mercredi 30 avril 2014

Mao président des États-Unis, il y a un an

Il y a un an, avec l'édition du 30 avril 2013 en vente dès le 29 midi dans les grandes villes, le supplément économique et entreprises du journal français Le Monde devenait quotidien - et dispose d'une partie dédiée sur le site -, comme Le Figaro sans la couleur saumon.

Scan extrait d'une pleine page de publicité parue dans l'édition datée du 30 avril 2013.
Pour le faire savoir, l'agence Publicis Conseil a créé un billet nostradamusien ou uchronique selon comment le lecteur considère l'évolution du système économique mondial, de plus en plus soumis à de grands coups de barres des places financières : le camarade Máo Zédōng (prononciation) sur un billet de un dollar en lieu et place du premier président des États-Unis, George Washington.

(domaine public : création du Gouvernement des États-Unis)
La publicité aime à heurter ce que nous savons et vivons avec ce que nous ne savons pas ou refusons de voir des situations de notre monde actuel : une hyperpuissance capitaliste dépendant financièrement d'une puissance émergente dictatoriale, mais non seulement la première peut toujours dissoudre sa dette d'un claquement de doigt, et la seconde dépend petit à petit du comportement de ses classes sociales émergentes au risque du conflit social envers les rouages de l'État-parti aux revendications syndicales en passant au risque de surchauffe de la croissance et des prix quand un milliard de Chinois consommeront ce qu'ils exportaient précédemment...

Mais entre prédiction ou histoire alternative, il faudra patienter tout en agissant et donc changer l'avenir.

C'est toujours plus optimiste qu'un billet de cent dollars à l'effigie du Führer... et que le devenir d'autres rubriques et suppléments du même journal qui ont disparu depuis un an : chroniqueur environnement écarté (?), supplément géopolitique baladé du dimanche qui me convenait au jeudi avant d'être enterré.

mardi 29 avril 2014

Odeurs de cuisine espagnole, enfants et timbres-poste

Que ne faut-il pas faire pour que des enfants parlent de timbres-poste dans les médias !

Le jeudi 24 avril dernier, Correos, l'opérateur postal espagnol, a émis deux blocs-feuillets de deux timbres sur la gastronomie ibérique avec odeur des produits incluse : fleur de mandarine et jambon pour l'un, deux soupes froides ou ajoblaco pour l'autre (ail et amande sous deux recettes différentes).

Ce midi, 29 avril, l'émission France Info Junior de la chaîne de radio du même nom recueillait les avis d'enfants-rédacteurs sur cette émission avant leurs questions à un scientifique sur la préservation des barrières de corail.

Bilan de l'exercice : est saluée la créativité du procédé pour faire découvrir ce pan de la culture espagnole. Même si un timbre au Nutella intéresserait davantage.

Questionnement laissé en suspens : comment fait-on pour tartiner ces produits sur des timbres ?

Et enfin, clairvoyante, il y en a qui gaspille leur argent pour sentir et lécher ces timbres sans s'en servir pour envoyer du courrier.

Au mieux, une future jeunesse curieuse de la culture des autres, des rencontres permises par la cuisine, et même innovante pour changer les objets du quotidien.

Au pire, de futurs communicants pour les φl@postes du monde : une émission poissons et sushis de nos régions en 2015 ?

lundi 28 avril 2014

Terrain miné pour Algérie Poste

Dur, dur de créer du timbre-poste, représentant du pays, sans s'opposer à la critique. Sur le site du quotidien algérien El Watan, le 26 avril 2014, le journaliste Arslan Selmane et le journaliste philatélique Mohamed Achour Ali Ahmed évoquent la genèse, à leurs yeux catastrophique, d'une récente émission d'Algérie Poste.

