dimanche 28 février 2010

Quel peuple de marchands courtois !

Et oui, encore ce constat après la lecture de la newsletter de Stanley Gibbons, éditeur philatélique, marchand de timbres et fonds d'investissement en biens de collection.


Ils ne cessent d'expliquer l'intérêt des travaux de leur magasin sur le Strand et dont les images principales indiquent surtout la refonte de la partie où les timbres sont présentés et vendus. Mais, comme le montre l'image-bannière du mail d'hier, vous entrez dans une librairie : toutes les tables et étagères au milieu de la pièce contiennent des catalogues et des ouvrages philatéliques.

Je crois pouvoir dire que ça n'existe pas en France, sauf peut-être dans les bureaux parisiens de Timbropresse et amiénois d'Yvert où une partie du stock attend les commandes.

La boutique du Strand sera prête pour le Festival of Stamps, en mai prochain.


Mieux, côté catalogues. Un nouvel opus consacré aux seuls timbres des territoires antarctiques va paraître... combien de tomes d'Yvert et Tellier faut-il acheter pour avoir le même outil quand vous ne collectionnez que ce continent ? D'ailleurs, je vous rappelle que le volume France, colonies et outre-mer de Gibbons doit certainement tenir la comparaison face aux multiples tomes d'Yvert et Maury. Tout-en-un pour 44,95 livres. Jetez-y un œil au cas où.

Plus que mieux : les éditions de ces catalogues se succèdent à quelques années régulièrement, signe de ventes suffisantes. Une raison : Stanley Gibbons reprend, même par correspondance avec l'étranger (se renseigner auprès d'eux), votre ancienne édition pour la nouvelle moins vingt-cinq pour cent. C'est toujours ça d'économiser pour ceux ayant besoin d'être le plus à jour dans un domaine particulier ou accroc aux cotes.


De bien belles pratiques commerciales donc.

Et si vous ne trouviez pas l'ouvrage désiré ni dans les rayons, ni par un employé dans les réserves souterraines, n'oubliez pas que la concurrence se situe quelques rues plus loin avec Vera Trinder.

samedi 27 février 2010

Beau quiz à la Fête du timbre de Montpellier

Des différentes choses visibles à la Fête du timbre à Montpellier, aujourd'hui et demain dimanche 28 février, c'est le quiz qui m'a le plus intéressé : par sa diversité et légère complexité, il permet de découvrir l'exposition de quelques collections. Certaines de belles qualités, d'autres plus simples. Mais toutes passionnées.

Sinon, sur l'estrade de la salle des rencontres de la mairie, La Poste était moyennement occupée et ça ne se pressait pas non plus à la table des souvenirs fédéraux et locaux.

Encore moins occupé était le bénévole d'une association venue présentée son travail sur la protection de l'eau... Les collectionneurs professionnels - public majoritaire de ce samedi matin - sont-ils intéressés par ce thème et son inflation d'émission ?

Côté marchand. Le toujours poli monsieur de Béarn du Studio philatélique, 8 rue du Puits des Esquilles cotoyait deux (hélas) habitués : un à l'accueil assez abrupt, l'autre très thématique, tous deux très France-et-Outre-Mer-seulement. Le pire pour le thématique : le nombre de choses vendus à faire bondir au plafond un représentant de l'Union postale universelle...

Restait donc le questionnaire-concours pour obliger les visiteurs à parcourir les collections exposées : le tigre, la Chine, les barrages pour les plus abouties ; les étiquettes et les timbres, Hergé, etc. Une heure et quart environ pour tout trouver en y tournant cinq fois.

Encore demain pour profiter des efforts des associations philatéliques fédérées.

vendredi 26 février 2010

Spéculer avec du papier journal non timbré

Oubliez les Gorge-Rouge, Bennett Gordon Cup et autres collectors d'entreprise si vous voulez spéculer à la hausse ! Trop compliqué.

Ne pensez même pas aux pièces de Monaco : trop violent ! Et de moins en moins original.

Partez à la chasse aux vieux journaux. Je prédis une explosion de la cote du Petit Varois et du Nice-Matin du 11 novembre 1965.

Collectionneur varois et niçois : à vos greniers !

jeudi 25 février 2010

Du faux surchargé pour tromper le collectionneur

Les timbres avec surcharge sont souvent l'objet de méfiance, surtout quand le timbre surchargé cote immensément plus que la version sans. L'avis d'un expert devient nécessaire.

Un exemple de pièce d'une livre surchargée (blog Couleurs irlandaises)

J'imagine que les numismates ont le même problème avec les pièces frappées pour motif de propagande. Ici, un exemple trouvé des pièces d'une livre sterling poinçonnée « RIRA » (IRA véritable) côté effigie.

La pièce conserve sa valeur monétaire puisqu'elle est vraie, mais peut se monnayer sur les sites d'enchères... faute d'avoir l'occasion d'aller faire du tourisme en Irlande du Nord où ces pièces doivent être plus fréquentes.

Mais comment être sûr que ce sont bien les paramilitaires qui ont refrappé la pièce ?

mardi 23 février 2010

Adresser ses vœux avec l'art contemporain

Franchement, qui pense recevoir des vœux avec ce timbre sur l'enveloppe ?

