jeudi 12 décembre 2013

Suédophilie à Monacophil 2013, en attendant London 2015

Au milieu d'un emploi du temps professionnel chargé et des aléas des défaillances de la SNCF provençale, j'ai passé une poignée d'heures, samedi 7 décembre 2013, à la manifestation philatélique Monacophil, dans un week-end de promenades ensoleillées et chaleureuses entre Toulon, Beaulieu et Nice.
Peu inspiré et peu inspirant amha, le timbre-annonce émis en juillet 2013... Je préfère laisser de côté le graphisme (collage ?) du timbre Ascat remis à un ami de la famille.

Avec une introduction pareille, il ne faut pas s'étonner de la haute moyenne d'âge des visiteurs présents, sauf deux ou trois enfants courant les stands pour remplir leur passeport philatélique dans des travées de la salle du Canton moyennement occupés et peu d'artistes présents en proportion des tables de dédicaces disponibles.

Est-ce que la foule se pressait le jeudi et le vendredi ? Vive la retraite, les congés payés et les employeurs compréhensifs ! Pourtant, il me semble que la folie furieuse d'achat de pochette de dizaines d'euros de timbres de Monaco pour pouvoir s'emparer de coffret shiny de pièces de monnaie de Monaco a bien été abolie après les péripéties de 2010.

Sont-ce les multiples assemblées générales associatives et repas de gala qui occupèrent, ce samedi, les participants les plus experts ? À moins que les attraits artisanaux et culinaires du marché de Noël ou de la grande échelle des pompiers de Monaco déployée pour des baptêmes d'enfants-sapeurs à l'occasion du Téléthon ne l'aient distraits de l'étude philatélique...
Après le mariage en 2011, les portraits d'Albert II d'une certaine qualité : le bloc est offert contre les dix euros nécessaires pour visiter le musée et ses cent raretés pendant Monacophil 2013.

Après quelques achats thématiques auprès d'un vendeur de nouvelletés et de services philatéliques étrangers et austral, quelques achats britanniques, l'essentiel du temps fut passé devant les deux expositions. Les raretés présentés par le Club de Monte Carlo au musée des timbres et monnaies représentaient tous les continents, plutôt au XIXe siècle, avec quelques points de curiosité : rare exemplaire d'une lettre affranchie conjointement par un timbre des États-Unis et un du Canada pendant une courte et unique période de quelques jours notamment.

Dans la Collection automobile du prince, de vieux ouvrages rappelaient l'ancienneté et la nécessité des différentes formes de littérature philatélique. Mais, le clou était une collection (exhaustive ?) classique de Suède : projet et usage des premiers timbres, et surtout relation postale entre la Suède et la plupart des pays du monde du préphilatélique et du XIXe siècle. Très bien placé étaient les pages sur le petit siècle suédois de l'île Saint-Barthélemy.

Cette immense et magnifique collection est le fruit du travail de nombreux collectionneurs dont le site de Monacophil rappelle les noms, et entre autres des acquisitions organisées du richissime noble et homme d'affaires suédois, le comte Gustaf Douglas, né en 1938. Douglas avait présenté une partie de ces panneaux et sa dernière acquisition de mai 2013 - le Treskilling jaune, rien de moins ! - lors d'une réunion de la Royal Philatelic Society London, le 31 october dernier.

Cette acquisition est rapportée dans le numéro daté janvier 2014 de Stamp Magazine avec l'historique des derniers acquéreurs de cette variété unique de 1855 : des spéculateurs, une banque suisse, Armand Rousso en 2009 (souvenez-vous) et finalement un collectionneur et philatéliste.

Si vous aviez du temps, la Suède classique vous ouvrait les bras. Mais, vu l'actualité des blogs, il semble que le collectionneur et prétendu philatéliste français préfère faire deux à trois fois la queue devant φl@l@poste au Salon d'automne... Peut-être en leur signalant que c'est encore le printemps sur la Côte d'Azur début décembre ?

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Quant à Monacophil 2015... ne pas faire confiance à la SNCF-PACA et, si je ne peux faire autrement, arriver le vendredi minuit à Nice et prendre le premier TER disponible pour profiter des expositions. Lesquelles ? Je ne sais, peut-être le fleuron du fleuron qui aura été présenté à Londres pour l'exposition Europhilex de mai 2015.

Toujours dans les actualités de Stamp Magazine daté janvier 2014, le président de la British Thematic Association, John Hayward, s'inquiète de la solution trouvée face au manque de place pour tout exposer à Londres : seront visibles les neuf meilleurs collections thématiques primés au championnat européen d'Essen, en Allemagne, quelques temps plus tôt.

Les thématistes craignent la création d'un précédent dont leur classe serait victime ou toutes les autres classes à tour de rôle, empêchant davantage d'exposants de connaître la compétition internationale.

samedi 19 octobre 2013

Ouverture de bureau à Montpellier en 2015... enfin, si, mais...

Généralement, les reportages sur les bureaux de poste se placent à la campagne et signalent la réduction de leurs horaires d'ouverture, voire leur fermeture et remplacement par tout un tas de services de substitution : bureau nomade, épicerie commissionnée, etc.

Mais peu de ruraux imaginent à quel point les urbains se prennent la tête pour profiter de leurs bureaux grands ouverts.

Dans l'espace urbain et densément peuplé de Montpellier, l'hebdomadaire La Gazette de Montpellier du 17 octobre 2013 signale d'une brève la construction par la Ville d'un bureau dans le récent quartier de Malbosc, au nord-ouest de la commune. La Poste sera donc locataire de la Ville de Montpellier.

Ouverture pour mi-2015 au centre commercial, comprendre grâce au site de La Poste un des segments commerçants des rues à l'entrée principale du quartier, près de la station de tramway. L'opérateur signale déjà le bureau dans sa liste montpelliéraine, sans numéro de téléphone évidemment : allée Aglaé Adanson.

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Le projet de ce bureau n'a rien de nouveau, mais depuis janvier 2013, il semble avoir été repoussé d'un bon semestre. En effet, le correspondant du quotidien Midi libre écrivait, le 28 janvier 2013, que l'ouverture aurait lieu en septembre 2014, les travaux étant en cours depuis mars 2013.

Neuf mois plus tard, pas d'accouchement puisque c'est en fait l'ensemble de la problématique de l'entrée automobile du quartier qui pose problème depuis le début des années 2000. Le 13 octobre dernier, Jean-Paul Barré peut annoncer que, la semaine prochaine le 22 octobre 2013, une grande réunion avec l'ajoint au maire à l'urbanisme et candidat perdant à l'élection primaire municipale du Parti socialiste, à laquelle madame le maire et l'adjoint à la culture ont refusé de participer... Je n'ose penser que cette réunion a subi le calendrier chargé d'une association politique [lol].

