lundi 13 mai 2013

Pierre Albuisson en guest star de 'Stamp Magazine'

Suite au dossier-découverte de la collection par artiste-graveur, Michael Chambers propose aux lecteurs du mensuel britannique Stamp Magazine daté juin 2013 une présentation de Pierre Albuisson, de l'association Art du timbre gravé qu'il préside et du débat sur l'emploi de la taille-douce en France.

Pour ceux qui veulent continuer ce cheminement anglophone à travers les graveurs, Michael Chambers a ouvert un fil de discussion sur le forum de Stamp Magazine. Le dernier échange porte sur des portraits de la reine Elizabeth II et du prince Philip gravés par Jules Piel.

L'article suivant dans ce numéro de juin est une thématique sur Gutenberg, encore une histoire de presse.

vendredi 10 mai 2013

Conservateurs philatéliques honorés au Royaume-Uni

2013 est l'année des conservateurs de musées philatéliques au Royaume-Uni.


Douglas Muir, conservateur au British Postal Museum & Archives et auteur philatélique passionnant, est invité à signer le Roll of Distinguished Philatelists, honneur établi en 1921 sous le patronage du roi-collectionneur George V. Avec quatre autres passionnés, il ajoutera son nom à une longue liste le 28 juin prochain, à Gloucester, lors du Congrès philatélique britannique.

Outre son travail au défunt National Postal Museum de Londres, puis à maintenir l'activité du musée sans mur, il est l'auteur de trois livres complets et d'une lecture prenante sur la réforme postale et le Penny Black en 1990, le type Machin en 2007 et, dernièrement, sur le Post Office sous le règne de George V en 2010.

En dehors de ses activités muséales qui le conduisent à écrire, organiser des expositions, présenter, conseiller les philatélistes, il est membre fondateur du'un cercle d'étude de la mécanisation postale (anciens sites ici et )... tout en participant au projet de réouverture du musée postal.

Concernant le financement de cette réouverture, dont un projet a déjà avorté la décennie précédente, le BPMA a vu modeste en obtenant un bâtiment de la Royal Mail près du centre de tri londonien de Mount Pleasant et en se séparant de ses doubles lors d'une vente aux enchères, chez Sotheby's, le 11 juillet 2013 à Londres. En espérant donc une nouvelle destination philatélique à Londres.


Par le travail des acteurs philatéliques, Londres doit rester la « capitale philatélique du monde » est une des citations mémorables de l'entretien de David Beech par Peter Jennings dans Gibbons Stamp Monthly daté mai 2013. L'occasion est donnée par le départ à la retraite du chef des collections philatéliques de la British Library (où il travaille depuis tout juste trente années), également fait membre de l'ordre de l'Empire britannique en janvier dernier.

Autour de photographies et de questions où il retrace ses grandes actions en faveur de l'accès des chercheurs aux collections philatéliques et bibliophiles de la British Library, de leurs expositions en partenariat notamment avec le National Postal Museum de Washington, et de sa participation à la Royal Philatelic Society London, une citation apparaît. Jadis, collectionneur des postes privées britanniques, avant de renconcer à collectionner et pourtant :

You do not have to collect to be a philatelist!

L'entretien se termine par son souhait de voir la jeunesse davantage intéressée par la collection et la philatélie. Pour son avenir, il promet de finir des ouvrages qui attendent depuis longtemps.


The Collector, le journal du Great Britain Collectors Club, a réalisé des entretiens avec ces deux philatélistes :

lundi 6 mai 2013

Oui, les timbres sont bien des images Panini

Dans le grand débat sans fin (entamé dès le XIXe et les émissions coloniales et autres surcharges aéronautiques) sur le trop grand nombre d'émissions des programmes philatéliques, le courrier des lecteurs des magazines francophones déborde d'injuriantes « images Panini » ou rappelant les cartes illustrées offertes par les marques de chocolat d'antan.

Au Royaume-Uni, à partir du jeudi 9 mai 2013, ce sera une réalité.

Extrait du fascicule-catalogue de l'émission Football Heroes (Royal Mail).

C'est, en effet, l'emballage aluminium d'images à coller qu'a choisi Royal Mail pour protéger le carnet de prestige de l'émission des Héros du football. L'émission principale est un bloc de onze timbres représentant chacun un des onze grands joueurs des quatre pays constitutifs du Royaume-Uni (avec une majorité d'Anglais tout de même).

Pour quelques livres sterling de plus, le carnet de prestige fournit textes et illustrations sportives en plus des onze timbres... et deux panneaux de timbres d'usage courant (voir ci-dessous) :


La page du fascicule-catalogue de l'émission Football Heroes (Royal Mail).

Ian Billings, négociant de Norvic Philatelics, a eu l'ensemble entre les mains : si le bloc est gommé, les timbres de footballeurs sont autocollants dans le carnet... alors que les Machins et les timbres régionaux sont gommés. Pourquoi faire simple, n'est-ce pas ?

Outre un problème d'équilibre graphique de la composition des panneaux, il signale une autre complexité pour les négociants créateurs de premier jour : le panneau aux six Machins est trop léger de seize pence pour permettre le tarif minimum...