Je sais que j'ai une profonde incompréhension de l'art contemporain, mais tout de même...

Ici, ça fait certes dessin infantile, trop traditionnel, mais au moins, le timbre à message annonce le message.

lundi 22 février 2010

Fulgurant lancement de la thématique "Abbé Pierre"

Depuis sa mort, le 22 janvier 2007, l'abbé Pierre est devenu un thème philatélique étonnamment développé et dont l'origine doit certainement être partagé entre le souci de La Poste de faire connaître son expertise courrier et celle de la Fondation Abbé Pierre de provoquer le geste de don.

Le détail des toits et des cheminées qui réchauffent,...
mais aussi de la dentelure ondulée avec quelques sécurités.

Avec l'aide de Google, j'ai retrouvé ces articles sur le Blog philatélie de Dominique :

21 juin 2008 : la Fondation commande des MonTimbraMoi. L'idée est connu des entreprises, de leur service de communication et de La Poste : timbre = envoi humanisé = j'ouvre le spam que je mets d'habitude à la poubelle = accroissement du taux de réponse.

7 octobre 2008 : apparence proche, mais l'expert en timbre personnalisé voit apparaître l'IDtimbre d'une commande en gros de plus de cent cinquante mille exemplaires imprimés en offset. L'essai du printemps paraît concluant.

23 décembre 2008 : expérimentation d'entier postal illustré désormais. Timbre cher tout de même = retour au peu endiablée marque Destineo d'envoi en grand nombre + illustration à la timbre = même effet que ci-dessus, la facture en moins.

17 juin 2009 : certainement que le remuement de la mare philatélique a été remarqué. Certainement autant par compassion philatélique (faire avoir par les collectionneurs) et par intérêt charitable, création du collector d'IDtimbres : feuillet personnalisé de quatre.

À observer à la loupe : en plus de tout ce qui est graphiquement et lisible, je pense que la dentelure devrait montrer des variations.

26 septembre 2009 : innovons pour les bons clients (et par souci de rentabilité) en appliquant à IDtimbre un tarif grand nombre non prévu initialement. Une seule impression au lieu de deux pour les personnalisations sur feuilles aux marges pré-établies.

12 décembre 2009 : décidément, il doit y avoir un philatéliste à la Fondation. Création de faux timbres pour tromper l'automobiliste avec détournement d'oblitération courante.

La Fondation Abbé Pierre fait gomme de tout timbre
pour faire ouvrir ses appels à la charité
(merci Laurence pour tes poubelles).

26 janvier 2010 : la Fondation n'a plus à commander (ou se faire offrir ?) des timbres personnalisés. L'État et Phil@poste lui confectionnent un φ-timbre - ou timbre commémoratif en vieux-philatéliste. Immédiatement, le client est roi : l'autocollant rejoint le gommé = moins d'eau gaspillée pour coller les timbres-poste gravés par Claude Andréotto.


Et je passe les différentes illustrations et slogans des années précédentes, les différentes marques d'oblitération ou d'envoi en grand nombre d'avant 2007, des entiers postaux-réponse fournis aux donateurs, etc.

Toute collection se devant d'avoir ses précurseurs, ici, le doyen avec dents sera un timbre d'Uruguay de 1994 comme le rappelle Claude Jamet. Mais, bien sûr, le thématiste solidaire trouvera certainement beaucoup de biais pour utiliser de nombreux timbres et enveloppes existant.

jeudi 18 février 2010

D'une journée d'hiver à une journée printanière

L'avantage de l'hiver à Montpellier, c'est que, du jour au lendemain, on passe d'une glaciale journée pluvieuse à une chaude ambiance ensoleillée.

mardi 16 février 2010

Ça grouille dans le bénitier

De l'agitation dans la mare philatélique française, aussi appelée « océan Paciφque » ou « mer de la Charte » et, pour une fois, Eslinger n'y ait pour rien.

L'Union marcophile, une des associations philatéliques françaises par thèmes (et non de proximité géographique), va démissionner de la Fédération française des associations philatéliques. D'un problème de localisation du siège social de l'UM à la FFAP, la solution approuvée par 80% des 72% des membres marcophiles ayant participé à la consultation est de partir.

Tout cela relance, ici ou là, le débat sans fin de l'utilité de la Fédération dans le contexte des États généreux (pour La Poste) de la φlatélie et de la Chââârte.

Quelles conséquences ?

Un millier de membres fois tant d'euros de cotisation fédérale... le trésorier fédéral dira au congrès de juin prochain combien de souvenirs de la Fête du timbre à vendre en plus.

Peu d'effets d'après les avis pour les membres eux-mêmes : ils sont membres de plusieurs associations et ont donc toujours une cotisation à jour s'ils souhaitent exposer en compétition. Critère qui paraît être un de ceux qui motive le plus le maintien des adhésions.

Peut-être sera-ce plus difficile d'organiser Marcophilex désormais sans l'appui financier et compétitif de la Fédération et de ses partenaires ?

