jeudi 30 août 2012

Présenter son métier en Allemagne et aux États-Unis

Voyager permet de visiter bureau de poste, guichet philatélique (à Essen, à droite dans le bureau central en face de la gare, immanquable, serviable et complet), marchand de timbres, mais aussi de lire les journaux locaux et y voir la place de l'activité postale.

Ainsi, le 20 juillet 2012, la Westdeutsche Allgemeine Zeitung (die Zeitung, le journal en allemand, est féminin) publiait un compte-rendu de la visite d'un centre de tri de Deutsche Post dans le cadre d'une série estivale de visites de lecteurs dans la région de Essen, dans la Ruhr, l'ancienne grande région industrielle du nord-ouest de l'Allemagne. L'article peut sûrement se trouver dans d'autres publications du groupe WAZ, notamment Neue Ruhr Zeitung, dont la zone de chalandise est commune à WAZ.

WAZ du 20 juillet 2012.

Le centre se situe à Vogelheim, un quartier du nord de Essen (on rappellera que les communes allemandes sont plus grandes que les françaises).

Une image recomposée des scans de cet article vous est disponible, en basse qualité pour raison de droits d'auteur. L'image ci-dessus permet surtout de repérer les deux idées essentielles de l'article, en dehors du fonctionnement habituel d'un centre de tri.

À coup sûr, à mon avis, l'idée de Deutsche Post, le titre : „Wo Maschinen lesen können, là où les machines savent lire. J'y reviendrais plus avec un autre document pédagogico-de propagande.

Plus intéressant est la représentation qu'avait une lectrice avant la visite : „Ich hätte mehr stempelnde Menschen erwartet“, je m'attendais à plus de personnes en train d'oblitérer. Stempel, le tampon ; avec un -n final, le verbe tamponner ; sous forme d'adjectif en -nd. L'image d'une usine à tamponner est apparemment encore ancrée dans l'esprit du public : voir sur les forums, des personnes s'interrogeant sur l'absence d'oblitération sur le courrier reçu, se demandant pourquoi le postier (britannique souvent) est celui qui raye les timbres au stylo, etc.

Et non ! La machine fait la quasi-totalité du travail, y compris quand, manquant d'encre, elle passe à sec le courrier.
 Ce travail des machines, c'est ce que raconte une vidéo réalisée par United States Postal Service et la Smithsonian Institution. Voici le parcours du courrier destiné à une certaine zone, musique hollywoodienne, rythme de films d'action, grosse voix à suspens. Bon film !



N'oubliez de suivre les liens publiés sur YouTube vers :
- l'exposition Systems at Work de la Smithsonian sur le transport du courrier,
- et la chaîne de télévision de l'USPS avec actualité de l'entreprise, guide pour expéditeur et présentation des émissions de timbres.

samedi 18 août 2012

Water-polo à Cuba en 1991

Ces derniers mois (oui, j'ai beaucoup de retard en philatélie), j'ai enfin trouvé une utilité aux catalogues de vendeurs philatéliques par correspondance... Si, vous savez bien : ceux qui permettent à nos mensuels de paraître grâce à l'ajout de gros cahiers plein de « timbres anciens, authentiques et officiels »,  « timbre rares offerts à 90% de la cote », d'« euros rarissimes du Vatican » ou d'autres issus d'homériques empoignades à Port-Hercule.


 Et là, dans les pages sans slogan de pochettes au kilo de vrac par pays... Oh, surprise ! Du water-polo.

Timbre émis en 1989 pour préparer les Jeux panaméricains de 1991, accueillis par La Havane... et dont l'équipe cubaine remporta la médaille d'or en finale contre les États-Unis.

vendredi 17 août 2012

Arabesque, festival musico-philatélique

En mai 2012, a eu lieu les septièmes Rencontres des arts du monde arabe. Nommé Festival Arabesques, il est organisé par une association, Uni'Sons, et le département de l'Hérault qui fournit le domaine comprenant parc et théâtres du Château d'O, à Montpellier.

Un livret de quarante-quatre pages de quinze centimètres de côté accompagnait, comme d'habitude, la promotion de la manifestation de concerts, expositions, projections, etc.

Couverture du livret-programme d'Arabesques 2012.

À l'intérieur, les six premières double-pages consacrées aux concerts-phares de chaque jour, à vingt-deux heures, sont abondamment illustrées de photographies retouchées des artistes et de documents... philatéliques.
Exemple : le concert des « trois magnifiques » du vendredi 25 mai.

