dimanche 30 décembre 2012

50 ans de Doctor Who : émission-cargo

 Royal Mail semble décidé à faire un événement commercial de l'émission de timbres pour le cinquantenaire de la série télévisée de science-fiction Doctor Who.

Sur son site, l'émission est déjà présentée avec une invitation à s'inscrire en cliquant sur une image ressemblant à une feuille des onze représentations des acteurs ayant incarné l'immortel extra-terrestre capable de se régénérer à chaque accident mortel.

Sont promises des informations et un concours...

Tout en bas, habitude britannique, l'émission de timbres (de 4 à 8 en général... 11 ici) est accompagnée d'un mini-feuillet de quatre avec les ennemis les plus photogéniques de la série : les destructeurs (et déjà timbrifiés pour le changement de millénaire) Daleks en haut à gauche, les Oods aux yeux rouges quand ce peuple télépathique et pacifique est contrôlé par une Force maléfique en haut à droite, la violente évolution de l'humanité avec les Cybermen en bas à droite, et les Anges en bas à gauche (Don't blink!).

La cash machine 2013 paraît prête à être lancée. Sera-t-elle aussi efficace que le jubilé de diamant, les Jeux olympiques, les médaillés d'or ?

mercredi 26 décembre 2012

Doctor Who timbré au printemps 2013

Le lendemain de Noël, BBC News et Royal Mail présente les visuels de l'émission de timbres pour le cinquantenaire de la série de science-fiction Doctor Who, un des monuments multidécennaux de la télévision britannique. Vivement le 26 mars 2013.

David Tennant, pendant trois saisons et de nombreux téléfilms,
la dixième incarnation du Doctor : flamboyamment tourmenté.

Les Time Lords sont espèce humanoïde (doté de deux cœurs)  qui a maîtrisé l'espace et le temps à l'aide de leurs Tardis, vaisseaux spatio-temporels. Parmi eux, le Doctor choisit de sauver les mondes, notamment la Terre et son humanité.

Lors de la recréation de la série en 2005 par Russell T. Davies, le héros se croit le seul survivant de la guerre entre son peuple et les Daleks, une espèce vivante qui a choisi un dangereux chemin cybernétique. Au cours de trois acteurs et sept années, il va passer du désespoir solitaire du sauveur à l'amoureux platoniquement destructeur jusqu'au doux rêveur espérant encore s'enthousiasmer de l'univers.

La série est une des étoiles audio-visuelles britanniques : diffusion sur la principale chaîne de la BBC (donc du pays), diffusion d'un téléfilm inédit le jour de Noël (quant en France, ça rediffuse...), musique orchestrale et même emploi de chanteurs d'opéra, objet de Proms (la centaine de concerts orchestraux chaque été de la BBC : prix accessibles, diffusion radio et télé, etc.),... et même, The Stamp Centre, une boutique philatélique au numéro 79 du Strand, au centre de Londres, qui laisse une grande place aux DVD et figurines de la série.



Quant à David Tennant... il faut le voir en action pour le croire. Le profond tourment d'un Hamlet, une joie de vivre, l'incarnation même de l'humanisme et de ses limites... Mais bon, comme toujours pour les bonnes choses venant de l'étranger : ça ne marche pas (assez fort) en France.

À lire aussi par ici : le final de la quatrième saison en 2008.

mardi 25 décembre 2012

Les grandes séries de Gibbons Stamp Monthly

 Continuons de nous émerveiller sur la presse britannique en passant chez le concurrent, Gibbons Stamp Monthly avec les numéros de ces deux derniers mois (décembre 2012 et, tout juste arrivé, janvier 2013). Je rappelerai, qu'en comparaison du sérieux mais présenté digestement pour susciter l'envie Stamp Magazine, GSM s'attelle à des études approfondies de chaque sujet proposé et en fournit la preuve en ce tournant annuel.

Une heureuse nouvelle apparaît dans la bande-annonce du numéro de février 2013 : Ashley Lawrence, Fellow de la Royal Philatelic Society London, vient de voir publier une somme en anglais sur la Semeuse française. Tout cela se passe (pour trente-neuf livres sterling et demi ; environ 48 euros) chez la France & Colonies Philatelic Society de Grande-Bretagne.

Ainsi, après une série de onze articles en 2007 et 2008, Mr. Lawrence proposera dans le prochain GSM quelques axes d'études du timbre d'usage courant français : identifier le papier et les méthodes d'impression. Le livre, autant que ce nouvel article, doivent être d'un grand sérieux connaissant à présent un peu la littérature britannique - j'aurai prochainement l'occasion de vérifier sur place.

Couverture de The Sower, A Common Little French Stamp par Ashley Lawrence,

Janvier voit continuer les grandes séries addictives, une habitude de cette publication : l'histoire philatélique et postale de la Palestine sous la plume de...Ashley Lawrence justement ! Tandis que, pour ne pas s'éloigner géographiquement, Rufus Barnes prouve qu'il y a des choses à rechercher à Abu Dhabi pour les collectionneurs éclairés... et pourvu d'une bonne bourse.

Entamé en décembre 2012, les cinquante années de la carrière philatélique du créateur de timbres Jeffery Matthews continue par une approche thématique de Paul Brittain : après le résumé général et l'entrée dans le métier, les célébrations royales. Vivement la réétude de la palette et de la police de la série Machin dont il fut l'organisateur pendant quelques décennies.

Tout le reste est à vous de le découvrir, Gibbons Stamp Monthly propose réellement une densité de petites informations (le suivi mensuel et PHI-LA-TÉ-LI-QUE des nouveautés britanniques de toute nature me laisse toujours pantois en comparaison des magazines d'un autre pays...) jusqu'aux grandes séries qui occupe longuement et fait voyager à travers tout le Commonwealth et quelques écarts dans tous les coins du monde, avec toujours grand sérieux ou alors grand humour : David Horry caricaturant les classiques et le journal intime de Samuel Creeps, s'interrogeant en vieil anglois sur les nouvelletés φlatéliques de notre temps.

Bonne lecture devant la cheminée qui ne sera plus envahie par un intrus pour au moins une bonne année.

mardi 18 décembre 2012

La taille-douce à la une britannique

Tandis qu'un expert philatélique de l'Union postale universelle se mêle de la taille-douce française, le britannique mensuel Stamp Magazine affiche une idée de collection assez spéciale pour un pays qui ne voit que très rarement ce type d'impression sur les productions locales.

