dimanche 30 décembre 2012

50 ans de Doctor Who : émission-cargo

 Royal Mail semble décidé à faire un événement commercial de l'émission de timbres pour le cinquantenaire de la série télévisée de science-fiction Doctor Who.

Sur son site, l'émission est déjà présentée avec une invitation à s'inscrire en cliquant sur une image ressemblant à une feuille des onze représentations des acteurs ayant incarné l'immortel extra-terrestre capable de se régénérer à chaque accident mortel.

Sont promises des informations et un concours...

Tout en bas, habitude britannique, l'émission de timbres (de 4 à 8 en général... 11 ici) est accompagnée d'un mini-feuillet de quatre avec les ennemis les plus photogéniques de la série : les destructeurs (et déjà timbrifiés pour le changement de millénaire) Daleks en haut à gauche, les Oods aux yeux rouges quand ce peuple télépathique et pacifique est contrôlé par une Force maléfique en haut à droite, la violente évolution de l'humanité avec les Cybermen en bas à droite, et les Anges en bas à gauche (Don't blink!).

La cash machine 2013 paraît prête à être lancée. Sera-t-elle aussi efficace que le jubilé de diamant, les Jeux olympiques, les médaillés d'or ?

mercredi 26 décembre 2012

Doctor Who timbré au printemps 2013

Le lendemain de Noël, BBC News et Royal Mail présente les visuels de l'émission de timbres pour le cinquantenaire de la série de science-fiction Doctor Who, un des monuments multidécennaux de la télévision britannique. Vivement le 26 mars 2013.

David Tennant, pendant trois saisons et de nombreux téléfilms,
la dixième incarnation du Doctor : flamboyamment tourmenté.

Les Time Lords sont espèce humanoïde (doté de deux cœurs)  qui a maîtrisé l'espace et le temps à l'aide de leurs Tardis, vaisseaux spatio-temporels. Parmi eux, le Doctor choisit de sauver les mondes, notamment la Terre et son humanité.

Lors de la recréation de la série en 2005 par Russell T. Davies, le héros se croit le seul survivant de la guerre entre son peuple et les Daleks, une espèce vivante qui a choisi un dangereux chemin cybernétique. Au cours de trois acteurs et sept années, il va passer du désespoir solitaire du sauveur à l'amoureux platoniquement destructeur jusqu'au doux rêveur espérant encore s'enthousiasmer de l'univers.

La série est une des étoiles audio-visuelles britanniques : diffusion sur la principale chaîne de la BBC (donc du pays), diffusion d'un téléfilm inédit le jour de Noël (quant en France, ça rediffuse...), musique orchestrale et même emploi de chanteurs d'opéra, objet de Proms (la centaine de concerts orchestraux chaque été de la BBC : prix accessibles, diffusion radio et télé, etc.),... et même, The Stamp Centre, une boutique philatélique au numéro 79 du Strand, au centre de Londres, qui laisse une grande place aux DVD et figurines de la série.



Quant à David Tennant... il faut le voir en action pour le croire. Le profond tourment d'un Hamlet, une joie de vivre, l'incarnation même de l'humanisme et de ses limites... Mais bon, comme toujours pour les bonnes choses venant de l'étranger : ça ne marche pas (assez fort) en France.

À lire aussi par ici : le final de la quatrième saison en 2008.

mardi 25 décembre 2012

Les grandes séries de Gibbons Stamp Monthly

 Continuons de nous émerveiller sur la presse britannique en passant chez le concurrent, Gibbons Stamp Monthly avec les numéros de ces deux derniers mois (décembre 2012 et, tout juste arrivé, janvier 2013). Je rappelerai, qu'en comparaison du sérieux mais présenté digestement pour susciter l'envie Stamp Magazine, GSM s'attelle à des études approfondies de chaque sujet proposé et en fournit la preuve en ce tournant annuel.

Une heureuse nouvelle apparaît dans la bande-annonce du numéro de février 2013 : Ashley Lawrence, Fellow de la Royal Philatelic Society London, vient de voir publier une somme en anglais sur la Semeuse française. Tout cela se passe (pour trente-neuf livres sterling et demi ; environ 48 euros) chez la France & Colonies Philatelic Society de Grande-Bretagne.

Ainsi, après une série de onze articles en 2007 et 2008, Mr. Lawrence proposera dans le prochain GSM quelques axes d'études du timbre d'usage courant français : identifier le papier et les méthodes d'impression. Le livre, autant que ce nouvel article, doivent être d'un grand sérieux connaissant à présent un peu la littérature britannique - j'aurai prochainement l'occasion de vérifier sur place.

Couverture de The Sower, A Common Little French Stamp par Ashley Lawrence,

Janvier voit continuer les grandes séries addictives, une habitude de cette publication : l'histoire philatélique et postale de la Palestine sous la plume de...Ashley Lawrence justement ! Tandis que, pour ne pas s'éloigner géographiquement, Rufus Barnes prouve qu'il y a des choses à rechercher à Abu Dhabi pour les collectionneurs éclairés... et pourvu d'une bonne bourse.

Entamé en décembre 2012, les cinquante années de la carrière philatélique du créateur de timbres Jeffery Matthews continue par une approche thématique de Paul Brittain : après le résumé général et l'entrée dans le métier, les célébrations royales. Vivement la réétude de la palette et de la police de la série Machin dont il fut l'organisateur pendant quelques décennies.