À l'occasion de la Journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines (euh... l'ONU, ne serait-il pas temps de trouver des noms de journée plus simple et qui rentre sur un timbre ?), le 4 avril, l'opérateur postal algérien a proposé un timbre de quinze dinars (environ treize centimes d'euro) pour la Journée internationale des victimes des mines antipersonnel - nom plus ramassé, premier écueil pour les deux journalistes.
Le timbre en accusation (extrait de la fiche pdf de l'émission, site d'Algérie Poste).
Ils reprochent également à l'illustration d'être un plagiat... C'est un montage illustrant le slogan qu'un terrain déminé peut redevenir une forêt : militaire au détecteur de métal, un autre désamorçant courageusement l'engin et une main amenant la nouvelle pousse. Rien de très original, mais que Ali Ahmed a pu remonter les éléments à des clichés de l'agence Reuters et du site de l'Organisation des nations unies, et d'une banque d'images.

Plagiat ? Manque d'effort artistique ? Si Algérie Poste a payé pour l'utilisation des banques d'image, ce n'est pas du plagiat.

Avec humour, signalons que nous avons évité une image de soldats allemands, britanniques ou français installant des champs de mines en Afrique du Nord (rappel du début du même mois).

Mais les auteurs ont raison d'être mécontentement sur un sujet grave pour les civils devant vivre après les conflits : depuis les Français remontant des munitions sur les lieux des tranchées de la Grande Guerre ou les plages du Mur de l'Atlantique, les Algériens subissant les restes de la guerre d'Indépendance, jusqu'aux Égyptiens de la région d'El Alamein qui en sont encore tués et empêchés d'exploiter les ressources minières.

Le ministère de la Défense nationale, dont le nom apparaît en bas du timbre, n'a-t-il pas quelques archives récentes des actions de ses soldats, dont les dernières campagnes sont précisément évoqués dans la notice de l'émission ? Même en remontant ces photographies avec celles de forêts et d'habitants, cela aurait eu une touche plus locale et moins passe-partout que le dessin en fil de fer.

Dernier point qui est un cheval de bataille de monsieur Ali Ahmed, dans son souhait de qualité pour la philatélie algérienne, les erreurs : le timbre émis en avril 2014 est daté 2013... Je veux bien nuancer leurs critiques, mais là...

dimanche 27 avril 2014

Le "dernier kilomètre" avec La Poste et ses concurrents

Dans son numéro 562 d'avril 2014, « le magazine des nouvelles mobilités » Ville Rail & Transports consacre un dossier sur les solutions durables pour le « dernier kilomètre », ce dernier chaînon de la diffusion des produits qui permet au destinataire final d'en prendre possession. La Poste y apparaît régulièrement dans quasiment toutes les villes françaises pris en exemple, mais en concurrence avec de nombreuses entreprises qui cherchent à optimiser cette partie du voyage d'un colis.
Couverture du numéro 562 de Ville Rail & Transports (site officiel).
Les enjeux de ses livraisons sont expliqués dans les trois aspects voulus par la notion de développement durable. Économiquement, comment les transporteurs s'y adaptent alors que les coûts des nouveaux engins s'ajoutent à leurs outils longue distance que sont les véhicules motorisés diesel. Environnementalement justement, comment rendre le centre des villes plus agréable au petit matin sans vapeur d'hydrocarbures et vibrations de moteur. Et socialement, comment ces nouveaux outils peuvent aider le destinataire à obtenir ce qu'il souhaite, sans retrouver des bons de passage dans sa boîte aux lettres.

Entre conteneurs de denrées de supermarchés parisiens transitant en péniches et triporteurs électriques ou trains nocturnes dans des entrepôts ferroviaires jadis voués à la destruction, La Poste joue sa carte verte.

En région parisienne (et aussi lilloise, lyonnaise, marseillaise et nantaise), ce sont les Citysimmo qui permettent de retirer les colis à toute heure du jour et de la nuit ; tous les colis déposés en un seul lieu et en contentant des actifs qui ne sont pas chez eux aux heures de passage du facteur. Toujours en zone dense, sa filiale Geopost s'essaie au Packcity, des consignes de retrait de colis dans trois supermarchés et deux centres commerciaux franciliens. Sur ce créneau, la concurrence sera rude : le magazine signale le choix de certains grands sites web de commerce d'utiliser les réseaux de distribution d'enseignes comme les Relay : à livrer des journaux et des magazines, le livreur peut y amener des colis.