Numéro de janvier 2013 de Stamp Magazine.

Ainsi, Jean-François Logette pense que la sur-production de nouveautés philatéliques de La Poste est due à la présence forcenée de timbres gravés en taille-douce dans le programme philatélique. Heureusement qu'il reste logique avec un de ses précédents avis pour l'Union postale universelle, il reconnaît la faiblesse de l'offset face à la contre-façon et propose les impressions mixtes et l'usage de matériaux exotiques (bois, pierre, caillou, hibou, chou, genou...) pour varier et éviter les faussaires... 

Tout cela car la taille-douce coûte cher... plus ou moins que les solutions proposées par monsieur Logette ?

Pendant que cet avis trône dans L'Écho de la timbrologie (un ballon d'essai pour Phil@poste ?) de décembre 2012, son collègue britannique ouvre sur La Lutte de Jacob avec l'ange d'Eugène Delacroix, gravée par Pierre Gandon pour les postes françaises en 1963. Cela annonce le dossier de Michael Chambers qui, face à tous les timbres achetés puis rangés définitivement, a décidé et propose de collectionner les timbres vers lesquels le collectionneur se retournera pour leur beauté esthétique.

Son critère est la collection par graveur, un exemple chacun ce mois-ci : Arne Wallhorn et ses paysages urbains, Rudolf Toth le graveur en abyme, John Harrison et ses Seahorses, Raoul Serres et la pelote basque,  Jules Piel et son George Washington de Monaco, Frank Manley l'Australien, Sven Ewert et le tricentenaire de la poste suédoise, Pierre Gandon donc, Albert Decaris et les tranchées, Vittorio Nicastro et le tenor Enrico Caruso, Josef Herčik le Tchèque libre, Paul Calle et un rappel du soutien aux enfants autistes, Pierre Albuisson et, bien sûr, le maître polono-suédois Czesław Słania.

L'auteur avoue les difficultés de la recherche : trouver les catalogues les plus bavards sur les auteurs, profiter des collectionneurs et connaisseurs qui ont pu publier sur internet leurs passions pour tel ou tel artiste. C'est pourquoi est cité Phil-Ouest qui permet de retrouver les timbres de France par artiste.

Réponse coïncidentale à Logette : Même la France, depuis si longtemps un paragon de bon goût, a produit une série pour suivre la mode Harry Potter et des timbres sentant le chocolat. En précisant (en français dans le texte) : à chacun son goût.

lundi 17 décembre 2012

Poste et communication sur France Culture

Au début de ce mois de décembre 2012, Emmanuel Laurentin a proposé une semaine postale et communicative dans son émission quotidienne La Fabrique de l'histoire, diffusé de 9 à 10 heures les matins de semaine sur France Culture (et réécoutable à partir de son site web).

Lundi 3 décembre : deux résistantes, Denise Vernay et Anise Postel-Vinay racontent leurs expériences d'agents de liaison au sein des réseaux de résistance pendant l'Occupation. Toutes ont été déportées au camp de Ravensbrück et libérées en avril 1945.

Le sujet illustre « Communiquer pour résister », le thème du Concours national de la Résistance 2012-2013, sur lequel travaillent collégiens et lycéens volontaires.
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Mardi 4 décembre, les cinquante ans du secrétariat du Père Noël font l'objet d'une étude avec, notamment, Jean-Pierre Guéno (Cher Père Noël), Sébastien Richez (Comité pour l'histoire de La Poste) et Véronique Teulières du Service clients de Libourne.
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Mercredi 5 décembre, rediffusion d'une documentaire de 2011 par Olivier Chaumelle et Anne Fleury, sur la poste pneumatique depuis les systèmes londoniens et parisiens jusqu'aux systèmes internes à certains lieux sensibles, tels les hôpitaux. Le musée de La Poste est représenté par son conseiller historique Pascal Roman, de nouveau Sébastien Richez, François Aron ancien technicien du ministère des PTT.
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Jeudi 6 décembre, plongée dans l'histoire pré-philatélique (c'est peu de le dire) avec poste et communications dans l'Empire romain par les historiennes Claire Sotinel et Sylvie Crogiez-Petrequin.

Sur ce dernier thème, un auditeur signale l'existence du numéro 343 de janvier-février 2011 des Dossiers d'archéologie sur les voies romaines.
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Une intéressante semaine pour dépasser le cadre habituel de l'histoire philatélique et postale.




dimanche 11 novembre 2012

Presse philatélique britannique : toujours plus!

Même si mon temps philatélique est désormais la portion congrue de mon temps libre, bien rabotée ces derniers semestres par mon temps professionnel, la lecture de mon patient stock d'ouvrages britanniques et mes abonnements d'outre-Manche crée de bons moments de détente et de réflexion (les lectures Φ françaises existent entre blogs bien pensés et magazine très traditionnel).

Prenons ainsi le numéro daté décembre 2012 de Stamp Magazine, dès les publicités jetées inside, la barre est placée haut. Peut-être que je reste marqué par ces annonces de charcuterie en conserves des derniers numéros d'un magazine français par correspondance et dont le site est en ligne après une longue disparition. Mais que sont bien pensées par les vendeurs ces publicités tout-Machin du Stamp Center, boutique du Strand de Londres, et bien amenées celle d'un lampe de lecture sur pied hallogène basse consommation et built in GB... même si leur argumentaire me convainct moyennement.

Le lecteur philatéliste ou collectionneur a donc encore de savantes lectures et des recherches à mener. Ce que prouve l'éditorial de Guy Thomas : toujours court, mais toujours enthousiasmant. En neuf questions il prouve que, même sur des classiques rabachées, même sur des émissions thématiques sans âme, même sur des thèmes inconnus, il y a matière à réaliser de grands moments de lecture philatélique, d'enrichissement - que de temps de loisirs j'aimerai disposé pour me triturer à trouver des idées de recherche pareilles.

C'est ainsi que l'ancienne colonie du Guyana nous intrigue avec son 75e anniversaire de l'accession du roi Edward XIII... Après de bien illustrées et bien légendées pages d'enchères, John Winchester, la cheville ouvrière de ce numéro de fin d'année, aborde la genèse du premier timbre de Hong Kong par le gouverneur Hercules Robinson, un récit historique mais qui reste philatélique sur le travail d'une émission dont le modèle a servi un siècle pour les séries d'usage courant de la colonie. De même en Autriche, l'histoire est racontée toujours par la philatélie et les timbres, jamais par un long récit que peuvent fournir les historiens et les encyclopédies. D'où la question : comment le chancelier Dollfuß est-il un important personnage timbrifié malgré son comportement peu démocratique ?

