lundi 30 mars 2009

Les dents du Machin

Grâce aux yeux exercés de Ian Billings, les nouveaux timbres britanniques au type Machin à sécurité renforcée ont déjà des variations/variétés/types (?).

Il avait déjà remarqué que les encoches à l'emporte-pièce des timbres du carnet commémoratif Classic du design étaient coupées en deux par un tout petit bout de papier. Imprimé par Walsall. En feuille et par De La Rue, ça encoche en demi-ovale (ou deux cuts dans le vocabulaire de Billings).

À présent, il distingue ces timbres de ceux du carnet d'usage courant, émis le 31 mars 2009 : le petit bout de papier divisant les quatre encoches en huit encoches y est plus large (wide gap).

De plus, une deuxième différence isole le carnet commémoratif : ses Machin ont une dentelure simulée arrondie au lieu de celle bien droite des timbres autocollants du Royaume-Uni.


Et je laisse à Machin Mania la présentation des informations sur les cyclindres d'impression et les mentions marginales des timbres de feuille. J'y ai trouvé ce qu'étaient ces dots et no dots de ma saison londonienne.


Enfin, le grand spécialiste, Douglas Myall, aka Deegam, propose deux nouveaux termes adaptés à ces nouveaux timbres dans son Deegam Report n°80, et les place dans le domaine public pour permettre une réutilisation la plus large possible de ses définitions. Que voici grâce à Machin Mania :

OFNP/PSA : papier non phosphorescent ni fluorescent / la couche soluble (PVAl), auto-collant (self adhesive), à adhésif acrylique (acrylic adhesive) décrit désormais les timbres autocollant décollable car deux adhésifs étaient utilisés dont un soluble dans l'eau.

OFNP/SA : idem / auto-collant à adhésif acrylique. La couche soluble ayant été retiré pour rendre ces timbres à sécurité renforcés difficilement décollable, donc réutilisables.

Le catalogue Deegam sur tous les types et variations connues des timbres Machin est disponible en cd-rom pour trente-neuf livres sterling, mis à jour par les Deegam Reports.

Nouvelles d'outre-mer

À raison d'une dizaine de timbres chaque année, le Conseil général de Mayotte et la commission philatélique locale présentent chaque année la collectivité d'outre-mer par les timbres. Collectivité dont la population a choisi le statut de département à part entière hier, dimanche 29 mars 2009.

Ce programme philatélique montre principalement la faune, la flore et les paysages des îles de la collectivité. La seconde partie présente la culture et les traditions mahoraises pour une dernière partie institutionnelle (bâtiments publics, personnalités).

En 2011, au terme de la départementalisation, l'autonomie philatélie disparaîtra-t-elle ? Le service postal est assuré par le service Outre-Mer de La Poste.


À Tromelin, du 27 octobre au 1er décembre 2008, a eu lieu une expédition scientifique menée par Max Guérout, qui, Biterrois, a donc droit à un article du Midi Libre de ce lundi 30 mars 2009. L'objectif était de poursuivre la recherche des traces du naufrage de L'Utile en 1761.

Pour en savoir plus : le site du Groupe de recherche en archéologie navale dispose d'un site consacré à Tromelin et au journal de la mission. Les photographies pour oublier les « saints de glace » et autres giboulées métropolitaines de mars.

Tromelin et son histoire, de futurs sujets de timbres aux TAAF ?


Enfin, du côté des Antilles : je me souviens qu'un responsable postal d'une des îles devenues collectivité d'outre-mer en 2007, Saint-Martin ou Saint-Barthelémy dans les Antilles, avait évoqué dans un des magazines philatéliques français la possibilité d'émission de timbres-poste dès 2007. Pas de nouvelles ?

Évidemment, pas moyen de retrouver le numéro en question.

dimanche 29 mars 2009

« Il faut sauver le soldat Phil@poste »

Billet d'humeur

Un an et demi après leur présidentiel lancement et un an après qu'ils ont eu lieu,

EN-FIN,

un des principaux acteurs des États généraux de la philatélie écrit noir sur blanc (avec une touche de rouge arobase) quels sont les enjeux réels de la production philatélique en France. Et si Phil@poste est un soldat à sauver, c'est qu'il y a une guerre.

La menace n'est pas externe (l'e-mail, les jeux vidéos, la pêche à la ligne), mais interne au groupe La Poste. C'est la conséquence de la division du travail instituée entre les services de ce groupe au cours des années 2000 et qui les a désolidarisés.

Je comprend donc à ma lecture de Pierre Jullien que les collectionneurs et philatélistes ne doivent pas jeter la pierre à Phil@poste, mais se demander qui émet quoi en termes d'affranchissement. Donc, surveiller les faits et gestes commerciaux du service Courrier qui est donc le commanditaire de Montimbrenligne (plus d'informations). Et, rester fidèle aux produits de Phil@poste.


Reprenons. Trois principaux services.

Celui des bureaux de poste et des points-philatélie qui doit acheter les timbres à Phil@poste et qui travaille finalement pour le service Courrier. Cela explique que les bureaux soient devenus des bazars : hier samedi 28 mars 2009, dans un des bureaux de Montpellier, on trouvait des livres en soldes, des DVD d'un film nordiste, en plus des services bancaires et postaux traditionnels.

Celui du timbre-poste, chargé de leur fabrication et de leur vente. Sauf qu'une partie du bénéfice va à la direction des bureaux si c'est elle qui les vend ou à la direction Courrier s'ils sont utilisés comme affranchissement. Phil@poste a donc intérêt à vendre elle-même le plus de timbres, encourager les carnets de douze moins coûteux dans les bureaux, encourager la collection non oblitérée ou vendre avec une valeur ajoutée des timbres personnalisés Montimbramoi qu'elle imprime à Phil@poste Boulazac.