Cependant, à Nantes, le constat est que seulement onze pour cent des colis sont retirés dans les points de dépôts dans des commerces. Alors la municipalité nantaise va auprès de ses employés : une partie d'entre eux expériment la réception de leurs colis privés au travail, là où le transporteur les trouvera plus sûrement le matin que chez eux.

Côté véhicules, ce sont les petites entreprises innovantes qui tirent leur épingle du jue. Depuis 2004, Becycle est l'exemple d'une petite entreprise de livraison en vélo électrique dans quelques villes de province. À Toulouse, elle sous-traite le dernier kilomètre en centre-ville des transporteurs de colis express Chronopost et DHL. En face, Altern'mobil livre ceux de Colis privé, Fedex et GLS. Ça en fait des entreprises sans timbre-poste qui échappe à la curiosité des collectionneurs et des philatélistes.

La municipalité toulousaine, soucieuse de libérer son centre des véhicules polluants, pousse les entreprises à ces choix et subventionne aussi. Chronopost assurerait ainsi quatre-vingt-dix pour cent des livraisons centrales sans moteur à essence.

À Nantes, ces questions sont rejointes par celle du foncier : il faut un centre pour faire passer les colis d'un gros camion à de plus petites véhicules, assez près du centre en raison de leur autonomie, mais pas trop à cause du coût des locaux. La Poste a un atout avec ses bureaux et centres de tri historiques ; ses concurrents vont disposer de locaux mutualisés dans le port de Nantes.

Mais, tout ceci est bien peu face aux exemples européens. Londres réfléchit aux livraisons à toutes les heures creuses, de jour comme de nuit. Transport for London propose aux transporteurs dans ce but un outil d'itinéraires incluant cette dimension. De nuit, Bruxelles expérimente avec quelques magasins afin de trouver comment réduire le bruit du camion, des lieux de livraison, du comportement du conducteur.

Le dossier continue avec des exemples de nouveaux véhicules et entreprises qui osent dans ce domaine des livraisons plus durables en ville. Parfois avec une envie de changer les comportements des automobilistes : faute de trouver le destinataire, livrons sa voiture, se dit Volvo qui travaille sur une clé numérique à usage unique. Avec ce code, un livreur pourrait ouvrir le coffre de votre voiture là où elle stationne, déposer le colis et refermer.

Bref, pour La Poste et ses concurrents, en domaine de colis, il y a plus important que le droit d'affranchir avec des timbres-poste : il faut savoir où et comment livrer sans balader le paquet pour rien plusieurs fois d'affilée.

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Pour ceux qui savent qu'aller vers le développement durable n'est pas penser de manière intégriste, quoiqu'il faille faire des efforts, France Culture a proposé, le lundi 7 avril 2014, un débat intéressant sur le diesel et ses alternatives entre un président d'association écologiste qui accepte parfaitement que le diesel soit le bon outil pour les longues distances et un président de syndicats pétroliers qui accepte mal que le diesel serve en ville... Des raisonnements rafraîchissants.

vendredi 25 avril 2014

Cindirellas pour anglicistes en apprentissage

À quoi sert le timbre ? Nouvel épisode (rappel) en jouant du hasard des lectures non philatéliques.

Dans son numéro 72, daté février-mars 2014, le magazine français English Now a proposé pas mal d'outils postaux et philatéliques aux jeunes anglicistes qui veulent envoyer du courrier pendant leurs voyages outre-Manche.

Dans les actualités, deux timbres de Nouvelle-Zélande permettent d'illustrer le lien entre la reine Elizabeth II et les royaumes du Commonweath, et d'illustrer ce lien par la vitesse d'émission des timbres pour la naissance du prince George.

Une double page explique comment remplir un courrier posté au Royaume-Uni, avec vignette imaginaire à la clé.
(English Now n°72, février-mars 2014, page 12)
Comment remplir l'adresse sur une carte postale, en suivant le mode états-unien, a droit à une vignette inspirée d'un profil royal évoquant le type Machin. Une livre sterling est simple à dessiner - nul besoin de commander une typographie adaptée à Jeffery Matthews - et conforme à la réalité puisque la carte postale de moins de dix grammes vers le monde par avion coûte quatre-vingt-dix-sept pennies à expédier.

