vendredi 30 décembre 2011

The Potato Pie Society on stamps

Le 28 juillet 2011, Guernsey Post a émis six timbres illustrant des scènes et décors du best seller de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, publié en 2008 : The Guernsey Literary and Potato Pie Society.

Les six timbres dessinés par Charlotte Barnes
(site philatélique de Guernsey Post).

Ce roman épistolaire conte comment, après la Seconde Guerre mondiale, la recherche d'un article par une jeune chroniqueuse londonienne conduit un groupe d'îliens à se rémémorer la vie sous l'occupation allemande. L'histoire de leur société litéraire de la tarte aux épluchures de pommes de terre commence avec ce cochon de contrebande qu'il faut bien cuisiner discrètement... malgré les patrouilles allemandes et grâce à un officier amateur de littérature (premier timbre).

Les couvertures timbrées des éditions ont fait l'objet d'un article sur ce blog en 2009.

L'éditeur Random House a entretenu un blog officiel dont le dernier article signale une carte des lieux de l'action réalisé sous Google par un lecteur.

Le roman, que je conseille fortement, surtout en version originale, est disponible en français aux éditions Nil et 10/18.

Monacophil : timbre et flamme

Représentant les immeubles le long des plages de Monte-Carlo, composés de timbres-poste et dessiné par Richard Seren, le timbre annonçant l'exposition Monacophil 2011 est émis le 29 août 2011.

Seren est un ancien fonctionnaire monégasque, artiste à ses heures.

L'enveloppe est postée le samedi 3 au stand de La Poste Monaco et a reçu comme oblitération une flamme-annonce... le lundi car elle est au tarif écopli. Une autre postée au tarif vert est oblitérée dès le samedi.

Une carte postale publicitaire, reprenant l'affiche de Seren, se trouvait au salon et permettait ainsi de constituer une carte-maximum.

mardi 27 décembre 2011

James Meek et les délires des postes depuis trois décennies

Idéal pour occuper un voyage en train vers Barcelona en quatre heures trente en Talgo, le numéro double de Courrier international n°1103-1104 du 22 décembre 2011 et en vente jusqu'à mercredi prochain, le 4 janvier 2012.

En haut en gauche de la couverture, l'appel vers une longue enquête du reporter et écrivain britannique James Meek sur « comment ils ont tué la poste » (titre français).

Cinq pages et demi du format de l'hebdomadaire traducteur d'articles de la presse mondiale. Ici, un reportage, In the Sorting Office, publié le 28 avril 2011 par la London Review of Books et gracieusement lisible par ici en version originale.

L'idéal pour, à la fois, découvrir la vie professionnelle des postiers des entreprises historiques et la vie personnelle parasitée des petites mains exploitées par certains des nouveaux acteurs privés aux Pays-Bas. Mais également, l'historique de ces changements aux Pays-Bas, en Allemagne et au Royaume-Uni depuis les derniers ministres des Postes d'avant la libéralisation du marché postal et d'avant les privatisations des monopoles historiques.

Et là, Meek reconstitue, en véritable historien des entreprises et du travail, l'évolution de la poste néerlandaise, devenue un tant monstre mondial TNT, puis dont les actionnaires ont remis à distance (Post NL) en découvrant que le service universel du courrier n'était pas assez rentables pour eux.

En recoupant, on découvre que le fonds de placement états-unien actionnaire de TNT est aussi celui qui gère une partie des retraites des postiers de Royal Mail... Et dont j'ai reconnu le nom immédiatement : au cours d'une recherche récente, j'avais trouvé qu'il était également un des principaux actionnaires d'adidas.

Un article à lire, même, si chagrin de certains, il n'y a rien de philatélique-au-sens-de-l'Académie française ou des belles images que la poste néerlandaise et ses concurrentes vendent par dizaines chaque année alors qu'elles préfèrent le courrier de masse des grandes entreprises commerciales.

Restent les petites mains qui se désespèrent de parvenir à trier à domicile et distribuer pour une misère par pli des sacs de publicités, de catalogues,... et les postiers britanniques qui écoutent ce que pensent leurs dirigeants quand le reporter demande naïvement si ces derniers s'intéressent aux expériences néerlandaises.

----

En dehors de cela, dans ce numéro de Courrier international, rien de philatélique mais :
- portrait du nouvel ambassadeur des États-Unis à Pékin (ou pourquoi émettre des timbres de Nouvel An chinois dans des pays de tradition chrétienne) ;
-la ruée vers l'or vu des régions de production (ça vaut les trieurs de courrier à domicile et la vente des bulbes de tulipe) pour mettre en perspective la collection des pièces et lingotins d'or en Europe ;
- le comte Dracula historique revu et corrigé par un quotidien roumain pour renouveler une collection thématique ;
- la vie des Russes le long de la ligne Baïkal-Amour (on évoque davantage les problèmes médicaux que postaux) et la recherche de reconnaissance morale des Nubiens d'Égypte, des idées pour revoir son histoire postale du XIXe siècle à aujourd'hui ;
- du bouledogue comme preuve que l'homme manipule la nature contre elle-même (ça c'est pour les timbres qui chantent, qui brillent, qui paillettent, qui dentellent mais qui prennent mal la machine à trier).

samedi 24 décembre 2011

Europhilex 2015 à Londres

La Royal Philatelic Society London, responsable de la moitié des expositions de Monacophil 2011, distribuait des tracts bilingues en anglais et en français annonçant l'exposition Europhilex à Londres, en 2015.

Les halles et locaux du Business Design Center seront, comme d'habitude depuis quelques années, le lieu des expositions et des ventes. Le BDC se situe dans le quartier londonien d'Islington, à quelques minutes de marche à l'est de la gare de Saint Pancras.

Pour le moment, le site indiqué reprend le même texte, une version allemand en plus.

vendredi 23 décembre 2011

Monacophil goodies

Retour sur Monacophil 2011 avec le passeport philatélique, petit carnet vendu dix euros. À quoi donnait-il droit ?

D'abord à coller des timbres de trente-trois entreprises postales et à les faire oblitérer... Ça pousse à la consomm... à la curiosité et la découverte de pays aussi divers qu'absents, voire limite imaginaires. Présents : Monaco, France et quelques-unes de ces collectivités lointaines, Italie, Vatican, Saint-Marin, Luxembourg, mais aussi le Maroc. Sinon, la maison Théodore Champion vous fournissait tout le reste.

Y compris Rarotonga, l'île la plus peuplée des Îles Cook, État associé à la Nouvelle-Zélande. Pourquoi pas. Penrhyn (251 habitants) dans le même archipel...

Il y aura le temps de confronter le site du Cook Islands Stamp Bureau avec un catalogue Stanley Gibbons. Pour ceux que ces îles intéressent, il existe un Pacific Islands Study Circle.


Coller et tamponner permet de remporter des cadeaux. D'abord, dans sa pochette, le bloc de cinq euros émis spécialement pour Monacophil et illustré d'une photographie du mariage princier des premier et deux juillet 2011 (civil, puis religieux).

