jeudi 26 septembre 2013

Qu'est-ce que La Poste propose plus facilement que des timbres ?

Ah, l'éternel débat-serpent de mer de la dissociation entre le groupe postal et les représentations que la population en a : le facteur porteur des nouvelles devenu distributeur de prospectus non demandés par les destinataires, le timbre œuvre d'art qu'il soit gravé ou bien mis en scène devenu une charge quant des solutions moins coûteuses pour signaler le paiement de l'expédition existent, une imprimerie de sécurité qui paraît totalement déconnectée du reste du groupe si on croit les personnels de Phil@poste Boulazac témoignant pour Sud-Ouest, en cette fin de septembre 2013.

Pauvres dirigeants de La Poste à qui l'État actionnaire et l'État régalien réclament à la fois rentabilité et services universels, profit et contentement des électeurs qui postent moins... En économie libérale, ça se traduit souvent en pression sur les coûts qui paraissent pressurables : plus grosses sacoches pour tournées plus longues côté facteurs moins nombreux, plus denses caissettes de lettres côté trieurs moins nombreux, encouragement à proposer des trucs profitables et rapides côté guichet : le succès du timbre vert ou comment passer en J+2 ou + en ne vexant personne.

Souvenir de journaux gratuits ce mois-ci : alors que la couverture jaune poussin vantait les abonnements et téléphones mobiles proposés par La Poste, des facteurs sous contrat privé sont en train d'amener en justice l'inégalité de traitement dont ils sont victimes par rapport aux facteurs-fonctionnaires... quant ils ne se rebellent pas contre leurs cadres : voir à Sète comme rapportait par Midi Libre, vendredi dernier 20 septembre, ou, cet été, pour une jeune recrue du Gard rhodanien en désarroi de ne pas réussir la tournée, tenter de brûler ce qui reste et éviter de perdre cet emploi si rare ?

Ce qui n'empêche pas de découvrir, en me connectant ce matin au site de Midi Libre,  une publicité pour les solutions de courrier publicitaires d'entreprises. En clair, le seul moyen aux yeux du groupe d'avoir des timbres sur les courriers d'entreprises ou d'association : être sûr que ça fera ouvrir un courrier dont le destinataire ne veut pas.

Les entreprises, sûrement les clients les plus massifs de La Poste, mais qui n'hésitent pas à passer au privé pour leur courrier urbain... quant l'usager à lettre unique pourra se contenter du premier autocollant-offset sorti d'une banque d'images chez le marchand de journaux.

Ces symptômes se retrouvent au Royaume-Uni, même si les philatélistes spécialisés dans les timbres d'usage courant (Machin, Regionals, fin d'année) se sont adaptés à la variété des imprimeurs employés par Royal Mail.

Deux semaines de marques, mais des timbres néo-zélandais

Le boulot occupant, deux semaines d'un tout : les trente-septième et -huitième de 2013 du lundi 9 au samedi 21 septembre.

Destineo MD7 arrivé bien vite pour qu'une association caritative propose ses arguments pour compléter mon don initial.

Une enveloppe imprimée, sans coup de tampon, ni tarif.
 Surprise de l'impôt sur le revenu : finie le sachet plastique bleu très foncé, voilà l'enveloppe de la Direction générale des finances publiques sans aucun élément pour connaître le tarif proposé par La Poste. Il va falloir plonger dans les archives des passations de marché de l'État pour savoir combien gagne (ou perd) La Poste.
Des timbres de toutes époques après 1969 pour un catalogue philatélique.
 Mowbray Collectables timbre les enveloppes contenant ses ventes sur offre mensuelles. Et, comme beaucoup de marchand de timbres, ses employés tapent dans le stock de feuilles neuves de Nouvelle-Zélande : depuis le centenaire de l'Université d'Otago en 1969 jusqu'au timbre en haut à droite sur la Bay of Plenty portant le logotype philatélique de New Zealand Post [plus identifiant que la lettre grecque phi...].
Sur poche plastique épaisse gris-béton-foncé, marque britannique.
 Comme chaque mois, Stamp Magazine arrive sous plastique avec Royal Mail qui n'hésite plus à rappeler qu'elle délivre elle-même de nombreux plis au Royaume-Uni, et pas forcément la poste privée qui l'a récupéré.

