vendredi 24 février 2012

Numismatique uchronique pour The Man in the High Castle

Après un article sur les timbres-poste des couvertures de romans uchroniques, voici un billet de banque.

La nouvelle traduction française de The Man in the High Castle de Philip K. Dick (1962) est publiée, ce mois de février 2012, par l'éditeur J'ai lu et la traductrice Michelle Charrier. D'après quelques critiques, la traduction suit mieux le style originel de l'auteur états-unien

Adolf Hitler est représenté, regard vers l'avenir, sur un billet de cent dollars des États pacifiques d'Amérique. Les forces de l'Axe ont vaincu l'URSS et les États-Unis et se sont partagés le pays. Les EPA étant le satellite de l'Empire japonais. Les États des Rocheuses, un État à la merci des deux puissances. À l'Est, seulement évoqué par des rumeurs, les nazis y imposent leur régime et l'extermination des juifs.

Le lecteur suit plusieurs personnages des deux premiers États. À San Francisco, un agent allemand, se présentant comme un commerçant suédois, est reçu par un collègue japonais qui lui présente un antiquaire qui essaye de survivre en vendant des souvenirs de la grandeur des États-Unis. Dans les Rocheuses, une femme croise la route d'un vétéran devenu camionneur. Tous ont en commun l'utilisation du Yi Jing pour déterminer leurs actions à venir et la lecture d'un captivant roman qui raconte comment les Alliés ont gagné la guerre, écrit par l'homme qui vit dans le haut château...

Dans les conséquences imaginées de la Seconde Guerre mondiale, advenue et imaginée, l'idée que le vainqueur impose son système scientifique : Dick développe la fusée comme le moyen de transport intercontinental, et non, l'avion.

mercredi 15 février 2012

Vieux livres philatéliques sur le web

Continuant ma recherche d'ouvrages philatéliques numérisés et suivant cette discussion-débat, voici quelques pistes francophones en fouillant le domaine public soixante-dix ans après la mort des auteurs.

Certes, nombre de ces ouvrages relèvent de la curiosité à cause de l'obsolescence de leurs informations, mais ils peuvent permettre de retrouver le fil des connaissances, justes ou incorrectes, et leurs évolutions comme le font de nombreux auteurs actuels.

On remerciera les bibliothèques des États-Unis qui numérisent énormément et dans tous les thèmes... Un peu Google aussi.

Internet Archive, recherche "timbre poste" :
- Le Timbre-poste de Moens (Bruxelles) de 1863 à 1899 ;
- du même un Almanach du timbre-poste ;
- et trois ouvrages sur les timbres de Belgique, de Prusse, d'États d'Allemagne du Nord ;
- des histoires du timbre-poste français, une de Louis Leroy, une de Georges Brunel ;
- une Histoire de la poste aux lettres et du timbre-poste d'Arthur de Rotschild en plusieurs volumes ;
- un livre de Patrick Chalmers sur James Chalmers et Rowland Hill.

Quelques-uns de plus apparaissent au pluriel :
- Les Timbres-poste suisses 1843-1862 de Paul Mirabaud ;
- les notes de Paul Hermand sur l'émission de Bordeaux ;
- Les Timbres-poste ruraux de Russie de Moens, et une autre version avec une introduction géographique de Samuel Koproski.

Face aux erreurs typographiques, la recherche "postale" déniche encore :
- La Réforme postale en France de François-Guillaume Barrillon ;
- la cinquième année du Timbrophile (novembre 1868-octobre 1869) ;
- les timbres d'Albanie par Lionel Renieu ;
- deux ouvrages sur des routes ou lignes postales (ça devient intéressant comme document-ressource là).

"Postes" trouve beaucoup et demande un épluchage entre des textes légaux, des ouvrages d'histoire et des compte-rendus de conseil d'administration.

Pour les amateurs de moteurs de recherche, celui d'Internet Archive permet aussi de farfouiller dans les images : photographies anciennes comme cartes postales.

Pour ceux qui ont la patience, il reste aussi à fouiller Gallica de la Bibliothèque nationale de France.

samedi 11 février 2012

Madiba, semeuse sud-africaine

Aujourd'hui, pour les vingt-deux ans de la libération de Nelson Mandela de prison, son deuxième successeur - aussi indigne de Madiba que le précédent - a dévoilé à la presse les prochains billets de banque d'Afrique du Sud.

La coupure de cinquante rands
et le portrait qui apparaîtra sur toutes les coupures
(GlobalPost.com).

Le grand-père de la nation sud-africaine - loin d'être un saint, mais immensément moins politicard que ses contemporains - cotoyera les grands animaux qui ornaient la série de billets de 2007. La msie en circulation devrait avoir lieu pendant l'année 2012.

L'« humble geste », d'après l'expression de Zuma, a tout de même provoqué une alerte dans le milieu financier sud-africain : en raison de la surprise souhaitée, la presse n'avait pas été informée de la raison de sa convocation à la Reserve Bank. De mauvaises nouvelles ont pu être imaginée...