Pour expliquer les soucis auquel ce bureau va participer bien que les quelques milliers d'habitants le souhaitent. Parce que placé sur un ancien territoire agricole et de garrigue à protéger (sangliers parfois inclus) avant sa disparition définitive d'une part, et d'une station de tramway d'autre part (voire deux lignes et cinq arrêts si on élargit le déplacement au kilomètre à pied, mais en allant vers le quartier de La Paillade - pas sûr que les Malbosciens apprécient d'y aller chercher leurs colis et recommandés), Malbosc n'a officiellement qu'une entrée routière et peu de stationnement.

Tramway oblige, chaque appartement ait censé avoir son garage, donc le stationnement dans la rue est limité... Sauf que, société de consommation et manque de rangements obligent, nombre de garages sont devenus des greniers familiaux, et, tramway encore, nombre de voitures-ventouses prétendent économiser quelques sous en se garant en bas de Malbosc au lieu d'aller au parking-relais de la station voisine Euromédecine (donnant droit à un aller-retour gratuit en tramway).

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Fort logiquement dans la société du tout-voiture et une surcharge étudiante de la ligne 1 de tramway, le bureau va créer de nouveaux flux automobiles à la seule entrée acceptable du quartier. Les autres voies d'accès étant en cul-de-sac vers le nord, en sens unique (et enfin ouverte suite à la délinquance dont ont été victimes des collégiens sur cette voie piétonne en rase campagne) vers le sud et le lycée Jean-Monnet et, voie forestière normalement à ne pas à utiliser vers l'ouest et La Paillade sur la fameuse allée Aglaé-Adanson.

Au bas de cette allée, à l'entrée de Malbosc, le bureau sera construit sur un actuel parking rendu nécessaire par la forte densité de voitures en stationnement en journée (ventouses et habitants se dirigeant vers commerces et écoles) et en soirée (habitants revenant avant le départ des ventouses), doublée des véhicules des ouvriers des derniers chantiers d'immeubles.

Certes, une date définitive d'ouverture du bureau sera fort appréciée, mais, mardi prochain, nul doute que les questions de stationnement et de nouvelles sorties pour le quartier seront au cœur de la réunion... au risque de retarder encore le bureau ?

jeudi 17 octobre 2013

Vie quotidienne des tournées entre deux grandes ventes Phil@poste

Après la Fête du timbre le week-end dernier et le Salon d'automne de Paris dans quelques semaines, qui permettent à φl@poste de faire croire aux dirigeants du groupe que la vente sans usage postal de timbres est indispensable aux bénéfices, la vie quotidienne des remaniements des tournées par l'entre-mise des départs en retraite anticipés non remplacés continuent dans les petits coins de France.

Aujourd'hui : l'ouest de l'Aude avec la région de Caracassonne, Castelnaudary et leurs marges aux reliefs permettant une vie de village, aussi tranquille que coûteuse en carburant.

L'édition du jour, ce jeudi 17 octobre 2013, de Midi libre répète des schémas déjà lus ailleurs : à partir de mardi prochain, huit postes un tiers vont être supprimés et vingt tournées de même... Supprimées ? Ou reportées sur celles des employés restant, jusqu'à 140 kilomètres pour les plus longues en distance. En ville, c'est le temps qui va s'allonger. Heureusement que le service de la Lettre verte permet de pouvoir faire attendre le courrier deux jours en accordant quelques centimes à l'expéditeur... Aurait-il été créé dans ce but rentabiliste et non pas pour la protection de l'environnement ?

Avec une telle distance, la limite d'usage sans risque de panne de véhicules électriques est atteinte... Dur, dur d'être un groupe responsable socialement et environnementalement. Sauf à suspendre des tournées certains jours faute de personnel pour les amener... Aïe le service universel six jours par semaine pour recevoir finalement beaucoup de Destineo [joli concept marketing pour remplacer le mot spam] pas vraiment souhaités la plupart du temps.




jeudi 3 octobre 2013

'The Onion' satirise le Congrès par la philatélie

Dans son édition du premier octobre 2013, le journal satirique new-yorkais The Onion a utilisé l'exemple de la fermeture d'une exposition philatélique pour moquer l'incapacité des élus du Congrès des États-Unis à se mettre d'accord sur le budget fédéral.

Depuis trois jours, les journaux états-uniens et du monde entier expliquent et commentent ce fameux shutdown : faute de budget voté, il n'y a plus d'argent disponible pour entretenir le gouvernement fédéral des États-Unis et ses administrations et services.

The Onion développe une conséquence du renvoi temporaire sans salaire des employés du National Postal Museum de Washington : ouverte depuis le 22 septembre dernier à peine, les mille cent et quelques mètres carrés de la donation du richissime William H. Gross ne sont plus accessible au public.

Et le journal de grincer sur la superpuissance incapable de tenir ses « principes de démocratie, liberté et d'opportunités sans limite, qui réchauffent les espoirs et rêves des peuples opprimés dans le monde entier », que « la nation la plus riche et la plus puissance de la Terre, suscitant l'envie de toutes les autres nations souveraines de la planète, n'est pas capable de payer une série de pièces où sont exposés des timbres » malgré un produit intérieur brut de dix-sept mille milliards de dollars.

La plus grande puissance économique et culturelle mondiale incapable de laisser consulter ses planches de timbres à l'effigie de Marilyn Monroe aux citoyens visitant leur capitale, ville-flambeau de la démocratie libérale.

Et de permettre une petite promotion de l'exposition où les visiteurs peuvent admirer les premiers timbres du pays, un jeu interactif pour créer son propre timbre, une galerie des plus grands collectionneurs de l'histoire et une autre exposant des timbres en grand format.

Un triste moment donc pour la philatélie et pour la démocratie états-unienne.

Relativisons néanmoins, ces événements pourraient finir plus mal encore et avoir des conséquences pendant des années : comme rappelé dans Les Matins de France Culture du 2 octobre, le précédent shutdown du milieu des années 1990 permit à une simple stagiaire de rencontrer les cigare et pantalon présidentiels.


Post scriptum : pour suivre la vision caricaturiste de la vie politique états-unienne, ce blog d'images.

jeudi 26 septembre 2013

Qu'est-ce que La Poste propose plus facilement que des timbres ?

Ah, l'éternel débat-serpent de mer de la dissociation entre le groupe postal et les représentations que la population en a : le facteur porteur des nouvelles devenu distributeur de prospectus non demandés par les destinataires, le timbre œuvre d'art qu'il soit gravé ou bien mis en scène devenu une charge quant des solutions moins coûteuses pour signaler le paiement de l'expédition existent, une imprimerie de sécurité qui paraît totalement déconnectée du reste du groupe si on croit les personnels de Phil@poste Boulazac témoignant pour Sud-Ouest, en cette fin de septembre 2013.