(English Now n°72, février-mars 2014, page 13)
 Pour l'enveloppe, ce sont les adresses britanniques qui sont détaillées, avec un timbre que l'ancien maître des postes crypto-républicain Tony Benn aurait adoré et sûrement commandé à David Gentleman : le profil et le nom complet du pays, et non celui de sa souveraine.

Quelques points de vocabulaire anglais sont précisés : deux mots pour colis selon que vous êtes en Europe (parcel) ou en Amérique du Nord (package) ; que signifient snail mail, P.O. Box et c/o (s/c en français).

Dans la partie exercices, Saint-Valentin le 14 février et Saint-Patrick le 17 mars obligent, l'apprenant est invité à compléter une adresse sur une carte accrochée à un bouquet et une enveloppe à timbre-trèfle en cents et sans mention de pays.

Ailleurs dans ce numéro de cinquante-deux pages : les repas traditionnels britanniques, une recette de porridge, conversation chez le dentiste, et beaucoup d'autres choses.

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En plus, le numéro suivant, actuellement en vente en avril et mai, vous aide à dialoguer au bureau de poste.

Suivre l'actualité et retrouver les sommaires des numéros de English Now sur son profil Facebook.

lundi 21 avril 2014

'Marian, Gloire et Beauté', spin-off en Finlande

ou comment assurer la promotion mondiale de l'inauguration du nouveau musée postal finlandais à Tampere ?

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Décidément, depuis les fuites dans le numéro de juin 2013 de Timbres magazine (et l'embargo de l'information officielle alors ?!), la relance des polémiques autour de la paternité de la série Marianne de la jeunesse a du mal à prendre : apparemment, plus de nouvel épisode dans Le Figaro des philatélistes depuis l'article du six mars :'(

Est-ce parce qu'en fait, la majorité s'en moque ? Parce que l'illustration n'a que peu de rapports avec les convictions et actions des auteurs ? Parce qu'on trouvera plus facilement dans les bureaux de pâlots timbres de distributeurs, carnets de vaches, signes zodiacaux et autres spirales autocollantes ?

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Le producteur de Marianne, Gloire et Beauté est pourtant sûr de disposer d'un produit-phare capable de bouleverser le marché philatélique durablement en France, voire même Israël et les États-Unis par le hasard de la vie d'un des acteurs principaux... Mais dur de lutter contre la nouvelle saison de Games of Thrones...

Peut-être qu'il était temps de créer un nouveau produit visant les mêmes publics : collectionneurs, anti-tout, pro-tout, médias avides de tout et n'importe quoi.

Et là, le stagiaire cria : et si on remplaçait Marianne par un bûcheron épilé sado-masochiste ?

...


Eurêka !!!

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Et c'est ainsi que le dimanche 13 avril, Itella Posti, l'entreprise postale finlandaise, annonça officiellement son programme philatélique de septembre-octobre 2014. Efficace : en sept jours, des milliers d'articles sur le web pour lancer la nouvelle série à scandales : Marian, Gloire et Beauté.
Trois timbres de première classe intérieure (communiqué de presse du 13 avril 2014 de Itella Posti).
Jusqu'au britannique Guardian, le 15 avril, dont la journaliste Kira Cochrane chercha l'historique des représentations homo-érotiques sur timbres, convoquant le nouveau rédacteur en chef de Gibbons Stamp Monthly et celui de Stamp and Coin Mart pour confirmer ou infirmer l'aspect sulfureux de l'émission finlandaise du 8 septembre prochain.

Ceux-ci confirment qu'ils ne se soulignent pas de timbre aussi explicite sur l'homosexualité, mais que certaines statues et peintures jugées classiques ont pu connaître timbres et scandales, tel un Goya sur timbre d'Espagne dans les années 1930, qui conduisit la poste états-unienne à renvoyer les courriers portant la forte poitrine les affranchissant. Il est tout de même rappelé qu'en mai, le timbre consacré au militant californien Harvey Milk sera dévoilé à la Maison Blanche.

