vendredi 30 décembre 2011

The Potato Pie Society on stamps

Le 28 juillet 2011, Guernsey Post a émis six timbres illustrant des scènes et décors du best seller de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, publié en 2008 : The Guernsey Literary and Potato Pie Society.

Les six timbres dessinés par Charlotte Barnes
(site philatélique de Guernsey Post).

Ce roman épistolaire conte comment, après la Seconde Guerre mondiale, la recherche d'un article par une jeune chroniqueuse londonienne conduit un groupe d'îliens à se rémémorer la vie sous l'occupation allemande. L'histoire de leur société litéraire de la tarte aux épluchures de pommes de terre commence avec ce cochon de contrebande qu'il faut bien cuisiner discrètement... malgré les patrouilles allemandes et grâce à un officier amateur de littérature (premier timbre).

Les couvertures timbrées des éditions ont fait l'objet d'un article sur ce blog en 2009.

L'éditeur Random House a entretenu un blog officiel dont le dernier article signale une carte des lieux de l'action réalisé sous Google par un lecteur.

Le roman, que je conseille fortement, surtout en version originale, est disponible en français aux éditions Nil et 10/18.

Monacophil : timbre et flamme

Représentant les immeubles le long des plages de Monte-Carlo, composés de timbres-poste et dessiné par Richard Seren, le timbre annonçant l'exposition Monacophil 2011 est émis le 29 août 2011.

Seren est un ancien fonctionnaire monégasque, artiste à ses heures.

L'enveloppe est postée le samedi 3 au stand de La Poste Monaco et a reçu comme oblitération une flamme-annonce... le lundi car elle est au tarif écopli. Une autre postée au tarif vert est oblitérée dès le samedi.

Une carte postale publicitaire, reprenant l'affiche de Seren, se trouvait au salon et permettait ainsi de constituer une carte-maximum.

mardi 27 décembre 2011

James Meek et les délires des postes depuis trois décennies

Idéal pour occuper un voyage en train vers Barcelona en quatre heures trente en Talgo, le numéro double de Courrier international n°1103-1104 du 22 décembre 2011 et en vente jusqu'à mercredi prochain, le 4 janvier 2012.

En haut en gauche de la couverture, l'appel vers une longue enquête du reporter et écrivain britannique James Meek sur « comment ils ont tué la poste » (titre français).

Cinq pages et demi du format de l'hebdomadaire traducteur d'articles de la presse mondiale. Ici, un reportage, In the Sorting Office, publié le 28 avril 2011 par la London Review of Books et gracieusement lisible par ici en version originale.

L'idéal pour, à la fois, découvrir la vie professionnelle des postiers des entreprises historiques et la vie personnelle parasitée des petites mains exploitées par certains des nouveaux acteurs privés aux Pays-Bas. Mais également, l'historique de ces changements aux Pays-Bas, en Allemagne et au Royaume-Uni depuis les derniers ministres des Postes d'avant la libéralisation du marché postal et d'avant les privatisations des monopoles historiques.

Et là, Meek reconstitue, en véritable historien des entreprises et du travail, l'évolution de la poste néerlandaise, devenue un tant monstre mondial TNT, puis dont les actionnaires ont remis à distance (Post NL) en découvrant que le service universel du courrier n'était pas assez rentables pour eux.

En recoupant, on découvre que le fonds de placement états-unien actionnaire de TNT est aussi celui qui gère une partie des retraites des postiers de Royal Mail... Et dont j'ai reconnu le nom immédiatement : au cours d'une recherche récente, j'avais trouvé qu'il était également un des principaux actionnaires d'adidas.

Un article à lire, même, si chagrin de certains, il n'y a rien de philatélique-au-sens-de-l'Académie française ou des belles images que la poste néerlandaise et ses concurrentes vendent par dizaines chaque année alors qu'elles préfèrent le courrier de masse des grandes entreprises commerciales.

Restent les petites mains qui se désespèrent de parvenir à trier à domicile et distribuer pour une misère par pli des sacs de publicités, de catalogues,... et les postiers britanniques qui écoutent ce que pensent leurs dirigeants quand le reporter demande naïvement si ces derniers s'intéressent aux expériences néerlandaises.