Deux périodiques d'associations ou de mutuelle avec des case, des liasses, etc. puisque les expéditeurs ou leurs sous-traitants doivent pré-ranger leurs envois pour faciliter le travail de tri postal.
Casage version Presse normale, logotype noir.

Casage version Presse urgente, logotype rouge, plus expéditif, ça urge !
 Comme Royal Mail, La Poste affirme également qu'elle distribue cette presse, son concurrent privé montpelliérain aussi :
Courrier d'entreprise montpelliéraine distribué par proCourrier, entreprise postale montpelliéraine.
Une marque qui ne change pas avec le temps. Pas encore de diversification philatélique des revenus de ce côté-là.

lundi 9 septembre 2013

Dans la boîte, abonnements reçus ou à souscrire

Au cours de la trente-sixième semaine de 2013, la deuxième de la rentrée économique, les propositions d'abonnements de magazines continuent à tomber :
Reçu à la maison, format horizontal, d'un magazine multi-culturel qui continue, fort étrangement à mon goût, à gaspiller  Plusdu papier à imprimer l'intégralité des programmes de télévision. Destineo MD.
Découverte au retour de vacances, le même magazine proposait, dès mi-août, la même chose dans une enveloppe plus  grande et une impression Destineo MD7 Plus différente, mais aux mêmes informations.
Un Destineo MD7 expédié par un opérateur de télécommunications pour se sur-abonner à des chaînes qataries de balle aux pieds... Où vont les bénéfices ? Une question qui nous écarterait vers une question de géopolitique que je vous laisse découvrir dans le numéro 63 de Diplomatie de juillet-août 2013
Sur ce troisième Destineo, l'entreprise qui a produit le dépliant et la mise en enveloppe laisse sa trace, au cas où un destinataire rêverait du même produit pour envahir les boîtes aux lettres avec sa réclame. Sur Google, la recherche CFI + Belfort mène à une entreprise spécialisée depuis la conception graphique à l'impression, et donc la finition.

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Ensuite, arrive des envois souhaités quoique non explicitement demandés par le destinataire, mais tout aussi  massifs.
À l'Office des postes et télécommunications de Polynésie française, les économies se font sur tout pour toucher le fichier client : trois fiches de présentation et commande de trois émissions philatéliques en un seul envoi non oblitéré (ici le coin supérieur droit de l'enveloppe à case.
 Une seule question : préparé à et envoyé de Tahiti ? Ou de France métropolitaine et transmise par La Poste sans marquage particulier ? Dans les deux cas, comment se négocie le revenu de l'opérateur du territoire destinataire ?
Un syndicat envoie en masse les propositions de réadhésion fin août.Là, un service « eco'pli »
Là, un service « eco'pli » de La Poste via sa plate-forme industrielle de Paris Sud : pourquoi une apostrophe ? Les deux offres actuelles possibles : égrené ou grand compte. Il faudra bien une de ces semaines que je me penche sur les différences entre cet Ecopli et Destineo.

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Enfin, rentrée oblige, les périodiques attendus reprennent, avec grande variété d'emballage plastique léger.

Une publication du syndicat précédent passe par La Poste après une création et emballage chez France Routage, à Bussy-Saint-Georges. Pratique similaire à CFI.

Une autre publication du syndicat, plus légère, plus régulière et plus urgente dans son contenu, passe fort logiquement en presse urgente à La Poste, dans une poche toute de rouge vêtu, indiquant -comme toujours- la plate-forme industrielle courrier (PIC) de destination, ici la Languedoc de Mauguio, ouverte en novembre 2009.