Pauvres dirigeants de La Poste à qui l'État actionnaire et l'État régalien réclament à la fois rentabilité et services universels, profit et contentement des électeurs qui postent moins... En économie libérale, ça se traduit souvent en pression sur les coûts qui paraissent pressurables : plus grosses sacoches pour tournées plus longues côté facteurs moins nombreux, plus denses caissettes de lettres côté trieurs moins nombreux, encouragement à proposer des trucs profitables et rapides côté guichet : le succès du timbre vert ou comment passer en J+2 ou + en ne vexant personne.

Souvenir de journaux gratuits ce mois-ci : alors que la couverture jaune poussin vantait les abonnements et téléphones mobiles proposés par La Poste, des facteurs sous contrat privé sont en train d'amener en justice l'inégalité de traitement dont ils sont victimes par rapport aux facteurs-fonctionnaires... quant ils ne se rebellent pas contre leurs cadres : voir à Sète comme rapportait par Midi Libre, vendredi dernier 20 septembre, ou, cet été, pour une jeune recrue du Gard rhodanien en désarroi de ne pas réussir la tournée, tenter de brûler ce qui reste et éviter de perdre cet emploi si rare ?

Ce qui n'empêche pas de découvrir, en me connectant ce matin au site de Midi Libre,  une publicité pour les solutions de courrier publicitaires d'entreprises. En clair, le seul moyen aux yeux du groupe d'avoir des timbres sur les courriers d'entreprises ou d'association : être sûr que ça fera ouvrir un courrier dont le destinataire ne veut pas.

Les entreprises, sûrement les clients les plus massifs de La Poste, mais qui n'hésitent pas à passer au privé pour leur courrier urbain... quant l'usager à lettre unique pourra se contenter du premier autocollant-offset sorti d'une banque d'images chez le marchand de journaux.

Ces symptômes se retrouvent au Royaume-Uni, même si les philatélistes spécialisés dans les timbres d'usage courant (Machin, Regionals, fin d'année) se sont adaptés à la variété des imprimeurs employés par Royal Mail.

Deux semaines de marques, mais des timbres néo-zélandais

Le boulot occupant, deux semaines d'un tout : les trente-septième et -huitième de 2013 du lundi 9 au samedi 21 septembre.

Destineo MD7 arrivé bien vite pour qu'une association caritative propose ses arguments pour compléter mon don initial.

Une enveloppe imprimée, sans coup de tampon, ni tarif.
 Surprise de l'impôt sur le revenu : finie le sachet plastique bleu très foncé, voilà l'enveloppe de la Direction générale des finances publiques sans aucun élément pour connaître le tarif proposé par La Poste. Il va falloir plonger dans les archives des passations de marché de l'État pour savoir combien gagne (ou perd) La Poste.
Des timbres de toutes époques après 1969 pour un catalogue philatélique.
 Mowbray Collectables timbre les enveloppes contenant ses ventes sur offre mensuelles. Et, comme beaucoup de marchand de timbres, ses employés tapent dans le stock de feuilles neuves de Nouvelle-Zélande : depuis le centenaire de l'Université d'Otago en 1969 jusqu'au timbre en haut à droite sur la Bay of Plenty portant le logotype philatélique de New Zealand Post [plus identifiant que la lettre grecque phi...].
Sur poche plastique épaisse gris-béton-foncé, marque britannique.
 Comme chaque mois, Stamp Magazine arrive sous plastique avec Royal Mail qui n'hésite plus à rappeler qu'elle délivre elle-même de nombreux plis au Royaume-Uni, et pas forcément la poste privée qui l'a récupéré.

Deux périodiques d'associations ou de mutuelle avec des case, des liasses, etc. puisque les expéditeurs ou leurs sous-traitants doivent pré-ranger leurs envois pour faciliter le travail de tri postal.
Casage version Presse normale, logotype noir.

Casage version Presse urgente, logotype rouge, plus expéditif, ça urge !
 Comme Royal Mail, La Poste affirme également qu'elle distribue cette presse, son concurrent privé montpelliérain aussi :
Courrier d'entreprise montpelliéraine distribué par proCourrier, entreprise postale montpelliéraine.
Une marque qui ne change pas avec le temps. Pas encore de diversification philatélique des revenus de ce côté-là.

lundi 9 septembre 2013

Dans la boîte, abonnements reçus ou à souscrire

Au cours de la trente-sixième semaine de 2013, la deuxième de la rentrée économique, les propositions d'abonnements de magazines continuent à tomber :
Reçu à la maison, format horizontal, d'un magazine multi-culturel qui continue, fort étrangement à mon goût, à gaspiller  Plusdu papier à imprimer l'intégralité des programmes de télévision. Destineo MD.
Découverte au retour de vacances, le même magazine proposait, dès mi-août, la même chose dans une enveloppe plus  grande et une impression Destineo MD7 Plus différente, mais aux mêmes informations.
Un Destineo MD7 expédié par un opérateur de télécommunications pour se sur-abonner à des chaînes qataries de balle aux pieds... Où vont les bénéfices ? Une question qui nous écarterait vers une question de géopolitique que je vous laisse découvrir dans le numéro 63 de Diplomatie de juillet-août 2013
Sur ce troisième Destineo, l'entreprise qui a produit le dépliant et la mise en enveloppe laisse sa trace, au cas où un destinataire rêverait du même produit pour envahir les boîtes aux lettres avec sa réclame. Sur Google, la recherche CFI + Belfort mène à une entreprise spécialisée depuis la conception graphique à l'impression, et donc la finition.

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Ensuite, arrive des envois souhaités quoique non explicitement demandés par le destinataire, mais tout aussi  massifs.
À l'Office des postes et télécommunications de Polynésie française, les économies se font sur tout pour toucher le fichier client : trois fiches de présentation et commande de trois émissions philatéliques en un seul envoi non oblitéré (ici le coin supérieur droit de l'enveloppe à case.
 Une seule question : préparé à et envoyé de Tahiti ? Ou de France métropolitaine et transmise par La Poste sans marquage particulier ? Dans les deux cas, comment se négocie le revenu de l'opérateur du territoire destinataire ?
Un syndicat envoie en masse les propositions de réadhésion fin août.Là, un service « eco'pli »
Là, un service « eco'pli » de La Poste via sa plate-forme industrielle de Paris Sud : pourquoi une apostrophe ? Les deux offres actuelles possibles : égrené ou grand compte. Il faudra bien une de ces semaines que je me penche sur les différences entre cet Ecopli et Destineo.

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Enfin, rentrée oblige, les périodiques attendus reprennent, avec grande variété d'emballage plastique léger.

Une publication du syndicat précédent passe par La Poste après une création et emballage chez France Routage, à Bussy-Saint-Georges. Pratique similaire à CFI.