Tout le reste est à vous de le découvrir, Gibbons Stamp Monthly propose réellement une densité de petites informations (le suivi mensuel et PHI-LA-TÉ-LI-QUE des nouveautés britanniques de toute nature me laisse toujours pantois en comparaison des magazines d'un autre pays...) jusqu'aux grandes séries qui occupe longuement et fait voyager à travers tout le Commonwealth et quelques écarts dans tous les coins du monde, avec toujours grand sérieux ou alors grand humour : David Horry caricaturant les classiques et le journal intime de Samuel Creeps, s'interrogeant en vieil anglois sur les nouvelletés φlatéliques de notre temps.

Bonne lecture devant la cheminée qui ne sera plus envahie par un intrus pour au moins une bonne année.

mardi 18 décembre 2012

La taille-douce à la une britannique

Tandis qu'un expert philatélique de l'Union postale universelle se mêle de la taille-douce française, le britannique mensuel Stamp Magazine affiche une idée de collection assez spéciale pour un pays qui ne voit que très rarement ce type d'impression sur les productions locales.

Numéro de janvier 2013 de Stamp Magazine.

Ainsi, Jean-François Logette pense que la sur-production de nouveautés philatéliques de La Poste est due à la présence forcenée de timbres gravés en taille-douce dans le programme philatélique. Heureusement qu'il reste logique avec un de ses précédents avis pour l'Union postale universelle, il reconnaît la faiblesse de l'offset face à la contre-façon et propose les impressions mixtes et l'usage de matériaux exotiques (bois, pierre, caillou, hibou, chou, genou...) pour varier et éviter les faussaires... 

Tout cela car la taille-douce coûte cher... plus ou moins que les solutions proposées par monsieur Logette ?

Pendant que cet avis trône dans L'Écho de la timbrologie (un ballon d'essai pour Phil@poste ?) de décembre 2012, son collègue britannique ouvre sur La Lutte de Jacob avec l'ange d'Eugène Delacroix, gravée par Pierre Gandon pour les postes françaises en 1963. Cela annonce le dossier de Michael Chambers qui, face à tous les timbres achetés puis rangés définitivement, a décidé et propose de collectionner les timbres vers lesquels le collectionneur se retournera pour leur beauté esthétique.

Son critère est la collection par graveur, un exemple chacun ce mois-ci : Arne Wallhorn et ses paysages urbains, Rudolf Toth le graveur en abyme, John Harrison et ses Seahorses, Raoul Serres et la pelote basque,  Jules Piel et son George Washington de Monaco, Frank Manley l'Australien, Sven Ewert et le tricentenaire de la poste suédoise, Pierre Gandon donc, Albert Decaris et les tranchées, Vittorio Nicastro et le tenor Enrico Caruso, Josef Herčik le Tchèque libre, Paul Calle et un rappel du soutien aux enfants autistes, Pierre Albuisson et, bien sûr, le maître polono-suédois Czesław Słania.

L'auteur avoue les difficultés de la recherche : trouver les catalogues les plus bavards sur les auteurs, profiter des collectionneurs et connaisseurs qui ont pu publier sur internet leurs passions pour tel ou tel artiste. C'est pourquoi est cité Phil-Ouest qui permet de retrouver les timbres de France par artiste.

Réponse coïncidentale à Logette : Même la France, depuis si longtemps un paragon de bon goût, a produit une série pour suivre la mode Harry Potter et des timbres sentant le chocolat. En précisant (en français dans le texte) : à chacun son goût.

lundi 17 décembre 2012

Poste et communication sur France Culture

Au début de ce mois de décembre 2012, Emmanuel Laurentin a proposé une semaine postale et communicative dans son émission quotidienne La Fabrique de l'histoire, diffusé de 9 à 10 heures les matins de semaine sur France Culture (et réécoutable à partir de son site web).

Lundi 3 décembre : deux résistantes, Denise Vernay et Anise Postel-Vinay racontent leurs expériences d'agents de liaison au sein des réseaux de résistance pendant l'Occupation. Toutes ont été déportées au camp de Ravensbrück et libérées en avril 1945.

Le sujet illustre « Communiquer pour résister », le thème du Concours national de la Résistance 2012-2013, sur lequel travaillent collégiens et lycéens volontaires.
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Mardi 4 décembre, les cinquante ans du secrétariat du Père Noël font l'objet d'une étude avec, notamment, Jean-Pierre Guéno (Cher Père Noël), Sébastien Richez (Comité pour l'histoire de La Poste) et Véronique Teulières du Service clients de Libourne.
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Mercredi 5 décembre, rediffusion d'une documentaire de 2011 par Olivier Chaumelle et Anne Fleury, sur la poste pneumatique depuis les systèmes londoniens et parisiens jusqu'aux systèmes internes à certains lieux sensibles, tels les hôpitaux. Le musée de La Poste est représenté par son conseiller historique Pascal Roman, de nouveau Sébastien Richez, François Aron ancien technicien du ministère des PTT.
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Jeudi 6 décembre, plongée dans l'histoire pré-philatélique (c'est peu de le dire) avec poste et communications dans l'Empire romain par les historiennes Claire Sotinel et Sylvie Crogiez-Petrequin.

Sur ce dernier thème, un auditeur signale l'existence du numéro 343 de janvier-février 2011 des Dossiers d'archéologie sur les voies romaines.
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Une intéressante semaine pour dépasser le cadre habituel de l'histoire philatélique et postale.