jeudi 12 décembre 2013

Suédophilie à Monacophil 2013, en attendant London 2015

Au milieu d'un emploi du temps professionnel chargé et des aléas des défaillances de la SNCF provençale, j'ai passé une poignée d'heures, samedi 7 décembre 2013, à la manifestation philatélique Monacophil, dans un week-end de promenades ensoleillées et chaleureuses entre Toulon, Beaulieu et Nice.
Peu inspiré et peu inspirant amha, le timbre-annonce émis en juillet 2013... Je préfère laisser de côté le graphisme (collage ?) du timbre Ascat remis à un ami de la famille.

Avec une introduction pareille, il ne faut pas s'étonner de la haute moyenne d'âge des visiteurs présents, sauf deux ou trois enfants courant les stands pour remplir leur passeport philatélique dans des travées de la salle du Canton moyennement occupés et peu d'artistes présents en proportion des tables de dédicaces disponibles.

Est-ce que la foule se pressait le jeudi et le vendredi ? Vive la retraite, les congés payés et les employeurs compréhensifs ! Pourtant, il me semble que la folie furieuse d'achat de pochette de dizaines d'euros de timbres de Monaco pour pouvoir s'emparer de coffret shiny de pièces de monnaie de Monaco a bien été abolie après les péripéties de 2010.

Sont-ce les multiples assemblées générales associatives et repas de gala qui occupèrent, ce samedi, les participants les plus experts ? À moins que les attraits artisanaux et culinaires du marché de Noël ou de la grande échelle des pompiers de Monaco déployée pour des baptêmes d'enfants-sapeurs à l'occasion du Téléthon ne l'aient distraits de l'étude philatélique...
Après le mariage en 2011, les portraits d'Albert II d'une certaine qualité : le bloc est offert contre les dix euros nécessaires pour visiter le musée et ses cent raretés pendant Monacophil 2013.

Après quelques achats thématiques auprès d'un vendeur de nouvelletés et de services philatéliques étrangers et austral, quelques achats britanniques, l'essentiel du temps fut passé devant les deux expositions. Les raretés présentés par le Club de Monte Carlo au musée des timbres et monnaies représentaient tous les continents, plutôt au XIXe siècle, avec quelques points de curiosité : rare exemplaire d'une lettre affranchie conjointement par un timbre des États-Unis et un du Canada pendant une courte et unique période de quelques jours notamment.

Dans la Collection automobile du prince, de vieux ouvrages rappelaient l'ancienneté et la nécessité des différentes formes de littérature philatélique. Mais, le clou était une collection (exhaustive ?) classique de Suède : projet et usage des premiers timbres, et surtout relation postale entre la Suède et la plupart des pays du monde du préphilatélique et du XIXe siècle. Très bien placé étaient les pages sur le petit siècle suédois de l'île Saint-Barthélemy.

Cette immense et magnifique collection est le fruit du travail de nombreux collectionneurs dont le site de Monacophil rappelle les noms, et entre autres des acquisitions organisées du richissime noble et homme d'affaires suédois, le comte Gustaf Douglas, né en 1938. Douglas avait présenté une partie de ces panneaux et sa dernière acquisition de mai 2013 - le Treskilling jaune, rien de moins ! - lors d'une réunion de la Royal Philatelic Society London, le 31 october dernier.

Cette acquisition est rapportée dans le numéro daté janvier 2014 de Stamp Magazine avec l'historique des derniers acquéreurs de cette variété unique de 1855 : des spéculateurs, une banque suisse, Armand Rousso en 2009 (souvenez-vous) et finalement un collectionneur et philatéliste.

Si vous aviez du temps, la Suède classique vous ouvrait les bras. Mais, vu l'actualité des blogs, il semble que le collectionneur et prétendu philatéliste français préfère faire deux à trois fois la queue devant φl@l@poste au Salon d'automne... Peut-être en leur signalant que c'est encore le printemps sur la Côte d'Azur début décembre ?

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Quant à Monacophil 2015... ne pas faire confiance à la SNCF-PACA et, si je ne peux faire autrement, arriver le vendredi minuit à Nice et prendre le premier TER disponible pour profiter des expositions. Lesquelles ? Je ne sais, peut-être le fleuron du fleuron qui aura été présenté à Londres pour l'exposition Europhilex de mai 2015.

Toujours dans les actualités de Stamp Magazine daté janvier 2014, le président de la British Thematic Association, John Hayward, s'inquiète de la solution trouvée face au manque de place pour tout exposer à Londres : seront visibles les neuf meilleurs collections thématiques primés au championnat européen d'Essen, en Allemagne, quelques temps plus tôt.

Les thématistes craignent la création d'un précédent dont leur classe serait victime ou toutes les autres classes à tour de rôle, empêchant davantage d'exposants de connaître la compétition internationale.

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