Alastair Gunn réalise un des habituels top 10 du magazine, ce mois-ci sur les courriers taxés, sa spécialité pour laquelle il a co-écrit l'ouvrage British Use of 'Postage Due' & 'To Pay' labels. Winchester (encore) prouve qu'un classique et une information répétée peut encore l'être de nouvelle manière, avec humour : dans un article sur la gomme du Penny Black, ses adhésifs concurrents et successeurs, il découvre que l'alcool polyvinylique (PVA) au dos d'un petit timbre contient six calories. Et de calculer -après conseil anti-regommage- combien de timbres faut-il lécher pendant un mois pour atteindre la valeur d'un fish and chips!

Même l'article de philatélie thématique (arggg) est rendu intéressant dans la série My collection. Gina Forsyth présente ses belles plantes en écrivant l'histoire de son parcours collectionneur.

Cerise sur le gateau, les nouveaux timbres britanniques sont remis à leur juste et relative place : deux pages techniques avec le courage de mettre des notes sous forme d'étoiles et commentaires. Ce qui laisse une place confortable pour une petite info qui monte qui monte : le British Postal Museum & Archives avance vers sa réouverture (à suivre dans un prochain message).

Dans deux semaines, Gibbons Stamp Monthly arrive avec la continuation des séries sur le Natal et la Palestine, en plus d'un débat historique sur l'indépendance de l'Afghanistan et des timbres qui en découlent, du cinquantenaire du premier timbre émis dessiné par Jeffery Matthews et des marques triangulaires britanniques.

jeudi 30 août 2012

Présenter son métier en Allemagne et aux États-Unis

Voyager permet de visiter bureau de poste, guichet philatélique (à Essen, à droite dans le bureau central en face de la gare, immanquable, serviable et complet), marchand de timbres, mais aussi de lire les journaux locaux et y voir la place de l'activité postale.

Ainsi, le 20 juillet 2012, la Westdeutsche Allgemeine Zeitung (die Zeitung, le journal en allemand, est féminin) publiait un compte-rendu de la visite d'un centre de tri de Deutsche Post dans le cadre d'une série estivale de visites de lecteurs dans la région de Essen, dans la Ruhr, l'ancienne grande région industrielle du nord-ouest de l'Allemagne. L'article peut sûrement se trouver dans d'autres publications du groupe WAZ, notamment Neue Ruhr Zeitung, dont la zone de chalandise est commune à WAZ.

WAZ du 20 juillet 2012.

Le centre se situe à Vogelheim, un quartier du nord de Essen (on rappellera que les communes allemandes sont plus grandes que les françaises).

Une image recomposée des scans de cet article vous est disponible, en basse qualité pour raison de droits d'auteur. L'image ci-dessus permet surtout de repérer les deux idées essentielles de l'article, en dehors du fonctionnement habituel d'un centre de tri.

À coup sûr, à mon avis, l'idée de Deutsche Post, le titre : „Wo Maschinen lesen können, là où les machines savent lire. J'y reviendrais plus avec un autre document pédagogico-de propagande.

Plus intéressant est la représentation qu'avait une lectrice avant la visite : „Ich hätte mehr stempelnde Menschen erwartet“, je m'attendais à plus de personnes en train d'oblitérer. Stempel, le tampon ; avec un -n final, le verbe tamponner ; sous forme d'adjectif en -nd. L'image d'une usine à tamponner est apparemment encore ancrée dans l'esprit du public : voir sur les forums, des personnes s'interrogeant sur l'absence d'oblitération sur le courrier reçu, se demandant pourquoi le postier (britannique souvent) est celui qui raye les timbres au stylo, etc.

Et non ! La machine fait la quasi-totalité du travail, y compris quand, manquant d'encre, elle passe à sec le courrier.
 Ce travail des machines, c'est ce que raconte une vidéo réalisée par United States Postal Service et la Smithsonian Institution. Voici le parcours du courrier destiné à une certaine zone, musique hollywoodienne, rythme de films d'action, grosse voix à suspens. Bon film !



N'oubliez de suivre les liens publiés sur YouTube vers :
- l'exposition Systems at Work de la Smithsonian sur le transport du courrier,
- et la chaîne de télévision de l'USPS avec actualité de l'entreprise, guide pour expéditeur et présentation des émissions de timbres.

samedi 18 août 2012

Water-polo à Cuba en 1991

Ces derniers mois (oui, j'ai beaucoup de retard en philatélie), j'ai enfin trouvé une utilité aux catalogues de vendeurs philatéliques par correspondance... Si, vous savez bien : ceux qui permettent à nos mensuels de paraître grâce à l'ajout de gros cahiers plein de « timbres anciens, authentiques et officiels »,  « timbre rares offerts à 90% de la cote », d'« euros rarissimes du Vatican » ou d'autres issus d'homériques empoignades à Port-Hercule.


 Et là, dans les pages sans slogan de pochettes au kilo de vrac par pays... Oh, surprise ! Du water-polo.

Timbre émis en 1989 pour préparer les Jeux panaméricains de 1991, accueillis par La Havane... et dont l'équipe cubaine remporta la médaille d'or en finale contre les États-Unis.

vendredi 17 août 2012

Arabesque, festival musico-philatélique

En mai 2012, a eu lieu les septièmes Rencontres des arts du monde arabe. Nommé Festival Arabesques, il est organisé par une association, Uni'Sons, et le département de l'Hérault qui fournit le domaine comprenant parc et théâtres du Château d'O, à Montpellier.

Un livret de quarante-quatre pages de quinze centimètres de côté accompagnait, comme d'habitude, la promotion de la manifestation de concerts, expositions, projections, etc.

Couverture du livret-programme d'Arabesques 2012.

À l'intérieur, les six premières double-pages consacrées aux concerts-phares de chaque jour, à vingt-deux heures, sont abondamment illustrées de photographies retouchées des artistes et de documents... philatéliques.
Exemple : le concert des « trois magnifiques » du vendredi 25 mai.