Et, enfin, l'ogre de la direction du Courrier : peu importe d'où vient l'affranchissement, il veut du courrier à trier, du chiffre d'affaires pour empêcher toute concurrence sur le marché postal. Et, visiblement, Montimbrenligne est la solution idéale pour lui : il n'a pas à partager pour financer le coût de fonctionnement des bureaux de poste d'un côté, et celui de la création-impression-vente du service philatélique.

Ils ne sont plus solidaires. Ils ne sont même plus indifférents. Ils sont en concurrence, voire en guerre.


« Il faut sauver le soldat Phil@poste ! », écrit Pierre Jullien, avec certainement sincérité (sous le clavier de quelqu'un d'autre, j'aurais pris ça pour du tir sur ambulance).

Mais pourquoi ?

Nous, expéditeurs, collectionneurs et philatélistes, ne sommes que des clients qui nous tournons vers le service le plus adapté à nos besoins.

Est-ce que les timbres mis en vente par Phil@poste correspondent à ces besoins ? Oui, souvent, sinon Phil@poste aurait des chiffres de tirage plus bas et une inventivité moindre pour créer de nouveaux besoins : taille-douce, blocs régionaux, premier jour, etc.

Devons-nous soutenir affectivement Phil@poste, au-delà de la relation commerciale ? Après tout, n'est-elle pas l'héritière de la volonté de l'administration postale française de produire elle-même ses timbres-poste depuis 1895 et l'ouverture de l'atelier du timbre, boulevard Brune ?

Dois-je cependant soutenir avec cœur un service dont la directrice se moque des collectionneurs dans les salons philatéliques dès qu'elle a un micro... ? N'aurait-elle pas dû en cette année 2008 expliquer plus clairement et sincèrement les enjeux à son premier cercle de clients ? A-t-elle le droit de ne pas être solidaire, même implicitement, du service Courrier ? Les magazines dont les abonnements sont expédiés par ce service ont-ils intérêt à informer de cette guerre larvée de l'affranchissement ? Prendre partie comme paraîtrait le faire Pierre Jullien ?


Vivement l'historien, l'économiste ou le philatéliste financièrement indépendant de La Poste, de ses services et de ses dépendants qui écrira l'histoire de la philatélie vue de l'intérieur de l'opérateur postal français des origines à nos jours.



Oh! Hmm... un costume d'avocat du diable. Enfilons-le :)

Le soldat Montimbrenligne a besoin de vous ! Ralliez la direction du Courrier !

C'est lui qui a le modèle économique le plus logique : il vend uniquement l'affranchissement. L'expéditeur assume l'impression de celui-ci avec ses enveloppes et son imprimante. Pourquoi supporterait-il le coût d'une imprimerie quand le client peut l'assumer seul ?

Deux cents illustrations simples et agréables, convenant à un grand nombre de goûts. Allons plus loin pour oublier Phil@poste : des illustrations temporaires imprimables pendant six mois et dessinées par des artistes reconnus ou à connaître. Le service Courrier pourrait avoir son propre programme philatélique, voire même entrer en concurrence avec Phil@poste et proposer au gouvernement de se charger de l'exécution de son programme officiel. C'est sûr, plus de taille-douce... sauf si le client veut payer la valeur ajoutée du graveur et de l'imprimerie en plus de l'affranchissement.

Pourquoi râlez-vous : l'illustration n'est rien... l'affranchissement est tout. Relisez le débat sur la démonétisation des vieux timbres... Montimbrenligne évite ainsi d'avoir un chiffre d'affaires philatélique dépendant chaque année du nombre de vieux timbres vus par le service Courrier. Payé, c'est utilisé ! Trois jours après, c'est trop tard.

C'est dans le droit fil du « développement durable » (Après les titres de film, les tartes à la crème des concepts communicants) du Grenelle de l'environnement. L'utilisateur final - l'expéditeur - doit assumer tous les coûts de ses choix : papier, encre, transport du courrier, salaires des employés, rentabilisation des machines.

J'ai même une vision lumineuse de l'avenir glorieux de la direction du Courrier, après qu'elle aura terrassé avec sa nouvelle Excalibur le dragon Phil@poste, crachant des flammes de timbres sur les collectionneurs apeurés. En plus des clients imprimant chez eux, imaginez la scène chez le marchand de journaux. « Une lettre à affranchir, madame. Donnez. » Pesée sur le terminal Montimbrenligne d'un fabricant qui en assure l'entretien et qui n'est pas La Poste, hop, l'affranchissement est imprimé de suite avec pour illustration le nom et l'adresse du buraliste. « 57 centimes, madame. ... Un centime de plus, mais vous avez vraiment envie de faire la queue dans un bureau de poste ? Non, vous voyez ce n'est pas cher payé. » Et l'employé buraliste n'a plus à supporter la colère des clients obliger d'acheter des carnets entiers de douze Marianne de Phil@poste alors qu'ils ne voulaient qu'un seul timbre.

Dernière idée pour la FFAP : invitez le directeur du Courrier au prochain congrès pour voir comment il répond aux questions de collectionneurs. Ils auront des réponses directes aux questions suivantes (de mémoire, la vidéo n'étant plus en ligne) : pourquoi plus de timbres commémoratifs au tarif écopli, replacer le nom des lieux sur les oblitérations, etc. Après tout, c'est lui qui est aux commandes désormais. C'est lui qui pousse Phil@poste à l'inflation d'émissions...