Cependant, il reste un problème, connu des collectionneurs de carnets fermés et autres timbres oxydables : faut-il conserver ce carnet dans son emballage et, donc, ne pas le voir le contenu... ou, décrit comme « le cadeau parfait pour la fête des pères », l'emballage sera, plus ou moins rectilignement, déchiré et, peut-être, conservé avec le carnet ?

vendredi 3 mai 2013

En quelques instants, Google et les Antilles néerlandaises

Pour compléter la note du 30 avril 2013 sur l'outre-mer néerlandais actuel, voici ce qu'il est possible de trouver rapidement avec Google sur les systèmes postaux et la philatélie des îles antillaises du Royaume des Pays-Bas depuis 2010.


Commençons par le plus ancien autonome, dès 1986, et son entreprise Post Aruba, dont le site propose un historique. Responsable des postes le premier janvier 1986, membre à part entière de l'Union postale des Amériques, de l'Espagne et du Portugal (UPAEP) en 1993 et privatisée en 2005. Cinq bureaux sont listés, dont un seul est ouvert le samedi.

Côté philatélie : timbre personnalisé disponible, une adresse Facebook pour suivre les émissions et deux adresses mail (une pour les commandes locales, une pour les commandes internationales) sont proposées. Les valeurs faciales sont en centimes de florin d'Aruba (code AWG ; à parité fixe 1,79 AWG = 1 dollar des États-Unis).


Pour Curaçao, devenue autonome au sein du Royaume des Pays-Bas en 2010, il existe un Bureau Telecommunication and Post en charge d'organiser et de veiller au respect des règlements du territoire. Sur le site du BT&P, une phrase intéressante permet de comprendre pas mal de choses (surtout pour les commandes de timbres) : "Les services postaux sur les îles BES et Curaçao ont été délégués à Nieuwe Post N.V." Nieuwe Post Nederlandse Antillen bénéficie d'un monopole sur tous les courriers de moins de deux kilogrammes, même si les autres opérateurs peuvent proposer un tel service s'il est plus rapide.

Même si la phrase n'est pas datée, elle lie Curaçao avec les îles Bonaire, Sint Estatius et Saba (BES) qui sont devenus en 2010 trois communes d'outre-mer des Pays-Bas métropolitains. La page d'histoire de l'opérateur confirme que, malgré 2010, le système postal de feues les Antilles néerlandaises perdurent dans quatre îles : PNA, détenu par l'État, a remplacé l'administration postale en 1997 avant de devenir, en mai 2003, NPNA et possédée par CPIL [qui s'est ? Mystère à éclaircir].

Sur le site de NPNA, on trouve les horaires d'ouverture des cinq bureaux de Curaçao, des trois des BES (un chacune) et de celui de Sint Maarten... Néanmoins, pour ce dernier, les services financiers sont limités à Curaçao et BES.

Pour compliquer le tout : les devises utilisées dans les anciennes Antilles néerlandaises sont en cours de réformes depuis 2010. Les îles BES, aussi dénommées Pays-Bas caribéens (Caribisch Nederland) ont adopté le dollar des États-Unis, avec application le premier janvier 2011. De leur côté, Curaçao et Sint Maarten continue à utiliser le florin des Antilles néerlandaises (ANG, localement gulden), mais préparent une nouvelle unité monétaire. Ce florin caribéen pourrait être mis en circulation en 2013... après plusieurs retards. Ces deux florins sont à la même parité fixe avec le dollar que le florin d'Aruba.


Quant aux timbres de Curaçao, dans la section Personal, tout en bas, un menu philatélique. Là encore, les timbres personnalisés sont bien mis en avant avec leurs quatre arrière-plans : générique, pour enfants, pour touristes et pour les entreprises. Les programmes philatéliques de Caraçao depuis 2006 et de Caribish Nederland depuis 2010 sont proposés avec, juste après, un bulletin d'abonnement. Par contre, celui-ci et le bon de commande des séries encore disponibles ne précisent pas l'entité émettrice (Antilles néerlandaises, Curaçao ou Pays-Bas caribéen) ; les collectionneurs ont un mail pour demander.


Il reste donc Sint Maarten, la jumelle de la collectivité d'outre-mer français de Saint-Martin, et très proche de Sint Eustatius et Saba. Après quelques jongleries avec Google, le décret ministériel créant Postal Services St. Maarten en octobre 2010 est trouvé, lui octroyant, pour vingt ans, l'opération postale dans la demi-île. Comme à Curaçao, il existe un régulateur, le Bureau Telecommunications & Post Sint Maarten.

Mais, aucun site officiel en vue... Dans la presse locale, on trouve quelques nouvelles émissions et, surtout, l'information que, depuis le premier février 2012, les timbres des Antilles néerlandaises ne sont plus acceptés sur le courrier posté auprès de l'opérateur Postal Services St. Maarten. Les commentaires des lecteurs sont incendiaires : pas question que les Pays-Bas mettent leur nez dans l'île, mais que le monopole de PSS est sévèrement critiqué. Outre le choc de la perte des valeurs fiduciaires que sont les timbres, un lecteur signale que le bureau n'a pas trois jours de stocks de timbres... [Pas même une machine à affranchir ?]


Pour résumer : quatre pays philatéliques au lieu de deux depuis 2010, mais seulement trois opérateurs postaux aux caractères visiblement très différents. Indépendant à Aruba, coopératif à Curaçao+BES et pressé d'être indépendant à Sint Maarten.