Autour des photographies, des visas portant timbres de service papier ou frappés à l'encre rouge ou violette sont nombreux sur un arrière-plan de carte de l'Asie du Sud et de l'Espagne. 

Au milieu en haut, un visa de l'ambassade d'Iraq à Londres. En bas à gauche, un timbre-poste du Pakistan oblitéré à l'encre rouge est mordu, par accumulation graphique, de frappes violettes douanières : un texte en anglais de consignes figurant sur un visa d'entrée au Pakistan et un cachet rectangulaire de la police de Barcelone. Sur la page de droite, un ou deux timbres-postes oblitérés : un 50 paisa du Pakistan et un timbre de service vert et floral de quatre annas (As 4).

À chaque fois, ces signes rappellent les origines et les migrations des artistes concernés, ici : l'Iraquien Naseer Shamma, le Pakistanais Ashraf Sharif Khan et l'Espagnol Niño Josele.

Le lendemain, samedi 26, c'est le cachet premier jour algérien de Tlemcen pour le cinquantième anniversaire de la Journée de l'émigration (pour l'émission d'un timbre non reproduit ici) qui illustre une soirée consacrée à la musique de cabaret des artistes ayant immigré en France.

L'émir Abd el-Kader, le personnage historique à l'honneur de l'édition 2012 (expositions et table ronde).

Si les autres manifestations des Arabesques reprennent des mises en page plus sobres et traditionnelles, celle annonçant les expositions et la table ronde sur Abd el-Kader reprend un des timbres-poste d'Algérie (la reproduction monocolore empêche de savoir si c'est pour le retour des cendres ou pour l'anniversaire de la naissance.

Même si les postes pleurent la chute des correspondances postées, les collectionneurs le manquent de timbres sur leur courrier, les outils postaux continuent de rappeler les origines, les voyages,...

mardi 14 août 2012

Un ami voyage ? Concurrencez les postes !

Midi Libre, ce 14 août 2012, fait la publicité d'un Montpelliérain, Frédéric Laumonier, créateur du site de service expediezentrevous.com (et moi aussi donc puisque je rapporte... efficace, la communication-buzz depuis plusieurs mois).

Un système dont je suis sûr les historiens postaux pourraient nous raconter des récits vieux de quelques siècles et qui essaie de faire un retour (voir derrière ligne).

Logotype du site (capture).

Le principe : les inscrits expéditeurs confient leur colis à des inscrits voyageurs qui se rendent dans le pays du destinataire.

Avantages :
- pour l'expéditeur, c'est supposé moins cher que les entreprises postales et de messagerie et ça donne une satisfaction citoyenne (vous avez vu tout le vert du logo) ;
- pour le voyageur, c'est la moitié de la commission en bons d'achat et ça donne une satisfaction citoyenne d'optimiser la quantité de carburants à déplacer des bagages pas encore pleins des souvenirs de vacances ;
- pour le destinataire, c'est la garantie de la date d'arrivée (lire l'anecdote de monsieur Laumonier).

Ah ! Du lien social ! De la vitesse ! De la rentabilité !

Néanmoins, le service est limité aux nombres de voyageurs et de destinations disponibles. À la nécessité pour l'expéditeur et le voyageur de se déplacer pour la prise en charge du colis, et pour le second, d'accéder au destinataire.

Sans compter les problèmes d'assurance et de sécurité. Le fondateur se veut rassurant : système d'assurance à venir, l'identité de l'ordinateur de connection du voyageur. Et surtout, un rappel qui évitera des scénarii dignes des films catastrophes (au choix : 1 ou 2 disponibles dans tout bon vidéoclub réel ou en ligne) : le colis doit être vérifié et emballé devant le voyageur et respecté évidemment la loi.

Quant aux bons d'achat, n'ayant pas envie de m'inscrire actuellement, je pense que ça doit être lié au système de Green Points, un système de récompense dépendant de vos gestes liés au développement durable et dont voici le catalogue allant de réductions à des séjours à l'étranger.


Problèmes relevés par les commentateurs-lecteurs de Midi Libre :
- le voyageur est-il un travailleur ou un ami (définition Facebook du terme) qui rend service contre une récompense d'ami ?
- valeur et utilité des bons. Un FL - le fondateur - signale la largesse de l'utilisation possible, autant en services (alimentation, carburants) qu'en espace (29 pays).

Après, il restera le nombre de participants et la réussite des restitutions puisque le destinataire est financièrement responsable de l'échec : adresse à trouver, destinataire présent,...

En sachant que la concurrence est rude : colis-voiturage.fr en France métropolitaine, postme.fr, sarranger.fr, et certainement d'autres en France et dans le monde.