Si votre carnet est complet, vous avez le droit de remplir sa dernière page de vos coordonnées afin de participer à une tombola. Trois tirages dont voici les prix à chaque fois :
- une pièce de deux euros en argent de 2011 (de Monaco j'imagine),
- les timbres de Monaco 2011 et les flutes à champagne du mariage,
- le deuxième semestre de timbres 2011, une assiette et un marque-page du mariage (pas en papier visiblement).

Le musée et ses murs aux gravures de sécurité trône au-dessus du centre commercial des Terrasses de Fontvieille (licence CC BY-NC-ND 3.0).

Reste à justifier les cinq euros restants et une définition de la philatélie plus studieuse qu'accumulatrice (ou académico-française) : vous pouvez pénétrer dans le musée des Timbres et Monnaie (ou obtenir l'oblitération du musée dans la page Monaco du passeport).

Dans la grande salle, tous les timbres et monnaies de Monaco voisinent avec projets, dessins et gravures préparatoires, machine à imprimer ou à frapper.

Dans le coin du fond, l'entrée du coffre-fort sous surveillance d'un vigile et d'un détecteur de présence (tic tic). Dans une pénombre assez lumineuse : cent pièces rares prétées par les membres du Club de Monte-Carlo.

Tous les continents ou presque, plutôt classiques. Dans mon souvenir, l'enveloppe de Kirkcudbright, visible dans les images défilantes en haut à droite du site de la Collection philatélique royale. La seule enveloppe postée le premier jour d'utilisation du Penny Black, le 6 mai 1840, et affranchit de plus de deux de ces timbres : dix !

mercredi 21 décembre 2011

Pas de petites économies aux impôts

Déménager signifie faire changer son adresse chez tous les correspondants, même les moins agréables mais nécessaires. Ainsi, le service des impôts ont fait suivre à ma nouvelle ma feuille d'impôts locaux :
Un écopli par machine à affranchir : 0,53 euro au lieu de 55, 58 ou 60 centimes à l'unité pour le particulier par timbres-poste.

Quant à la PPDC de Mauguio, serait-ce une unité de tri locale de la PIC Languedoc ? Rappelons que PIC = plate-forme industrielle du courrier et PPDC : plate-forme de préparation et de distribution du courrier.

mardi 20 décembre 2011

Au cinéma ce soir

Attention ! Dans cet article, peu de philatélie au sens où l'entend la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française.

« Intérêt, passion pour les timbres-poste, qui porte à les collectionner »

Bref, acheter, accumuler, entasser, mais ne dites pas que vous pouvez étudier l'objet, sa conception, sa mission, l'histoire postale, technique ou humaine qu'il porte en mémoire. Peut-être que cela changera avec la dixième édition dans soixante-dix ans. Le mot entre en 2001 car, dans les années 1930, les académiciens considérèrent plutôt le philatélisme (soupir).

Avec le film Oh My God!, actuellement au cinéma, c'est comprendre l'ambiance d'une époque largement collectionnée : le milieu du règne de la reine Victoria.

De cette société industrieuse, où ces ministres réforment les postes, ces médecins la pratique médicale, etc., mais où les préjugés restent ancrés : docteur refusant de croire dans les germes et la nécessité de l'hygiène en milieu hospitalier au début du film, ouvriers exploités, femmes et enfants dernières roues du carrosse.

Oui, l'objet du film : des femmes, considérées comme des portions de citoyennes alors, dont les insatisfactions sont diagnostiquées comme hystérie et soignées de manière bien hypocrite (et qui donne des crampes). Je ne regarderai plus une enveloppe portant l'effigie Wyon, britannique ou des colonies, de la même manière qu'un philatéliste-version-Académie française.

Je vous conseille le film. Outre un agréable moment, on vient à se demander s'il ne répond pas à la question : à quoi aurait ressemblé le cinéma d'humour au temps de la reine Victoria ?

Ce qui permet de revenir sur Le Discours d'un roi dédié à George VI et Lionel Logue dans leur combat contre le bégaiement de celui qui ne voulait pas devenir roi, mais qui accomplit cette tâche au point d'y laisser sa santé.

Derrière l'intrigue principale, c'est le Londres des classes moyennes, dirions-nous aujourd'hui, des années 1920 et 1930 qui apparaît dans le décor du cabinet, du logement et du voisinage de Logue. Celui que les philatélistes connaissent sous la forme d'enveloppes affranchies de profils rouges ou bleus.

Photographie de Dorothy Wilding.

Avec cette carte postale, un exemple des reconstitutions de postures et d'uniformes réalisées par les équipes d'un film un peu romancé pour faire entrer toute la problématique familiale du prince Albert d'York jusqu'au moment où le Roi fut lui et sa famille ses sujets.

Peut-être relire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, roman épistolaire de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, pour retrouver l'importance de la correspondance écrite avant, depuis les membres de la famille royale entre eux jusqu'à cette écrivain britannique en quête de sujets après-guerre.

Une pratique qui nécessita tant de feuilles, enveloppes, sceaux, timbres, journaux intimes, etc. Est-elle totalement perdue quand je vois que, désormais, tous les magasins en ville proposent de faire les paquets-cadeaux à votre place ? :(

lundi 19 décembre 2011

Une publicité IKEA comme document philatélique

Déménager comporte quelques avantages relatifs : acheter des meubles pour renouveler son paysage ménager et accéder aux cartes de fidélité.

Chez Ikea, marchand de meubles créés en Suède et Made in d'un peu partout, vous pouvez vous inscrire à partir d'ordinateurs mis à disposition dans le magasin. Ceux-ci vous impriment un ticket de caisse avec un code-barres qui fait office de carte Ikea Family le temps de recevoir la carte en plastique par courrier.
Courrier qui arrive en tarif B de Suède et comme Ikea vende toutes ses petites économies comme un moyen de faire baisser les prix proposés au client, l'encart de la carte Family ne fait pas exception : la simple feuille A4 fait office de publicité, porte-carte et enveloppe.


Poids léger, donc certainement tarif léger d'envoi en masse. Mais, je ne suis pas sûr que les machines de tri apprécient ce genre d'enveloppe ultra-fines avec un bout de plastique dedans lors du passage pour imprimer les barres saumon. À moins qu'un des deux jeux de barres de ce pli sont suédois...

dimanche 4 décembre 2011

Monacophil, mon salon automnal

Comme m'enquiquinait de chercher une place dans un TGV en même temps que tout le monde le week-end et pour passer en coup de vent (bon Dieu ! pourquoi pas le week-end du 11 novembre !!!), j'évite depuis quelques temps d'aller au Salon d'automne de Paris.

