dimanche 26 septembre 2010

Tout change, rien ne change

Un certain supplément commercial livré avec le dernier Timbres magazine d'octobre 2010 me signale qu'il est temps d'aller revoir certains lieux.

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Non, décidément, la reconstruction du site de L'Écho de la timbrologie prend du temps depuis le changement de bureau d'Aude Ben-Moha. Pour les non-abonnés, adeptes des marchands de presse, il y a toujours les revues de coppoweb.com et de Pierre Jullien.

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Tout cela pour revenir sur un article de ce blog d'il y a à peine plus d'un an sur les affaires proposées par la vente par correspondance spécialisée en philatélie et numismatique.

Déjà le nom a changé : plus de ville celte antique, mais un vieux monsieur qui n'a plus rien vendu depuis 1907, mais que le porte-nom actuel glorifie à pleines pages. Merci l'émission de timbres du printemps dernier...

On retrouve encore les superlatifs et exclamations habituels, mais dans une densité que je trouve réduite.

Pas aussi réduite que le prix de référence du fameux bloc Rouge-Gorge de 2003 émis sans le faire savoir. Coté par le défunt catalogueur deux cents cinquante euros (prix qui a pu se voir alors), le défunt marchand - soit la même personne - vous l'accorde pour quatre-vingt-dix avec modestie.

En effet, point d'exaltation.

Elle paraît réservée, cette saison, à quelques pièces et billets de forte valeur marchande.

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Dernier lieu qui vient régulièrement à moi : le catalogue de la prochaine vente du trio Jamet Baudot Pothion (lequel est le défunt maître ?).

Pierre Mangin, académicien un peu partout en Europe et terres transocéanes, y disperse quelques timbres, enveloppes et lettres liés au tout premier jour de l'usage des timbres-poste en France.

Un peu de mise en scène pour animer les longues listes de timbres de France-Colonies-Principautés-Marcophilie qui suivent ensuite. Une lecture toujours curieuse pour moi.

vendredi 24 septembre 2010

Diplomatie pendant l'ère φlatélico-chartiste

Ah, qu'il est difficile de s'entendre autour d'une charte commune !

Premier week-end d'octobre, dit le fournisseur d'images.

Plus de choix, répond de ses furieuses et multiples petites voix le fournisseur d'associations de bénévoles vendeurs de souvenirs imagés.

D'accord, soit fin septembre, soit tout début octobre... nous en étions resté là des aventures estivales des chartistes φlatéliques φrançais, dont nous consommateurs d'images et de souvenirs d'images ne sommes pas d'après l'avocat du fournisseur d'images.

Finalement, sur le site de la φφAP, je vois deux petites cases-annonces pour 2012 (merci Bernard Le Lann pour la bonne tenue technique de ce site) :

Une énième Biennale du timbre et des produits du terroir de dix jours... à Paris ? (ô surprise). Vivement que nous passions soit à la version Stampex de Londres (trois-quatre jours deux fois par an), soit un petit truc itinérant genre camion-Catavana des spons... partenaires financ... φlatéliques qui irait dans une ville de province chaque saison/semestre pour apporter au plus près nouvelles publications, matériel inédit, occasion de sobres mais efficaces manifestations philatéliques (sans φ) entre associations, etc.

Et, cette Fête du timbre qui passe de l'hiver skieur à l'été indien : 13 et 14 octobre, soit le deuxième week-end de ce mois-là, d'après l'agenda de mon téléphone portable.

Ah, l'art du compromis, brillante activité théâ... chartiste.

samedi 18 septembre 2010

Évacués de 1940 sur timbre

Le 13 mai dernier, pour animer les trois derniers jours de l'exposition internationale de Londres, Royal Mail émettait une série de huit timbres pour les soixante-dix ans des événements de 1940 lorsque le Royaume-Uni se retrouva seul face à l'Allemagne nazie.

Les photographies d'époque choisies illustrent l'engagement et les sacrifices consentis par l'ensemble des habitants, y compris les enfants des villes menacées de bombardements, évacués vers les campagnes.

Le même jour, un des nombreux journaux gratuits de la capitale britannique accordait un espace à l'émission. Les trois frère et sœurs du timbre de soixante pence sont encore vivants.

Dans la légende de Metro, les timbres sont évoqués, mais pas un des lieux londoniens du premier jour d'émission, qui était pourtant alors en pleine effervescence philatélique.

Dans les numéros de juillet et août de Gibbons Stamp Monthly et Stamp Magazine, les rédacteurs et les lecteurs sont revenus sur les succès et échecs de cette exposition décennale, notamment son manque de publicité. Doté d'un budget limité afin de ne pas finir endetté, le comité d'organisation a su doper un petit site, le Business Design Center, mais n'a eu les moyens de promouvoir la manifestation auprès du grand public.

D'un autre côté, s'il faut un nouveau souvenir-scandale pour mettre à flots un salon international...

jeudi 16 septembre 2010

La saga à 160 euros

Ah ! Les fameuses feuilles commémoratives de l'expertise des imprimeurs de Phil@poste Boulazac. Ces derniers sont à féliciter régulièrement depuis quarante ans pour avoir finaliser de belles réalisations artistiques, créatives ou interprétatives. Les premières...