Très seyant en effet, monsieur le tailleur. Auriez-vous le même costume diabolique en brun foncé, s'il vous plaît ? Avec un panama pour l'été ?


Mise à jour du 5 avril 2009 :
Le service courrier dans 98 ans ?

samedi 28 mars 2009

Bords de feuille attractifs

Le duel fut conclu par Nicolas : malgré son coût humain et donc financier pour Phil@poste, il doit y avoir des timbres-poste en taille-douce dans le programme philatélique de France. En un nombre et une qualité suffisante pour complaire aux collectionneurs-électeurs-payeurs.

Comment Phil@poste peut-elle rentabiliser cet ordre d'en-haut et plaire à l'acheteur d'en-bas ?

Faire appel à des graveurs connus des collectionneurs habituels. Une chance qu'en France, ces artistes soient reconnus depuis longtemps. Pour le timbre sur le palais des Papes d'Avignon, Martin Mörck n'est plus à présenter pour son travail aboutissant à des timbres mêlant harmonieusement offset et taille-douce.

Décalons un peu la dentelure à la droite de la feuille. Créons ainsi une marge plus large et hop, il est possible d'inclure des portraits gravés des papes ayant résidé à Avignon. Potentiel de vente au collectionneur : dix timbres avec leur portrait se-tenant.

Sans compter les amateurs d'affranchissement en manque de timbres commémoratifs pour l'Union européenne et la Suisse.


Mais, quelques repères de couleurs bien placés peuvent suffire. Ils sont, apparemment, nécessaires au travail des imprimeurs et au contrôle de la qualité de l'impression.

Sur le timbre de Menton par Ève Luquet, c'est joli grâce aux teintes pastels : jaune, rose, bleu clair de la mer et du ciel...

Potentiel de vente pour collection : deux à trois timbres.


Voilà, le marketing peut donc - parfois - être utile, inspiré et discret. Ça, c'est la France que j'aime.

vendredi 27 mars 2009

Entier postal d'Ukraine

Reçu grâce à Postcrossing cet hiver 2009, cet entier ukrainien :


Le E rappelant le symbole de l'euro (€), le produit postal comprend l'affranchissement pour le continent européen. La réciproque n'est pas vraie pour le courrier confié à La Poste française.

jeudi 26 mars 2009

En avril, fais ce qu'il te plaît

Phil@poste avance d'une semaine le proverbe printanier. Le fr.rec.philatelie bruisse de la rumeur philinfomatique : deux cent soixante-quatre timbres-poste vont être émis le 27 avril 2009 !!!

C'est la France comme j'aime, la série qui succède aux Portraits de régions, deux blocs-carnets annuels de dix timbres gommés qui ont montré la France à vivre et à voir de 2003 à 2008 (un exemple). Cette série fut critiquée : photographies d'agence plaquées sur des timbres, dix timbres en vente indivisible, des premiers jours nombreux, etc.

La nouvelle série va faire fureur :)


Vingt-quatre feuillets de dix timbres différents illustrés de photographies sur les vingt-deux régions métropolitaines, Paris et les Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique, certainement que la Guyane et la Réunion seront de la partie au deuxième épisode). Dix timbres pour la lettre prioritaire de moins de 20 grammes en régime intérieur, soit 0,56 euro de faciale.

Prix de vente : 7,90 euros le feuillet... Révisons la table de multiplication de 56 :p... 2,30 euros de surcoût. Il faut bien ça pour vous délivrer ces timbres dans un carton illustré plié en deux.

Total : 7,90 x 24 = 189,60 euros dont 55,20 euros de valeur non postale. Bienheureux les premiers jouristes qui ont besoin de plusieurs exemplaires pour leurs oblitérations, Phil@poste leur fait une ristourne de vingt euros s'il achète la collection des vingt-quatre feuillets pour qu'ils puissent obtenir la soixantaine d'oblitérations spéciales.


En sus, deux carnets de douze timbres autocollants sur la flore de nos belles régions métropolitaines (un pour le Nord, un pour le Sud) sont également émis à la valeur faciale cette fois-ci. Donc, 6,72 euros le carnet, donc 13,44 euros les deux.


Ne nous énervons pas. Reprenons calmement.

1. Nous sommes dans un pays de libre commerce : on vend au prix que l'on veut, on achète ce que l'on veut au prix qu'on veut.

2. Il faut jouer selon les règles des saints états du royaume. Tous ces timbres ne sont pas à collectionner, b***** de m****, faudra vous le répéter combien de fois ! Hem, calmement, ai-je dit :D

Les deux carnets autocollants sont pour le bel affranchissement vulgaire (deuxième catégorie) et les grandes quantités de feuillets sont vendus plus cher que la faciale, ce sont donc des « timbres à valeur ajoutée » (troisième catégorie).

Non, monsieur Borrey, ne me remerciez pas d'avoir réexpliquer aux collectionneurs fous les sages décisions issues des méditations finement banquetées des députés face aux doléances du bon peuple philatélique.

Donc, valeur à collectionner ce 27 avril : 0 euro 0 centime. Vous voyez bien que les États généraux de la philatélie, ça marche :)


Je finis de rire. Phil@poste doit faire de l'argent : les collectionneurs et premiers jouristes veulent lui en donner... Vous refusez souvent de l'argent, vous ?