Le spectacle déprimant étant généralement de voir le public s'agglutiner aux stands des nouveautés Phil@poste et ignorant les quelques collections exposées aux endroits les moins plaisants pour les voir.
J'ai donc ciblé deux jours et demi au Monacophil de ce week-end du 2 au 4 décembre 2011. Avant d'autres articles et quelques photographies monégasques (interdiction de prendre des photos dans les lieux philatéliques), quelques points positifs et négatifs :

+ : Phil@poste participe dans un petit box peu animé... Les micro-États européens étaient plus régulièrement peuplés avec la même surface. Auxquels il faut ajouter la double concurrence philatélique (l'OETP) et postale (La Poste Monaco).

- : dix euros le passeport qui incite à la dépense inutile (cadeaux tirés au sort), même s'il ouvre les portes du musée des Timbres et Monnaie.

+ Le MTM donc : une fois admirées tous les timbres et toutes les pièces de monnaie monégasques, voilà les cents timbres et documents philatéliques parmi les plus rares au monde. Vigile, détecteur d'entrée/sortie, exposition sous large plaque de verre, notices des préteurs, membres du Club de Monte-Carlo.

- : certains commerces de prêt-à-manger locaux qui n'affichent aucun prix à l'avance... À Monaco, vous n'êtes vraiment plus en France.

+ : tellement pas la France qu'il y a très peu de feux rouges et les automobilistes laissent partout la priorité. Attention, cette situation cesse dès que vous franchissez la frontière - presque totalement invisible ; le comportement automobiliste étant le premier signe.

- : l'éclairage de la Monaco Top Cars Collection qui empêche de lire les pages hautes des collections. Au moins, vous saurez que les carrosseries des voitures du Prince brillent !

+ : les collections proposées par la Collection philatélique royale et la Société philatélique royale de Londres. D'inattendues découvertes, d'intéressantes lectures - pas que britanniques d'ailleurs- constituent l'essentiel des emplettes du week-end.

- : la gare de Monaco - Monte-Carlo est un non-lieu. Une gare parisienne du RER E sans personnel visible (sauf passage d'un TGV), aucun commerce, de longs couloirs et - profondeurs julesverniennes obligent - aucune entrée. Deux avantages tout de même : vous découvrez les ascenseurs publics traditionnels dans cette région de forte pente et la gare compte ainsi de nombreux accès (en haut, en bas, à gauche, à droite de Sainte-Dévote).

+ : au choix de deux panoramas le samedi matin, j'ai choisi le Jardin exotique où les plantes autant que le panorama passionne sous le soleil d'automne. Je monterai au sommet de la mitoyenne commune de Beausoleil la prochaine fois.

- et + : Monaco l'automne, c'est le Monaco des vrais habitants permanents - peu nombreux. En dehors des messieurs en costume et des dames en tailleur et perle montée en boucle d'oreille, beaucoup de retraités, de familles avec enfants, d'adolescents en survêtement et d'employés de Beausoleil au travail ou en course d'approvisionnement.

+ : au contraire du Salon d'automne qui choisit le week-end avec le moins de jours chômables, Monacophil se tient en même temps que le Téléthon. Cela permet, sur le port, de manger de succulentes pâtes du fournisseur même du Prince tout en accomplissant une bonne action.

- : je note qu'au prochain Monacophil, il faudra que je me lève avec le soleil. La nuit arrivant vite, certains quartiers se referment très vite : Monaco-Ville, le quartier du palais princier était d'un vide londonien (manquait plus que la brume) vendredi vers dix-neuf heures, n'étaient-ce les spectateurs empressés d'un concert de l'Ensemble Var's Musica donné en la cathédrale.

+ : une bien agréable pause alors que s'approche l'hiver.

À suivre.

vendredi 25 novembre 2011

Timbre d'assurance pour colis

En mai 2011, je commandai au fournisseur britannique Stanley Gibbons les archives en dvd de ses magazines, dont la version actuelle est Gibbons Stamp Monthly. Profitant ainsi d'une promotion sur un prix assez fort.

Las ! Un des disques étaient mal gravés et a nécessité un renvoi pour remplacement de l'ensemble. D'où la preuve de dépôt ci-dessous et le ticket de caisse pour assurer un mininum de suivi (l'ont-ils reçu ?) et le remboursement des frais de port.

En haut à droite, vu la valeur de l'objet, le guichetier a collé un timbre prouvant le paiement d'une assurance jusqu'à une valeur de cinq cents euros. Les carnets composés de ces timbres ont été évoqués par Dominique, avec mention Coliposte, service réservé aux professionnels. Pour les particuliers (voir le scan), c'est Colissimo la marque.
La valeur de l'assurance est de 3,05 euros. À noter, grâce au taux de change, que le remboursement a été de 30,31 euros.

----

Quant à ces archives sur dvd, bilan positif avec une nuance technologique de confort :
- l'intégralité des magazines mensuels de 1890 à 2009 scannée et lisible article par article au format pdf, y compris les publicités jusqu'à il y a quelques décennies ;
- l'interface logicielle qui permet de rechercher par mot-clé ou date dans les archives est bien pensée ;

mais (et c'est un gros mais), cette interface demande à l'ordinateur de lancer Adobe PDF Reader version n°9 pour ouvrir l'article choisi... Avec le n°10, le lecteur s'ouvre sur une fenêtre vide !

Construire un outil de consultation informatique en oubliant le principe de la mise à jour, c'est bêta quand même. Néanmoins, ces archives à domicile existent, c'est déjà ça.

Grâce au format pdf et aux applications adaptées, des philatélistes internautes ont pu lire des articles sélectionnés sur tablettes tactiles en voyage ou dans le fauteuil du salon - toujours plus confortable que la chaise et l'écran du bureau.

mercredi 23 novembre 2011

ProCourrier, poste à Montpellier

En haut à droite de ma première lettre reçue d'un opérateur qui ne soit pas La Poste :

Une quittance de loyer et un avis d'échéance envoyé par mon agence immobilière (moins de 20 grammes la feuille dans son enveloppe) ont été pris en charge le 2 novembre 2011 par proCourrier.

Dominique, et moi-même par un commentaire, a déjà évoqué cet opérateur en mars et août 2007 alors que le monopole de La Poste sur les lettres de moins de 20 grammes existait encore.

Cette agence immobilière n'a pas hésité à aller voir la concurrence, même si rien sur l'enveloppe ne permet de s'asseoir à quel prix. Après tout, cette information peut relever du secret commercial entre le client et son prestataire de service... surtout quand l'agence essaie de vous faire payer des frais d'envoi de cette fameuse quittance.

Dans tous les cas, la page des tarifs sur le site internet est toujours, quatre ans après l'article de Dominique, en construction.

Pour ceux, de passage à Montpellier, qui souhaiterait voir les tarifs qu'ont leur proposerait pour affranchir et expédier des enveloppes-souvenirs de cette concurrence : 54 avenue de Maurin à deux stations de tramway de la gare Saint-Roch sur la ligne 2 et ça ressemble à un concessionnaire de deux-roues.


Remarque : pendant la rédaction de l'article, toute recherche sur Google pour proCourrier donne comme lien publicitaire mis en avant la filiale pro de La Poste... La possibilité que les entreprises aillent voir ces nouveaux opérateurs titille l'ancien monopole visiblement.