Autour des photographies, des visas portant timbres de service papier ou frappés à l'encre rouge ou violette sont nombreux sur un arrière-plan de carte de l'Asie du Sud et de l'Espagne. 

Au milieu en haut, un visa de l'ambassade d'Iraq à Londres. En bas à gauche, un timbre-poste du Pakistan oblitéré à l'encre rouge est mordu, par accumulation graphique, de frappes violettes douanières : un texte en anglais de consignes figurant sur un visa d'entrée au Pakistan et un cachet rectangulaire de la police de Barcelone. Sur la page de droite, un ou deux timbres-postes oblitérés : un 50 paisa du Pakistan et un timbre de service vert et floral de quatre annas (As 4).

À chaque fois, ces signes rappellent les origines et les migrations des artistes concernés, ici : l'Iraquien Naseer Shamma, le Pakistanais Ashraf Sharif Khan et l'Espagnol Niño Josele.

Le lendemain, samedi 26, c'est le cachet premier jour algérien de Tlemcen pour le cinquantième anniversaire de la Journée de l'émigration (pour l'émission d'un timbre non reproduit ici) qui illustre une soirée consacrée à la musique de cabaret des artistes ayant immigré en France.

L'émir Abd el-Kader, le personnage historique à l'honneur de l'édition 2012 (expositions et table ronde).

Si les autres manifestations des Arabesques reprennent des mises en page plus sobres et traditionnelles, celle annonçant les expositions et la table ronde sur Abd el-Kader reprend un des timbres-poste d'Algérie (la reproduction monocolore empêche de savoir si c'est pour le retour des cendres ou pour l'anniversaire de la naissance.

Même si les postes pleurent la chute des correspondances postées, les collectionneurs le manquent de timbres sur leur courrier, les outils postaux continuent de rappeler les origines, les voyages,...

mardi 14 août 2012

Un ami voyage ? Concurrencez les postes !

Midi Libre, ce 14 août 2012, fait la publicité d'un Montpelliérain, Frédéric Laumonier, créateur du site de service expediezentrevous.com (et moi aussi donc puisque je rapporte... efficace, la communication-buzz depuis plusieurs mois).

Un système dont je suis sûr les historiens postaux pourraient nous raconter des récits vieux de quelques siècles et qui essaie de faire un retour (voir derrière ligne).

Logotype du site (capture).

Le principe : les inscrits expéditeurs confient leur colis à des inscrits voyageurs qui se rendent dans le pays du destinataire.

Avantages :
- pour l'expéditeur, c'est supposé moins cher que les entreprises postales et de messagerie et ça donne une satisfaction citoyenne (vous avez vu tout le vert du logo) ;
- pour le voyageur, c'est la moitié de la commission en bons d'achat et ça donne une satisfaction citoyenne d'optimiser la quantité de carburants à déplacer des bagages pas encore pleins des souvenirs de vacances ;
- pour le destinataire, c'est la garantie de la date d'arrivée (lire l'anecdote de monsieur Laumonier).

Ah ! Du lien social ! De la vitesse ! De la rentabilité !

Néanmoins, le service est limité aux nombres de voyageurs et de destinations disponibles. À la nécessité pour l'expéditeur et le voyageur de se déplacer pour la prise en charge du colis, et pour le second, d'accéder au destinataire.

Sans compter les problèmes d'assurance et de sécurité. Le fondateur se veut rassurant : système d'assurance à venir, l'identité de l'ordinateur de connection du voyageur. Et surtout, un rappel qui évitera des scénarii dignes des films catastrophes (au choix : 1 ou 2 disponibles dans tout bon vidéoclub réel ou en ligne) : le colis doit être vérifié et emballé devant le voyageur et respecté évidemment la loi.

Quant aux bons d'achat, n'ayant pas envie de m'inscrire actuellement, je pense que ça doit être lié au système de Green Points, un système de récompense dépendant de vos gestes liés au développement durable et dont voici le catalogue allant de réductions à des séjours à l'étranger.


Problèmes relevés par les commentateurs-lecteurs de Midi Libre :
- le voyageur est-il un travailleur ou un ami (définition Facebook du terme) qui rend service contre une récompense d'ami ?
- valeur et utilité des bons. Un FL - le fondateur - signale la largesse de l'utilisation possible, autant en services (alimentation, carburants) qu'en espace (29 pays).

Après, il restera le nombre de participants et la réussite des restitutions puisque le destinataire est financièrement responsable de l'échec : adresse à trouver, destinataire présent,...

En sachant que la concurrence est rude : colis-voiturage.fr en France métropolitaine, postme.fr, sarranger.fr, et certainement d'autres en France et dans le monde.

vendredi 22 juin 2012

Un code pour les daltoniens

Le 20 mars 2012, CTT, la poste portugaise, a émis une série de cinq timbres sur le code couleur ColorADD.

Pour l'ensemble de la série : ici.

 Ce code remplaçant les couleurs par des triangles aux coins arrondis et un trait oblique, entouré de blanc ou de noir, permet d'aider les personnes différenciant mal les couleurs de se repérer.

Le Monde du 22 juin 2012 propose une présentation de son inventeur, le Portugais Miguel Neiva qui, au début de l'article, reçoit une lettre avec un timbre de cette nouvelle série.

Il tente de multiplier les applications (voir diaporama à la fin de l'article sur lemonde.fr) : plans de métro avec leur plat de spaghettis colorés ou de tribunes de stades, lignes plastifiés au sol dans les hôpitaux, bracelets de patients ; et même adaptation en braille.

Plus commercial encore : Neiva travaille à faire apparaître son code sur les étiquettes des vêtements pour que tous puissent identifier leurs couleurs.

Le site officiel de ColorADD.

samedi 16 juin 2012

Les euros migrent

... hors de Grèce. Les pièces grecques se déplacent en Europe, comme celle de chacun des pays ayant frappé des pièces en euro depuis 2002. C'est ce que tout le monde a pu constater dans son porte-monnaie et qui fait le bonheur des collectionneurs qui zyeutent ce que rendent les commerçants.

Deux chercheurs de l'Institut national d'études démographiques (Ined) avec deux confrères de l'université Paris-Diderot confirment statistiquement le phénomène et l'étudie dans un rapport de quatre pages, bilan d'Esdo (Euro Spatial Diffusion Observatory), observatoire réalisant des sondages réguliers de plusieurs milliers de porte-monnaie et de pièces depuis 2002.

