lundi 31 janvier 2011

Humour et enquête

Oh ! L'humour autour des timbres à surtaxe plantée de la Journée du timbre de février 2011 : c'est par ici. Prix de l'humour philatélique 2011 à ses forumeurs.

Dominique revient sur une plante méridionale dont la floraison pourrait améliorer la connaissance des premières personnalisations commerciales des timbres à surtaxe publicitaire.

samedi 22 janvier 2011

À Sète, on part à la pêche au destinaire

Aujourd'hui, samedi 22 janvier 2011, dans l'édition sétoise du Midi libre, est annoncé un accord entre La Poste, la mairie de Sète et un office d'Habitations à loyer modéré. L'objectif : retrouver les destinataires du courrier quotidiennement non distribué du quartier de l'Île de Thau.

Cette zone urbaine sensible - une île-port de plaisance au nord-ouest du port héraultais - d'un peu plus de quatre mille habitants pose problème au facteur en charge d'une tournée servant neuf mille habitants.

Le problème n'est apparemment pas - contrairement au classement social du quartier - les incivilités, la délinquance, les chiens méchants, des noms de rue en occitan, mais la méconnaissance de leur adresse postale par un nombre suffisamment important de résidants et leurs expéditeurs.

De janvier à avril, le facteur va être aidé d'employés de l'office de logement pour découvrir où se trouve la boîte aux lettres du destinataire à l'adresse incomplète. L'aide prendra la forme d'une possibilité de retirer son courrier au bureau de l'office... avec certainement explication de comment son adresse doit être indiquée aux expéditeurs. Le comité de quartier, s'il le faut, aidera à retrouver leurs voisins. La mairie va améliorer l'affichage des noms de voierie.

L'article souligne cependant un souci : le journaliste trouve qu'un facteur pour neuf mille habitants, c'est peu de bras pour beaucoup de boîtes aux lettres.

Je rajoute un autre point. Habitant depuis longtemps dans des immeubles progressivement de plus en plus peuplés (16, 12 et à présent 50 appartements), j'ai régulièrement eu un rappel au stylo-bille du facteur de faire indiquer mon numéro d'appartement par l'expéditeur.

Seul problème : les logiciels d'adressage utilisés par les entreprises comprennent bien ce qu'est le "nom de la résidence", le "bâtiment" à la rigueur "l'étage". Cependant, ils ont du mal avec le "numéro de l'appartement" indiqué sur la boîte aux lettres.

Ainsi, un célèbre fournisseur d'énergie produite par le passage-à-rebrousse-poil-de-chats-dans-une-centrifugeuse n'arrive pas à afficher ni le bâtiment, ni l'appartement. Déjà que sans le deuxième, le facteur pressé par sa hiérarchie a une chance sur cinquante ; sans le premier, il passe à une chance sur cent cinquante !

Ma solution fut d'inclure le numéro de l'appartement comme premier mot du nom de la résidence (pour les logiciels qui imprimeraient un nombre limité de caractères).

samedi 15 janvier 2011

110111

Ça ne fait pas partie des choses qui me passionnent, mais si elles me sont envoyées sans le demander : les dates numérologiquement particulières.


Bon, ce n'est pas le 01-01-1010, ni le 11-11-2011 ou encore le 20-11-2011...
à un zéro près, c'est déjà pas si mal.

samedi 8 janvier 2011

Tendances à suivre

Avec la fin de la décennie 2000, entre trois pays, il y a des changements dans les habitudes philatéliques.

Les postes des États-Unis vont généraliser, en 2011, le timbre à valeur d'usage permanente (Forever) pour le premier échelon intérieur quant la France pour les Marianne et le Royaume-Uni pour les Machin et les commémoratifs le pratiquent depuis longtemps.

La Poste française a réussi le tournant de la personnalisation (Montimbrenligne et Montimbramoi), ce qui était une habitude chez Royal Mail avec ses Smilers, utilisés avec une forte valeur ajoutée par de nombreuses associations et marchands de timbres.

Enfin, au Royaume-Uni, le distributeur de timbres imprimés à la demande est désormais sur orbite alors que les bureaux français en disposent depuis belle lurette.

Et le destinataire dans tout ça ? Il peut toujours se plaindre...

Ça fait jaser en Languedoc : la réaction de La Poste de l'Aude à la suite du vol de l'enveloppe quotidienne de recommandés d'une factrice de Carcassonne pendant sa tournée du 20 décembre 2010.

Ce qui est normal : l'opérateur postal a porté plainte et prévenu les destinataires.

Ce qui indigne dans les conversations urbaines : c'est aux destinataires de deviner qui a pu leur envoyer un recommandé ou un courrier suivi... Ça paraît facile si vous attendez une commande, moins si c'est un contrat ou une facture urgente non attendus.