Ambiance à la grève à La Poste

Quelques jours d'un journal régional et postiers en grève pour les tournées de distribution et de relève du courrier :
- au centre de Vendargues pour le canton de Castries (au nord-est de Montpellier),
- dans la région de Millau, en Aveyron, où La Poste commence des mises à disposition du courrier sur les places des villages,
- à Pézenas, dans le centre de l'Hérault, avec les syndicalistes allant vers leurs concitoyens en manifestant un vendredi soir.

La Poste signale régulièrement une diminution du volume du courrier à distribuer et, pour économiser, modifie les tournées, ne remplace pas les départs, etc.

Pour revenir à la philatélie, il serait intéressant de savoir si le nombre de timbres imprimés et vendus chaque année est supérieur ou inférieur aux nombre de courriers affranchis par timbres...

dimanche 13 novembre 2011

Wildings and Machins look-alike pour le jubilé de diamant

Ian Billings dévoile les émissions que Royal Mail a préparé pour le jubilé de diamant de la Reine : cinquante soixante ans de règne.

Le first class Machin deviendra bleu diamant pendant un an au lieu de doré. Les mentions en encre iridescente reprendront à l'infini l'expression « Diamond Jubilee ».

Le 2 février, les derniers timbres et bloc des dynasties royales sera émis avec la famille Windsor, conduisant ainsi vers le 6 février, jour de la mort du roi George VI, et l'émission de ce magnifique bloc-feuillet.

Les types Wilding à gauche et Machin à droite seront accompagné des portraits de billets de banque et des profils de pièces de monnaie.

Il reste à découvrir l'émission du 31 mai. Peut-être une virée londonienne au printemps ?

God save the Queen!


Merci à Éric pour la correction de la bourde.

samedi 12 novembre 2011

Obituary : Huguette Saison

Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, rend hommage à Huguette Saison, disparue le 4 novembre 2011. Plusieurs de ces dessins ont illustré des timbres de France de 1967 à 1995.

jeudi 11 août 2011

Marchand de timbres disparu en Corée du Nord

Un marchand de timbres néerlandais, Willem van der Bijl, n'est pas rentré d'un séjour en Corée du Nord du 17 au 30 juillet 2011, son douzième dans cette si charmante contrée dont la propagande est devenue sa spécialité.

Un site d'information sud-coréen évoque la possibilité d'une arrestation pour avoir tenté d'acheter des timbres-poste à un prisonn... pardon, à un particulier nord-coréen qui ne devait certainement pas en avoir le droit. Déjà que le Néerlandais n'est pas censé parler à des Nord-Coréens sans guide.

Les fonctionnaires nord-coréens disponibles au gouvernement de Sa Majesté ne paraissent pas inquiets... ou savoir ce qui se passent, comme le prouve un contact téléphonique entre RTV Utrecht et un membre de l'ambassade nord-coréenne. Ambassade de Berne qu'officiellement (faute de relations diplomatiques) l'ambassade des Pays-Bas a du mal à contacter, à sept minutes de voiture se moque un autre journal.

Si l'État totalitaire ne se moque pas du monde : The Pyongyang Times a publié sur son site internet l'avis de vand der Bijl sur l'excellence du système électoral nord-coréen lors des récentes élections locales. On ne sent pas du tout le marchand qui a besoin de détartrer les dents de la bête immonde gueule grande ouverte pour avoir le droit de visiter les parties platoniciennes de la caverne pour trouver ce qu'il compte revendre aux collectionneurs avides, mais ayant peu envie de faire le même chemin.

Avec son associé, Ronald De Groen, ils suivent la philatélie et l'art de ce pays, ayant fait l'objet d'un article du Time en 2004 pour leur collection d'affiches de propagande.

Mise à jour du dimanche 14 août 2011 : plusieurs sites d'information rapportent le retour du marchand aux Pays-Bas ce week-end.

jeudi 14 juillet 2011

Premiers timbres du Sud-Soudan

Ça y est, le Sud-Soudan est lancé dans l'arène philatélique !

Le site du gouvernement du nouvel État annonce hier, 13 juillet, que les trois premiers timbres du pays ont été émis, le jour de l'indépendance, le 9 juillet 2011, d'après le timbre à date à flamme ondulée multicolore reproduite avec la dépêche.


Le drapeau, les armoiries et l'ancien leader John Garang sur de simples fonds blancs sont repris sur un tirage de cent mille timbres, remis aux États fédérés (le Sud-Soudan est une fédération) et distribué principalement dans les campagnes. La poste devant être le principal moyen de communication des 80% de sud-soudanais vivant en zone rurale.

Le même jour, le ministre des Communications et Services postaux, Madut Biar Yel, annonçait que le pays disposait désormais de son propre indicatif téléphonique : le 211. Ne manque plus que le domaine internet.

Urgent : pays sans banque émettrice cherche monnaie

Preuve que créer un État indépendant est un dur labeur, le gouvernement du Sud-Soudan cherche à mettre le plus rapidement possible en circulation les pièces et billets de sa nouvelle monnaie alors que la loi créant la Banque centrale n'a pas encore été votée !

Le futur gouverneur de cette institution, Elijah Majok, a présenté avant-hier, le 12 juillet 2011, les futurs billets en cours d'impression qui pourraient être diffusés à partir du lundi 18.

Billet de cent livres sud-soudanaise, la plus grosse des six coupures
(photographie de Matata Safi).

Parmi les traditionnelles marques de sécurité : gravures esthétiquement complexes, barres métalliques, etc., un côté figure le portrait de John Garang, feu chef de l'Armée de libération du peuple du Soudan qui mena la guerre civile contre le gouvernement central soudanais. De l'autre, une scène animalière.

Six mois depuis le référendum furent donc à peine suffisant pour préparer les billets (tous au portrait de Garang), insuffisant pour les pièces. Le souci est que le Soudan refuse de céder des livres soudanaises au nouveau pays, en sachant que cette devise fut créée pour remplacer le dinar et mieux représenter la diversité du pays après la fin du conflit sud-soudanais...

Deux milliards de livres soudanaises circuleraient au Sud-Soudan. Les banques vont être mises à contribution pour échanger le plus de billets possibles au taux d'une livre du Sud-Soudan pour chaque livre du Soudan, et comptent les revendre à Khartoum (très optimistes ?).

Le mystère : comment va évoluer la valeur de cette monnaie par rapport à ses voisines, notamment les shillings kenyans et ougandais ?

----

À titre indicatif (puisqu'il faudrait tenir compte des différences de niveaux de vie), d'après le site de conversion monétaire XE.com, une livre soudanaise (SDG) vaut 0,37432 dollar des États-Unis ou 0,26291 euro.

