vendredi 28 février 2014

Saga Marianne : mais qui est l'artiste de la Marianne de la jeunesse ?

Décidément, depuis le gazouilli fatal du 14 juillet 2013, la carrière de la Marianne de la jeunesse est marqué par sa double parenté militante et une genèse en pleine crue conservatrice. Une saga dont la quatrième saison est diffusés en clair, comme l'éphémère et vite essoufflée troisième, par Delphine de Mallevoüe du Figaro, et en exclusivité par Yagg..

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À l'états-unienne, donc, résumé des épisodes précédents, avec une richesse telle que chaque saison a son thème et ses propres personnages.

Une première saison documentaire culturel, intitulé Marianne de la jeunesse : des lycéens de toutes les régions découvrent le design, la création d'une allégorie et votent. Le cliffhanger, qui devait laisser le téléspectateur dans une attente impatiente, montrait le président de la République et deux lycéens s'approcher du ruban rouge, prêts à dévoiler...

Déjà, des petits malins avaient réussi à pirater les derniers épisodes plus d'un mois avant et à spoiler les lecteurs de la presse philatélique, entraînant une audience accrue pour le premier épisode de la deuxième saison auprès d'un public non philatélique, mais fortement commentateur.

La deuxième saison fut courte mi-juillet, mais intense, Marianne Femen : face à l'éventement du suspense, le scénariste relança la série grâce à la technologie moderne. Une série de tweets anima le spectateur estival aussi bien que les révélations quotidiennes du feuilleton de France 3 Plus belle la vie : la muse Femen, puis celle-ci gazouillant sur le léchage de son fessier postal, son anti-thèse catholique appelant au boycott, pendant que les journalistes, personnages principaux de cette saison, tentaient de trouver nombre d'angles originaux pour traiter le scandale.

La pause ensuite fut longue... En France, lancé un tel produit clivant juste avant les six semaines de trêve estivale, c'est l'échec assuré. Bref, on pensait que les futures rediffusions amuseraient les collectionneurs de timbres d'usage courant, et encore...

Là, le producteur osa un retournement complet de sa machine de promotion, À bas la Marianne Femen : visons le public conservateur... Mais, il hait ce timbre, son créateur, le président qui y est incarné. Justement ! Il faut fidéliser une nouvelle cible pour garantir la continuation du produit. Début février, pendant une semaine, Le Figaro assura la diffusion de cette troisième et inattendue saison : la politicienne conservatrice en colère, suivie des libre-penseurs laïcisants les soutenant. Même TF1 assura la promotion.

Hélas ! TF1 ne croyait pas assez dans le produit et les micro-trottoirs des deux médias se contre-dirent le même samedi 8 février... Pire, l'UMP, principale maison nationale de production conservatrice, devait lancer le pilote d'une de ses nouvelles séries, le dimanche 9... qui fit un four, mais dont l'échec occupa tellement les médias qu'il tua dans l'œuf la saison conservatrice de la série Marianne qui promettait de finir par le président au scooter, acculé par une foule en colère, retirant précipitamment de la vente toutes ces Marianne, créant une surenchère psychotique chez les collectionneurs de timbres.

Là, c'était le film de cinéma avec succès financier assuré : World War φ avec un Brad Pitt français courant les 101 départements pour comprendre et lutter contre un virus provoquant une ruée de φl@télistes vers d'hypothétiques plus-values dès qu'un marchand de timbres mort-vivant depuis cent six ans leur propose d'authentiques timbres de la Marianne du Flan...

... devenant ainsi la Marianne-Zombie : tous ceux qui la lèchent deviennent zombis. Succès assuré auprès des adolescents qui reviennent en masse vers la collection de timbres gommés, la FFAP en joie, etc.

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Heureusement pour les amateurs de la série, le producteur décida de la transformer en franchise. Une équipe de tournage israélienne associée à un cabinet d'avocats de Tel-Aviv partirent donc à la recherche d'une nouvelle idée : Marianne, Gloire et Beauté.