L'article précise que, évidemment, les expéditeurs seront contactés (merci les codes-barres et le suivi), mais, plus tard, suite, certainement, à une procédure particulière protégeant les informations privées de la corrrespondance : tous les employés de La Poste n'ont pas à savoir d'où vient et où va tous les courriers qui leur passent sous le nez.

Néanmoins, dans la façon d'informer les destinataires et la réaction de collègues en découvrant ce délit, il semble que le fossé entre La Poste et les destinataires restent larges malgré le leitmotiv bandedessiné nouveau : Plaignez-vous !

Pourquoi en serait-il autrement quand le contrat lie l'opérateur postal à l'expéditeur ? Alors même que le destinataire subit également les désagréments des erreurs postales. De récentes plaintes d'avocats (Caen, Marseille) finiront peut-être un jour par imposer une nouvelle jurisprudence plus favorable au destinataire.

La Poste gagnerait, à mon humble avis, à prendre les devants, avant qu'un courrier en retard ou perdu chez un destinataire crée un expéditeur gagné à un concurrent puissant. Faut-il souhaiter l'implantation avec guerre des prix de TNT et de DHL sur le courrier quotidien des Français ?

mardi 4 janvier 2011

Relais-colis en gare : ça marche

Dans un article sur le chantier des gares ferroviaires futures, Cécile Nangeroni de Ville, rail et transports évoquent la présence des commerces et services développés dans les espaces de correspondance des gares.

Ainsi, les relais-colis de la gare de Montparnasse et de la gare de l'Est, à Paris, ont dépassé les quarante retraits quotidiens qui étaient espérés lors de leur installation en octobre 2010. Même si l'article signale qu'il faudrait que la SNCF se penche sur le plan de Montparnasse : il est ainsi plus facile d'y trouver un commerce que les guichets ferroviaires et la minuscule salle d'attente.

En lisant le communiqué de la SNCF : c'est Kiala qui livre les colis dans ces relais plus facilement accessibles aux navetteurs franciliens que leur bureau de poste de banlieue.

Du côté de La Poste, c'est l'enseigne Citysimmo qu'il faut rechercher, installé notamment dans l'espace métro de l'immense correspondance Châtelet-les-Halles.

La concurrence existe bel et bien dans le transport et la délivrance des colis... en ville en tout cas.

dimanche 2 janvier 2011

Les deux têtes du roi

Le récent remuement médiatique autour de l'effigie royale sur les timbres-poste britanniques a permis une publicité philatélique sans commune mesure avec ceux que les fédérations nationales essaient de faire avec leurs expositions.

Rappel : une loi est en débat au Parlement de Londres qui autorisera la vente de Royal Mail. Si acheteur unique, il y a, ce pourrait être les deux colosses mondiaux : DHL et TNT aux bourses bien garnies, mais étrangers.

De là, un soupçon vient à l'esprit d'un député : et si ces Germaniques devenaient roi d'Angletterre... pardon, celle-là a déjà été joué version néerlandaise comme allemande sans trop déranger les députés british.

Là, le soupçon est de l'ordre du possible crime de lèse-majesté : ce repreneur étranger, que fera-t-il au profil du monarque présent sur les timbres depuis 1840 ? Depuis leur première introduction mondiale et qui paraît être la cause de la seule absence du nom de pays tolérée par l'Union postale universelle [jusqu'à ce qu'un chercheur nous retrouve les actes des premiers congrès de l'UPU qui l'affirme].

L'effigie de George VI par Edmund Dulac
(projet et timbre reproduits sur une carte postale de 2010
du British Postal Museum & Archives).

Probablement que les silhouette et profil d'Arnold Machin (inspiré par David Gentleman pour le premier) seront conservés, étant devenus une marque de fabrique de Royal Mail. La tradition est que le monarque donne son approbation aux projets de timbres soumis par le gouvernement. Si le nouveau propriétaire n'est pas lié au gouvernement (moins de conditions dans la loi, meilleur serait le prix), elle permettra à la reine de toujours rappeler qu'elle conserve son droit à l'image.

Ce sont plutôt ses succcesseurs qui risquent de n'apparaître sur les timbres britanniques qu'en albums-photos de leurs vies monarcales et matrimoniales...

Sauf à réussir ce que les postes britanniques et ses artistes ont réussi avec tous les monarques depuis Victoria jusqu'à Elizabeth : faire de leur profil celui de la monarchie éternelle.

Dans ses livres, Douglas Muir, le conservateur du British Postal Museum & Archives, raconte les premiers échecs sous George V (mauvais accueil populaire de la photographie par Downey en typographie) et sous Elizabeth II (le tiers de la surface d'un commémoratif pour la photographie par Dorothy Wilding).