Mise à jour du 17 juillet 2011 : le 14 juillet, la Banque centrale du Sud-Soudan a reçu sa première livraison de billets de banque. Le 15, la loi créant cette institution a été promulgué par le président Kiir. Le même jour, le premier Conseil des ministres de la jeune république s'est mis d'accord sur le processus d'échange livre soudanaise/livre sud-soudanaise qui devrait durer deux mois.

mardi 12 juillet 2011

Ponts : des billets à la réalité

Fleur Bogert, pour le site PressEurop, signale qu'un graphiste néerlandais, Robin Stam, et la municipalité de Spijkenisse ont décidé de construire des ponts piétonniers à l'image des ponts fictifs dessinés par l'Autrichien Robert Kalina pour la Banque centrale européenne.

Pont de style roman pour le billet de dix euros (BCE).

Les ponts de dix et cinq cents euros seront inaugurés en septembre prochain.

samedi 9 juillet 2011

À surveiller : le Sud-Soudan

Depuis quelques dizaines de minutes, ce 9 juillet 2011, la République du Sud Soudan est devenue un État indépendant. Les journalistes se demandent depuis le référendum d'auto-détermination du 9 janvier 2011 comment s'établit un nouvel État.

Drapeau du Sud-Soudan
(source : Wikipedia en anglais et sa banque d'images libres Commons).


Parmi les questions : les timbres-poste sont l'objet d'une explication de Geoff Anandappa, un des investisseurs de Stanley Gibbons. Cependant, ses remarques correspondent bien à l'état des sites du ministère de la Télécommunication et des Services postaux et de l'Autorité de régulation correspondante : il y a plus urgent que faire plaisir aux collectionneurs.

Déjà, les télécommunications et les flux de marchandises sont prioritaires, notamment pour se libérer du seul accès soudanais, toujours tendu par les problèmes d'une frontière pas encore bornée et de milices armées toujours dangereuses. Une autre urgence est le domaine internet lié à la norme ISO 3166-1 : .sd est celui du Soudan, .su est celui de feue l'Union soviétique. Le gouvernement souhaiterait l'explicite .ss, mais il semble qu'il y a une inquiétude historique en Europe et aux États-Unis (exemple de groupes néo-nazis achetant une adresse en .ss par exemple, comme avec les chaînes télévisées et le .tv de Tuvalu).

En retour aux timbres (puisque pour certains si pas de bout de papier gommé, dentelé, imprimé, pas de philatélie), Anandappa évoque la possible émission de timbres de fortune, de facture locale et peu médiatisée jusqu'à l'Occident, mais évitant l'usage de ceux du Soudan. Ils joueront toutefois mieux leur office sur courrier que les futurs productions d'imprimeurs lointains vendues directement neuves sous blister aux collectionneurs thématistes.

Cependant, pour le moment, la principale route du courrier paraît restée Khartoum, le temps que le système mondial des postes oriente le flux vers l'Ouganda et le Kenya ?

Une histoire postale à suivre.


Merci le 12 juillet 2011 à Dominique pour un lien illustratif.

vendredi 6 mai 2011

Aigo et Le Baud lance le timbre qui chante aux Pays-Bas

Dans Gibbons Stamp Monthly daté mai 2011, Peter Jennings explore de nouveau une imprimerie à la pointe des nouvelletés philatéliques à vendre aux collectionneurs. Cette fois, c'est l'opérateur néerlandais TNT, l'imprimerie de sécurité Joh Enchedé et, de nouveau, le consultant français Gilles Le Baud qui proposent des gazouillis d'oiseaux grâce à une technologie chinoise de qualité.

Le 31 janvier 2011, un timbre d'usage courant est émis illustré d'une mésange charbonnière. Sous l'illustration, un code en hachures permet au haut-parleur d'un stylo optique de recréer le chant de l'animal.

Le stylo aux couleurs de TNT Post coûte quarante euros et a déjà fait ses preuves aux Jeux olympiques de 2008 à Beijing dans la formation linguisitique des volontaires à l'anglais. Ils sont fournis par aigo, entreprise chinoise de haute technologie fondée par Feng Jun. C'est Le Baud que ce dernier a approché pour trouver un opérateur philatélique volontaire.

La seule note douteuse du projet est que les soixante-quatorze timbres concernés ne seront émis qu'en feuillets de dix dans le cadre d'un abonnement de prestige, comprenant le montage en page d'albums.

----

L'auteur propose l'article en fichier pdf sur son blog, ainsi que d'autres de ses articles philatéliques. Sinon, Gibbons Stamp Monthly est disponible par abonnement et au WHSmith de la rue de Rivoli à Paris.

Et je suis dans l'incapacité de trouver la boutique philatélique de TNT Post...

mardi 3 mai 2011

À chaque journal sa Marianne

Deux sites web de quotidiens, deux Mariannes différentes pour une même augmentation des tarifs postaux, le premier juillet prochain.

Chez liberation.fr, la Marianne de Nicolas grand format orne le sommet de l'article. À la fois juste philatéliquement et moralement : c'est fou comme le pays est assommé par le pouvoir qui a choisi, seul, cette morne effigie.

D'inspiration économiquement libérale, lefigaro.fr a choisi une feuille de l'heureuse et souriante Marianne des Français de Thierry Lamouche, un choix référendaire accepté par le président de la République d'alors (pas forcément à l'époque plus acceptable que l'actuel, mais bon, en allant de mal en pis...).

Qu'en déduire ?

Qu'un des deux a besoin d'un philatéliste dans sa rédaction ?
Qu'un esthète a exprimé sa vision ou du timbre nicolaïen ou de la qualité du fichier de La Boutique du timbre ?

Je préfère y voir l'expression de l'état du pays : l'un voit un peuple triste attendant 2012 avec impatience, l'autre préfère retrouver les années 2000 où la victoire électorale était joyeuse.

lundi 2 mai 2011

Sus aux TVP et aux un centime jaunes !

Annoncée ce soir par lefigaro.fr, l'augmentation des tarifs postaux le premier juillet 2011, reprenant le communiqué postal.

0,58 euro à 0,60 pour le tarif le plus courant.

0,57 euro pour l'économique-écologique-j+2, nouveau service apparemment. 3 centimes moins cher que prioritaire, mais 4 plus cher que l'actuel économique... Avec la précision que l'avion ne sera pas utilisé en métropole.

Comme chaque fois, l'officiel postal affirme le peu d'impact sur le budget des Français... pour cause, il clamait quelques jours auparavant avoir de moins en moins de lettres à faire passer - quoique le pourcentage d'arriver en J+1 ne me paraît pas augmenter...

Que de mystères.

Note : merci Pierre pour avoir corrigé une soustraction faite trop rapidement.

mercredi 27 avril 2011

"Les postiers, messagers de l'espoir" au Japon

Dans son numéro 1067 du 14 avril 2011 - et consultable en ligne, Courrier international proposait un article du journal Asashi Shimbu de Tōkyō. Un mois après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars, deux reporters suivaient la reprise de l'activité postale dans le Tōhoku.

À Ishinomaki, soixante-dix personnes - employés, clients, passants - ont passé trois jours au premier étage du bureau de poste dans lequel par la grande vague a emporté courrier, motos, voitures et détruit les machines.