À quoi ça sert ? Pour tout le monde, pas plus d'utilité que les Grandes Mariannes dorées à l'occasion du deuil présidentiel de la défaite de Nicolas... Pour les collectionneurs bretons, à savoir qu'ils sont loin des frontières terrestres et que la France est à l'écart de la mégalopole, grande région-concept de l'Europe des fortes densités de population, d'activités, de transports, etc. Pour le ministère du Tourisme et le secteur marchand, connaître les publics européens visitant notre pays et où.

Grâce à Google, le rapport de 2005, un autre.
Esdo semble avoir eu un site web à cette adresse : http://www.esdo.prd.fr/ (lien mort actuellement).
Pour ceux qui veulent aider à suivre, pour s'amuser, les billets en euros : EuroBillTracker.


lundi 21 mai 2012

Plus besoin de loupe, mangez des biscuits Machin

 Reçue en avril par la grâce du magasin anglophile allemand, Cologne's English Shop, et de son site web, la boîte de biscuits McVitie's pour le jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, reine depuis le 6 février 2012.
 Le couvercle reprend l'effigie par Arnold Machin, d'une magnifique qualité d'impression. Pas de dentelure elliptique, ni d'encre iridescente néanmoins.

Au dos, sous le détail des biscuits dont les destinataires m'ont confirmé le goûtu, le droit d'auteur de l'effigie est bien détenu par Royal Mail Group depuis 1967.

dimanche 20 mai 2012

Zzzzz... Chut, Marianne ! Je dors

Jean reste éveillé pour ne pas rater le train (TGV), le RER (A), le métro (1), le feu (rouge) et le portail d'entrée du Parc floral de Paris, et atteindre les précieux coffrets des Marianne d'Or, la dernière trouvaille eslingerienne pour dépecer les φcollectionneurs d'un côté et les malheureux philatélistes de l'autre, ces derniers qui avaient assuré qu'ils n'étudieraient plus que les timbres d'usage courant à la Marianne, se tenant éloigné du reste du programme φlatélique pléthorique.

De mon côté, je dors, loin de considérer les désormais très-habituelles pirouettes pousse à la dépense de φlal@poste lors de ses salons.

Je rêve plutôt d'accorder mon emploi du temps professionnel et mes dépenses personnelles pour, cet été, aller à Londres-la-Philatélique et retourner en Rhénanie, non pour la philatélie (quelques posts néanmoins bientôt si je trouve le temps) mais juste pour les paysages naturels, industrieux et urbains.

Je savoure surtout depuis le dimanche 6 le plaisir de savoir que la Marianne de Nicolas-Bling-Bling, vêtu d'une robe de bure, cette Marianne triste et peu motivante, bientôt sera remplacée par une effigie bien plus optimiste pour l'avenir de notre République.

Mon seul cauchemar : que d'ici deux heures, le Montpellier Hérault devienne champion de France de football...

Non ! Pas à cause des timbres pseudo-personnalisés vendus à la valeur φciale (faciale + gros %) qui vont suivre, mais à cause des fêtards automobilistes dans la nuit.

PS : si vous voulez savoir comment découvrir le football montpelliérain, écoutez le commentaire du match par Philippe Sers sur France Bleu Hérault, audible partout dans le monde grâce au réseau internet. Lui mériterait vraiment un timbre... ou plutôt ses cordes vocales :)

mardi 17 avril 2012

Rationnement timbré au Royaume-Uni

Ian Billings de Norvic Philatelics rapporte les coupures de presse signalant que Royal Mail est en train de rationner les commandes de timbres en provenance des commerces (retailers).

Nombre expéditeurs de courrier tentent de profiter de la prochaine - et très forte - augmentation des tarifs postaux, le 30 avril prochain : la BBC le rappelle avec un tableau. Les lettres simples, seconde ou première classe, vont prendre une augmentation de quatorze pence d'un seul coup.

L'opérateur postal historique a obtenu le droit de faire varier ses tarifs selon ses coûts ; il avait subi des augmentations d'un penny ou deux qui l'avaient très fortement pénalisé face à la concurrence des officines privées. Celles-ci lui refourguent les plis qu'elles ne peuvent distribuer à un tarif qui ne permettaient pas à Royal Mail de vivre.

En conséquence, les consommateurs se précipitent acheter des timbres à valeur d'usage et les commerces finissent par faire de même. Certains magasins non postaux ayant même organisé de grandes promotions avec ristourne. Royal Mail a donc mis le holà sur les achats de gros pour ne pas perdre le bénéfice de l'augmentation.

Problème rapporté par la presse et Ian Billings : certains employés de bureaux de poste ont compris que la vente de timbres est rationné au public... et ça, même si c'est aussi logique, c'est beaucoup moins populaire : le ministre fantôme aux affaires postales (le membre de l'opposition en charge de ce poste) pense que cette forte augmentation permettra de gonfler les résultats de Royal Mail avant sa vente par privatisation.

mercredi 11 avril 2012

Manger du Machin

Un nouveau Machin gadget est apparu, Long Live the Queen!

Après les tasses et vêtements de cuisine de la Royal Mail, les tapis et les coussins, voici la boîte en fer blanc garnie de biscuits :


Pour les machinophiles (et les gourmands), les produits McVitie's sont disponibles au Royaume-Uni of course, mais aussi par correspondance sur le site de l'allemand Cologne's English Shop, qui a un magasin dans le centre de Köln.

Note : environ dix euros la boîte à oblitérer en mangeant les biscuits en famille ou entre amis... sinon vous avez le dernier « désir » français à cent vingt-cinq euros ou 14,04 seulement si vous êtes abonné.

vendredi 24 février 2012

Numismatique uchronique pour The Man in the High Castle

Après un article sur les timbres-poste des couvertures de romans uchroniques, voici un billet de banque.

La nouvelle traduction française de The Man in the High Castle de Philip K. Dick (1962) est publiée, ce mois de février 2012, par l'éditeur J'ai lu et la traductrice Michelle Charrier. D'après quelques critiques, la traduction suit mieux le style originel de l'auteur états-unien

Adolf Hitler est représenté, regard vers l'avenir, sur un billet de cent dollars des États pacifiques d'Amérique. Les forces de l'Axe ont vaincu l'URSS et les États-Unis et se sont partagés le pays. Les EPA étant le satellite de l'Empire japonais. Les États des Rocheuses, un État à la merci des deux puissances. À l'Est, seulement évoqué par des rumeurs, les nazis y imposent leur régime et l'extermination des juifs.