Mais, en contre-partie, il y a le succès d'Edmund Dulac avec l'effigie de George VI. Colin White, dans une biographie de l'artiste, clamera que celui-ci a donné au roi les traits d'un héros grec, pas moins.

Un conseil à Charles et William : trouvez dès à présent le photographe, le graveur, le peintre, le dessinateur, le maquettiste,... de leur effigie philatélique.

samedi 1 janvier 2011

Coutume

Mes meilleurs vœux philatéliques
vont aux auteurs philatéliques
quelque soit le support
et à leurs lecteurs.

Que les premiers continuent
à avoir les moyens et l'envie
de diffuser tout ce qu'ils découvrent
et leurs idées nouvelles d'études.

Que les seconds continuent
à développer leur curiosité
dans de nombreux domaines,
les entraînant sur des chemins non balisés,
faisant d'eux de nouveaux auteurs.

Budget littéraire = Marianne triste

Quelle belle année philatélique ! Littérature britannique, Machin coloré orangé comme doré, et Coliposte qui continue, sans φ, à racheter petit à petit la piètre réputation de La Poste dans ce domaine, Yvon Nouazé écrit encore, toujours autant de découvertes spécialisées dans mes lectures de Stamp Magazine, Gibbons Stamp Monthly et Timbres magazine chaque mois.

Et tout ça en ne donnant rien à Fifi ! Hurray!


Maintenant, passons à la benne annuelle de charbon :)

Hummm, la Marianne de Nicolas des temps de deuils nationaux
touchée par la marque de Fifi.

Grâce au stock ancien de souriantes et encourageantes Marianne des Français et timbres de collection non tagués du symbole de celle-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom, aucun timbre-poste et timbre de distributeur acheté cette défunte année 2010.

La Marianne de Nicolas ? Non, merci, la robe de bure et le deuil sécuritaire permanent, pas mon genre.

Dans le programme φlatélique, φ a fait le ménage pour moi et tant pis pour les quelques plaisirs des yeux graphiquement mutilés : Abbé Pierre d'Andréotto et Mère Teresa de Sarah Bougault [une réémission en diptyique ?], personnalités philatéliques [sponsorées par Hiver-Été et Jésus Maury ressuscité ?], Villeneuve-lès-Avignon d'Ève Luquet [Ah ! Menton !], Turner et La Piscine surprenant, et les Moulins de Beaujard quasi-photographiques en offset/taille-douce.

Il y aurait bien le carnet contre la violence faite aux femmes, sans φ, mais les carnets de douze, ça fait beaucoup pour mes besoins et mon stock suffisant. Je sais, je sais : protection de l'environnement, douze pour gaspiller moins. Mais entre la couverture jetable du carnet et le large sac en plastique sauveur de courrier,... Le second pourrait servir à prendre des légumes au supermarché, remarquez.

Donc : RIEN. Après tout, depuis le fameux banquet des généraux obéissants convoqués par notre monarque, le timbre, c'est de l'image... les regarder dans les magazines et sur les sites web suffira alors ;)

- - - -

Certains comprendront que les nouveaux φ-timbres à valeur ajoutée au profit de φφ ne m'intéressent que d'infiniment loin.

Collectors régionaux ? Le régionalisme et la France éternelle, c'est amusant deux secondes dans le journal local et quinze jours en congé d'été. Timbres personnalisés : je reconnais qu'Eslinger et ses clients sont plus sages côté prix que les clients de Royal Mail. Cependant, mes sms et mes e-mails se personnalisent suffisamment - et gratuitement - pour mes messages à mes proches.

Collectors personnalisés pour dons aux œuvres carétatives ? Par chèque avec, seule contre-partie, un reçu pour ma déduction d'impôts. Ça réussit très bien à Médecins sans frontières depuis dix ans sans qu'ils aient jamais eu besoin de timbres, de collectors ou d'envoyer des sangsues dans les rues.

- - - -

Qu'attendre du 2011 φrançais ?

J'ai déjà soumis plusieurs idées à Fifi :
- une série de collectors La France comme on la sent ou un timbre par fromage : succès illimité d'après l'accueil par les associations φlatéliques des φ-timbres ;
- une nouvelle série de la Marianne actuelle avec le symbole dessus : possibilité de revendre de nouveau toutes les valeurs gommées et autocollantes d'entreprise aux odieux collectionneurs qui se limitent à cette seule catégorie de timbres ;
- pour me prendre à nouveau mes euros, réémettre tous les timbres tagués sans le φ, ce qui permettrait de reprendre encore de l'argent à ceux qui les ont pris malgré le φ.

Sans compter, peut-être, sur quelques opérateurs locaux, régionaux, nationaux ou étrangers qui proposeront des timbres-poste pour marquer l'ouverture complète du marché français du courrier... Au moins pour prendre l'argent des collectionneurs à défaut de sérieusement menacer La Poste.