Ensuite, l'esprit de clocher est présent dans l'esprit des non collectionneurs, Phil@poste a-t-elle tort de leur proposer un produit d'affranchissement proche de leurs attentes ? Non, c'est une entreprise prospectant un public aux attentes identifiées.

En Languedoc-Roussillon, les grands débats sur la Septimanie, la survivance d'émissions en occitan non sous-titrées en français sur France 3 Sud et les inutiles plaques de rues en patois le prouvent. Même si ça fait longtemps qu'ils ne vivent plus comme ils croient que vivaient leurs ancêtres (la France éternelle aurait pu être le titre de cette série), les Français se pincent de régionalisme.

Phil@poste veut en faire de l'argent. C'est tout.

Reste à voir si mes concitoyens non collectionneurs de timbres vont payer 2,30 euros de trop pour dix affranchissements de lettres ou un bout de souvenir gommé dont ils espèrent valeur accrue sonnante et trébuchante dans quelques ann




[attroupements de lecteurs]

...

té, l'est passé où l'autre fada ?

hé, connaud ! ramène-tes miches

...

[retour de l'auteur :]
Désolé pour la fin de la phrase, je suis allé mourir de rire.



D'autres avis (27 mars 2009) : Blog philatélie, Les News du Phospho.

dimanche 22 mars 2009

Concurrence des manifestations philatéliques

Reçu hier par mail, les images de la carte-souvenir de la Journée de l'Académie de philatélie du samedi 28 mars 2009, à Paris.

Tout y est : carte représentant au recto l'emblème de l'association savante, timbre personnalisé et, avec l'accord de Phil@poste, l'oblitération spéciale.

Le même week-end, à Mâcon, la CNEP fait salon avec Phil@poste qui propose deux émissions de timbres, des timbres de distributeur illustrés, une oblitération spéciale et deux premier jour... y compris Monaco.

Retour sur l'Actu timbrée, Phil@poste décide finalement d'émettre le timbre sur le palais des Papes le 9 mars 2009... lol ... Sur les forums de Postcrossing, des correspondants signalaient avoir acquis la semaine dernière ce timbre... La Boutique du timbre, donc la vente directe de Phil@poste, dispose donc enfin du timbre.

samedi 21 mars 2009

Légendes et réalité à la Réunion : lu

Cette semaine, j'ai enfin eu le temps de lire à tête reposée Les Deux Premiers Timbres-poste de l'île de la Réunion. Légendes et réalité de Jean-François Brun et Benoît Chandanson.

Comme promis par la bande-annonce archivistique de Chandanson dans Col.Fra d'octobre 2008, l'étude cite de nombreux documents d'archives pour confronter la réalité qu'ils évoquent avec les écrits philatélistes sur ces deux timbres locaux de la Réunion. Le tirage probable et le nombre de timbres vendus et utilisés sont au cœur de la problématique.
La couverture de l'ouvrage.
L'étude ordonnée d'archives est un travail très formateur en termes de formation d'un esprit critique et de recherche de problématiques pertinentes. Monsieur Chandanson en rapporte des informations enrichissantes.

Mais, le plus passionnant de ma lecture fut le répertoire des timbres et lettres connus et dont une photographie est disponible. Passionnant car les remarques sur certaines pièces dévoilent les « métamorphoses » de certains timbres. Ahurissant :
- découpe des marges encore... pour faire plus joli certainement ;
- la paire découpée... appât du gain quand tu nous tiens ;
- timbre détaché collé sur une lettre avec marque de plume concordante ou en redessinant les coups de crayon oblitérateur... la ligne rouge n'est-elle pas franchie ?

La démence des modes philatéliques (sur lettre ou détaché ?) atteint son paroxysme avec la neuvième remarque (page 62). Une lettre affranchie d'un trente centimes, collé dans le sens horizontal, est photographiée pour des ventes en 1927. En 1954, il est détaché. En 1980, il est revenu sur sa lettre... à la verticale !

Une intéressante lecture.

Complément du lundi vingt-quatre avril 2017 :
Depuis le dix-huit avril 2017, Benoît Chandanson propose une fiche de repérage des faux des premiers timbres de la Réunion sur le site d'expertise de Jean-François Brun.

jeudi 19 mars 2009

Élisabeth II à Sainte-Lucie

Toujours à la Fête du timbre, encore une carte postale royale (non utilisée pour la correspondance). Cette fois, rendons nous dans les Antilles. À Sainte-Lucie, politiquement indépendante depuis 1979 après une période d'État associé au Royaume-Uni depuis 1967.

L'île est encore une dépendance britannique quand est émise la série d'usage courant du premier mars 1964. Elle comprend le même timbre que sur la carte postale ci-dessous pour les cinq petites valeurs (1, 2, 4, 5 et 6 cent), deux cadrages d'un portrait dessiné de la reine assise et six paysages contenant ce portrait en médaillon ou le monogramme (EIIR couronné) pour les valeurs supérieures de 8 cents à 2,50 dollars.

Lors de l'émission, la monnaie est le dollar des Indes occidentales britanniques, remplacé à Sainte-Lucie par le dollar des Caraïbes orientales en 1965.

Le timbre-poste au type des petites valeurs, comme l'illustration de la carte, sont extraits d'une peinture de la reine par le major A. C. Davidson Houston pour le régiment des Royal Welch Fusiliers, comme l'indique la légende au dos de la carte pour l'illustration :
Le site D'n'D Stamps redonne le nom du major pour l'émission, en 1970, d'un timbre de cinq dollars au portrait assis qui apparaissait sur le 8 cents de 1964.