Une autre publication du syndicat, plus légère, plus régulière et plus urgente dans son contenu, passe fort logiquement en presse urgente à La Poste, dans une poche toute de rouge vêtu, indiquant -comme toujours- la plate-forme industrielle courrier (PIC) de destination, ici la Languedoc de Mauguio, ouverte en novembre 2009.

Surprise, pour une revue de vulgarisation de La Documentation française, service de publication lié à une Direction placée sous l'autorité du Premier Ministre, qui passe par Publissimo au P moins cursif.
Les offres de circulation des publications de presse sont très variées à La Poste, bénéficiant d'une adresse web spécifique : presse-poste.com. Si vous parcourez ce site, le droit d'utiliser les tarifs de presse est soumis à des conditions drastiques dans le contenu de la publication, dans la façon dont son financement est lié à son éditeur, etc. Concernant cette revue, il est possible que le thème unique l'exclut du tarif presse.

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Bilan.

Note optimiste pour les expéditeurs variés depuis deux semaines et le destinataire : tout arrive assez rapidement, conformément aux services visiblement : de j+1(et week-end) en urgent à j+5/6 jours pour du non urgent.

Certes, aucun timbre-poste qui se collectionne, s'achète, se revend, mais pas mal de fils de plusieurs pelotes pour qui s'intéresse aux différentes offres permettant à La Poste de s'assurer du courrier à distribuer vaille que vaille... face à une concurrence sans cette richesse de logotypes.

En effet, un randonneur-distributeur de publicités est parvenu cette semaine à franchir tous les obstacles de la vie urbaine (chaleur ensoleillée éblouissante, voitures mal garées, digicodes, gardien), pour atteindre ma boîte aux lettres - le premier depuis plusieurs mois : la grande distribution et autres magasins d'habillement font des promos... mais je ne sais pas qui les distribue, à quelle vitesse espérée, ni à quel tarif qui va alourdir mon ticket de caisse et grevé mon pouvoir d'achat ou le salaire des employés.

Et oui, dernière pensée de la semaine 36 : tout le courrier non prévu émanant de listes de clients potentiels se paye sur le prix des publications que je trouve fort simplement chez mes marchands de journaux où je papillonne.

dimanche 1 septembre 2013

Surchargé de travail, comment philatélier tout de même ?

La lecture du mensuel britannique Gibbons Stamp Monthly est passionnante pour le contenu des articles, mais aussi par la forme choisie pour traiter de l'actualité de Royal Mail.

Pas de fiches cartonnées qui enquiquinent le tournoiement des pages, pas de longues pages immobilisées en proportion du nombre d'émissions, pas de long dossier de fin d'année pour reproduire tous les timbres de l'année... et pas de listes indigestes et inévitablement incomplètes des à-côtés : entiers postaux, timbres personnalisés par exemple. Avec un oubli fort souvent des opérateurs privés actuels.

Les chroniqueurs de Gibbons écrivent ce qu'ils veulent comme ils veulent sur toutes les nouveautés philatéliques et postales britanniques. Au lieu d'être des moines φtocopistes, ces Philatélistes recherchent et étudient par eux-mêmes, quitte à publier certains faits quelques mois (ou années) plus tard.

Stamp Magazine maintient certes deux pages à l'émission mensuelle et une colonne sur les imprimeurs, mais ose - inimaginable en France - noter le thème, son traitement artistique et l'impression ressentie par la rédactrice avec un petit système à étoiles... Les dernières fois dans la presse française... euh... ah... janvier 2007 dans L'Écho et la φ-décision devait déjà être prise.

Ainsi, John Holman entretient deux chroniques, pas forcément tous les deux mois, mais toujours avec du contenu : l'une sur les marques des postes privées britanniques (voir le numéro de septembre 2013) et une autre sur tout ce que Royal Mail produit pour affranchir, oblitérer et marquer du courrier : des étiquettes Horizon grand format doré à l'effigie Machin à l'usage de cachets manuels d'oblitération qui semblent encore exister dans quelques bureaux, et tous les autocollants du service postal (août 2013).


Puisque mes obligations professionnelles m'occupent trop longuement pour poursuivre ce blog assez régulièrement, suivons l'exemple de John Holman et cherchons dans mon courrier ce qu'on peut y étudier, même si la majorité (moi inclus) ne le collectionnons pas.

Colis et ces étiquettes de départ à droite, de douane états-unienne et d'embarquement dans l'avion (à gauche) et d'introduction dans le système postal allemand (en haut à droite).
 La semaine 35 de 2013, dernière du mois d'août, a vu arriver ce colis dans une enveloppe à bulles violet fluorescent contenant un beau livre qui a mis un peu moins de deux mois à partir de l'entrepôt de l'éditeur états-unien au sud de la France, via DHL.

Un peu long ? Oui, l'impatience a été dure. Certes, j'ai refusé de payer la version express en 2/3 jours maximum, mais de là, à mettre deux mois ?! L'éditeur fut étonné aussi puisque, vu la qualité de l'ouvrage qu'il proposait aux adorateurs de l'œuvre concernée [et son prix qui ne fut pas de trente dollars...?!], il avait garanti le suivi intégral du colis.

Seulement, trois jours après avoir reçu son étiquette verticale, le cinq juillet, le site de DHL indiquait qu'il était dans leur site de l'Illinois le 8 juillet parti, mais sans arrivée ailleurs...

La raison : le scan rose saumon la donne ci-dessous (note : mon scanner ne fait pas honneur à l'orange fluorescent à aveugler un postier qui constitue cette étiquette de sac).
Étiquette de sac postal à colis unique... un entier postal en "port payé" ?
 Arrivé en Allemagne, DHL étant la filiale ou maison-mère de Deutsche Post (on ne sait plus vraiment avec ces firmes transnationales), le colis a été fort logiquement introduit dans le système postal traditionnel ou snail mail... enfermé dans un sac indéchirable portant cette étiquette plastifiée orange fluo reprenant les éléments de base, mais pas le code-barre qui aurait permis un suivi du colis.

Après une errance de l'aéroport de Frankfurt-am-Main à la plate-forme française du Languedoc, à partir du 16 juillet et sa "sécurisation" (étiquette verte), un facteur de La Poste laissa un avis de passage le samedi 24... qui permit la récupération du colis et la lecture de l'ouvrage attendu, le mardi suivant.
Plus classique : c'est la rentrée, les entreprises reprennent leur calendrier publicitaire : un magazine hebdomadaire sur les nouvelles traduites du monde tentent de m'attirer vers un abonnement dans un envoi en nombre : Destineo est le service offert par La Poste aux entreprises spammeuses, à ne pas confondre avec le site d'itinéraires commun des collectivités territoriales des Pays de la Loire.
Un autre Destineo, sur plastique, moins spam et mieux reçu puisqu'il est lié à la possession d'une carte de fidélité d'une chaîne de magasins spécialisés dans - à force - plein de spécialités.