Le lecteur suit plusieurs personnages des deux premiers États. À San Francisco, un agent allemand, se présentant comme un commerçant suédois, est reçu par un collègue japonais qui lui présente un antiquaire qui essaye de survivre en vendant des souvenirs de la grandeur des États-Unis. Dans les Rocheuses, une femme croise la route d'un vétéran devenu camionneur. Tous ont en commun l'utilisation du Yi Jing pour déterminer leurs actions à venir et la lecture d'un captivant roman qui raconte comment les Alliés ont gagné la guerre, écrit par l'homme qui vit dans le haut château...

Dans les conséquences imaginées de la Seconde Guerre mondiale, advenue et imaginée, l'idée que le vainqueur impose son système scientifique : Dick développe la fusée comme le moyen de transport intercontinental, et non, l'avion.

mercredi 15 février 2012

Vieux livres philatéliques sur le web

Continuant ma recherche d'ouvrages philatéliques numérisés et suivant cette discussion-débat, voici quelques pistes francophones en fouillant le domaine public soixante-dix ans après la mort des auteurs.

Certes, nombre de ces ouvrages relèvent de la curiosité à cause de l'obsolescence de leurs informations, mais ils peuvent permettre de retrouver le fil des connaissances, justes ou incorrectes, et leurs évolutions comme le font de nombreux auteurs actuels.

On remerciera les bibliothèques des États-Unis qui numérisent énormément et dans tous les thèmes... Un peu Google aussi.

Internet Archive, recherche "timbre poste" :
- Le Timbre-poste de Moens (Bruxelles) de 1863 à 1899 ;
- du même un Almanach du timbre-poste ;
- et trois ouvrages sur les timbres de Belgique, de Prusse, d'États d'Allemagne du Nord ;
- des histoires du timbre-poste français, une de Louis Leroy, une de Georges Brunel ;
- une Histoire de la poste aux lettres et du timbre-poste d'Arthur de Rotschild en plusieurs volumes ;
- un livre de Patrick Chalmers sur James Chalmers et Rowland Hill.

Quelques-uns de plus apparaissent au pluriel :
- Les Timbres-poste suisses 1843-1862 de Paul Mirabaud ;
- les notes de Paul Hermand sur l'émission de Bordeaux ;
- Les Timbres-poste ruraux de Russie de Moens, et une autre version avec une introduction géographique de Samuel Koproski.

Face aux erreurs typographiques, la recherche "postale" déniche encore :
- La Réforme postale en France de François-Guillaume Barrillon ;
- la cinquième année du Timbrophile (novembre 1868-octobre 1869) ;
- les timbres d'Albanie par Lionel Renieu ;
- deux ouvrages sur des routes ou lignes postales (ça devient intéressant comme document-ressource là).

"Postes" trouve beaucoup et demande un épluchage entre des textes légaux, des ouvrages d'histoire et des compte-rendus de conseil d'administration.

Pour les amateurs de moteurs de recherche, celui d'Internet Archive permet aussi de farfouiller dans les images : photographies anciennes comme cartes postales.

Pour ceux qui ont la patience, il reste aussi à fouiller Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

samedi 11 février 2012

Madiba, semeuse sud-africaine

Aujourd'hui, pour les vingt-deux ans de la libération de Nelson Mandela de prison, son deuxième successeur - aussi indigne de Madiba que le précédent - a dévoilé à la presse les prochains billets de banque d'Afrique du Sud.

La coupure de cinquante rands
et le portrait qui apparaîtra sur toutes les coupures
(GlobalPost.com).

Le grand-père de la nation sud-africaine - loin d'être un saint, mais immensément moins politicard que ses contemporains - cotoyera les grands animaux qui ornaient la série de billets de 2007. La msie en circulation devrait avoir lieu pendant l'année 2012.

L'« humble geste », d'après l'expression de Zuma, a tout de même provoqué une alerte dans le milieu financier sud-africain : en raison de la surprise souhaitée, la presse n'avait pas été informée de la raison de sa convocation à la Reserve Bank. De mauvaises nouvelles ont pu être imaginée...

Les billets en rand d'Afrique du Sud (ZAR) sont utilisables au Lesotho et au Swaziland dans le cadre d'un accord monétaire, même si les monnaies nationales circulent également. Néanmoins, le lilangeni et le loti, ainsi que le dollar de Namibie, ont une valeur d'échange lié au rand.

Le cas du Zimbabwe de Mugabe (oïe, dans l'enfer des politicards... ceux des Français sont finalement des anges de vertu) est intéressant puisque ce pays ne dispose plus de monnaie nationale depuis 2009. La plupart des grandes devises sont désormais utilisées, notamment le rand du voisin.

dimanche 5 février 2012

Jubilé : du frivole à l'essentiel

Demain, lundi 6 février 2012, ce sera le soixantième anniversaire de la mort du roi George VI et de l'accession, quelque part au Kenya, de la reine Elizabeth II. Les postes et services philatéliques du Commonwealth bruissent de projets, au choix, légitimes, réussis, hideux, visant à préparer à la coque les œufs de l'oie aurifère.

Le cousin qui fera ricaner magazines philatéliques et presse grand public,
mais lui au moins, il sert à quelque chose (Velvet Brown).

Avant de googler le sujet pour cet article, je me disais qu'il y aura bien des essais de timbres en diamant hors de prix ou recouverts de poussières destructrices de machines à imprimer - genre timbre sportif en argent. Jersey l'a fait : six cents feuillets étaient proposés avec un diamant poli dessus. Tous vendus à ce jour. Combien pour quatre livres sterling de timbres et un diamant d'un millimètres un quart ? Cent vingt-cinq livres !!!

Le rédacteur du Postal History Corner, spécialiste du Canada, regarde avec nostalgie le jubilé d'argent de 1977 face au projet de Canada Post de 2012. Inspiré par la tradition de 1897, un double portrait de la reine à la Wilding et de son auguste portrait de grand-mère du Royaume... Le premier provoque peu d'émotion, tandis que le second est jugé peu flatteur et hideux. Le graveur Jorge Peral en prend pour son grade : qu'il en reste aux animaux et aux scènes historiques (souvenez-vous de l'émission Canada-France de 2008 : a, b, c). Heureusement qu'il reste six timbres sur timbres pour compenser sans surprise, présentés le 16 janvier par le gouverneur-général.
Le timbre qui sauvera l'émission canadienne du jubilé (Canada Post).