Un lecteur finlandais du Guardian signale qu'il pourrait se tourner vers les timbres au Moomin, petit personnage de la littérature pour enfants, mais s'amuse que sa créatrice était lesbienne (Tove Jansson, 1914-2001)... Ça va en faire des courriers finlandais à refuser par les postes des pays membres du Comité international olympique.

L'émission en hommage à l'illustrateur Tom of Finland (né Touko Laaksonen, 1920-1991) participera, en plus, à l'inauguration du nouveau musée postal, à Tampere. Posti Museo proposera ainsi une exposition de la correspondance de l'artiste du 6 septembre au 29 mars 2015... Si le pays, la ville et le musée ne gagnent pas de nombreux visiteurs avec ça.

Côté finlandais, une pétition contre serait lancée avec comme argumentaire la maturité nécessaire du lecteur (ne regardez pas Game of Thrones alors, ni de nombreuses œuvres littéraires classiques, évitez le Louvre) et l'idée que le timbre-poste représente le pays entier - et, nous ajouterons, que les timbres à valeur d'usage servent aussi sur le courrier international. Essayez l'échange de cartes postales avec Postcrossing pour vérifier.

Post scriptum : pour ceux qui en ont marre du débat sur le sexe des timbres, vous pouvez relancer un autre débat. Le service de presse de l'opérateur postal travaille le dimanche...Réécoutez alors l'ancien président de La Poste si travailler le jour du seigneur vous révolte davantage.

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Laissons les médias en mal d'articles de dix lignes se fatiguer et les conservateurs hurler, et pensons comme un collectionneur qui croit pouvoir faire fortune avec des timbres récents.

D'abord, préparer un séjour à Tampere, dans l'intérieur de la Finlande lacustre, pour le premier jour d'émission. Passez des heures à acheter des feuillets et à confectionner des courriers à destination de chaque pays philatélique actuel - pas le temps d'aller voir l'exposition, c'est comme pour les salons philatéliques de timbres à Paris.

Envoyez les deux cents et quelques courriers, et espérer des retours pour voir combien d'administrations postales vont refuser le timbre-poste. Revendre les courriers dûment tamponnés, portant autocollants signalant diplomatiquement l'indignation de dictatures et régimes antidroitsdel'hommistes à l'aide d'articles des conventions de l'Union postale universelle.

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Pour aller plus loin : le site de la Tom of Finland Foundation.
Pour revenir en France : nudité et timbre sur phil-ouest.com.
Sans oublier le site en anglais du nouveau musée postal de Tampere, lieu comprenant une bibliothèque.

Mise à jour du samedi 26 avril 2014 :
Faire parler de soi = mission réussie pour la poste finlandaise dont le site de vente en ligne a craqué face au nombre de visiteurs, jeudi 24, pour le lancement des pré-commandes, rapporte le Helsinki Times.

Mise à jour du dimanche 11 mai 2014 :
Pour une autre présentation de cette émission, en anglais et d'après le conflit moustache et barbe du Concours Eurovision de la chanson 2014, voir la version anglaise du blog.

Mise à jour du dimanche 18 mai 2014 :
Le 13 mai, l'émission  est évoquée par le journaliste du Monde Pierre Jullien, sans aucune mention de l'inauguration du musée postal de Tampere.

Suivi d'actualité du vendredi 23 mai 2014 :
Avec retard - article du Figaro des philatélistes du 2 mai dernier, je découvre qu'Olivier Ciappa s'est lancé avec sa Marianne dans la collection d'autographes, non sans problème pour les signataires... Ça me rappelle que le bâtiment du magasin londonien de Stanley Gibbons comprend également les locaux d'un marchand d'autographes célèbres.

vendredi 18 avril 2014

Visite philatélique et historique à la poste de Chester

En mars dernier, je visitais Liverpool et sa région, le comté métropolitain de Merseyside, avec une petite excursion, le jeudi 27, à Chester, dans le comté voisin du Cheshire.
Grandes bâtisses à colombages marquent les rues du centre de Chester, colonisées par les commerces franchisés (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 4.0).
Pour la partie touristique, Chester est l'ancien port fluvial de ce nord-ouest anglais, sur la Dee, avant que Liverpool dans l'estuaire de la Mersey ne la détrône définitivement au dix-septième siècle avec les commerces atlantiques, notamment la traite d'esclaves africains vers les Amériques.