Une année de suivi de mon courrier ne sera pas de trop pour trouver seul les réponses à cette codification et  symbolique barbares : arobases tournoyantes (pourquoi deux ?), un MD7 plus ou moins... et peut-être des codes à deux nombres signifiant le département de création ou de dépôt du courrier...

Penser à scanner plus le coin des emballages pour lire les adresses des lieux de confection et de postage.
Connu quand on est abonné à une publication, l'emballage en plastique très fin (dont on se demande comment il a pu survivre intact au traitement postal). J'en ai connu des rouges, celui est vert et a mis sept jours à partir de Paris CPCE.

Paris CPCE que Google aide à localiser un peu : celui de Paris-Nord avait l'air menacé en 2007 d'après le blog du syndicat SUD Poste 75, finalement une réalité avec dispersion des moyens en 2010.

Vu le nombre de sigles dans ces messages, nous sommes en France et comprendre l'organisation des métiers de La Poste doit donner un organigramme digne de la compréhension des relations entre la multitude des personnages de Game of Thrones.


samedi 31 août 2013

Actualité et prévisions philatéliques

Dans les recoins des sites web des grands quotidiens français, quelques actualités font écho avec la philatélie qui peut se passionner de thématiques animalières et de mignonnes petites îles (voir la passion insulaire qui semble encore plus que d'habitude étreindre Timbres magazine depuis le début de l'été).

Le blaireau par Patrick Oxenham, timbre émis en 1977 (CollectGBStamps.com).

Les passionnés d'animaux sur timbres pourraient amener à croire que le blaireau britannique n'aura pas droit à un timbre de si tôt : le badger est l'objet d'un débat ouest-anglais digne du retour des loups et des ours, odieuses bêtes gévaudanes, dans les montagnes françaises.

La bestiole sauvage et économiquement inutile, au pelage digne d'un équipementier sportif, est menacée d'une campagne d'abattage demandée par les éleveurs bovins dont les bestioles à viande vendable peuvent être victimes d'une maladie trimballée par le blaireau.

Les opposants à l'élimination rappelle que les animaux, sauvages et domestiques, peuvent être vaccinés contre la maladie en question... sauf que le vaccin empêche ensuite de déterminer par test clinique si l'animal est malade ou pas : le test répond positif à tous les coups.

Heureusement pour le blaireau, il apparaît déjà sur plusieurs timbres comme le signale les sites-catalogues du marchand Norvic Philatelics et CollectGBStamps.co.uk : par le peintre animalier Patrick Oxenham en 1977, en timbre-message à partir du personnage de littérature jeunesse Bill Badger en 1993, et au naturel dans sa forêt en 2004 (avec une autre plaie de l'humanité àmha : le chat).

Il ne manque plus qu'une apparition sur les timbres de distributeur Post & Go après les animaux de la ferme, des airs, des mares, etc.


Dans un tout autre domaine, un des pays-blaireaux a décidé de revoir sa liste des complices qui aident certains contribuables à enfumer leur terrier d'origine : en clair, cette semaine, le ministère français de l'économie a mis à jour sa liste de paradis fiscaux qui refusent de coopérer avec lui pour retrouver ce que des citoyens français auraient oublié de déclarer.

Une liste qui rappelle la perfidie de ces territoires, non par ce qu'ils permettent, mais par leur identité toute britannique : Bermudes, îles Vierges britanniques et Jersey. Deux territoires ultra-marins britanniques et une dépendance de la Couronne qui rejoignent, sur la liste de février 2010, leurs confrères d'Anguilla et Montserrat, ainsi que leurs cousins néo-zélandais des îles Cook, Niue, et même leurs cousins plus lointains dans l'arbre généalogique du Commonwealth voire même de la cousinade impériale Brunei, Nauru, les Saints-Kitts, -Lucia, -Vincent et ses fameuses Grenadines productrices de timbres-poste par agences interposées. Liste sans fin si on osait écouter les organisations non gouvernementales...

À savoir des revenus tirés de la banque et des services aux entreprises d'une part et de ceux tirés de la vente de timbres-poste d'autre part, lesquels sont les plus importants dans certains de ces territoires. Une preuve que le Royaume-Uni respecte l'autonomie de ces territoires ? Honni soit le mangeur de grenouilles qui mal y pense : ce n'est sûrement pas pour financer à peu de frais la City of London, État dans l'État.
Le souvenir philatélico-lenticulo-numismatique à 225 livres sterling dans le catalogue estival 2013 de Jersey Post.
Heureusement, collectionneurs titulaires d'une fortune insuffisante pour profiter des avantages de ces lieux, le service philatélique de Jersey proposait aux mille plus rapides un magnifique dossier pour le jubilé de diamant de Sa Majesté Elizabeth II. Pour deux cents vingt-cinq livres sterling, un bloc-feuillet de huit livres aux portrait très Wilding de la reine et de son père, un autre de quarante livres lenticulaires et... et... et... un billet de banque neuf de cent livres des États de Jersey.

Si vous avez raté cette modeste offre, mais que vous disposez d'au moins trois millions d'euros à planquer du fisc, ce blaireau glouton, le numéro de septembre 2013 de Capital vous explique les bases : tous les intermédiaires qui se sucrent au passage, un exemple de montage d'entreprises internationales à créer dans plusieurs pays puisque chacun a une législation spécialisée dans un domaine : ne pas vous demander ce que vous faites, ne pas demander à votre entreprise ce qu'elle fait, ne pas vous demander des impôts, ne pas vous demander d'être présent en personne pour réaliser tout ça, etc.

En plus, à la question « Va-t-on enfin réussir à les mettre au pas ? » en imposant à ces pays et ces banques de répondre aux demandes des fiscs étrangers au risque de se voir interdire d'accès aux marchés des pays demandeurs, quelques limites évoquées provoquent le sourire : plusieurs archipels et îles caraïbes n'ont justement pas d'administration à qui demander des comptes puisqu'il n'y a pas de fiscalité... ou encore les deux réponses préférées de la Suisse : « je ne suis pas compétente » ou « votre demande est sans objet ».

Question subsidiaire : à quoi pourrait ressembler une collection thématique sur les paradis fiscaux ?
Condition : n'utiliser que des timbres des pays concernés.

mardi 13 août 2013

Caledoscope, ouverture d'une boutique philatélique de Nouméa

Depuis fin juillet 2013, l'Office des postes et télécommunications de Nouvelle-Calédonie dispose de Calédoscope, rapporte Les Nouvelles Calédoniennes, ce 13 août 2013. Il s'agit d'une boutique philatélique réelle, sise 5 rue Anatole France, à Nouméa, à proximité de la baie de Moselle.