Lors du salon londonien Stampex, du 22 au 25 février prochain, une machine débitera contre monnaie des timbres de distributeurs à l'effigie Machin avec mention du jubilé de diamant.

Sinon, si vous souhaitez que ça ressemble à un timbre tout en étant utile : Velvet Brown vous propose un cousin spécial fabriqué outre-Manche. Au prix du diamant, vous pouvez ainsi aménager l'ensemble de votre salon.

samedi 4 février 2012

Windsor diamantaire

À l'approche du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, à partir du lundi 6 février, Royal Mail a émis la dernière série de six timbres et un feuillet en hommage aux familles régnantes d'Angleterre, imprimé par la française Cartor. Les rois de la famille Windsor apparaissent au choix de portraits peints, avec - il me semble - quelque choix...

(service de presse de Royal Mail)

En père de la Nation par Denis Quintin Fildes, le roi George VI est souvent présent dans l'imagerie royale dès qu'il est question de la famille, comme en introduction du discours de Noël de l'année dernière :

Extrait du message de Noël 2011 (Sky News).


De même, les rois Edward VII et George V sont représentés dans la force de l'âge, telle que la mémoire les a gardés. Par coquetterie (?), la reine retrouve sa jeunesse sous les pinceaux de Pietro Annigoni, en 1954. Un de ceux qui ont fait connaître la reine sur les timbres-poste (à Hong Kong longuement) et les billets de banque [n°9 de ce site] du début du règne.

(service de presse de Royal Mail)

Par contre, pour Edward VIII roi du scandale de 1936, c'est une peinture de 1920 qui lui a été réservée... Une époque où le prince est encore adorable, accepté, supportable... ? C'est tout de même le seul qui n'est pas représenté du temps où il est roi.

Une émission intéressante pour moi :
- comment un pays peut regarder ses chefs d'État avec calme et respect... vivement le 17 juin 2012 que les États généraux de la promesse politique française se terminent, au cours desquelles on peut collectionner les promesses non impératives comme d'autres les nouveautés et personnalisés de φφl@poste.
- Sûrement une des rares émissions récentes du Royaume-Uni sur laquelle l'avis - prononcé ou supposé - de la Reine a dû lourdement peser.


Prochaine étape du jubilé de diamant, lundi avec la Reine sur timbres d'usage courant Machin, pièces et billets de banque.

vendredi 27 janvier 2012

Lectures philatéliques du fond du fauteuil sans étagères

En raison du martèlement publicitaire de Virgin Megastore et d'amazon pour leurs liseuses électroniques (ou e-reader), et depuis quelques temps, l'appel d'acteurs à équiper les écoliers de tablettes tactiles pour alléger leurs cartables, j'avais commencé à fureter les descriptions de produits et les ressources philatéliques en format numérique.

Les dieux du commerce m'étant favorables, j'ai pu, le premier jour des soldes, me procurer pour cinquante euros le modèle d'exposition du Virgin régional de la Samsung E65, dont les défauts montrent le peu d'intérêt du groupe sud-coréen pour ces mini-tablettes en noir et blanc. Mais, dont les qualités et le prix dû à une obsolescence d'un an et trois mois, me permettent de profiter d'un moyen de lecture simple dans le bus.

Note : je ne conseillerais pas l'achat de ce modèle-là. Pour un prix supérieur mais plus raisonnable qu'il y a un an, vous trouverez mieux aujourd'hui.

Note 2 : avant l'achat, vérifiez quels types de fichiers peut lire la liseuse et si les sites et magasins en ligne que vous voulez utiliser vous fourniront bien des lectures dans ce format.

De la largeur d'une main, d'une hauteur de deux, mais d'autres modèles sont aussi lisibles dans un format moins imposant. Pour le moment, le clavier a été utile uniquement pour se passer du stylet tactile (qportatil.com).

Les qualités sont de pouvoir lire vautré dans son canapé ou sur son pouf, couché au lit, assis dans les transports en commun (un outil ne permettant que de lire des livres en noir et blanc, garanti antivol donc). Le format de la bestiole est l'epub, assez généralisé depuis 2007, permettant d'afficher en plusieurs tailles de police en tenant compte des séparations entre les mots, les phrases, les paragraphes, etc. Le pdf est possible, mais il faut que le fichier aient été conçu pour un affichage sur un écran six pouces... pas gagné.

Des images simples en niveaux de gris peuvent être affichés : les timbres classiques apparaissent mieux que les couvertures de roman actuel en seize gris. La couleur en lecture mobile reste l'apanage des tablettes tactiles, sorte de téléphones portables grand format ou écran d'ordinateur portable dont les programmes sont limités aux applications du marché de son créateur (là, je conseille les modèles sous Android). La consommation frénétique de leurs batteries risque de vous faire comprendre vite que la lecture nomade sera limitée par la fréquente rencontre avec une prise électrique (si adaptateur secteur) ou une prise USB d'ordinateur (seul fourni dans mon cas).


Pour la lecture généraliste gratuite (à payer, je préfère encore avoir le livre feuilletable rapidement, mais je n'ai pas encore exploré les possibilités de fonction de recherche et les prises de notes), les ouvrages du domaine public ne manquent pas. Les deux gigaoctets (2Go) de mémoire de ma liseuse me paraissaient peu quand je vois des disques durs d'ordinateur à plusieurs téraoctets, mais le poids des fichiers est très faibles, noir et blanc et peu d'images obligent.

Profitez des cadeaux du domaine public (avec quelques fautes de typographies dues à la numérisation) des librairies commerciales en ligne. Deux sites sont assez imposants, me semblent, pour le moment, être le Projet Gutenberg qui dispose de versions nationales (le domaine public canadien commence plus tôt) et Internet Archive qui accumule dans tous les médias, sous toutes les formes de fichier et à partir de nombreuses sources, dont la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, le dépôt légal de ce pays.


Pour la philatélie :

Sur Internet Archive, voilà ce que donne une recherche "stamps" dans "texts". Tous les classiques de la littérature philatélique anglophone apparaissent dans plusieurs formats : il y aura bien celui lisible par votre matériel de bureau ou mobile.