Je suis certes à distance de ce genre d'affaires, mais il ne me semble pas voir autant de souci entre les associations fédérées et leur fédération au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Autres lieux, autres utilités fédérales ?

lundi 15 février 2010

'Les timbres de Sa Majesté' : rattrapage sur le web

Du 19 juin 2009 au 3 janvier 2010, à Gatineau, le Musée canadien de la poste a présenté des pièces extraites de la Collection philatélique royale.

Pour ceux qui ont raté, le Musée canadien des civilisations propose de revoir les cadres et les thèmes exposés sur son site web. Quatre grandes parties : le rappel des souverains collectionneurs, l'histoire postale britannique, et canadienne, avec quelques pièces philatéliques d'où découlent quelques belles histoires.

Parmi celles-ci, de véritables introductions à l'histoire canadienne avec les projets de timbres du gouvernement provisoire de Louis Riel, fondateur du Manitoba dont les populations francophones et métis s'opposèrent au manque de consultation des dirigeants canadiens.

Les deux histoires suivantes sont très philatéliques : le crime de lèse-majesté de Charles Connell ou le prince de Galles jouant au dessinateur de timbres avec son fidèle Tilleard. Les derniers cadres raviront les amateurs d'aérophilatélie et de traversée de l'Atlantique.

L'illustration de la page d'introduction présente la reine feuilletant une collection de timbres - pas la royale signale Nicholas Courtney. Elle fut prise par Lisa Sheridan le premier juillet 1946.

dimanche 14 février 2010

Année du tigrou canadien

Année du tigre oblige, un article philatélique sur le tigre.

Rien de mieux sous la main (Amazon.fr).

Le sondage annuel de Postes Canada laissait augurer que l'entreprise canadienne émettait à perte ses timbres-poste tigrés : série pas très belle, pas très pertinente...

Évidemment, il fallait attendre la réaction des collectionneurs-clients qui ne répondent pas au sondage annuel de Postes Canada : dans le catalogue printemps 2010, les coins datés du timbre Permanent sont déjà annoncés comme en quantité limitée.

mercredi 10 février 2010

Enfin chez moi

Un peu moins d'un an et demi après leur introduction, quelques timbres britanniques de distributeur à l'effigie d'Elisabeth II sont parvenues jusqu'à moi. Merci à Julia Lee de Stamp Magazine.

5,5 par 2,5 centimètres de grâce royale... décidément merci monsieur Machin.

Grâce au code (et à Brian Sinnott), il est possible de retrouver le lieu d'achat de ce timbre.

Le Post Office de High Street, Croydon (Google Street View).

009013 est l'indicatif d'une des trois machines Wincor-Nixdorf du bureau de High Street à Croydon, dans le sud de Londres. Fort logique puisque la rédaction de Stamp Magazine se situe au 233, à cinq cents mètres plus au sud.

Ces trois machines sont en service depuis le 10 novembre 2009. Pour ce timbre, c'est la machine n°3 qui a servi pour la première transaction de son 5662e client.

samedi 6 février 2010

George V et les Britanniques, héros du Festival du timbre 2010

Très British les deux blocs-feuillets pour collectionneurs et la série de huit timbres grand public que la Royal Mail émettra en mai 2010 pendant le London 2010 Festival of Stamps.

L'anniversaire qui permet la multiplication des événements philatéliques outre-Manche : le centenaire du couronnement du roi George V, également un des grands collectionneurs et philatélistes de son temps.

Ça avait bien marché avec la Reine Victoria pour l'anniversaire du Penny Black,
le retour de l'effigie Machin doublée de celle du monarque honoré.
(Norvic Philatelics).

Mieux que les délires phil@postaux aux salons français car, après tout, ce sont majoritairement les collectionneurs et philatélistes habitués qui vont s'y intéresser et que, pour le grand public finalement arrivé là, il y a toujours les émissions précédentes : couvertures de disques, animaux en danger, etc.

Le 6 mai 2010, le couronnement : saint Georges terrassant le Dragon,
et les deux commémoratifs aux portraits philatéliques
(Norvic Philatelics).

Il en coûtera tout de même quelques bonnes pièces d'une livre à cause du mélange de timbres de première classe (0,42 livres) et de timbres d'une livre sterling.

Hélas, visiblement, pas de reprise en usage courant du timbre à la double effigie du roi-philatéliste et de sa petite-fille.

Le 8 mai, un samedi, timbres-stars des classiques britaniques
sur timbres (l'Exposition impériale de 1924 et les Seahorses),
pour l'ouverture du Festival au Business Design Center,
à Islington, près de la gare Saint Pancrass.
(Norvic Philatelics).

Britain Alone, un des épisodes nationaux du Royaume-Uni, seule face à l'Allemagne nazie
quant la France pétainiste collaborait et que les États-Unis isolationnistes restaient repliés
(Norvic Philatelics)

Le grand public se retrouvera davantage dans la série Britain Alone, émise le 13 mai, jour de l'Ascension pour relancer l'intérêt philatélique du Festival.

La France et les Pays-Bas philatéliques seront de ces émissions : offset et deux carnets de prestige par Cartor, taille-douce pour le deuxième bloc par Enschedé.

Vivement le printemps londonien !