Le timbre de 75 francs pacifiques, émis le 7 juin 2013 (site de l'agence philatélique OPT NC).

Un timbre annonce fièrement l'ouverture de ce carré d'@ncre ultra-marin, tentative d'attirer les touristes, certains sur le chemin de leur paquebot de croisière, et les Néo-Calédoniens de la Ville ou visiteurs aux timbres et entiers postaux dans un contexte de baisse du courrier transporté.

L'article des Nouvelles calédoniennes signale le chiffre d'affaires du service philatélique de Office des postes et télécommunications. L'ensemble des modes de vente permettent d'engranger deux cents trente millions de francs pacifiques (XPF), soit un peu moins de deux millions d'euros.

L'agence philatélique, elle-même, est comprise dans ce nombre pour trente à trente-cinq millions de francs, sauf que l'article précise vingt millions via la boutique web, qui compte une moitié de sa clientèle hors du domaine français, et trente millions de francs de timbres et produits vendus directement par La Poste de France métropolitaine... soit la moitié de la valeur faciale rendue à l'imprimeur-vendeur.

Je comprends mieux que la Nouvelle-Calédonie préfère vendre elle-même, bien évidemment, et, surtout, faire imprimer ailleurs : le timbre Calédoscope est ainsi de l'Atelier B2, réalisé en offset par l'imprimeur de sécurité Cartor. C'est pour cela qu'il n'apparaît par dans la Boutique du timbre de φl@l@poste.

Message Facebook de l'entreprise néo-calédonienne A.K Diffusion - Caledoscope SARL, le 7 août 2013.
Plus gênant est que le terme caledoscope pose un problème de recherche Google... qui a une tendance à virer kaléidoscope ou à vous envoyer tout autre chose que la philatélie de l'archipel.

La société à responsabilité limitée Caledoscope de Nouméa a l'air d'être, d'après sa page sur le réseau social Facebook, un importateur de productions variées : chariots d'entrepôts, mobiliers pour s'asseoir, climatiseurs, deux-roues électriques, briques, tableaux décoratifs, etc.

"Puisque [nous ne] vendons pas de timbres... voici donc notre nom d'enseigne" : A.K Diffusion... Que s'est-il passé ? Qui a déclaré ce mot comme raison sociale en premier ?

Par la grâce de Google, vous trouverez aussi un blog de particuliers résidant dans le Pacifique et que c'est également le nom d'un type de dentelle,... Les voitures-caméras du moteur de recherches états-uniens n'ayant pas encore atteint cette partie de l'océan Pacifique, il n'est pas possible de vérifier que la boutique philatélique soit quand même très visible et identifiable.

Sinon, souvenez-vous que vous pouvez commander directement à l'agence philatélique néo-calédonienne !

Mise à jour anniversaire : un an après !

Précision du mardi vingt avril 2021 : Puisque depuis une semaine cet article est étrangement consulté, j'ai refait une recherche Google : la situation du mot « Calédoscope » s'est bien clarifiée. La boutique philatélique de l'OPT de Nouvelle-Calédonie est bien mis en avant, les résultats hors du sujet concernent les images kaléidoscopiques que Google renvoie en cas de fautes d'orthographe de l'utilisateur.

vendredi 9 août 2013

Course à l'échalote princière

Des mois d'attente, voire des années pour certains avides de continuité royale ou de bénéfices, et enfin, depuis le 22 juillet 2013, les services philatéliques des postes du Commonwealth et les fournisseurs thématistes de timbres imprimés à la louche, sans oublier les producteurs d'enveloppes commémoratives, se sont lancés dans un sprint : qui émettra le premier quelque chose pour la naissance du prince George, fils du prince William, duc de Cambridge, et de Kate Middleton.


En premier, mon vainqueur : à venir le 16 août prochain, le bureau philatélique de Gibraltar et la World Online Philatelic Agency proposent la photographie que tous les médias ont diffusé (celle-là, quelques centièmes de seconde après ou avant, du photographe plus à gauche ou plus à droite...) dans un format standard de timbre-poste commémoratif... Seul, la valeur faciale heurte un peu : deux livres sterling, ce qui permet d'expédier avec le Royal Gibraltar Post Office des courriers de plus d'un kilo et six cents grammes à l'intérieur du territoire ultramarin britannique (avec timbres complémentaires), une lettre jusqu'à deux cents cinquante grammes pour l'Espagne ou de payer la recommandation pour un pli vers l'extérieur du Rocher.

Il est également proposé en feuille de six dont l'arrière-plan est l'image de plain-pied.

Le prince William ne peut rêver meilleure image pour annoncer un possible règne, ou en attendant, comment il compte vivre sa vie : en bon père de famille, tenue urbaine décontractée.

 Le vainqueur catégorie vitesse semble être Australia Post grâce, évidemment, aux timbres personnalisables qu'il est, plus commode, de laisser personnalisé par la poste elle-même.

Le 29 juillet, l'entreprise proposait des feuilles de dix instant stamps de soixante cents, soit le tarif de toute lettre standardisée jusqu'à deux cents cinquante grammes (livraison entre un et quatre jours selon la distance à parcourir et la nature des lieux : agglomération des capitales d'État ou le bush). Avec trois, votre lettre atteindra la Nouvelle-Zélande et la zone Asie-Pacifique ; quatre et un complément le reste du monde.

Australie ! Suivie de près par Man ! Également avec l'aide de WOPA. Le 31 juillet, d'après leur site et l'oblitération premier jour, le Isle of Man Post Office propose un feuillet indivisible de huit timbres d'une livre constituant quatre triptyque : la mère et le père entourant l'annonce de l'heureux évenement.

Et la simple phrase du prince : We could not be happier.

Et à deux livres le triptyque, vous le serez aussi : la lettre recommandée vers le Royaume-Uni et les îles Anglo-normandes s'ouvre largement à vous.

Pour les boulimiques qui se moquent de la cohérence commonwealthienne des choses, la boutique en ligne de l'imprimeur lituanien Stamperija vous permettra de zoomer et de connaître les prix de nombreuses émissions déjà proposées... si vous vous inscrivez. Douteux ? Ou pas ? Jolis en attendant ces retouchés au crayon de couleur de Centrafrique, Guiné-Bissau, Niger, São Tomé e Príncipe et Togo.

Finalement, plus patiente... mais aussi plus gourmande (sept dollars quatre-vingt dix), New Zealand Post proposera quatre images de presse, dont la première sera très proche de Gibraltar, le onze septembre prochain.

Un mot enfin sur Benham, producteur de cartes-souvenirs et vendeur d'autographes qui, dès le jour de la naissance, lançait ses agents à la quête aux tampons (après avoir collé des vieux timbres britanniques ou de plus loin sur des enveloppes) et ses mails à travers le fichier client de sa maison-mère Stanley Gibbons.