Les billets en rand d'Afrique du Sud (ZAR) sont utilisables au Lesotho et au Swaziland dans le cadre d'un accord monétaire, même si les monnaies nationales circulent également. Néanmoins, le lilangeni et le loti, ainsi que le dollar de Namibie, ont une valeur d'échange lié au rand.

Le cas du Zimbabwe de Mugabe (oïe, dans l'enfer des politicards... ceux des Français sont finalement des anges de vertu) est intéressant puisque ce pays ne dispose plus de monnaie nationale depuis 2009. La plupart des grandes devises sont désormais utilisées, notamment le rand du voisin.

dimanche 5 février 2012

Jubilé : du frivole à l'essentiel

Demain, lundi 6 février 2012, ce sera le soixantième anniversaire de la mort du roi George VI et de l'accession, quelque part au Kenya, de la reine Elizabeth II. Les postes et services philatéliques du Commonwealth bruissent de projets, au choix, légitimes, réussis, hideux, visant à préparer à la coque les œufs de l'oie aurifère.

Le cousin qui fera ricaner magazines philatéliques et presse grand public,
mais lui au moins, il sert à quelque chose (Velvet Brown).

Avant de googler le sujet pour cet article, je me disais qu'il y aura bien des essais de timbres en diamant hors de prix ou recouverts de poussières destructrices de machines à imprimer - genre timbre sportif en argent. Jersey l'a fait : six cents feuillets étaient proposés avec un diamant poli dessus. Tous vendus à ce jour. Combien pour quatre livres sterling de timbres et un diamant d'un millimètres un quart ? Cent vingt-cinq livres !!!

Le rédacteur du Postal History Corner, spécialiste du Canada, regarde avec nostalgie le jubilé d'argent de 1977 face au projet de Canada Post de 2012. Inspiré par la tradition de 1897, un double portrait de la reine à la Wilding et de son auguste portrait de grand-mère du Royaume... Le premier provoque peu d'émotion, tandis que le second est jugé peu flatteur et hideux. Le graveur Jorge Peral en prend pour son grade : qu'il en reste aux animaux et aux scènes historiques (souvenez-vous de l'émission Canada-France de 2008 : a, b, c). Heureusement qu'il reste six timbres sur timbres pour compenser sans surprise, présentés le 16 janvier par le gouverneur-général.
Le timbre qui sauvera l'émission canadienne du jubilé (Canada Post).

Lors du salon londonien Stampex, du 22 au 25 février prochain, une machine débitera contre monnaie des timbres de distributeurs à l'effigie Machin avec mention du jubilé de diamant.

Sinon, si vous souhaitez que ça ressemble à un timbre tout en étant utile : Velvet Brown vous propose un cousin spécial fabriqué outre-Manche. Au prix du diamant, vous pouvez ainsi aménager l'ensemble de votre salon.

samedi 4 février 2012

Windsor diamantaire

À l'approche du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, à partir du lundi 6 février, Royal Mail a émis la dernière série de six timbres et un feuillet en hommage aux familles régnantes d'Angleterre, imprimé par la française Cartor. Les rois de la famille Windsor apparaissent au choix de portraits peints, avec - il me semble - quelque choix...

(service de presse de Royal Mail)

En père de la Nation par Denis Quintin Fildes, le roi George VI est souvent présent dans l'imagerie royale dès qu'il est question de la famille, comme en introduction du discours de Noël de l'année dernière :

Extrait du message de Noël 2011 (Sky News).


De même, les rois Edward VII et George V sont représentés dans la force de l'âge, telle que la mémoire les a gardés. Par coquetterie (?), la reine retrouve sa jeunesse sous les pinceaux de Pietro Annigoni, en 1954. Un de ceux qui ont fait connaître la reine sur les timbres-poste (à Hong Kong longuement) et les billets de banque [n°9 de ce site] du début du règne.

(service de presse de Royal Mail)

Par contre, pour Edward VIII roi du scandale de 1936, c'est une peinture de 1920 qui lui a été réservée... Une époque où le prince est encore adorable, accepté, supportable... ? C'est tout de même le seul qui n'est pas représenté du temps où il est roi.

Une émission intéressante pour moi :
- comment un pays peut regarder ses chefs d'État avec calme et respect... vivement le 17 juin 2012 que les États généraux de la promesse politique française se terminent, au cours desquelles on peut collectionner les promesses non impératives comme d'autres les nouveautés et personnalisés de φφl@poste.
- Sûrement une des rares émissions récentes du Royaume-Uni sur laquelle l'avis - prononcé ou supposé - de la Reine a dû lourdement peser.


Prochaine étape du jubilé de diamant, lundi avec la Reine sur timbres d'usage courant Machin, pièces et billets de banque.