samedi 19 octobre 2013

Ouverture de bureau à Montpellier en 2015... enfin, si, mais...

Généralement, les reportages sur les bureaux de poste se placent à la campagne et signalent la réduction de leurs horaires d'ouverture, voire leur fermeture et remplacement par tout un tas de services de substitution : bureau nomade, épicerie commissionnée, etc.

Mais peu de ruraux imaginent à quel point les urbains se prennent la tête pour profiter de leurs bureaux grands ouverts.

Dans l'espace urbain et densément peuplé de Montpellier, l'hebdomadaire La Gazette de Montpellier du 17 octobre 2013 signale d'une brève la construction par la Ville d'un bureau dans le récent quartier de Malbosc, au nord-ouest de la commune. La Poste sera donc locataire de la Ville de Montpellier.

Ouverture pour mi-2015 au centre commercial, comprendre grâce au site de La Poste un des segments commerçants des rues à l'entrée principale du quartier, près de la station de tramway. L'opérateur signale déjà le bureau dans sa liste montpelliéraine, sans numéro de téléphone évidemment : allée Aglaé Adanson.

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Le projet de ce bureau n'a rien de nouveau, mais depuis janvier 2013, il semble avoir été repoussé d'un bon semestre. En effet, le correspondant du quotidien Midi libre écrivait, le 28 janvier 2013, que l'ouverture aurait lieu en septembre 2014, les travaux étant en cours depuis mars 2013.

Neuf mois plus tard, pas d'accouchement puisque c'est en fait l'ensemble de la problématique de l'entrée automobile du quartier qui pose problème depuis le début des années 2000. Le 13 octobre dernier, Jean-Paul Barré peut annoncer que, la semaine prochaine le 22 octobre 2013, une grande réunion avec l'ajoint au maire à l'urbanisme et candidat perdant à l'élection primaire municipale du Parti socialiste, à laquelle madame le maire et l'adjoint à la culture ont refusé de participer... Je n'ose penser que cette réunion a subi le calendrier chargé d'une association politique [lol].

Pour expliquer les soucis auquel ce bureau va participer bien que les quelques milliers d'habitants le souhaitent. Parce que placé sur un ancien territoire agricole et de garrigue à protéger (sangliers parfois inclus) avant sa disparition définitive d'une part, et d'une station de tramway d'autre part (voire deux lignes et cinq arrêts si on élargit le déplacement au kilomètre à pied, mais en allant vers le quartier de La Paillade - pas sûr que les Malbosciens apprécient d'y aller chercher leurs colis et recommandés), Malbosc n'a officiellement qu'une entrée routière et peu de stationnement.

Tramway oblige, chaque appartement ait censé avoir son garage, donc le stationnement dans la rue est limité... Sauf que, société de consommation et manque de rangements obligent, nombre de garages sont devenus des greniers familiaux, et, tramway encore, nombre de voitures-ventouses prétendent économiser quelques sous en se garant en bas de Malbosc au lieu d'aller au parking-relais de la station voisine Euromédecine (donnant droit à un aller-retour gratuit en tramway).

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Fort logiquement dans la société du tout-voiture et une surcharge étudiante de la ligne 1 de tramway, le bureau va créer de nouveaux flux automobiles à la seule entrée acceptable du quartier. Les autres voies d'accès étant en cul-de-sac vers le nord, en sens unique (et enfin ouverte suite à la délinquance dont ont été victimes des collégiens sur cette voie piétonne en rase campagne) vers le sud et le lycée Jean-Monnet et, voie forestière normalement à ne pas à utiliser vers l'ouest et La Paillade sur la fameuse allée Aglaé-Adanson.

Au bas de cette allée, à l'entrée de Malbosc, le bureau sera construit sur un actuel parking rendu nécessaire par la forte densité de voitures en stationnement en journée (ventouses et habitants se dirigeant vers commerces et écoles) et en soirée (habitants revenant avant le départ des ventouses), doublée des véhicules des ouvriers des derniers chantiers d'immeubles.