Le cachet oblitérateur de Castries, capitale de Sainte-Lucie, n'est pas entièrement lisible : je dirais « 21 MY / 68 » ou « 63 »). Trop tard dans les deux cas pour un premier jour (si la date d'émission donnée par le catalogue Stanley Gibbons est correcte), mais jolie concordance des portraits réalisée il y a une trentaine d'années.

mercredi 18 mars 2009

Visite royale de 1978 à Guernesey

Trouvée au stand d'un marchand parisien « descendu » à Montpellier pour la Fête du timbre de 2009, cette carte premier jour au type Machin.

Le Post Office de Guernesey emprunte le célèbre plâtre au Post Office britannique pour marquer avec deux timbres la visite de la reine dans l'île Anglo-Normande, fin juin 1978. Ce sept pence à fond vert et un vingt pence à fond bleu.

Déjà, en 1969, la première série de l'indépendance postale de l'île le reprenait.

dimanche 15 mars 2009

Fin mars chargée en France

Réception cette semaine du numéro 200 des Documents philatéliques, la revue de l'Académie de philatélie. Au menu, après une présentation de l'histoire cinquantenaire de la revue par Laurent Bonnefoy, un avant-goût de l'exposition organisée par les académiciens pour la « Journée de l'Académie de philatélie » au musée de La Poste, le samedi 28 mars 2009 de 10 heures à 18 heures (conférences l'après-midi).

Seulement, bien que les deux organisations sont indépendantes et malgré le petit nombre de dates nationales dans le calendrier philatélique français, il y a soudainement embouteillage.

Le 28 mars est également le cœur du Salon philatélique de printemps de la Chambre des négociants et experts en philatélie, organisé à Mâcon du vendredi 27 au dimanche 29. Deux mises en vente anticipée de timbres-poste, des marchands, des artistes en dédicace, une localisation à mi-chemin du Nord, de l'Est et du Sud de la France (moins évident pour l'Arc atlantique).

Entre le besoin de s'instruire avec l'Académie et l'envie d'enrichir sa collection avec la CNEP (vous pouvez inverser les mots besoin/envie selon votre opinion bien évidemment), le collectionneur et philatéliste français est partagé, s'il avait les moyens de se déplacer ce week-end-là pendant lequel il perd une heure de sommeil, passage à l'heure d'été oblige.

Être bien organisé et bien informé quand il fallait réserver le train : le samedi à Paris, le vendredi ou le dimanche à Mâcon.

Prochaine date nationale où il ne devrait pas y avoir conflit d'agenda : les 12, 13 et 14 juin 2009 pour le Congrès de la Fédération française des associations philatéliques à Tarbes (avantage transport à l'Ouest, cette fois-ci).

Pour ceux qui ne pourront, ou voudront, traverser le pays, le lundi 30 mars sera donc chargé de commande du timbre sur la ville de Mâcon et du bloc sur la protection des pôles, accrue le 31 du timbre sur le palais des Papes d'Avignon, reporté du début du mois à la fin de celui-ci. Une révélation vue en traversant le site de l'Actu timbrée. [Non, finalement, et La Boutique du timbre et Actu timbrée le datent bien du 9 mars, même s'il n'était pas disponible sur la première jusqu'à cette semaine... (22 mars 2009)]

samedi 14 mars 2009

Le Club philatélique de l'Élysée

Avec le catalogue de la quatre-vingt-douzième vente de Boule, marchand de timbres parisien, nous en apprenons plus sur cette association philatélique récente, à partir de laquelle les gazettes londoniennes ont pu gâcher de l'encre sur un des membres.

Créé au printemps 2008, elle se localise alors 17 avenue George-V à Paris, nouvelle adresse du catalogue Dallay devenu Maury par la grâce de Rousso... Une des opérations de l'homme d'affaires philatéliques ?

Une des premières pages et la dernière du catalogue Boule de la vente du 10 avril 2009 donne une nouvelle adresse : « 10 rue de la Frange Batelière », dans le neuvième arrondissement de Paris. Si on ferme les yeux sur la faute de frappe (Grange), c'est l'adresse de Boule à Paris, près de la philatélique rue Drouot, et le même numéro de téléphone.

Qu'annonce cette page : une exposition philatélique de prestige du jeudi 21 au dimanche 24 mai 2009, le week-end de l'Ascension : « Présentation de collections exceptionnelles jamais encore vues en France ». Avec présence de quinze négociants, de la presse philatélique et d'un premier jour de Phil@poste avec le timbre « Chocolat » à partir du 23.

Le lieu : le pavillon Gabriel sur l'avenue du même nom qui permet de flâner entouré de forces de l'ordre à équidistance de l'avenue des Champs-Élysées et des jardins des ambassades des États-Unis, du Japon et du Royaume-Uni, et bien sûr, du palais de la Présidence de la République française. Comme rappelé sur la page, à trois cents mètres du Carré Marigny, le marché aux timbres de Paris.

La localisation, la date (est-ce le week-end choisi pour les 4 jours de Marigny ?) : un essai de redynamiser le Carré Marigny ? Il faudrait connaître les liens entre l'association des négociants du marché et des présents dans le pavillon.

Le prestige (le bling-bling ?) : une envie de faire de Paris une place philatélique attirant les collectionneurs richissimes, comme le Club de l'élite l'a fait de Monaco ou une tradition d'enchères pour Londres ?

Le coup de la presse britannique : de la comm' pour préparer l'affairiste anglo-saxon à placer en timbres-poste l'argent menacé par la crise boursière ?