De sa fondation romaine, en 79, elle a conservé les rues principales de son centre. Du moyen-âge, elle a gardé ses murailles sur lesquelles il est permis de marcher et ainsi de dominer les grandes rues commerçantes et le fleuve. De magnifiques édifices à colombages s'admirent, hélas transformés en commerces franchisés... Néanmoins, les dits commerces s'amusent à respecter la tradition des enseignes médiévales, depuis les pubs jusqu'à la boutique de produits dérivés de la Walt Disney Company.
Un des aspects de pouvoir marcher sur l'ancien chemin de garde d'une ville capitaliste est de voir l'arrière-boutique de nombreuses entreprises : ici, le bureau de poste (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 4.0).
Malgré une arrivée à quelques instants de la fermeture de 17 heures et demi, l'employée de Post Office accepte les deux derniers clients, une dame et moi. Le bureau se situe sur St. John's Street, à deux pas de Eastgate, la porte à horloge victorienne, repère important du centre-ville quand on arrive à pied de la gare ferroviaire.
Souvenez-vous : le commerçant britannique est aimable et prévenant : si vous donnez votre avis sur votre visite au bureau de poste, vous participez à un concours.
J'ai pu trouver le presentation pack de la série des Britanniques honorables nés en 1914 dont nous avons évoqué l'héroïne qui servit et se sacrifia en France occupée, ainsi que des timbres Machin à quatre-vingt huit pence, tarif alors pour l'Europe (quatre-vingt-dix-sept dès le lundi 31 mars suivant avec la hausse des tarifs).

Et, au dos du ticket de caisse, un concours ouvert aux clients qui répondront à un questionnaire de satisfaction sur internet ou par téléphone. Deux cents cinquante livres sterling de bons d'achat dans des commerces. J'ai pu remplir la première partie, mais pas la deuxième qui requiert de résider à une adresse britannique.

L'employée, bien que l'heure de fermeture était dépassée de quelques secondes m'accorda sans souci, ni moue - vous serez prévenu sur certains commerçants montpelliérains, l'instant nécessaire pour prendre en photographie un mémorial aux employés du Greater Post Office mort pendant les deux guerres mondiales.

Haut perché au-dessus des panneaux et présentoirs de produits de Post Office, le mémorial en bois (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 4.0).

Sous le mémorial, un petit mot rappelle qu'il est entretenu par la Royal Mail dont le bureau en charge des propriétés et locaux doit être contacté en cas de travaux prévus dans le bâtimente (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 4.0).
Une fois raccompagnée vers la sortie avec la sourire, une photographie de la boîte aux lettres du règne d'Elizabeth II à côté de l'entrée du bureau.


Après une dernière randonnée au calme sur le côté méridional des murs pour longer la rivière et retourner vers la gare, il était temps de clore la journée dans le train, puis un bon repas dans un des restaurants de Broad Street, à Liverpool (dont les bureaux seront l'objet d'un autre article).

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Pour aller à Chester depuis Liverpool : la ligne Wirral se dirige vers la rive gauche de la Mersey et une branche a son terminus à Chester. L'aller-retour est à un prix raisonnable, à horaire assez fréquent (trois quarts d'heure l'aller). Dans Liverpool, aucun problème pour se diriger : la ligne tourne en rond sous la ville. Le train s'attrape donc à l'une des quatre gares centrales. L'agence de transport Merseytravel vous renseignera, notamment si vous avez besoin d'une carte journée valable également dans les bus de Liverpool.