Surprise, pour une revue de vulgarisation de La Documentation française, service de publication lié à une Direction placée sous l'autorité du Premier Ministre, qui passe par Publissimo au P moins cursif.
Les offres de circulation des publications de presse sont très variées à La Poste, bénéficiant d'une adresse web spécifique : presse-poste.com. Si vous parcourez ce site, le droit d'utiliser les tarifs de presse est soumis à des conditions drastiques dans le contenu de la publication, dans la façon dont son financement est lié à son éditeur, etc. Concernant cette revue, il est possible que le thème unique l'exclut du tarif presse.

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Bilan.

Note optimiste pour les expéditeurs variés depuis deux semaines et le destinataire : tout arrive assez rapidement, conformément aux services visiblement : de j+1(et week-end) en urgent à j+5/6 jours pour du non urgent.

Certes, aucun timbre-poste qui se collectionne, s'achète, se revend, mais pas mal de fils de plusieurs pelotes pour qui s'intéresse aux différentes offres permettant à La Poste de s'assurer du courrier à distribuer vaille que vaille... face à une concurrence sans cette richesse de logotypes.

En effet, un randonneur-distributeur de publicités est parvenu cette semaine à franchir tous les obstacles de la vie urbaine (chaleur ensoleillée éblouissante, voitures mal garées, digicodes, gardien), pour atteindre ma boîte aux lettres - le premier depuis plusieurs mois : la grande distribution et autres magasins d'habillement font des promos... mais je ne sais pas qui les distribue, à quelle vitesse espérée, ni à quel tarif qui va alourdir mon ticket de caisse et grevé mon pouvoir d'achat ou le salaire des employés.

Et oui, dernière pensée de la semaine 36 : tout le courrier non prévu émanant de listes de clients potentiels se paye sur le prix des publications que je trouve fort simplement chez mes marchands de journaux où je papillonne.

dimanche 1 septembre 2013

Surchargé de travail, comment philatélier tout de même ?

La lecture du mensuel britannique Gibbons Stamp Monthly est passionnante pour le contenu des articles, mais aussi par la forme choisie pour traiter de l'actualité de Royal Mail.

Pas de fiches cartonnées qui enquiquinent le tournoiement des pages, pas de longues pages immobilisées en proportion du nombre d'émissions, pas de long dossier de fin d'année pour reproduire tous les timbres de l'année... et pas de listes indigestes et inévitablement incomplètes des à-côtés : entiers postaux, timbres personnalisés par exemple. Avec un oubli fort souvent des opérateurs privés actuels.

Les chroniqueurs de Gibbons écrivent ce qu'ils veulent comme ils veulent sur toutes les nouveautés philatéliques et postales britanniques. Au lieu d'être des moines φtocopistes, ces Philatélistes recherchent et étudient par eux-mêmes, quitte à publier certains faits quelques mois (ou années) plus tard.

Stamp Magazine maintient certes deux pages à l'émission mensuelle et une colonne sur les imprimeurs, mais ose - inimaginable en France - noter le thème, son traitement artistique et l'impression ressentie par la rédactrice avec un petit système à étoiles... Les dernières fois dans la presse française... euh... ah... janvier 2007 dans L'Écho et la φ-décision devait déjà être prise.

Ainsi, John Holman entretient deux chroniques, pas forcément tous les deux mois, mais toujours avec du contenu : l'une sur les marques des postes privées britanniques (voir le numéro de septembre 2013) et une autre sur tout ce que Royal Mail produit pour affranchir, oblitérer et marquer du courrier : des étiquettes Horizon grand format doré à l'effigie Machin à l'usage de cachets manuels d'oblitération qui semblent encore exister dans quelques bureaux, et tous les autocollants du service postal (août 2013).