La suite au prochain tabloïd ? Avec photographies de Nico et n°3 au dîner de gala du 22 ? Ah, coco, les mystères de la comm'.

vendredi 13 mars 2009

Lamazou à Montpellier pour un "4e jour" de vente

Est-ce pour se rapprocher de sa clientèle collectionneuse de province (si c'est Phil@poste qui organise) ? Est-ce pour montrer l'attachement de La Poste aux droits des femmes (si c'est une autre branche du groupe) ?

Hier, jeudi 12 mars 2009, Titouan Lamazou a « honoré » de sa présence le bureau de poste de Montpellier-Préfecture (le bureau du centre-ville) à 16 heures (et non, son point-philatélie, même pâté de maison). Il y a dédicacé son carnet Femmes du monde qui contient douze timbres autocollants juxtaposant la photographie et une peinture de douze femmes que Lamazou a rencontrées dans le monde entier.

(Montpellier'Plus, vendredi 13 mars 2009, page 2)

Je n'ai aucune idée du succès populaire : j'avais d'autres priorités et à 18 heures 15, le bureau ronronnait après l'heure de pointe. Seules preuves du passage de l'artiste, les deux affichettes A4 couleurs sur un panneau placé sur le trottoir devant le bureau.

Le succès de communication est plus tangible : jeudi 12, Montpellier'Plus annonçait l'événement d'un entre-filet et lui offrait sa page 2 ce matin, vendredi 13. Le quotidien gratuit est distribué tout le long du réseau de tramway de la ville.

J'imagine que cela doit faire partie d'une tournée nationale (?).

mardi 10 mars 2009

USPS en crise : émissions remises

Une nouvelle absolument inenvisageable en France, même par ces râleurs de collectionneurs qui achètent tout, est rapportée par Linn's Stamp News daté du 23 mars 2009 : l'United States Postal Service a reporté trois émissions philatéliques du programme de 2009 pour des raisons financières, autant que par le changement prochain des tarifs.

Le quatrième volet des drapeaux de notre Nation, nom officiel de la série d'usage courant des drapeaux des cinquante États fédérés et des possessions liées aux États-Unis, est reporté à 2010. Les deux autres pour les années à venir : une sur le peintre Edward Hooper et une sur un thème chrétien (ange jouant du luth).

D'un côté, les finances de l'opérateur historique des États-Unis sont dans le rouge : le transport du courrier, l'ouverture des bureaux, la tournée cinq jours par semaine pèsent sur des revenus insuffisants en raison de la concurrence postale et de la diminution du courrier papier au profit du mail. Les coûts pour rester compétitifs accrus des fluctuations des prix des carburants n'aident pas.

On imaginerait cependant que le pôle philatélie serait épargné car largement bénéficiaire en revenus postaux non utilisés, mais c'est oublier les inconvénients des statuts de l'USPS : toute modification du service universel doit obtenir l'accord du Congrès des États-Unis... Par exemple, les modifications des tarifs postaux, toujours prévus mais jamais dans le nombre de cents consentis par les élus du peuple. D'où de nouveaux coûts philatéliques : doit-on retirer des timbres d'un cent ? Prévoir un stock de deux cents ? Qu'en ferons-nous si l'augmentation n'est que d'un ? Et ce commémoratif, à quelle valeur faciale l'imprimons-nous ?

Dernier point qui revient dans les discussions du forum états-unien The Virtual Stamp Club, mais dont il est difficile d'estimer le coût : un succès du Forever stamp, pratique fort courante et ancrée en Europe, pénaliserait-il les finances de l'USPS qui l'a introduit en 2007 ?

Des maux connus des opérateurs postaux européens pour une conséquence qu'ils n'envisageraient même pas : le report de plusieurs mois d'émissions philatéliques.

lundi 9 mars 2009

Dix ans des petits Machin de Słania

Le 9 mars 1999, dix ans jour pour jour, le Post Office (bientôt rebaptisé Consignia, puis Royal Mail) émet ces quatre petits chefs d'œuvres.

Des timbres-poste de fortes valeurs faciales au type Machin, gravés par LE maître de la gravure : Czesław Słania.

Il y a quarante ans, presqu'également jour pour jour (le 5 mars), d'autres High Value Machin gravés étaient émis, mais de format plus grand que le petit format d'usage courant.

Seul, un grand graveur pouvait représenter fidèlement ce magnifique profil sur une surface si réduite.

Hélas, en 2003, on leur préférait l'encre iridiscente et de plats moyens d'impression, élargis le mois dernier à une large palette de la série.

Fin de la page de promotion en faveur de la taille-douce et du type Machin.

dimanche 8 mars 2009

Offensive expertise en France

Alors que Scott Stamp Monthly aux États-Unis accueille des publicités d'organismes d'expertise et d'évaluation de la qualité des timbres (quitte à les sceller ensuite avec le certificat), trois experts français tentent une offensive pour convaincre les collectionneurs français d'expertiser toutes les pièces d'importance.

Claude Jamet a rappelé sur son site fin 2008 que ce sujet est tabou dans la mare philatélique française : les collectionneurs veulent-ils vraiment savoir si leurs biens sont véritables ou falsifiés ? Même si j'ai aussi lu l'inverse de la part de collectionneurs acheteurs sur le manque de professionalisme d'experts et du manque de discernement dans la signature du dos de timbres aisément falsifiés par la suite. D'où la confusion entre le rôle de cette signature et celle du certificat d'authenticité. Sans parler du coût.