For our English speaking readers, slowly but hopefully surely, our blog in English is awakening from a long sleep. Please visit it to find translation from this blog and sometimes new articles about French Frog's philatelic stories and craziness.

Note du dimanche vingt-quatre janvier 2016 :
Les maisons à colombages de Chester font l'objet d'un timbre de l'opérateur postal privé Universal Mail et présenté dans cet article du vendredi deux mai 2014.

vendredi 11 avril 2014

Hitler sur tasse ou la philatélie par la banque d'images

On sait, avec plus ou moins de bonheur artistique, que les banques d'images au contenu licenciable sur le web sont devenus des sources de l'iconographie des programmes philatéliques du monde entier, même en France et les timbres gravés à partir de photographies...

Il y a parfois des incidents ou des adaptations : Dominique Stéphan, en 2008 avec publication ensuite dans Timbres magazine, avait découvert que le timbre pour le sommet de Paris pour la Méditerranée avait beaucoup rapproché la mer d'un olivier près du pont du Gard.

...

Vous ne vous souvenez plus de ce sommet sarkozyste ? Mais si ! L'un des 14 juillet les plus honteux de notre République avec dictateurs invités pour une institution-fantôme, l'Union pour la Méditerranée, doublonnant les projets et partenariats de l'Union européenne.


C'est par un lot de quelques milliers de tasses florales fabriquées en République populaire de Chine (en version allemande aussi) qu'un magasin allemand de mobiliers et d'accessoires de maison a droit à de la publicité gratuite, ce matin.

Quelques centaines de clients de Bielefeld, en Rhénanie du Nord-Wesphalie ont failli s'étrangler avec leur café matinal en se rendant compte que c'est un timbre et une oblitération du Troisième Reich et son dictateur qui ont été malheureusement choisis comme fond délavé des souvenirs de correspondance derrière de belles fleurs...


En philatélie officielle comme en décoration ménagère, il faudrait retourner au Made by an artist plutôt que de laisser copier-coller ou copier-graver des images trouvées avec Google Images qui reste un outil pour aller plus loin dans une recherche, et n'a pas à être la finalité de la recherche.

samedi 5 avril 2014

Postes Canada vend de nouveau des timbres permanents

Début décembre 2013, les Canadiens découvraient que l'ensemble des timbres permanents de leur opérateur postal n'étaient plus disponibles à la vente. Ces timbres à validité permanente pour la lettre simple gênait la forte augmentation de tarif que Postes Canada a appliqué lundi dernier, le 31 mars 2014. Ils se reconnaissent au logotype du P dans une feuille d'érable rouge.

En effet, la lettre passant de soixante-trois centièmes de dollar du Canada à quatre-vingt cinq. Vingt-deux cents d'augmentation et l'entreprise, qui se réforme pour garantir son financement (distribution en boîtes collectives en ville par exemple), ne pouvait laisser ses clients stocker des millions de timbres à bas coût.

Fin mars, m'est arrivé le catalogue du Centre national de philatélie, En détail, daté mars 2014. La publication en est à son deuxième numéro dans une nouvelle formule : unilingue et petit format quand l'ancienne était bilingue et au format A4... Pas de petite économie donc.

Dans ce catalogue, de nouvelles séries de timbres permanents à quatre-vingt-cinq cents sont émises : paysages naturels protégés, bébé castor (dans la nouvelle série d'usage courant La faune et ses bébés), en plus du papillon monarque Danaus Plexippus sur le timbre de complément de vingt-deux cents.

En fin de catalogue, l'ensemble des timbres d'usage courant ou commémoratifs à validité permanente est remis à la vente au nouveau tarif... tandis qu'une des premières pages annonce la vente jusqu'à épuisement des timbres explicitement à soixante-trois cents des deux carnets (Reine et Fierté canadienne) et des rouleaux (Bébés marmottes) spécialement émis en décembre pour assurer la pénurie des Permanents.

Tout est de nouveau disponible et les comptes de Postes Canada ont eu leur bulle d'oxygène... quant à sa réputation, il faudra écumer les journaux d'outre-Atlantique et les commentaires de leurs lecteurs.