Cette nouvelle saison a connu son premier épisode director's cut hier jeudi matin, le 27 février 2013, sur lefigaro.fr sous la plume de madame de Mallevoüe, en voie à force de recréer une chronique philatélique dans ce quotidien, et en diffusion papier aujourd'hui le 28, entre un coup d'État en Ukraine et les divisions délétères en Centrafrique. Mais, tout part de l'équipe d'avocats qui est repris en avant-première, mardi 25, par une chaîne de niche, Yagg., site d'informations spécialisé dans l'actualité homosexuelle, existant depuis 2008 et devenu cinq ans plus tard la partie info du site du magazine Têtu.

Visons tous les publics pour faire marcher la série Marianne, Gloire et Beauté : les conservateurs regarderont espérant son retrait, les homosexuels pour connaître le devenir des auteurs du timbre, le grand public car le rebondissement ouvrant le premier épisode promet de tenir le public en haleine au moins aussi longtemps que le feuilleton Broadchurch, récemment [trop vite] diffusé par France 2.

Quelle est la nouvelle intrigue de la Marianne qui, décidément, intéresse bien au-delà des traditionnelles frontières philatéliques ?

...

D'abord, nous savons désormais qui est David Kawena.

...

Et qu'il revient en affirmant à Marianne qu'il est son seul père.

...

Mais, et Olivier ?

D'où il sort ce nouveau personnage ?

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Regardez en bas à gauche du timbre : CIAPPA & KAWENA... sauf que seul Olivier Ciappa s'est fait largement connaître en juillet dernier et qu'après lecture de nombreux articles d'alors, j'en avais conclu à un jeu de pseudonymes autour d'une seule personne.

David Kawena est le pseudonyme d'un illustrateur israélien résidant aux États-Unis, lui permettant ainsi d'avoir une activité artistique libre (détournement bodybuildé de personnages Disney) et une activité artistique pour des entreprises prenant soin de leur image auprès d'un public incapable d'accepter la diversité du monde et de chacun. De là, la forte disneyisation de la Marianne de la jeunesse.

Yagg, contactant l'avocat de Kawena, révèle l'action en justice en Israël qu'il engage en Israël contre Olivier Ciappa pour détournement du droit d'auteur. Pour faire vite :
- pour Kawena = seul père, responsable, artiste, créateur de ce timbre et de son dessin, et Ciappa n'est que son représentant en France ;
- pour Ciappa, sur sa page Facebook suite à un mail de Yagg : il est le cerveau, Kawena est la main et vice-versa, qu'il est temps que son binôme voit son talent reconnu... tout en dévoilant son identité.

Sympathique et digne des feuilletons sans fin occupant la ménagère en milieu de matinée et début d'après-midi, dans lesquels des familles richissimes ne travaillant, ni n'allant jamais aux toilettes, se haïssent pour d'obscures raisons.

Ainsi, dans les prochains épisodes, une panoplie d'inspecteurs en imperméable, détectives privées hawaïens et autres experts de Miami se poseront les bonnes questions : qui a créé et participé à la création du timbre ? Qui a signé le contrat avec La Poste ? Elsa Catelin acceptera-t-elle d'apparaître en guest star ? La République française va-t-elle survivre à tant de suspense ? Et la Crimée, future république autoproclamée par la Russie, tiendra-t-elle sans importation de nouvel épisode jusqu'à ce que sa situation se clarifie ? Quelle réaction fleurie va tweeter Inna Schevchenko face à tout cela ? Les autres muses ciappaïennes seront-elles déçues ? La Disney Company et La Poste adapteront-t-elles cette histoire en film d'animation, jeux vidéos et figurines : toi aussi, aide le président à choisir le prochain timbre ?