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En dehors de cela, dans ce numéro de Courrier international, rien de philatélique mais :
- portrait du nouvel ambassadeur des États-Unis à Pékin (ou pourquoi émettre des timbres de Nouvel An chinois dans des pays de tradition chrétienne) ;
-la ruée vers l'or vu des régions de production (ça vaut les trieurs de courrier à domicile et la vente des bulbes de tulipe) pour mettre en perspective la collection des pièces et lingotins d'or en Europe ;
- le comte Dracula historique revu et corrigé par un quotidien roumain pour renouveler une collection thématique ;
- la vie des Russes le long de la ligne Baïkal-Amour (on évoque davantage les problèmes médicaux que postaux) et la recherche de reconnaissance morale des Nubiens d'Égypte, des idées pour revoir son histoire postale du XIXe siècle à aujourd'hui ;
- du bouledogue comme preuve que l'homme manipule la nature contre elle-même (ça c'est pour les timbres qui chantent, qui brillent, qui paillettent, qui dentellent mais qui prennent mal la machine à trier).

samedi 24 décembre 2011

Europhilex 2015 à Londres

La Royal Philatelic Society London, responsable de la moitié des expositions de Monacophil 2011, distribuait des tracts bilingues en anglais et en français annonçant l'exposition Europhilex à Londres, en 2015.

Les halles et locaux du Business Design Center seront, comme d'habitude depuis quelques années, le lieu des expositions et des ventes. Le BDC se situe dans le quartier londonien d'Islington, à quelques minutes de marche à l'est de la gare de Saint Pancras.

Pour le moment, le site indiqué reprend le même texte, une version allemand en plus.

vendredi 23 décembre 2011

Monacophil goodies

Retour sur Monacophil 2011 avec le passeport philatélique, petit carnet vendu dix euros. À quoi donnait-il droit ?

D'abord à coller des timbres de trente-trois entreprises postales et à les faire oblitérer... Ça pousse à la consomm... à la curiosité et la découverte de pays aussi divers qu'absents, voire limite imaginaires. Présents : Monaco, France et quelques-unes de ces collectivités lointaines, Italie, Vatican, Saint-Marin, Luxembourg, mais aussi le Maroc. Sinon, la maison Théodore Champion vous fournissait tout le reste.

Y compris Rarotonga, l'île la plus peuplée des Îles Cook, État associé à la Nouvelle-Zélande. Pourquoi pas. Penrhyn (251 habitants) dans le même archipel...

Il y aura le temps de confronter le site du Cook Islands Stamp Bureau avec un catalogue Stanley Gibbons. Pour ceux que ces îles intéressent, il existe un Pacific Islands Study Circle.


Coller et tamponner permet de remporter des cadeaux. D'abord, dans sa pochette, le bloc de cinq euros émis spécialement pour Monacophil et illustré d'une photographie du mariage princier des premier et deux juillet 2011 (civil, puis religieux).

Si votre carnet est complet, vous avez le droit de remplir sa dernière page de vos coordonnées afin de participer à une tombola. Trois tirages dont voici les prix à chaque fois :
- une pièce de deux euros en argent de 2011 (de Monaco j'imagine),
- les timbres de Monaco 2011 et les flutes à champagne du mariage,
- le deuxième semestre de timbres 2011, une assiette et un marque-page du mariage (pas en papier visiblement).

Le musée et ses murs aux gravures de sécurité trône au-dessus du centre commercial des Terrasses de Fontvieille (licence CC BY-NC-ND 3.0).

Reste à justifier les cinq euros restants et une définition de la philatélie plus studieuse qu'accumulatrice (ou académico-française) : vous pouvez pénétrer dans le musée des Timbres et Monnaie (ou obtenir l'oblitération du musée dans la page Monaco du passeport).

Dans la grande salle, tous les timbres et monnaies de Monaco voisinent avec projets, dessins et gravures préparatoires, machine à imprimer ou à frapper.

Dans le coin du fond, l'entrée du coffre-fort sous surveillance d'un vigile et d'un détecteur de présence (tic tic). Dans une pénombre assez lumineuse : cent pièces rares prétées par les membres du Club de Monte-Carlo.

Tous les continents ou presque, plutôt classiques. Dans mon souvenir, l'enveloppe de Kirkcudbright, visible dans les images défilantes en haut à droite du site de la Collection philatélique royale. La seule enveloppe postée le premier jour d'utilisation du Penny Black, le 6 mai 1840, et affranchit de plus de deux de ces timbres : dix !

mercredi 21 décembre 2011

Pas de petites économies aux impôts

Déménager signifie faire changer son adresse chez tous les correspondants, même les moins agréables mais nécessaires. Ainsi, le service des impôts ont fait suivre à ma nouvelle ma feuille d'impôts locaux :
Un écopli par machine à affranchir : 0,53 euro au lieu de 55, 58 ou 60 centimes à l'unité pour le particulier par timbres-poste.