Ceux comme moi disposant légalement des fichiers pdf des archives de Gibbons Stamp Monthly et du London Philatelist, des logiciels professionnels et amateurs proposent de les convertir en ePub. Calibre revient souvent dans les discussions d'informaticiens. Un amateur proposant gratuitement un convertisseur en ligne (si vous avez la patience de le laisser travailler) qui dépanne suffisamment bien, à quelques problèmes de typographie et de mise en page prêts (les colonnes et les illustrations... aïe !).

Je n'ai pas encore eu le temps de travailler le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France ou de trouver un des équivalents francophones d'Internet Archive.


En espérant éclairer les lecteurs que vous êtes, montrer qu'il y a d'autres solutions que les tablettes ip@diennes pour lire sans papier et sans déplacement vers les grandes bibliothèques philatéliques et, là je fantasme trop, voir un mouvement de publication libre des ouvrages du domaine public et des administrations nationales en France... Je pense continuer à longtemps lire en anglais dans le bus.

J'exagère. Je retourne lire La Chartreuse de Parme de Stendhal, un cadeau du fournisseur logiciel de ma liseuse.

dimanche 22 janvier 2012

Quelqu'un a fait du vide en URSS

Amusante collision d'informations au passage de 2011 à 2012.

Le 15 décembre, le mensuel Atouts timbres offre un feuillet soviétique à la gloire de la politique céréalière de feue le grand frère communiste. C'est gentil, thématique et historique... et pas cher :
Trois semaines ensuite, dans Stamp Magazine de février 2012, Tony Lancaster rapporte le résultat d'une bien singulière vente aux enchères chez Spink : des cartons à débarasser le 29 novembre 2011.

Vingt millions de timbres d'URSS émis entre 1963 et 1991, en double par plusieurs dizaines de milliers. Les photographies dans le catalogue de vente montre des exemplaires collés sur les tranches pour se repérer dans ce stock d'invendus saisissant.

En prenant les cotes Yvert et Michel multipliées par le nombre d'exemplaires (voir tableaux dans ledit catalogue, la maison d'enchères assurait une ahurissante cote de plus de dix millions d'euros.

Mise à prix : 100000 €. Prix de vente : 97000 livres sterling, soit environ 115000 euros. 115000 euros divisés par 20 millions de timbres = j'ai bien acheté du papier journal avec un article sur Serge Markó et pas le feuillet-cadeau.



Dernier mystère : d'où provient de stock ? Des stocks de la poste russe (Spink parle de cartons tels que préparés par la poste) ? D'un marchand-grossiste qui a perdu patience d'écouler tout cela ?

Pas un mystère : des offres d'années complètes d'URSS, de thématiques à gogo vont bientôt fleurir.

mercredi 11 janvier 2012

Phénomène littéraire postal au Royaume-Uni

En une huit centaine de pages, Duncan Campbell-Smith raconte l'histoire des postes britanniques. Cinq cents ans cette année 2012 que le premier des « maîtres de la poste », Brian Tucke, reçut ce titre du cardinal Wolsey.

Il écoule ainsi l'histoire du transport du courrier outre-Manche grâce aux archives postales. L'intérêt dépasse les seuls philatélistes (le titre est évoqué au moins cinq fois dans le Stamp Magazine daté février 2012 reçu hier), puisqu'il serait la première histoire complète du Post Office, éphèmérement baptisé Consiglia, puis Royal Mail, de 1945 à nos jours. En clair, pour The Guardian et The Telegraph, un livre qui raconte ce que subit cette entreprise depuis l'ouverture à la concurrence menée aux dépens du monopole historique.

Un prochain de mes livres de chevet.

samedi 7 janvier 2012

Pas d'or et d'argent américains dans les pièces espagnoles

Dans le numéro de janvier 2012 de Sciences & Avenir, un dossier fait un point sur les connaissances des historiens et des scientifiques sur ce que les métaux précieux des civilisations précolombiennes ont pu devenir dans l'Espagne du XVIe siècle.

Un article de Bernadette Arnaud résume, avec l'aide de l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie, le résultat des recherches de l'archéo-chimiste Anne-Marie Desaulty et trois autres chercheurs, publié le 23 mai 2011 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (les compte-rendus de l'Acamédie des sciences des États-Unis d'Amérique).

L'idée est d'étudier les isotopes des métaux composant les pièces de monnaie espagnoles frappées entre le XVIe et le XVIIIe. En histoire, cette connaissance permet de retravailler les hypothèses sur l'utilisation des métaux précieux ramenés d'Amérique par les Espagnols.

Les conclusions historiques sont que de l'argent mexicain apparaît dans les pièces du règne de Philippe V (le petit-fils de Louis XIV), début XVIIIe, mais rien de concluant auparavant. L'extrapolation serait que les lingots et les barres de métaux brut seraient passés, sans transformation, aux banquiers et créanciers de la Couronne, majoritairement italiens. L'Espagne empruntait pour financer ses guerres en Europe et remboursait avec les arrivages d'or et d'argent d'outre-Atlantique.

Restent à étudier des pièces italiennes, puis de divers pays et époques d'Europe, pour essayer de retrouver les flux financiers de l'époque moderne.

Pour aller plus loin, les manuels universitaires sont généralement utiles et rapides, tel le Belin sur L'Espagne de 1492 à 1808 par Laurent Bourquin.

dimanche 1 janvier 2012

Cathédrale de Monaco

Difficile de prendre la cathédrale de Monaco sous un autre angle que celui de cette carte postale de l'éditeur Molipor et du timbre émis par l'Office des émissions de timbres-poste pour le centenaire de sa consécration en 2011.

Carte postale : éditions Molipor (Monaco) qui a failli être taxée.
Un beau T au stylo marque la face de correspondance,
vide de timbre.

En effet, en descendant la rue Colonel Bellando de Castro depuis le palais princier (à gauche par rapport au photographe), c'est ainsi que se présente l'ensemble du bâtiment :

La cathédrale en son éclairage nocturne
(licence CC BY-NC-ND 3.0).
Depuis le petit parvis du Conseil national, j'ai, certes, moins de hauteur que l'éditeur de carte postale. Au prochain séjour à Monaco, s'y rendre en journée pour découvrir l'intérieur.