En mars 2009, dans Timbres magazine, trois experts se lancent sur ce sujet auprès du grand public collectionneur. Pascal Scheller rappelle le rôle des signatures au dos des timbres dans le bric-à-brac de l'actualité page 8. Pascal Marziano est interviewé en page 17. Ne manque plus que Jean-Jacques Tilleard à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Dans les propos de Marziano, il rappelle qu'en Allemagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les experts travaillent en comité.



Justement, dans le numéro de février 2009 du britannique Stamp Magazine, le Comité d'expertise de la Société philatélique royale de Londres est l'invité d'un reportage de six pages de Julia Lee. Six pages !

Le magazine a soumis une bande verticale de trois timbres britanniques à l'effigie de George VI surchargés pour servir dans les agences postales au Maroc. L'un d'eux porte une variété connue : un trait horizontal d'encre de même couleur que la surcharge barre sa partie inférieure. Est-elle véritable (cote : 650 livres starling) ou traficotée (10 livres le timbre original sans la variété) ?

Le processus d'expertise est suivie, étapes par étape, en sachant quoi chercher à chacune d'entre elles :
- description visuelle,
- comparaison avec les archives des deux cent mille expertises réalisées depuis 1890 (dont 24000 pour la décennie 2000),
- voire avec la Collection philatélique royale,
- lumière blanche pour le filigrane,
- une bonne loupe (10x),
- lampe ultra-violet,
- jusqu'à un spectroscope de 33000 livres voire demander la permission d'utiliser celui de l'University College London.

Quand des timbres du bureau de poste ne sont pas passés au four pour vérifier si ce n'est pas le moyen utilisé pour changer une des couleurs du timbre expertisé.

À chaque cession du comité, les dossiers sont examinés et, en cas de désaccord, la pièce est réétudié avec l'aide d'autres membres et un des cinquante philatélistes spécialistes potentiels. Un travail d'équipe donc.

Pour un petit bout de papier

Séparer les timbres-poste les uns des autres, vieille question. Couper au ciseau, pré-séparer par des points, des lignes ou des perforations... Dès les premières décennies du timbre-poste, les inventeurs et utilisateurs ont cherché. Aujourd'hui, encore, cette question présente un intérêt.

Très vraisemblablement, tout le programme philatélique des États-Unis est désormais autocollant : en feuille, en carnet, en rouleau de centaines de timbres.

Sur ce fragment, la dentelure ondulée permet de détacher aisément le timbre de son support. Sur les timbres de gauche de la série des drapeaux des États dessinée par Tom Engeman, un des illustrateurs préférés de l'USPS, la ligne horizontale permet de séparer clairement sans bavure les deux timbres. Même si à droite inférieur et à gauche supérieur de l'Iowa et sur la droite supérieure de l'Illinois, un petit trait de papier d'un millimètre signale que les timbres se tiennent solidairement entre eux tout de même.

Côté britannique, les nouveaux Machin à sécurité renforcée n'ont même pas un mois que, déjà, des variations dans les nouvelletés apparaissent. Ainsi, les encoches ovales qui doivent empêcher le décollage des timbres. Ian Billings vient de remarquer qu'elles sont en deux demi-ovales sur les exemplaires issus de feuilles, mais en quatre quarts d'ovale sur ceux venus du carnet commémoratif des « Classiques du design », à sortir le 10 mars 2009.

De nouveau, un petit trait de papier coupe en deux les demi-encoches. Est-ce un type 2 Walsall qui sera permanent chez cet imprimeur ? Une erreur dans le programmation de l'entaille et qui va être rapidement corrigée ?

Le type Machin, une saga toujours renouvelée : ici, , sans oublier...

jeudi 5 mars 2009

Palais des papes : de la photographie à la gravure

J'en viens à regretter de ne pas être meilleur photographe.

Sur le modèle de la recherche de Dominique pour le Blog philatélie et Timbres magazine au second semestre 2008, une mention d'inspiration photographique du timbre sur le palais des Papes m'a conduit à farfouiller les sites fournisseurs d'images.

Martin Mörck a interprété en gravure une vue d'ensemble depuis le nord-ouest du palais des Papes d'Avignon, pour un timbre touristique émis lundi 9 mars 2009 avec premier jour ce week-end*. Cette vue d'ensemble est créditée ainsi dans Timbres magazine du mois courant : « D'après photo © C. GUY/hemis.fr ».

Zou, hemis.fr sur Google et hop : le site du « Creative and Travel Imagery ». L'imaginaire créatif et du voyage... le diaporama de la page d'accueil fait rêver en effet :)

Dans la barre de recherche : « palais des papes guy ». Re-hop : les créations de monsieur Christian Guy sur l'édifice historique. Et je parie sur l'image n°125059 d'après l'orientation, les bâtiments devant le palais et la végétation.

Si des images sont libres de droit, celle-ci est en « droits gérés ». Il faut s'inscrire, mais la demande de code d'accès suppose de fournir nombre d'informations obligatoires depuis le nom de votre entreprise à vos coordonnées téléphoniques qui laissent imaginer une clientèle de l'édition professionnelle... dont Phil@poste ayant besoin d'inspirer le graveur. La pratique est courante : l'artiste ne pouvant s'inspirer de rien et ne pouvant certainement pas multiplier les voyages au fil des commandes.

Contrairement au timbre pour le sommet de Paris pour la Méditerranée, il y a un acte artistique créatif tout de même. Deuxième différence, le Nordique Mörck n'a pas fait monter la Méditerranée jusqu'aux rives du palais des papes... mais il l'a ramené au Moyen-Âge, période bénie d'avant l'automobile à pétrole.