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En clair, pas d'Inna Schevchenko dans les sources d'inspiration, donc les conservateurs, merci de laisser ce timbre tranquille [vous pouvez continuer à le boycotter, tant que vous utilisez la pléthore émise par ailleurs chaque année] et adieu à mes espoirs de fortune spéculative en abusant de l'incrédulité des collectionneurs en cas de courageux retrait du timbre par le non-président...

Quant à Olivier Ciappa, la journaliste du Figaro paraît croire La Poste et la Présidence de la République quand ils affirment avoir été dupés par le fameux tweet. Envie d'un militant de soutenir une autre cause que la sienne, alors menacée en Russie et en Ukraine, au risque de se mélanger les pinceaux ?

Entre la duperie et la séparation du duo Ciappa/Kawena, il paraît probable que La Poste et φl@l@poste vont éviter de commander de nouveaux timbres au premier... Le monde philatélique français ayant davantage l'habitude de détester les vagues inattendues. Généralement, tant que l'anguille électrique est sous la roche, personne n'en parle jusqu'à que celui qui pose problème s'électrocute.


Précision du lendemain de rédaction, samedi premier mars 2014 :
Alors qu'avec Yagg., Olivier Ciappa n'avait répondu que par message sur sa page Facebook, il a répondu à l'AFP sur les accusations de David Kawena, agence reprise par les sites de plusieurs médias quotidiens régionaux (Paris-Normandie) et nationaux (RTL) depuis hier vendredi fin d'après-midi.

En substance, pour Ciappa, Kawena n'a jamais été caché : il est nommé et reconnu sur les documents contractuels, le timbre, le discours du président de la République. Par contre, il ne l'a pas associé à la polémique Femen car elle ne concerne que lui-même dans la partie créative de cette relation cerveau/main qu'un tribunal israélien est appelé à étudier.

Ne manquez pas le deuxième épisode : ici.

jeudi 27 février 2014

Médecins sans frontières : enveloppe recto verso pour la bonne cause

En ce mois de février 2014, Médecins sans frontières a mis en scène son enveloppe d'appel aux dons. Comme hélas trop souvent, l'organisation non gouvernementale a été obligée d'expliquer l'urgence et la nature de ses actions dans un pays en crise.
Enveloppe à l'envers pour signaler au destinataire l'urgence des besoins en République centrafricaine, en février 2014.
Pour optimiser les dons reçus, Médecins sans frontières préfère les expéditions Destineo, avec marque d'affranchissement imprimée directement sur l'enveloppe, sans attrait pour les collectionneurs de timbres-poste (population très difficile à convaincre des modes d'affranchissement sans dent, ni gomme, ni valeur faciale, ni bureau postal : voir le double langage de la rubrique « Mon marché du mois » dans Timbres magazine  de mars 2014, signalant deux nouvelletés dans une description très conservatice... ou signalant qu'il y aurait besoin d'un débat épistémologique sérieux sur ce qu'est un timbre, ce qu'est une vignette).

Ici, pour éviter l'immédiate mise au recyclage du courrier sans ouverture, c'est toute la face recto qui annonce le message. Le rabat de fermeture portant expéditeur et marque postale ; le verso l'adresse du destinataire. Ça convaincra peu les collectionneurs de timbres préférant l'approche de la Fondation Abbé Pierre, mais je préfère que mes dons aident les populations que La Poste.

Pour aider MSF : par ici.

dimanche 23 février 2014

Jean-Paul Bailly et les PTT sur France Culture

L'ancien président de la Régie autonome des transports parisiens et de La Poste Jean-Paul Bailly était l'invité d'Une fois pour toute, émission de France Culture du samedi midi 22 février 2014 et présentée par Dominique Souchier.

Au menu : le travail dominical dont Bailly est le spécialiste français depuis 2007 d'après les gouvernements successifs. Discussion qui s'étend à la livraison des colis le dimanche à cause de la croissance de la vente par correspondance à travers internet, signalant que l'United States Postal Service livre le dimanche les colis du supermarché fournitout Amazon dans les agglomérations de Los Angeles et New York depuis novembre 2013, et qui va s'étendre spatialement en 2014.