Sources : The Stamp Collecting Forum et les enthousiastes publicités reçues par mail.

dimanche 4 août 2013

Services postaux : du paradis aux enfers

L'été, synonyme de soleil, chaleur, plage, vacances et voyages dans nos latitudes occidentales. Cependant, c'est un début d'été couvert de nuages orageux, autre signe estival, pour les services postaux occidentaux.

Par exemple, en France : départ prématuré du président de La Poste juste avant un rapport réclamant de fortes hausses des tarifs pour permettre des services universels de moins en moins utilisés (courrier -6%) ou différemment (colis commandés via le web) par un personnel au bout du rouleau (Le Monde diplomatique de juillet 2013), dénigré si on adopte un point de vue social, "inadapté" selon le point de vue libéral, et qui est appelé à devenir représentants multi-cartes (huissier pour assurances, banquier, épicier, agent municipal et garde champêtre).

Les éléments se retrouvent ailleurs en Europe et en Amérique du Nord. Au Royaume-Uni, dans le contexte de la privatisation de la Royal Mail (et pourquoi ce serait une mauvaise idée pour un site de gauche), les syndicats postiers sont inquiets et doivent calmer leurs troupes : en effet, plutôt que de faire grève, certains appellent à refuser de traîner des centres de tri jusqu'aux boîtes aux lettres les lettres et colis en Access. Depuis la libéralisation du courrier britannique, Royal Mail se débat avec l'insuffisance des revenus qu'elle tire de son obligation d'assurer les derniers kilomètres du courrier que de nombreuses postes privées récupèrent en cassant les prix, sans avoir les moyens de les livrer elles-mêmes. En conséquence, les augmentations des tarifs deviennent très fortes au Royaume-Uni.

Aux États-Unis, où le Congrès contrôle fortement la politique de l'United States Postal Service, le Stamp Collecting Forum, hébergé par Delphi, bruisse régulièrement du passage régulier de serpents de mer : forte augmentation des tarifs, fermeture ou allègement des ouvertures de bureaux, suppression d'un voire plusieurs jours de passage chez les particuliers, regroupement des boîtes aux lettres des particuliers en entrée de rue ou de quartier, etc. Toute mesure qui suscite des réactions outrées, mais qui, dans le contexte de moindre transmission matérielle, ne serait pas si bête.

Nuançons ces soucis : que les postiers, leurs dirigeants, les actionnaires et nous tous essayons de distribuer le courrier dans un pays en guerre civile latente, par exemple l'Afganistan dans un reportage de L'Union, où aucun gouvernement n'a eu le temps de se préoccuper du système odonymique national depuis plusieurs décennies.

Titre et photograhie d'un article du Monde, daté 11 mai 2013 ; version web par ici.
Crédits photo : Vincent Capman pour Paris Match (eScoop).
Heureusement, comme le montre la photographie de Vincent Capman ci-dessus, certaines entreprises postales profitent, sans forcément avoir recours à la planche à timbres.

Utilisée dans la version papier du Monde, vendu du 10 mai 2013 midi au lendemain matin, ces boîtes postales de Road Town, capitale des Îles Vierges britanniques, indiquent deux possibilités :

- soit les neuf mille et quelques habitants de cette ville viennent en nombre chercher leur courrier au bureau principal, faisant économiser à des milliers de livres ster... pardon, de dollars des États-Unis au BVI Post Office ;

- ou, comme l'entend l'article, de nombreux non-résidents louent à l'année ces toutes petites boîtes pour disposer d'une adresse postale afin d'ouvrir des comptes en banque discrets.

Une activité de boîte postale très profitable puisqu'elle ne doit pas demander beaucoup de passages de facteurs...

Ne jetons pas la pierre à ces îles paradisiaques dépendantes des deux États qui veulent leur faire, maintenant, une guerre fiscale : territoire britannique utilisant des dollars ?! La République française fait pareil dans le domaine maritime : notre pays possède DEUX flottes, française et RIF, anciennement "pavillon Kerguelen", la bonne excuse de posséder des îles lointaines.

Sinon, pour ceux d'entre vous ayant besoin de services financiers et fiscaux de pointe, une croisière dans les Antilles vous permettra de découvrir une exposition de timbres au sein du musée national des îles Vierges, d'y acheter les timbres territoriaux produits par Creative Directions (Worldwide) depuis l'an dernier et distribués dans le monde par Pobjoy Mint, en plus d'un nombre ahurissant de monnaies précieuses commémoratives.

mercredi 31 juillet 2013

Élection, reconnaissance, récompense... ou pas

Suite des bilans pré-estivaux au Royaume philatélique-Uni à l'aide des pages d'actualités du numéro daté août 2013 de Gibbons Stamp Monthly [tiens, les magazines philatéliques britanniques paraissent deux fois l'été...]


Élection philatélique.

Le 20 juin 2013, l'Assemblée générale de la Royal Philatelic Society London a poursuivi la politique contemporaine du partage de l'énergie et des tâches. Au terme d'un mandat de deux années, Brian Totter a laissé la mission présidentielle à Chris King.

Mister King qui s'active déjà à la tête du British Philatelic Trust, véritable fondation de promotion de la philatélie en tant que recherche et enseignement, tout en étant l'actuel gardien du Roll of Distinguished Philatelists sur lequel les philatélistes les plus méritants sont invités à apposer leur signature lors du Congrès philatélique de Grande-Bretagne.

Heureusement, pour l'aider dans sa tâche, outre un efficace - français et francophone - secrétariat, la Société compte d'autres grands animateurs pour gérer la bibliothèque, les pièces du musée, les archives d'imprimeurs, le tout rendu accessible au plus grand nombre au siège londonien et à distance sous forme imprimée ou en dvd par les spécialistes des techniques de l'informatique.

Dernière action permise par la Société royale signalée, le tri et le sauvetage des archives postales de Saint Helena, l'île principale du territoire britannique d'outre-mer regroupant également Ascension et Tristan Da Cunha, dans le centre de l'océan Atlantique. Après avoir découvert, en 2009, la forme de leur conservation dans la cave du bureau de Jamestown (714 habitants, un habitant sur six de l'île), Barry Burns et Bernard Mabbett ont pu retourner dans l'île ce printemps 2013 et établir durablement les archives, à l'aide d'une bourse du Julian Chapman Memorial, accordée par la Société.

Le travail de Burns et Mabbett est relayé par l'association des Amis de Saint Helena et un média mondialement local The Sentinel (page 8 de son édition du 28 mars 2013).


Reconnaissance francophile.

Lors du prochain Stampex du 18 au 21 septembre 2013, à Islington (Londres), organisé par la société des marchands philatéliques britanniques, The Philatelic Traders Society, les collections exposées seront proposées par The French and Colonies Philatelic Society.