Puisque mes obligations professionnelles m'occupent trop longuement pour poursuivre ce blog assez régulièrement, suivons l'exemple de John Holman et cherchons dans mon courrier ce qu'on peut y étudier, même si la majorité (moi inclus) ne le collectionnons pas.

Colis et ces étiquettes de départ à droite, de douane états-unienne et d'embarquement dans l'avion (à gauche) et d'introduction dans le système postal allemand (en haut à droite).
 La semaine 35 de 2013, dernière du mois d'août, a vu arriver ce colis dans une enveloppe à bulles violet fluorescent contenant un beau livre qui a mis un peu moins de deux mois à partir de l'entrepôt de l'éditeur états-unien au sud de la France, via DHL.

Un peu long ? Oui, l'impatience a été dure. Certes, j'ai refusé de payer la version express en 2/3 jours maximum, mais de là, à mettre deux mois ?! L'éditeur fut étonné aussi puisque, vu la qualité de l'ouvrage qu'il proposait aux adorateurs de l'œuvre concernée [et son prix qui ne fut pas de trente dollars...?!], il avait garanti le suivi intégral du colis.

Seulement, trois jours après avoir reçu son étiquette verticale, le cinq juillet, le site de DHL indiquait qu'il était dans leur site de l'Illinois le 8 juillet parti, mais sans arrivée ailleurs...

La raison : le scan rose saumon la donne ci-dessous (note : mon scanner ne fait pas honneur à l'orange fluorescent à aveugler un postier qui constitue cette étiquette de sac).
Étiquette de sac postal à colis unique... un entier postal en "port payé" ?
 Arrivé en Allemagne, DHL étant la filiale ou maison-mère de Deutsche Post (on ne sait plus vraiment avec ces firmes transnationales), le colis a été fort logiquement introduit dans le système postal traditionnel ou snail mail... enfermé dans un sac indéchirable portant cette étiquette plastifiée orange fluo reprenant les éléments de base, mais pas le code-barre qui aurait permis un suivi du colis.

Après une errance de l'aéroport de Frankfurt-am-Main à la plate-forme française du Languedoc, à partir du 16 juillet et sa "sécurisation" (étiquette verte), un facteur de La Poste laissa un avis de passage le samedi 24... qui permit la récupération du colis et la lecture de l'ouvrage attendu, le mardi suivant.
Plus classique : c'est la rentrée, les entreprises reprennent leur calendrier publicitaire : un magazine hebdomadaire sur les nouvelles traduites du monde tentent de m'attirer vers un abonnement dans un envoi en nombre : Destineo est le service offert par La Poste aux entreprises spammeuses, à ne pas confondre avec le site d'itinéraires commun des collectivités territoriales des Pays de la Loire.
Un autre Destineo, sur plastique, moins spam et mieux reçu puisqu'il est lié à la possession d'une carte de fidélité d'une chaîne de magasins spécialisés dans - à force - plein de spécialités.

Une année de suivi de mon courrier ne sera pas de trop pour trouver seul les réponses à cette codification et  symbolique barbares : arobases tournoyantes (pourquoi deux ?), un MD7 plus ou moins... et peut-être des codes à deux nombres signifiant le département de création ou de dépôt du courrier...

Penser à scanner plus le coin des emballages pour lire les adresses des lieux de confection et de postage.
Connu quand on est abonné à une publication, l'emballage en plastique très fin (dont on se demande comment il a pu survivre intact au traitement postal). J'en ai connu des rouges, celui est vert et a mis sept jours à partir de Paris CPCE.

Paris CPCE que Google aide à localiser un peu : celui de Paris-Nord avait l'air menacé en 2007 d'après le blog du syndicat SUD Poste 75, finalement une réalité avec dispersion des moyens en 2010.

Vu le nombre de sigles dans ces messages, nous sommes en France et comprendre l'organisation des métiers de La Poste doit donner un organigramme digne de la compréhension des relations entre la multitude des personnages de Game of Thrones.