La troisième partie de l'entretien s'interroge sur l'avenir des deux entreprises qu'il a dirigées face aux défis technologiques et humains. Il insiste sur la relation du facteur et des Français dans le cadre du projet de facteur qui sert à tout.


Plus tôt dans la semaine, La Fabrique de l'histoire consacrait une des quatre émissions sur la mixité aux collectifs féminins de la Confédération générale du travail (CGT) de l'après Seconde Guerre mondiale aux années 1970, sous la forme du documentaire.

Si l'émission est principalement consacrée aux activités de ses dames syndicalistes face au machisme patronal et à l'intérieur de leur syndicat, la témoin Madeleine Colin raconte les conditions de travail des premières postières.

Personnalisation commémorative pour la 450e vente Mowbray

Pour célébrer sa quatre cent cinquantième vente sur offres en quarante années et quelques mois d'activité, Mowbray Collectables, la compagnie-mère du groupe de marchand néo-zélandais de timbres, a ajouté un cadeau sur l'enveloppe portant le catalogue de ladite vente.

En haut à droite, le timbre personnalisé, accompagné pour l'amener jusqu'en France de trois timbres plus ou moins récents.
L'entreprise a commandé à New Zealand Post un timbre personnalisé d'entreprise au tarif intérieur de soixante-dix cents, un timbre sur un timbre reprenant un exemplaire oblitéré du premier timbre émis en Nouvelle-Zélande et imprimé à Londres : le one penny à l'effigie de Victoria réalisé à partir d'un tableau de Alfred Edward Chalon, qui a servi à plusieurs reprises dans les postes coloniales britanniques.

John Mowbray signale en ouverture du catalogue que ce timbre fut vendu par sa filiale de vente aux enchères à la valeur record d'environ vingt-cinq mille dollars néo-zélandais (environ quinze mille euros).

Comme il est indiqué sur l'enveloppe, l'oblitération de Otaki Railway, ville et gare à environ soixante-dix kilomètres au nord de la capitale Wellington, est le premier jour d'utilisation de ce timbre d'entreprise (logotype à l'enveloppe rouge, et non la feuille de fougère noire).

De plus, une version commémorative surchargée sera offerte oblitérée sur l'enveloppe transmettant les résultats de la vente à tous ceux qui enverront une offre. Un exemplaire neuf à tous les heureux enchérisseurs et un bloc de quatre neuf à ceux dont les heureuses offres dépasseront les quatre cent cinquante dollars.

mardi 11 février 2014

50 ans du timbre-poste autoadhésif dans 'Stamp Magazine'

C'est à travers le point de vue des archives de la poste britannique que Richard West célèbre les cinquante ans de l'émission des premiers timbres-poste autocollants par le Sierra Leone, le 10 février 1964, dans le mensuel Stamp Magazine daté mars 2014.

La focalisation so british se justifie aisément. Le pays d'Afrique occidentale dont le profil a servi de forme aux premiers timbres autocollants a été une colonie britannique jusqu'en 1961 avant de devenir membre du Commonwealth.

C'est aussi que l'imprimeur-innovateur fut Walsall qui relança fréquemment le Greater Post Office à adopter ce système. D'après les archives consultées par Richard West, l'administration postale s'interrogea sur le sujet dès la fin de la première semaine d'émission sierra-leonaise, suivi rapidement par deux questions de parlementaires.

L'article dévoile les essais proposés par l'imprimeur en parallèle des arguments d'évitement dont le coût économique et culturel : sept milliards de timbres gommés par an à rendre autocollants et à faire accepter par le public, en plus du coût des nouvelles corbeille à papier à disposer dans les bureaux pour recueillir les supports, et ainsi de suite.

