges en vocable français d'après-2007) qui ont une valeur multiple de la valeur des points. D'ailleurs, l'inflation peut toucher la valeur du point : 0,54 euro actuellement.


Nouvelle marche gravie le 2 janvier 2009 : les points européens et les points monde puisque les tarifs internationaux ne sont pas des multiples du premier échelon intérieur.

« 1 » dans un drapeau européen ou 0,80 euro.


« 1 » dans un globe ou 0,90 euro.

Ne suivant pas le programme philatélique de Belgique, je ne sais que penser de ce système ? Les numéros s'intègrent-ils harmonieusement dans le graphisme des timbres ? Les usagers ont-ils intégré ce système sans se faire voler ?

samedi 3 janvier 2009

Par carnets entiers

Nouvel envoi d'ouvrage philatélique, celui sur les premiers timbres de la Réunion. À nouveau, le stock de timbres modernes sert à affranchir.

Chez Brun Philatélie, ce sont les carnets à surtaxe qui y passent. Du vingt ans d'âge ! Ma première année philatélique d'ailleurs : 1988, même si ce fut 1989, ma première des cinq années complètes de France auxquelles je fus réservataire.

Dix timbres de 2,20 francs = 22 francs, soit 3,35 euros. Avec la surtaxe : 28 francs soit 4,27 euros. Et là, le tarif n'est pas évident, en lettre prioritaire : trop pour 500-1000 grammes (2,97 euros), pas assez pour 1 kilogramme et plus (3,85 euros sauf à accepter que la surtaxe a une valeur postale...).

J'aurais dû commander un pèse-lettre pour Noël. Par comparaison avec une bouteille d'eau d'un litre, dans un appartement chauffé autour de 20°C, je dirai un cadeau de 38 centimes d'euro, offert en étrennes à La Poste [ou une perte de 3,35 euros sur un chiffre d'affaires philatélique vieux de vingt ans, transformé en coût de fonctionnement de l'organisation trieuse, expédieuse et distributeuse de La Poste].

jeudi 1 janvier 2009

... France janvier 2009

Minuit, le jour de l'an à peine passé, le programme philatélique reprend sa course effrénée dès ce dimanche 4 pour un premier jour à Coupvray et le lendemain pour l'émission du premier timbre de l'année.


Deux mises en page classiques pour les deux premiers timbres commémoratifs pour le bicentenaire de la naissance de Louis Braille et le cinquième centenaire de celle de René, duc d'Anjou, comte de Provence et éphémère roi de Naples. Le personnage, un élément graphique signifiant de sa vie, comme la « machine à écrire en braille ».

Et trois émissions à révolution annuelle reviennent. Une seule création pour deux timbres de valeurs différentes et un nom d'artiste en plein milieu pour le cœur haute-couture. La valeur sûre qu'incarne désormais le talent de Zhongyao Li.

À ma grande surprise, le carnet autocollant artistique reçoit une âme cette année : sont-ce les images rares sur timbres des métiers d'art qui font oublier que c'est de la photographie plaquée sur du timbre ? Est-ce la mise en page de Patte & Besset ? Même si les mentions d'usage restent assez « invisibles », le ministère de la Magie a fait disparaître la vignette-titre pour éviter de nouveaux incidents chez les Moldus.


La nomenclature officielle, inspirée des états-généraux, connaît des couacs : entre « timbres officiels » gommés à valeur faciale et les « timbres d'affranchissement » autocollant à valeur d'usage, où se rangent l'émission du Nouvel An chinois ? les timbres dentelés gommés de la Saint-Valentin ? J'attend la lecture qu'en proposera le président de la CNEP.

Au moins, avec cette dernière émission, chaque client/cliente de La Poste doit trouver son bonheur : un seul timbre pour un amoureux, douze timbres pour une pelletée d'amants ou de maîtresses (ou alors, pour une coopérative spontanée des amoureux d'un lycée ?), feuille de trente autocollants pour écrivain quotidien en déshydratation amoureuse, etc. Décliné en deux tarifs pour carte et collage de poids.

Et, comme l'amour vaut plus que trois centimes, mêmes les amants des continents lointains recevront les vœux de leurs Valentins et Valentines de France.


Pour des images, attendre la déclaration des timbres par La Poste auprès du Système de numérotation de l'AMDP (le WNS).