Note du 15 mars 2009 :
* la mise en vente générale du timbre est reportée au 31 mars 2009, d'après l'Actu timbrée et l'absence du timbre sur la Boutique du timbre. Pas d'information sur la manifestation premier jour.
Note du 22 mars 2009 :
* Non, finalement, et La Boutique du timbre et Actu timbrée le datent bien du 9 mars, même s'il n'était pas disponible sur la première jusqu'à cette semaine... J'imagine que le premier jour a dû lieu les 7 et 8 mars comme prévu.

lundi 2 mars 2009

Mars en France

À peine digérée les nouveautés du 2 mars 2009 pour faire face aux changements de tarifs, trois émissions se succèdent en six jours !

Le Conseil constitutionnel a cinquante ans... et contrairement à la Cour des comptes en 2007, il n'a pas droit à une émission conjointe avec l'ensemble des collectivités d'outre-mer française. Pour le timbre, après un « Fondation de France » imagé mais évocateur, Stéphanie Ghinéa met en page une œuvre assez... contemporaine. Ce n'est point sa faute : c'est le nouveau logotype de l'institution, censé représenté Marianne. Soit. En comparaison donc, Nicolas a un goût. Ça, c'est pour le jeudi 5.

Le week-end suivant, direction Avignon et le palais des papes. ENFIN ! Enfin un timbre au tarif de la lettre simple pour l'Union européenne et la Suisse. Martin Mörck interprète en gravure l'ensemble de pierre. Déjà, l'émission fait jaser : des portraits des papes et anti-papes ayant résidé à Avignon seront imprimés sur la marge gauche des feuilles. Essai de satisfaire un public amateur de gravure ? Laquelle de nos élites politiques va-t-elle oser lancer le pavé de la laïcité dans la mare philatélique : comment ! des papes sur des timbres de la République ! De quoi rire une semaine et faire oublier une grève et un procès gênant. [émission générale reportée au 31 mars, aucune info sur le premier jour, note du 15 mars 2009] [puis remise au 9 mars, note du 22 mars 2009]

En attendant, j'ai une idée de sortie pour samedi. Merci, La Poste.

Dès lundi 9, lendemain de la Journée internationale de la femme, il faut de nouveau être sur le pont : un carnet autocollant composé de photographies et de peintures de douze femmes rencontrées par Titouan Lamazou dans le monde entier.

Phil@poste vous accorde le reste du mois pour ranger toutes les nouveautés de fin février et début mars.

Ensuite, le 27, prenez le train pour le Salon philatélique de printemps à Mâcon où vous attendront deux émissions. À partir du vendredi, le timbre sur la ville du départemental Pierre Albuisson : paysage classique des villes fluviales avec statues d'héros local (Lamartine). J'en redemande.

Le samedi, un bloc illustré de manchots plongeant est émis composé de deux timbres de la star du quinquennat, Yves Beaujard, pour la « protection des pôles ». Un au tarif intérieur, l'autre au tarif monde. À inciter l'écriture aux correspondants du monde entier, pourquoi ne pas émettre de plus pratiques diptyques comme pour les émissions conjointes avec le Groenland et le Brésil ?

[15 mars 2009 : sur le conflit de calendrier avec la Journée de l'Académie de philatélie]

Il y eut un premier. Il y eut un trente-et-un. Bientôt avril.

dimanche 1 mars 2009

Changement de tarifs, un problème concret

Ce soir minuit (enfin, si le cachet de La Poste fait encore foi), les tarifs postaux changent au départ de la France métropolitaine, des quatre départements-régions d'outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion) et de deux collectivités d'outre-mer (Saint-Barthélemy et Saint-Martin). Bref, là où La Poste opère et où Phil@poste est seule maître de la philatélie.

(J'adore les bords de feuille, même si je les égrenne ensuite pour le courrier)

Un tout malheureux petit centime pour le tarif le plus connu de tous : 0,55 euro devient 0,56 euro (et non pas citrouille). Plein de centimes ailleurs, en multiples de cinq, c'est plus facile pour encaisser la monnaie.

Envoyant surtout des cartes postales vers l'Union européenne (0,65 > 0,70) et le reste du monde (0,85 figé, tiens donc ?!), grâce à Postcrossing, mon problème n'est pas le coût. En effet, bienheureux que je suis qui n'en est pas à compter mes centimes de timbres pour acquérir mes kilogrammes de denrées nutritives quoique périssables, mais qui pense à gratter quelques dizaines de bons euros sur des produits à haute valeur ajoutée.

Mon souci est à la fois pratique et politique. Pour le second, mon refus d'utiliser la Marianne de Nicolas m'oblige donc à gérer mon stock de valeurs complémentaires de souriantes Marianne des Français du Sire Lamouche. Jusqu'à ce qu'advienne une allégorie davantage républicaine, démocratique et ouverte sur l'avenir (oui, je suis utopiste ou naïf).

Pratiquement, la demi-feuille ci-dessus en plus du stock précédemment acheté doit me permettre de rationner mes timbres d'un centime (0,56 + 0,10 + 0,04 = six timbres sur une carte postale ou un cadeau d'un centime à La Poste) et d'user raisonnablement les stocks de cinq et dix centimes (0,55 + 0,10 + 0,05 = 3 timbres, ça rentre et ça rend joli le pli européen, faute de suffisamment de timbre commémoratif émis à ce tarif).

En conclusion imprévisible, je regrette la série Collection jeunesse qui permettait d'arrondir de beaux affranchissements pour les correspondants étrangers.