Sont évoqués également des essais privés sur base d'entiers postaux légaux par un marchand de timbres londoniens en 1974, année cumulant le dixième anniversaire de l'innovation, une émission de Gibraltar et le timbre préoblitéré de Noël aux États-Unis (avec une colle bien délétère différente de celle de Walsall).

Finalement, il semble que ce soit une augmentation des demandes tout au long des années 1980, notamment des gros expéditeurs, de personnes soucieuses d'augmenter l'espace illustré qu'une langue ne peut humecter aisément,  jusqu'à une madame Hollands [non, je ne le fais pas exprès] en 1990 signalant comment les postes françaises économisaient du papier en utilisant le support des timbres de carnets comme couverture dudit carnet.

Comme pour les timbres de distributeur, l'essai d'octobre 1993 fut mitigé, mais pas un échec puisque, depuis 1997, les Machins et, ensuite, les timbres d'usage courant régionaux, jusqu'à certains commémoratifs adoptent la nouvelle recette.

Côté Sierra Leone, pays qui a vécu une longue guerre civile de 1991 à 2002, aucune idée si Salpost, l'opérateur postal national, va émettre une série pour marquer cet événement puisque son site signale qu'elle est représentée par l'Inter-Governmental Philatelic Corporation, entreprise basée à New York, bref le paradis des thématistes.

lundi 10 février 2014

Nouveaux pays et machine pour les 'Post & Go' britanniques

Après un essai avorté en 1984-1985, la poste britannique a attendu 2008 pour développer des distributeurs de timbres dont la valeur s'imprime à la demande du client... mais Royal Mail s'est très vite adapté à ce système qui débite timbres de distributeurs à valeur d'usage avec illustrations (Faststamp) ou timbre préoblitéré à utiliser de suite pour le courrier/colis pesé (Post & Go).

Le produit commandé est la bande de six timbres sur la droite (boutique de Royal Mail).
Illustrations d'abord : là où la France patauge dans le pâle avec des timbres illustrés accessibles seulement quelques jours selon les salons philatéliques, c'est toute la gamme de timbres que vous trouverez dans les Post Offices disposant de machines Post & Go :
- d'usage courant avec l'effigie royale par Arnold Machin ou le drapeau du Royaume-Uni,
- d'un programme thématique qui, après des animaux divers et variés, en arrivent aux fleurs,
- d'un programme événementiel pour collectionneur avec impression de quelques mots lors, principalement, de salons philatéliques,
- et enfin, personnalisation sur des sites précis comme le British Postal Museum & Archives où vous trouvez une machine dans le hall depuis décembre 2012.



2014 ne fera pas exception et certains philatélistes britanniques trouvent que Royal Mail a trouvé un nouveau moyen de traire le collectionneur.

Ian Billings fournit sur son blog Norvic Philatelics le calendrier de la tournée des machines du service philatélique de salon en foire. Brian Sinnott signale l'arrivée à partir du salon Stampex de printemps du 19 au 22 février, à Londres, d'un nouveau modèle de machine. En conséquence, les timbres porteront une nouvelle forme de combinaison, la troisième si j'ai bien suivi : que des chiffres, puis débutant par A, désormais certains auront un numéro de série commençant par la deuxième lettre de l'alphabet latin. En sachant, loupe en main, qu'un code millésimé permet de distinguer les stocks de papier.



Enfin, la grande discussion provient des usages britanniquement non-britanniques et vice-versa...

Ainsi, en mai 2013, Royal Mail expédia des machines lors de l'exposition internationale de Melbourne, avec une mention événementielle sur des timbres drapeau et Machin. Comment des timbres que la machine crée pour un usage précis à la demande d'un expéditeur peuvent-ils être demandés à la machine dans un territoire où n'opère pas Royal Mail ? Vaches à lait ?

Annonce des nouveaux timbres de distributeurs sur le site du service philatélique de Jersey, à l'origine en 2013 de timbres sur un film de super-héros dont l'acteur est né sur l'île.