En une semaine, le directeur du bureau a relancé le tri à la main à l'aide des listes de survivants regroupés dans des camps. La solidarité d'entreprise a permis de retrouver des engins de déplacement et de l'essence rapidement.

Les quelques habitants présents en train de remettre les habitations les moins dévastés en état ou ceux abrités dans des centres de secours sont surpris et heureux de ce lien avec l'extérieur : pas tellement des factures que les ordinateurs de créanciers et les machines de tri de la mégalopole continuent de débiter malgré tout, mais par les cartes postales que les proches envoient à défaut de lien téléphonique en fonctionnement.

Référence : Kazuyo Nakamura et Takuro Negishi, « Les postiers, messagers de l'espoir », Asashi Shimbun, Tōkyō, avril 2011 ; traduction, Courrier international n°1067, 14 au 20 avril 2011, page 30.

lundi 25 avril 2011

Mariage princier, c'est de saison

Sur un blog britannique spécialisé dans le règne de George V, une page richement illustrée est consacrée au mariage de la princesse Elizabeth avec Philip Moutbatten, le 20 novembre 1947 : flamme d'oblitération britannique et timbre canadien à l'effigie de la future reine.

Le British Postal Museum and Archives (BPMA) permet encore de revoir l'exposition sur les effigies de la reine Elizabeth, dont le premier timbre date de 1932, à six ans, à l'initiative du dominion de Terre-Neuve.

samedi 23 avril 2011

À défaut d'invitation royale...

À défaut d'être invité par la Reine au mariage de son petit-fils, le 29 avril 2011 prochain, Ian Billings de Norvic Philatelics a découvert une compensation.

La publicité de Royal Mail pour ses produits philatéliques liés au mariage est incluse dans une enveloppe affranchie d'un first class Machin. Celui-ci, comme les autres depuis 2009, dispose des dispositifs de sécurité : découpe en surface pour déchirer le timbre à détacher, encre brillante selon l'inclinaison et un code à lettres.

Ce code à lettres permet de distinguer la forme de vente, voire l'année, du timbre. Ainsi, dans les inscriptions ROYAL MAIL en vague à l'infini, une lettre est modifiée (ou deux pour l'année).

En théorie, le plus rare pourrait être le MRIL visible sur cet envoi publicitaire car il sert sur les timbres issus de rouleau de dix mille timbres !

Ces rouleaux, comme signalés en 2009, sont vendus par le service de vente par correspondance de Royal Mail, à Edimburgh, mais pas celui ouvert aux collectionneurs : celui des entreprises (Royal Mail Direct). Soit 4600 livres pour le first class et 3600 pour le second class depuis le changement des tarifs, le 4 avril 2011.

Parfois vu sur les courriers en grand nombre au tarif économique (timbre 2nd class bleu), on comprend l'enthousiasme du marchand de Norvic quand il reçoit de telles publicités.

----

Pour ceux qui veulent suivre les recherches d'Ian Billings sur les Machin sécurisés au fur et à mesure de ses trouvailles, par ici.

vendredi 22 avril 2011

Dans les coulisses du mariage

Le service philatélique de Royal Mail propose une vidéo sur l'impression des blocs-feuillets émis hier, jeudi 21, à l'occasion du mariage du prince William qui aura lieu vendredi prochain, le 29 avril 2011.
3,20 livres sterling le bloc pour deux timbres première classe à 46 pence
et deux timbres monde 20 grammes à 1,10 livres (ouch !) depuis le 29 mars
(Royal Mail).

C'est Walsall qui a remporté le marché de cette fabrication détaillée pendant le clip, un peu dans le désordre : vérification des feuilles non coupées, dentelure, encre et couleurs, vérification par les imprimeurs, vente au guichet.

Depuis octobre 2010, Royal Mail dispose d'une chaîne sur YouTube, et toujours de sa boutique avec depuis hier une page princière.

jeudi 14 avril 2011

Rousso, amateur de variété suédoise

En page 10 du Stamp Magazine de mai 2011, Julia Lee rapporte la trouvaille de ses confrères de Stamp News Australasia dans leur numéro de février 2011. David Feldman a parlé : il a enfin dit qui avait acheté en mai 2010 - et presque pour combien - le Treskilling jaune.

Le marchand irlandais basé en Suisse y décrit la succession des propriétaires, heureux ou malheureux, de cette variété de couleur depuis les années 1970 à nos jours.

Armand Rousso, grand fusionneur d'entreprises philatéliques françaises (catalogues, vente par correspondances de tout standing, etc.), pour un peu moins que le record de la vente précédente de 2,3 millions de dollars des États-Unis.

Peut-être une prochaine pièce exposée au salon de prestige des Champs-Élysées, en mai prochain ?

- - - -

Les numéros de Stamp News Australasia sont disponibles à la lecture sur leur site trois mois après parution, donc normalement en juin pour celui qui concerne l'entretien avec Feldman. Çà, c'était, à mes yeux, la découverte la plus importante de ma lecture britannique.

samedi 26 mars 2011

Les syndiqués PICés

La plate-forme industrielle du courrier de Mauguio, près de l'aéroport de Montpellier-Méditerranée, connaît une grève aujourd'hui, rapporte le Midi libre de ce samedi 26 mars 2011, avec entretien en préfecture.

À Rennes, le mouvement de cette semaine est causé par l'ouverture prochaine d'une PIC, rappelent l'inquiétude et les mini-grèves montpelliéraines d'il y a deux-trois ans.

dimanche 6 février 2011

Ça bouge à Saint-Pierre-et-Miquelon

Pêché grâce au Tweeter de Dominique, une émission radio francophone entièrement consacrée à la philatélie.

Le 15 janvier 2011, pour sa première de La Parole aux associations, Marie Josée Abraham de la chaîne Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère (depuis novembre 2010 et le refashioning du réseau RFO) a accueilli les dirigeants du Club philatélique de l'archipel : Fabrice Fouchard et l'expert Jean-Jacques Tillard. Au téléphone, Henk Slabbinck, le président de l'Académie européenne de philatélie, participait en tant que passionné de l'archipel et de son histoire philatélique.

Outre le rappel de l'existence de l'association, de son activité timbrée, l'émission a permis d'annoncer l'exposition du 2 au 4 juin 2011, d'une envergure inédite pour le lieu. Le Club philatélique profite de son afiliation à la Fédération inter-américaine de philatélie pour obtenir une exposition nationale : cadres prétés par des clubs canadiens proches, juges internationaux, venue du président de l'Académie européenne pour la remise des prix.

Petit archipel, mais membres actifs.

lundi 31 janvier 2011

Humour et enquête

Oh ! L'humour autour des timbres à surtaxe plantée de la Journée du timbre de février 2011 : c'est par ici. Prix de l'humour philatélique 2011 à ses forumeurs.