Quant à la PPDC de Mauguio, serait-ce une unité de tri locale de la PIC Languedoc ? Rappelons que PIC = plate-forme industrielle du courrier et PPDC : plate-forme de préparation et de distribution du courrier.

mardi 20 décembre 2011

Au cinéma ce soir

Attention ! Dans cet article, peu de philatélie au sens où l'entend la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française.

« Intérêt, passion pour les timbres-poste, qui porte à les collectionner »

Bref, acheter, accumuler, entasser, mais ne dites pas que vous pouvez étudier l'objet, sa conception, sa mission, l'histoire postale, technique ou humaine qu'il porte en mémoire. Peut-être que cela changera avec la dixième édition dans soixante-dix ans. Le mot entre en 2001 car, dans les années 1930, les académiciens considérèrent plutôt le philatélisme (soupir).

Avec le film Oh My God!, actuellement au cinéma, c'est comprendre l'ambiance d'une époque largement collectionnée : le milieu du règne de la reine Victoria.

De cette société industrieuse, où ces ministres réforment les postes, ces médecins la pratique médicale, etc., mais où les préjugés restent ancrés : docteur refusant de croire dans les germes et la nécessité de l'hygiène en milieu hospitalier au début du film, ouvriers exploités, femmes et enfants dernières roues du carrosse.

Oui, l'objet du film : des femmes, considérées comme des portions de citoyennes alors, dont les insatisfactions sont diagnostiquées comme hystérie et soignées de manière bien hypocrite (et qui donne des crampes). Je ne regarderai plus une enveloppe portant l'effigie Wyon, britannique ou des colonies, de la même manière qu'un philatéliste-version-Académie française.

Je vous conseille le film. Outre un agréable moment, on vient à se demander s'il ne répond pas à la question : à quoi aurait ressemblé le cinéma d'humour au temps de la reine Victoria ?

Ce qui permet de revenir sur Le Discours d'un roi dédié à George VI et Lionel Logue dans leur combat contre le bégaiement de celui qui ne voulait pas devenir roi, mais qui accomplit cette tâche au point d'y laisser sa santé.

Derrière l'intrigue principale, c'est le Londres des classes moyennes, dirions-nous aujourd'hui, des années 1920 et 1930 qui apparaît dans le décor du cabinet, du logement et du voisinage de Logue. Celui que les philatélistes connaissent sous la forme d'enveloppes affranchies de profils rouges ou bleus.

Photographie de Dorothy Wilding.

Avec cette carte postale, un exemple des reconstitutions de postures et d'uniformes réalisées par les équipes d'un film un peu romancé pour faire entrer toute la problématique familiale du prince Albert d'York jusqu'au moment où le Roi fut lui et sa famille ses sujets.

Peut-être relire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, roman épistolaire de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, pour retrouver l'importance de la correspondance écrite avant, depuis les membres de la famille royale entre eux jusqu'à cette écrivain britannique en quête de sujets après-guerre.

Une pratique qui nécessita tant de feuilles, enveloppes, sceaux, timbres, journaux intimes, etc. Est-elle totalement perdue quand je vois que, désormais, tous les magasins en ville proposent de faire les paquets-cadeaux à votre place ? :(

lundi 19 décembre 2011

Une publicité IKEA comme document philatélique

Déménager comporte quelques avantages relatifs : acheter des meubles pour renouveler son paysage ménager et accéder aux cartes de fidélité.

Chez Ikea, marchand de meubles créés en Suède et Made in d'un peu partout, vous pouvez vous inscrire à partir d'ordinateurs mis à disposition dans le magasin. Ceux-ci vous impriment un ticket de caisse avec un code-barres qui fait office de carte Ikea Family le temps de recevoir la carte en plastique par courrier.
Courrier qui arrive en tarif B de Suède et comme Ikea vende toutes ses petites économies comme un moyen de faire baisser les prix proposés au client, l'encart de la carte Family ne fait pas exception : la simple feuille A4 fait office de publicité, porte-carte et enveloppe.