Le 19 février prochain, au Stampex, c'est avec doute que Mr. Billings et ses lecteurs observent l'apparition d'une machine qui semble appartenir à et débitera des timbres de la poste de Jersey. L'article rappelle que Jersey Post entretient, depuis 2009, quatre machines en libre-service de marque Fujitsu en mode impression d'étiquette préoblitérée.

La nouveauté que l'opérateur de cette dépendance anglo-normande de la Couronne va reprendre le modèle de timbre autocollant de Royal Mail : nom de l'opérateur en vague iridiscente infinie et illustration au drapeau de Jersey.

L'étonnement provient qu'évidemment, les timbres débités à Londres ne seront pas utilisables et porteront un code imprimé à la commande commençant par B, puisque réalisés sur une nouvelle des nouvelles machines.

La colère polie apparaît quand la seule machine à Jersey même ne sera pas accessible au public pour le moment, puisqu'elle permettra d'imprimer les séries de six valeurs proposées à la vente par correspondance par le service philatélique et porteront un code en J.



Plus de deux décennies pour se mettre au timbre de distributeur, mais six ans pour en tirer tout le profit pour le client pressé, le porte-feuille des collectionneurs et, par là, celui d'une Royal Mail désormais cotée en bourse.

Mise à jour du mardi 11 février 2014 :
Dans le numéro daté mars 2014 de Stamp Magazine, Julia Lee signale, page n°24, les mêmes informations en précisant qu'une des nouvelles machines (code B sur les timbres) sera également installée à la boutique Stanley Gibbons, 399 Strand, au cœur de Londres. Sûrement plus d'information dans un prochain numéro de Gibbons Stamp Monthly.

dimanche 9 février 2014

Par la gorge de Femen attirée, de timbre TF1 se mit à parler

Hier samedi, quelques heures après un article du Figaro (commenté ici hier), TF1 a évoqué, au cours de son journal télévisé de 13 heures et ainsi qu'à 20 heures dans un autre montage, la demande de retrait de la série actuelle d'usage courant, Marianne de la jeunesse.

Alors que par la grâce des révélations de simples citoyens relayés par le journal imprimé et internautique conservateur, je pressentais un rapide dégonflement présidentiel qui permettrait à ses « timbres FEMEN » de devenir le nouveau « rouge-gorge » de la philatélie française que les non avertis s'arracheraient à hauts prix d'ici quelques semaines, à la plus grande joie des marchands de timbres, voilà que TF1 me surprend et ruine par le sourire de sa présentatrice-vedette mon plan spéculatif.

En effet, surprise car je vis dans un rejet ancien pour la chaîne privée, dans un goût fortement prononcé pour la version originale des œuvres en toute circonstances et de pouvoir admirer les œuvres audiovisuelles quand bon me semble avec un lecteur dvd plutôt qu'un programme télévisé dans la main.

J'ai donc découvert que la rédaction de TF1, dont neuf membres sont cités en fin de reportage, a été capable de séparer les différents acteurs et moments de la réflexion autour de ladite polémique de l'allégorie de la République inspirée par une dévergondée antimachiste ukrainienne.

Après avoir résumé les origines de la polémique - en clair, les trois moments de la semaine Philatelic Tea Party dans Le Figaro, voilà Olivier Ciappa qui peut donner sereinement sa pensée d'artiste, créant des visages inédits par l'accumulation des inspirations.

Suivi d'un micro-trottoir où un monsieur et des dames, dont l'âge excuserait un conservatisme par habitude, distinguent le timbre de la muse, et sont capables de condamner ou de se moquer des actions de la seconde sans vouloir ardemment brûler le premier.
De vrais timbres-poste, dans leur environnement naturel sur TF1 à un moment de grande écoute, et pas pour annoncer une augmentation des tarifs postaux !?? (capture du reportage du 8 février 2014).
...