Dominique revient sur une plante méridionale dont la floraison pourrait améliorer la connaissance des premières personnalisations commerciales des timbres à surtaxe publicitaire.

samedi 22 janvier 2011

À Sète, on part à la pêche au destinaire

Aujourd'hui, samedi 22 janvier 2011, dans l'édition sétoise du Midi libre, est annoncé un accord entre La Poste, la mairie de Sète et un office d'Habitations à loyer modéré. L'objectif : retrouver les destinataires du courrier quotidiennement non distribué du quartier de l'Île de Thau.

Cette zone urbaine sensible - une île-port de plaisance au nord-ouest du port héraultais - d'un peu plus de quatre mille habitants pose problème au facteur en charge d'une tournée servant neuf mille habitants.

Le problème n'est apparemment pas - contrairement au classement social du quartier - les incivilités, la délinquance, les chiens méchants, des noms de rue en occitan, mais la méconnaissance de leur adresse postale par un nombre suffisamment important de résidants et leurs expéditeurs.

De janvier à avril, le facteur va être aidé d'employés de l'office de logement pour découvrir où se trouve la boîte aux lettres du destinataire à l'adresse incomplète. L'aide prendra la forme d'une possibilité de retirer son courrier au bureau de l'office... avec certainement explication de comment son adresse doit être indiquée aux expéditeurs. Le comité de quartier, s'il le faut, aidera à retrouver leurs voisins. La mairie va améliorer l'affichage des noms de voierie.

L'article souligne cependant un souci : le journaliste trouve qu'un facteur pour neuf mille habitants, c'est peu de bras pour beaucoup de boîtes aux lettres.

Je rajoute un autre point. Habitant depuis longtemps dans des immeubles progressivement de plus en plus peuplés (16, 12 et à présent 50 appartements), j'ai régulièrement eu un rappel au stylo-bille du facteur de faire indiquer mon numéro d'appartement par l'expéditeur.

Seul problème : les logiciels d'adressage utilisés par les entreprises comprennent bien ce qu'est le "nom de la résidence", le "bâtiment" à la rigueur "l'étage". Cependant, ils ont du mal avec le "numéro de l'appartement" indiqué sur la boîte aux lettres.

Ainsi, un célèbre fournisseur d'énergie produite par le passage-à-rebrousse-poil-de-chats-dans-une-centrifugeuse n'arrive pas à afficher ni le bâtiment, ni l'appartement. Déjà que sans le deuxième, le facteur pressé par sa hiérarchie a une chance sur cinquante ; sans le premier, il passe à une chance sur cent cinquante !

Ma solution fut d'inclure le numéro de l'appartement comme premier mot du nom de la résidence (pour les logiciels qui imprimeraient un nombre limité de caractères).

samedi 15 janvier 2011

110111

Ça ne fait pas partie des choses qui me passionnent, mais si elles me sont envoyées sans le demander : les dates numérologiquement particulières.


Bon, ce n'est pas le 01-01-1010, ni le 11-11-2011 ou encore le 20-11-2011...
à un zéro près, c'est déjà pas si mal.

samedi 8 janvier 2011

Tendances à suivre

Avec la fin de la décennie 2000, entre trois pays, il y a des changements dans les habitudes philatéliques.

Les postes des États-Unis vont généraliser, en 2011, le timbre à valeur d'usage permanente (Forever) pour le premier échelon intérieur quant la France pour les Marianne et le Royaume-Uni pour les Machin et les commémoratifs le pratiquent depuis longtemps.

La Poste française a réussi le tournant de la personnalisation (Montimbrenligne et Montimbramoi), ce qui était une habitude chez Royal Mail avec ses Smilers, utilisés avec une forte valeur ajoutée par de nombreuses associations et marchands de timbres.

Enfin, au Royaume-Uni, le distributeur de timbres imprimés à la demande est désormais sur orbite alors que les bureaux français en disposent depuis belle lurette.

Et le destinataire dans tout ça ? Il peut toujours se plaindre...

Ça fait jaser en Languedoc : la réaction de La Poste de l'Aude à la suite du vol de l'enveloppe quotidienne de recommandés d'une factrice de Carcassonne pendant sa tournée du 20 décembre 2010.

Ce qui est normal : l'opérateur postal a porté plainte et prévenu les destinataires.

Ce qui indigne dans les conversations urbaines : c'est aux destinataires de deviner qui a pu leur envoyer un recommandé ou un courrier suivi... Ça paraît facile si vous attendez une commande, moins si c'est un contrat ou une facture urgente non attendus.

L'article précise que, évidemment, les expéditeurs seront contactés (merci les codes-barres et le suivi), mais, plus tard, suite, certainement, à une procédure particulière protégeant les informations privées de la corrrespondance : tous les employés de La Poste n'ont pas à savoir d'où vient et où va tous les courriers qui leur passent sous le nez.

Néanmoins, dans la façon d'informer les destinataires et la réaction de collègues en découvrant ce délit, il semble que le fossé entre La Poste et les destinataires restent larges malgré le leitmotiv bandedessiné nouveau : Plaignez-vous !

Pourquoi en serait-il autrement quand le contrat lie l'opérateur postal à l'expéditeur ? Alors même que le destinataire subit également les désagréments des erreurs postales. De récentes plaintes d'avocats (Caen, Marseille) finiront peut-être un jour par imposer une nouvelle jurisprudence plus favorable au destinataire.

La Poste gagnerait, à mon humble avis, à prendre les devants, avant qu'un courrier en retard ou perdu chez un destinataire crée un expéditeur gagné à un concurrent puissant. Faut-il souhaiter l'implantation avec guerre des prix de TNT et de DHL sur le courrier quotidien des Français ?

mardi 4 janvier 2011

Relais-colis en gare : ça marche

Dans un article sur le chantier des gares ferroviaires futures, Cécile Nangeroni de Ville, rail et transports évoquent la présence des commerces et services développés dans les espaces de correspondance des gares.

Ainsi, les relais-colis de la gare de Montparnasse et de la gare de l'Est, à Paris, ont dépassé les quarante retraits quotidiens qui étaient espérés lors de leur installation en octobre 2010. Même si l'article signale qu'il faudrait que la SNCF se penche sur le plan de Montparnasse : il est ainsi plus facile d'y trouver un commerce que les guichets ferroviaires et la minuscule salle d'attente.

En lisant le communiqué de la SNCF : c'est Kiala qui livre les colis dans ces relais plus facilement accessibles aux navetteurs franciliens que leur bureau de poste de banlieue.

Du côté de La Poste, c'est l'enseigne Citysimmo qu'il faut rechercher, installé notamment dans l'espace métro de l'immense correspondance Châtelet-les-Halles.

La concurrence existe bel et bien dans le transport et la délivrance des colis... en ville en tout cas.

dimanche 2 janvier 2011

Les deux têtes du roi

Le récent remuement médiatique autour de l'effigie royale sur les timbres-poste britanniques a permis une publicité philatélique sans commune mesure avec ceux que les fédérations nationales essaient de faire avec leurs expositions.