Poids léger, donc certainement tarif léger d'envoi en masse. Mais, je ne suis pas sûr que les machines de tri apprécient ce genre d'enveloppe ultra-fines avec un bout de plastique dedans lors du passage pour imprimer les barres saumon. À moins qu'un des deux jeux de barres de ce pli sont suédois...

dimanche 4 décembre 2011

Monacophil, mon salon automnal

Comme m'enquiquinait de chercher une place dans un TGV en même temps que tout le monde le week-end et pour passer en coup de vent (bon Dieu ! pourquoi pas le week-end du 11 novembre !!!), j'évite depuis quelques temps d'aller au Salon d'automne de Paris.

Le spectacle déprimant étant généralement de voir le public s'agglutiner aux stands des nouveautés Phil@poste et ignorant les quelques collections exposées aux endroits les moins plaisants pour les voir.
J'ai donc ciblé deux jours et demi au Monacophil de ce week-end du 2 au 4 décembre 2011. Avant d'autres articles et quelques photographies monégasques (interdiction de prendre des photos dans les lieux philatéliques), quelques points positifs et négatifs :

+ : Phil@poste participe dans un petit box peu animé... Les micro-États européens étaient plus régulièrement peuplés avec la même surface. Auxquels il faut ajouter la double concurrence philatélique (l'OETP) et postale (La Poste Monaco).

- : dix euros le passeport qui incite à la dépense inutile (cadeaux tirés au sort), même s'il ouvre les portes du musée des Timbres et Monnaie.

+ Le MTM donc : une fois admirées tous les timbres et toutes les pièces de monnaie monégasques, voilà les cents timbres et documents philatéliques parmi les plus rares au monde. Vigile, détecteur d'entrée/sortie, exposition sous large plaque de verre, notices des préteurs, membres du Club de Monte-Carlo.

- : certains commerces de prêt-à-manger locaux qui n'affichent aucun prix à l'avance... À Monaco, vous n'êtes vraiment plus en France.

+ : tellement pas la France qu'il y a très peu de feux rouges et les automobilistes laissent partout la priorité. Attention, cette situation cesse dès que vous franchissez la frontière - presque totalement invisible ; le comportement automobiliste étant le premier signe.

- : l'éclairage de la Monaco Top Cars Collection qui empêche de lire les pages hautes des collections. Au moins, vous saurez que les carrosseries des voitures du Prince brillent !

+ : les collections proposées par la Collection philatélique royale et la Société philatélique royale de Londres. D'inattendues découvertes, d'intéressantes lectures - pas que britanniques d'ailleurs- constituent l'essentiel des emplettes du week-end.

- : la gare de Monaco - Monte-Carlo est un non-lieu. Une gare parisienne du RER E sans personnel visible (sauf passage d'un TGV), aucun commerce, de longs couloirs et - profondeurs julesverniennes obligent - aucune entrée. Deux avantages tout de même : vous découvrez les ascenseurs publics traditionnels dans cette région de forte pente et la gare compte ainsi de nombreux accès (en haut, en bas, à gauche, à droite de Sainte-Dévote).

+ : au choix de deux panoramas le samedi matin, j'ai choisi le Jardin exotique où les plantes autant que le panorama passionne sous le soleil d'automne. Je monterai au sommet de la mitoyenne commune de Beausoleil la prochaine fois.

- et + : Monaco l'automne, c'est le Monaco des vrais habitants permanents - peu nombreux. En dehors des messieurs en costume et des dames en tailleur et perle montée en boucle d'oreille, beaucoup de retraités, de familles avec enfants, d'adolescents en survêtement et d'employés de Beausoleil au travail ou en course d'approvisionnement.

+ : au contraire du Salon d'automne qui choisit le week-end avec le moins de jours chômables, Monacophil se tient en même temps que le Téléthon. Cela permet, sur le port, de manger de succulentes pâtes du fournisseur même du Prince tout en accomplissant une bonne action.

- : je note qu'au prochain Monacophil, il faudra que je me lève avec le soleil. La nuit arrivant vite, certains quartiers se referment très vite : Monaco-Ville, le quartier du palais princier était d'un vide londonien (manquait plus que la brume) vendredi vers dix-neuf heures, n'étaient-ce les spectateurs empressés d'un concert de l'Ensemble Var's Musica donné en la cathédrale.

+ : une bien agréable pause alors que s'approche l'hiver.

À suivre.