Créée en 1949, les quatre cents actuels membres se concentrent sur l'histoire philatélique et postale de la France et de ses colonies. Ils proposeront aux visiteurs du Business Design Center, situé après une petite promenade près de la gare de Saint Pancras, terminus de l'Eurostar, une large panoplie d'études d'usage courant napoléonien, Semeuse et autres Mariannes, visitant l'ensemble des possessions françaises dans l'espace et le temps : des provinces illyriennes au courrier maritime de La Réunion, des militaires tchécoslovaques en France aux bureaux parisiens. Et une conférence le samedi à 15 heures locales.

Une occasion de faire connaître des publications fort utiles, dernièrement sur trois thèmes : l'ensemble des tarifs postaux français, la Semeuse et les tarifs coloniaux aériens sur lettres.


Récompense... ou pas.

Le reine Elizabeth II n'est pas en reste ou, en tout cas, le gouvernement dont elle suit traditionnellement les conseils.

Ainsi, Michael Sefi, ci-devant gardien de la Collection philatélique royale depuis 2003, a été promu lieutenant dans le Victorian Royal Order. Il rejoint à ce grade son assistant Surésh Dhargalkar qui l'avait reçu, en 1992, pour les services architecturaux et d'aménagements intérieurs qu'il a rendu aux résidences royales. Notamment, en 1975, il redessine la salle de travail de la Collection lorsqu'elle se trouvait encore au palais de Buckingham.

Loin de ce faste se retrouve l'Indien Badar Azim, arrivé au Royaume-Uni pour un visa d'études de trois ans et qui a justement travaillé au palais cette dernière année. N'ayant pu obtenir une prolongation, il est rentré à Calcutta où sa famille vit bien moins spacieusement.

Depuis le 22 juillet 2013, il est pourtant médiatiquement plus célèbre que Sefi, pour avoir aidé la secrétaire de la Reine à installer le traditionnel chevalet présentant l'annonce officielle de la naissance d'un héritier royal, le prince George de Cambridge.

Le gouvernement a cependant dû juger que, désormais formé, il sera une chance pour l'Inde, et que ses actions ont moins d'ampleur à long terme que Michael Sefi qui permet de retrouver toute l'histoire philatélique du Royaume-Uni et du Commonwealth, au palais St Jame's.

mercredi 24 juillet 2013

Juillet, le mois des femmes

Après la présidence de la République française et son entreprise postale qui dévoile une nouvelle Marianne en permettant à deux fondatrices de mouvements opposés de s'illustrer par leurs propos (ici et là, avec retour de flamme et ici), d'autres pays célèbrent bien plus tranquillement toutes les femmes.

Passons sur les médias qui ont souhaité soutenir des jours durant la duchesse de Cambridge au terme de sa maternité... Un peu envahissant.


La Bank of England a spontanément - ou sous la pression d'une pétition de trente-cinq mille citoyens - rétabli la parité sur les deux premiers billets de banque de la génération attendue pour 2016, contrariée en avril par la présentation du billet Winston Churchill de cinq livres.
Jane Austen sur le futur billet de dix livres sterling (site de la Bank of England).
L'écrivaine Jane Austen (1775-1817), une des romancières classiques des programmes scolaires et télévisés anglophones, relaiera ainsi la réformatrice Elizabeth Fry (1780-1845) qui visita nombre prisons britanniques et européennes en forçant le Parlement à y améliorer les conditions de vie. Elle apparaissait sur le plus petit billet anglais depuis 2001.
Winston Churchill sur le prochain billet de dix livres sterling (site de la Bank of England).
En bas d'article, BBC News montre tout de même la sur-représentation masculine sur les billets anglais... Il va falloir en trouver des dames.


Enfin, le fort sérieux et reposant [pas de commentaires de lecteurs] site d'information du journal montréalais La Presse signale que, de ce soir mercredi 24 juillet 2013 à vendredi, le Conseil de la Fédération aura lieu. Cette instance permet aux premiers ministres des provinces et territoires canadiens de discuter et s'entendre avant de négocier avec l'État fédéral.

La Presse signale que six des douze Premiers Ministres présents (treize normalement) sont des femmes.

 En France, à l'échelon régional : deux femmes sur vingt-deux en métropole, et deux dans des collectivités d'outre-mer depuis avril dernier... à la faveur d'une inéligibilité à Saint-Martin et d'une élection partielle sur des majorités fragiles à Wallis-et-Futuna.


Bref, il y a des pays où chercher à équilibrer les représentations est devenu un réflexe.

dimanche 21 juillet 2013

Lang leve de Koning! Longue vie au roi des Belges!

Aujourd'hui, dimanche 21 juillet 2013, jour de fête nationale en Belgique, bpost a du retard pour marquer la prestation de serment du septième roi des Belges, Philippe, devant le Parlement, incarnation de la nation souveraine, en comparaison avec PostNL en avril dernier.

Il est vrai que la reine Beatrix a laissé trois bons mois pour organiser la création philatélique contre dix-huit jours côté Albert II. Sachant que dix jours plus tôt, le 24 juin, était émis un feuillet de trois timbres pour les vingt ans de son règne... et une contre-promotion pour le tourisme en Belgique : le roi y étant habillé chaudement.

Une émission carte royale à compléter (site bpost.be).

bpost, nom de l'entreprise postale belge depuis 2010, annonce cependant une émission d'abdication et de prestation de serment disponible à la vente à partir du 2 septembre 2013. Deux timbres au tarif trois points européen montrant les deux rois, assis sur un blanc, véritable promotion des parcs belges et du costume sombre. Inséré dans une carte, l'ensemble est tiré à deux cent mille unités. Le tout pour 9,90 euros.

La série d'usage courant est annoncée pour le 4 novembre et une place pour ces timbres est prévue dans la carte du 2 septembre.

Tarif à points de bpost pour les destinations internationales (site bpost.be).
Quant à la valeur faciale ou d'usage de ces timbres, on se souviendra des réformes tarifaires de 2007 et 2010. Le premier octobre 2007, apparaissaient des nombres sur les timbres : autant de points nationaux, européens ou mondiaux nécessaires pour constituer un affranchissement.

Depuis le premier janvier 2010, des tarifs de gros s'appliquent aux particuliers : un timbre à la pièce coûte plus cher qu'un feuillet ou carnet de dix timbres à point belge ou cinq timbres à point européen/mondial.

Donc, avec un de ces timbres royaux, une lettre normalisée de cinquante grammes et moins peut partir vers l'Europe, au sens continental du terme (îles espagnoles et portugaises de l'Atlantique, Groenland, Russie et Turquie incluses, mais pas l'outre-mer français).

Avec deux, par déduction du tableau ci-dessus, j'imagine que vous pouvez poster une lettre normalisée pesant entre cinquante et cent grammes.

La carte commémorative comprend donc un surcoût d'environ trois euros.