dimanche 25 juillet 2010

Stanley Gibbons : du journal à la compilation DVD

En cette année 2010, Stanley Gibbons cumule le centenaire de l'avènement du roi George V et la sortie prochaine de l'intégralité de ses magazines sous forme électronique.

Commémorer en créant le désir par la découverte : au Festival of Stamps de mai dernier, l'éditeur philatélique britannique a publié une reproduction du numéro de Stanley Gibbons' Monthly Journal de juillet 1911, celui évoquant le couronnement du roi et l'émission des premiers timbres de son règne.

Pour quatre-vingt-dix-neuf pence, la lecture du - d'après les critères actuels de la presse - fascicule est un formidable moment de Philatélie. J'emploie ici la capitale car ce n'est pas galvaudé : le style est lisible tout en étant plein ; nous sommes dans la connaissance philatélique classique en cours de création (la série sur les timbres du Paraguay), voire de révision critique (les triangulaires du Cap de 1861).

Déjà, les mises à jour du catalogue sont annoncées dans le magazine.

Le joyau est l'article sur l'actualité philatélie de l'Australasie, très informé sur les émissions, les imprimeurs et le comportement des collectionneurs de l'hémisphère nord bien qu'écrit par un correspondant de Sydney.

Contrairement au credo contemporain, la limitation des illustrations au strict possible n'est pas un frein au plaisir de la lecture et de la compréhension.

Pendant le salon londonien, une conférence de presse fut organisée avec la présence de Hugh Jefferies, le grand manitou de Stanley Gibbons, et Ann-Marie Halligan, responsable de l'édition de la grande nouveauté liée à la redécouverte de ces anciennes publications.

L'ensemble des magazines que Stanley Gibbons a publié de 1890 à 2009 disponible sur cinq DVD. Démonstration similaire à celle présentée dans une des salles de conférence du Business Design Center :



L'achat en multi-licence pour les associations et bibliothèques est prévu (écrire à ahalligan at stanleygibbons dot co dot uk - remplacer ce qu'il faut par @ et . ). L'investissement pour l'utilisateur unique de 199,95 livres sterling.

Il pourra être opportunément complété par les archives de The London Philatelist 1892-2005, publication de la Royal Philatelic Society London pour 180 livres.

jeudi 22 juillet 2010

Posta dolorosa

La Poste est sur son chemin de croix : dénoncez-nous ! Frappez-nous de récriminations ! Ne soyez pas content !

Plaignez-vous !, semble être le nouveau slogan de l'entreprise.

Françoise Eslinger l'avait dit aux représentants de la Fed Fse Des Assoc Philat : qu'ils lui écrivent tout ce qui ne va pas. Elle ne s'en vexerait pas... enfin, sauf si ça concerne spéculation, désir et frustration.

Ça vaut aussi pour le service courrier, notamment dans la rurale Lozère, d'où le Midi libre rapporte des plaintes en pagaille. Dont une association sportive dont les missives locales postées deux semaines avant une compétition, parvenaient après ladite épreuve. Difficile de s'inscrire et d'y participer. Jusqu'à vingt jours pour une lettre économique...

La cause : le courrier intra-lozérien dévale toutes les Cévennes pour être trié au centre de tri régional de Montpellier-Fréjorgues, près de l'aéroport.

On imagine : routes sinueuses voire verglasées l'hiver, à descendre et remonter en une nuit. Donc un camion envoyé tôt sur la route, sans les sacs arrivés trop tard des villages plus proches des capitales rhônalpines et auvergnates que languedocienne.

Sauf que, habitués aux conditions générales de vente ?, ses plaintes ne sont pas adressées à La Poste, mais au journal local. « N’hésitez pas à déposer des réclamations en cas de problème », affirme une employée chargée des relations avec la presse.

On verra prochainement des articles de presse sur comment les guichetiers affrontent ses plaintes et quelles réponses sont renvoyées aux plaignants.

mercredi 21 juillet 2010

Ça vient de la droite ! Non, de la gauche !

Le φ-système n'est certainement pas menacé, mais bon, Eslinger doit en avoir les oreilles qui sifflent. Et puis, sait-on jamais, avec cette justice française si mystérieuse parfois...

Après les représentants de la Fed Fse Des Assoc Philat qui se rebellent sur une question de calendrier et sur les fameuses feuilles-anniversaires de l'imprimerie de Boulazac, voilà qu'un collectionneur amène cette vente spéciale devant la justice, charte nicoléenne à l'appui !

Entre le compte-rendu de sa prestation, sa légion d'honneur et ce procès, Françoise Eslinger devrait apparaître de nombreuses fois dans les magazines philatéliques de fin août.

Prochain épisode d'ailleurs : le 31 août 2010.

mardi 20 juillet 2010

Rosette... non, pas le collector lyonnais

Pendant qu'une l'accepte pour sa gestion d'un établissement scolaire et social privé (peut-être contre l'avis de nombreuses personnes), l'un la refuse et Le Monde rappelle des citations sur cette décoration galvaudée.

Jean Guillou, génie de l'orgue (j'en apprend tous les jours sans timbre-φ), la refuse alors qu'il est nommé sans le savoir... "J'ai découvert avec stupeur mon nom parmi la promotion du 14-Juillet. Non seulement je ne veux pas entrer dans quelque légion que ce soit, fût-elle d'honneur, mais je déteste l'arbitraire et ne peux pas imaginer cousiner avec des gens qui ne me plaisent pas. Je me suis toujours tenu éloigné des coteries d'opinions et parades médiatiques, a fortiori de tout système politique."
En voilà deux qui ne sont pas près de figurer dans le programme philatélique de France.



Note du jeudi vingt-sept août 2015 :
Le deuxième lien de cet article menait vers le blog d'un groupe souhaitant « sauver le foyer PTT de Cachan. » Cinq après, il semble que le centenaire de l'association ayant créé l'œuvre initiale sera bien célébré et que le conflit entre les acteurs de la première phrase a été résolu ou balayé sous un tapis par épuisement des parties ?