Certes, une date définitive d'ouverture du bureau sera fort appréciée, mais, mardi prochain, nul doute que les questions de stationnement et de nouvelles sorties pour le quartier seront au cœur de la réunion... au risque de retarder encore le bureau ?

jeudi 17 octobre 2013

Vie quotidienne des tournées entre deux grandes ventes Phil@poste

Après la Fête du timbre le week-end dernier et le Salon d'automne de Paris dans quelques semaines, qui permettent à φl@poste de faire croire aux dirigeants du groupe que la vente sans usage postal de timbres est indispensable aux bénéfices, la vie quotidienne des remaniements des tournées par l'entre-mise des départs en retraite anticipés non remplacés continuent dans les petits coins de France.

Aujourd'hui : l'ouest de l'Aude avec la région de Caracassonne, Castelnaudary et leurs marges aux reliefs permettant une vie de village, aussi tranquille que coûteuse en carburant.

L'édition du jour, ce jeudi 17 octobre 2013, de Midi libre répète des schémas déjà lus ailleurs : à partir de mardi prochain, huit postes un tiers vont être supprimés et vingt tournées de même... Supprimées ? Ou reportées sur celles des employés restant, jusqu'à 140 kilomètres pour les plus longues en distance. En ville, c'est le temps qui va s'allonger. Heureusement que le service de la Lettre verte permet de pouvoir faire attendre le courrier deux jours en accordant quelques centimes à l'expéditeur... Aurait-il été créé dans ce but rentabiliste et non pas pour la protection de l'environnement ?

Avec une telle distance, la limite d'usage sans risque de panne de véhicules électriques est atteinte... Dur, dur d'être un groupe responsable socialement et environnementalement. Sauf à suspendre des tournées certains jours faute de personnel pour les amener... Aïe le service universel six jours par semaine pour recevoir finalement beaucoup de Destineo [joli concept marketing pour remplacer le mot spam] pas vraiment souhaités la plupart du temps.




jeudi 3 octobre 2013

'The Onion' satirise le Congrès par la philatélie

Dans son édition du premier octobre 2013, le journal satirique new-yorkais The Onion a utilisé l'exemple de la fermeture d'une exposition philatélique pour moquer l'incapacité des élus du Congrès des États-Unis à se mettre d'accord sur le budget fédéral.

Depuis trois jours, les journaux états-uniens et du monde entier expliquent et commentent ce fameux shutdown : faute de budget voté, il n'y a plus d'argent disponible pour entretenir le gouvernement fédéral des États-Unis et ses administrations et services.

The Onion développe une conséquence du renvoi temporaire sans salaire des employés du National Postal Museum de Washington : ouverte depuis le 22 septembre dernier à peine, les mille cent et quelques mètres carrés de la donation du richissime William H. Gross ne sont plus accessible au public.

Et le journal de grincer sur la superpuissance incapable de tenir ses « principes de démocratie, liberté et d'opportunités sans limite, qui réchauffent les espoirs et rêves des peuples opprimés dans le monde entier », que « la nation la plus riche et la plus puissance de la Terre, suscitant l'envie de toutes les autres nations souveraines de la planète, n'est pas capable de payer une série de pièces où sont exposés des timbres » malgré un produit intérieur brut de dix-sept mille milliards de dollars.

La plus grande puissance économique et culturelle mondiale incapable de laisser consulter ses planches de timbres à l'effigie de Marilyn Monroe aux citoyens visitant leur capitale, ville-flambeau de la démocratie libérale.

Et de permettre une petite promotion de l'exposition où les visiteurs peuvent admirer les premiers timbres du pays, un jeu interactif pour créer son propre timbre, une galerie des plus grands collectionneurs de l'histoire et une autre exposant des timbres en grand format.

Un triste moment donc pour la philatélie et pour la démocratie états-unienne.

Relativisons néanmoins, ces événements pourraient finir plus mal encore et avoir des conséquences pendant des années : comme rappelé dans Les Matins de France Culture du 2 octobre, le précédent shutdown du milieu des années 1990 permit à une simple stagiaire de rencontrer les cigare et pantalon présidentiels.


Post scriptum : pour suivre la vision caricaturiste de la vie politique états-unienne, ce blog d'images.