Rappel : une loi est en débat au Parlement de Londres qui autorisera la vente de Royal Mail. Si acheteur unique, il y a, ce pourrait être les deux colosses mondiaux : DHL et TNT aux bourses bien garnies, mais étrangers.

De là, un soupçon vient à l'esprit d'un député : et si ces Germaniques devenaient roi d'Angletterre... pardon, celle-là a déjà été joué version néerlandaise comme allemande sans trop déranger les députés british.

Là, le soupçon est de l'ordre du possible crime de lèse-majesté : ce repreneur étranger, que fera-t-il au profil du monarque présent sur les timbres depuis 1840 ? Depuis leur première introduction mondiale et qui paraît être la cause de la seule absence du nom de pays tolérée par l'Union postale universelle [jusqu'à ce qu'un chercheur nous retrouve les actes des premiers congrès de l'UPU qui l'affirme].

L'effigie de George VI par Edmund Dulac
(projet et timbre reproduits sur une carte postale de 2010
du British Postal Museum & Archives).

Probablement que les silhouette et profil d'Arnold Machin (inspiré par David Gentleman pour le premier) seront conservés, étant devenus une marque de fabrique de Royal Mail. La tradition est que le monarque donne son approbation aux projets de timbres soumis par le gouvernement. Si le nouveau propriétaire n'est pas lié au gouvernement (moins de conditions dans la loi, meilleur serait le prix), elle permettra à la reine de toujours rappeler qu'elle conserve son droit à l'image.

Ce sont plutôt ses succcesseurs qui risquent de n'apparaître sur les timbres britanniques qu'en albums-photos de leurs vies monarcales et matrimoniales...

Sauf à réussir ce que les postes britanniques et ses artistes ont réussi avec tous les monarques depuis Victoria jusqu'à Elizabeth : faire de leur profil celui de la monarchie éternelle.

Dans ses livres, Douglas Muir, le conservateur du British Postal Museum & Archives, raconte les premiers échecs sous George V (mauvais accueil populaire de la photographie par Downey en typographie) et sous Elizabeth II (le tiers de la surface d'un commémoratif pour la photographie par Dorothy Wilding).

Mais, en contre-partie, il y a le succès d'Edmund Dulac avec l'effigie de George VI. Colin White, dans une biographie de l'artiste, clamera que celui-ci a donné au roi les traits d'un héros grec, pas moins.

Un conseil à Charles et William : trouvez dès à présent le photographe, le graveur, le peintre, le dessinateur, le maquettiste,... de leur effigie philatélique.

samedi 1 janvier 2011

Coutume

Mes meilleurs vœux philatéliques
vont aux auteurs philatéliques
quelque soit le support
et à leurs lecteurs.

Que les premiers continuent
à avoir les moyens et l'envie
de diffuser tout ce qu'ils découvrent
et leurs idées nouvelles d'études.

Que les seconds continuent
à développer leur curiosité
dans de nombreux domaines,
les entraînant sur des chemins non balisés,
faisant d'eux de nouveaux auteurs.

Budget littéraire = Marianne triste

Quelle belle année philatélique ! Littérature britannique, Machin coloré orangé comme doré, et Coliposte qui continue, sans φ, à racheter petit à petit la piètre réputation de La Poste dans ce domaine, Yvon Nouazé écrit encore, toujours autant de découvertes spécialisées dans mes lectures de Stamp Magazine, Gibbons Stamp Monthly et Timbres magazine chaque mois.

Et tout ça en ne donnant rien à Fifi ! Hurray!


Maintenant, passons à la benne annuelle de charbon :)

Hummm, la Marianne de Nicolas des temps de deuils nationaux
touchée par la marque de Fifi.

Grâce au stock ancien de souriantes et encourageantes Marianne des Français et timbres de collection non tagués du symbole de celle-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom, aucun timbre-poste et timbre de distributeur acheté cette défunte année 2010.

La Marianne de Nicolas ? Non, merci, la robe de bure et le deuil sécuritaire permanent, pas mon genre.

Dans le programme φlatélique, φ a fait le ménage pour moi et tant pis pour les quelques plaisirs des yeux graphiquement mutilés : Abbé Pierre d'Andréotto et Mère Teresa de Sarah Bougault [une réémission en diptyique ?], personnalités philatéliques [sponsorées par Hiver-Été et Jésus Maury ressuscité ?], Villeneuve-lès-Avignon d'Ève Luquet [Ah ! Menton !], Turner et La Piscine surprenant, et les Moulins de Beaujard quasi-photographiques en offset/taille-douce.

Il y aurait bien le carnet contre la violence faite aux femmes, sans φ, mais les carnets de douze, ça fait beaucoup pour mes besoins et mon stock suffisant. Je sais, je sais : protection de l'environnement, douze pour gaspiller moins. Mais entre la couverture jetable du carnet et le large sac en plastique sauveur de courrier,... Le second pourrait servir à prendre des légumes au supermarché, remarquez.

Donc : RIEN. Après tout, depuis le fameux banquet des généraux obéissants convoqués par notre monarque, le timbre, c'est de l'image... les regarder dans les magazines et sur les sites web suffira alors ;)

- - - -

Certains comprendront que les nouveaux φ-timbres à valeur ajoutée au profit de φφ ne m'intéressent que d'infiniment loin.

Collectors régionaux ? Le régionalisme et la France éternelle, c'est amusant deux secondes dans le journal local et quinze jours en congé d'été. Timbres personnalisés : je reconnais qu'Eslinger et ses clients sont plus sages côté prix que les clients de Royal Mail. Cependant, mes sms et mes e-mails se personnalisent suffisamment - et gratuitement - pour mes messages à mes proches.

Collectors personnalisés pour dons aux œuvres carétatives ? Par chèque avec, seule contre-partie, un reçu pour ma déduction d'impôts. Ça réussit très bien à Médecins sans frontières depuis dix ans sans qu'ils aient jamais eu besoin de timbres, de collectors ou d'envoyer des sangsues dans les rues.

- - - -

Qu'attendre du 2011 φrançais ?

J'ai déjà soumis plusieurs idées à Fifi :
- une série de collectors La France comme on la sent ou un timbre par fromage : succès illimité d'après l'accueil par les associations φlatéliques des φ-timbres ;
- une nouvelle série de la Marianne actuelle avec le symbole dessus : possibilité de revendre de nouveau toutes les valeurs gommées et autocollantes d'entreprise aux odieux collectionneurs qui se limitent à cette seule catégorie de timbres ;
- pour me prendre à nouveau mes euros, réémettre tous les timbres tagués sans le φ, ce qui permettrait de reprendre encore de l'argent à ceux qui les ont pris malgré le φ.

Sans compter, peut-être, sur quelques opérateurs locaux, régionaux, nationaux ou étrangers qui proposeront des timbres-poste pour marquer l'ouverture complète du marché français du courrier... Au moins pour prendre l'argent des collectionneurs à défaut de sérieusement menacer La Poste.