... annoncées tardivement... épuisées tôtement... eBayées et Delcampées rapidement grâce à de besogneux cousins et cousines faisant la queue pour d'habiles marchands... justifiées par le besoin de frustrer ses clients et créer en eux le désir... (de retrouver leurs épouses et époux le porte-feuille alourdi des dépenses en nouveautés philatéliques futures non réalisées par dépit ? Au cours actuel, le programme philatélique doit permettre de partir en contrées foraines hors-saison sans souci du coût des options supplémentaires)... ou de les entraîner pour les Jeux olympiques de 2012 en poussant leur adrénaline pour entamer le sprint depuis l'entrée de la halle jusqu'aux tables de vente ?

On se souviendra qu'un collectionneur ainsi frustré à décider de demander à un tribunal de confronter cette façon de vendre en un seul lieu avec les promesses de la fameuse Charte constituant la φlatélie φrââânçaise (rappel aux lecteurs nouveaux de ce blog : d'après moi, la philatélie est l'étude des histoires postales et philatéliques. La φlatélie est sa version institutionnelle en France depuis cette funeste annonce de juin 2009 accomplie en janvier 2010).

La première séance de la procédure a eu lieu fin août et le résumé en est donné par l'initiateur en commentaire de l'article des News du Phospho. Avec un des arguments de l'avocat de Phil@poste qui repose de nouveau la question de qui est représenté par la Fed Fse Des Assoc Philat : « Ils n'ont pas le droit de se plaindre d'infractions à la Charte, car ils ne l'ont pas signée eux-mêmes »... Merci chers membres d'Assoc Philat de payer votre timbre fédéral chaque année.

Le feuilleton philatélique de l'année 2010-2011 se conclura-t-il par la signature de la Charte par chaque client de Phil@poste ?

Celle-ci connaîtra-t-elle l'émission d'un timbre commémoratif pour son cinquième anniversaire ?

Y aura-t-il une version bloc-feuillet accessible aux seuls trois cents vingt-et-un premiers à retrouver le chemin de la vente premier jour dans le dédale des catacombes de Paris ?

Vous le saurez après la pub !

mercredi 15 septembre 2010

De retour après un voyage en moultes étapes

De retour après un été sportif et déménageur. Ce dernier point prend toujours du temps à chercher le nouveau nid selon des critères séparément cohérents, illogiques ensembles, puis à trier, encartonner, décartonner, retrier car découverte de la vanité de quelques accumulations.

J'avoue, de cinq années quasiment de Timbres magazine, il ne restera d'ici quelques semaines qu'un classeur de quelques articles rangés par thèmes de prédilection. Ouste, les longues, épaisses et lourdes pages d'agenda philatéliques, de nouveautés pléthoriques, de petites annonces et de thématiques animalières (version dans leur espace naturel, en héraldique ça débat encore, acceptées si monarque britannique en médaillon).

Déménager permet aussi de retrouver les enveloppes redirigées par La Poste : autocollant décollable rouge ou grosse enveloppe de réexpédition les jours d'affluence quand toutes les entreprises n'ont pas encore pu être informées de la migration.

Il n'y a pas que moi qui prend des chemins étranges en déménageant. Voici les trois étiquettes recouvrant la face d'un colis contenant un livre, somme toute standard pour un format moyen de quelques quatre cents pages.

Commandé aux États-Unis, il est posté à Louisville, dans le Kentucky, et confié là à DHL. Traversant l'Atlantique, ce colis normal (donc prioritaire, ni recommandé, ni signalé, ni express) atteint un centre de la Deutsche Post à Francfort-sur-le-Main. De là, il passe la frontière et reçoit les codes-barres que La Poste française réservent aux petits paquets importés.

Et zou, en une dizaine de jours, la lecture commence... Non, ce n'était pas de la céramique, même si Cafepress est spécialisé dans les objets personnalisés et l'auto-édition desdits objets par des auteurs ou des marques.

J'imagine que chacune des trois entreprises y a trouvé son compte dans le nouveau système global d'expédition. Il serait intéressant de savoir comment se sont-elles réparties mes quelques euros de frais de port.

Mise à jour du 16 septembre 2010 :
Laurent Bonnefoy, membre de l'Académie de philatélie, me rappelle ceci sur les liens entre DHL et Deutsche Post, puisque dans ma précipitation à (enfin !) poster quelque chose, j'ai omis de faire de studieuses recherches :

« Elles forment la même entreprise.
C'est pourquoi La Poste allemande "reposte" (ou "réinjecte" autre terme employé) ce type d'envoi dans le service postal.
Cela lui permet de jouer sur les frais terminaux.
Les coûts sont globalisés et ce sont les envois en grand nombre qui leur permettent de gagner de l'argent.
Répartis sur un seul paquet, cela n'a qu'une influence minime.

Ce phénomène existe depuis bientôt 30 ans mais ce sont les offices postaux qui l'ont phagocyté désormais. »

Le site officiel le prouve d'ailleurs : Deutsche Post DHL.

Grossièrement, un gros paquet de colis est récupéré de tous les États-Unis par DHL et expédié d'un bloc en Allemagne... puis le circuit postal reprend ses droits pour ces colis postaux à faible valeur ajoutée (comparés aux livraisons express), notamment les échanges habituels entre postes allemandes et françaises.

Trente ans, mais sûrement que dans les années 1970, les paquets timbrés ou étiquettés à la main auraient peut-être attirés davantage de philatélistes.

Merci Laurent dont je signale l'intérêt, entre autres, pour les empreintes françaises de machine à affranchir contemporaines, une étude qui paraît un peu aride quand on approche des kilos d'enveloppes sans timbres-papier frappées de rouge ou de bleu.