Bon, le final, c'est du TF1 de la grande époque, années 90 : retour en image sur les FEMEN en tenue d'apparat sonnant les cloches de Notre-Dame, le 12 février 2013, comme certaines danseuses (et danseurs, égalité d'accès aux boîtes de strip tease oblige) jouent de la barre verticale.

Les lèvres de Claire Chazal permettent également de voir qu'il fallait en parler, mais que bon, sourire ironique, c'est pour combler deux minutes faciles du journal du week-end, et qu'on redevient sérieux sur une affaire politico-judiciaire et les vives réactions des habitants de Sarajevo au contexte économique qui les frappe.

S'ils restent à savoir, pour le retrait du timbre, si la mobilisation par le web est désormais plus forte que les médiations des journaux, voyons l'aspect positif des choses : TF1 a parlé et montré un timbre rouge plusieurs fois, acheté et montré un carnet durable de douze timbres verts, et même présenté un Cinderella d'Inna Shevchenko.

Bientôt le retour de Télé-Philatélie ?

Aller plus loin :
« Marianne prise en traître », éditorial de Sébastien Lacroix dans L'Union et L'Ardennais du dimanche 9 février, j'imagine, puisque daté du 8 au soir sur le site du journal.

samedi 8 février 2014

La 'Marianne rouge-gorge' ou la folie présidentielle d'une nation qui ne poste plus de courrier

À en croire la une du Figaro de ce week-end, samedi 8 et dimanche 9 février 2014, avec image connue et bandeau noir de deuil, une mobilisation hétéroclite de libre-penseurs et de croyants monothéistes se constituent pour faire retirer la série de timbres d'usage courant dessinée par Olivier Ciappa, émise le 14 juillet dernier. L'article de Delphine de Mallevoüe achève une semaine thématique Tea Party à la française, où des conservateurs de tous poils ont réussi à faire croire à des familles naïves que l'École publique enseignait une théorie inexistante et des pratiques sexuelles à des enfants (j'hésite sur le nombre de points d'exclamation et d'interrogation à placer là), à faire retirer un projet gouvernemental de loi sur les questions familiales qui sont en suspens au début de notre siècle sans laisser aux députés le temps d'en débattre, et finalement qu'une pétition réclamant le retrait dudit timbre a atteint cent vingt-cinq mille signatures.

D'où provient cette haine nombreuse - j'étais bien seul dans le web participatif pour reprocher l'allure ahurie en robe de bure de la Marianne autocratiquement choisie par le tsar précédent - pour un timbre que peu utilise ? Il est vrai que le président-philatéliste (lol) allait sauver la philatélie avec les états généraux (reLOL).

Certes, un bureau parisien consulté (whoua... 1...) confirme avoir du mal à les placer aux cinq prénoms de personnes que la journaliste fournit (micro-trottoir ou amis résidant dans le seizième arrondissement ?). Mais plus haut dans la hiérarchie postale, il est confirmé que les collectionneurs et gros expéditeurs ayant besoin de Mariannes semblent présents, et que, finalement, peu importe puisque 3% du courrier circule entre particuliers et les 97% restants se moquent bien de ce qu'il y a sur l'enveloppe (timbres-poste, étiquettes, marques imprimées, rien) et ne sont pas liés à « un affranchissement d'opinion » (La Poste citée par madame Mallevoüe).

D'ailleurs, si elle remplace avantageusement la Marianne de Nicolas, qui était prête à tomber dans la tombe, j'ai du mal avec la création de Ciappa, comme avec quasiment toutes celles avec qui il était en concurrence : pourquoi autant de mièvrerie, de codes des bandes dessinées mal intégrés et de manque d'imagination graphique quand on dit « jeunesse » aux artistes du timbre ?

Quoi alors ? Ben, ce que La Poste estime être un « piège » tendu par l'artiste - un militant de ses idées, autant que ceux qui s'opposent à ses créations avant comme après le timbre - quand il affirma qu'une des sources d'inspiration était Inna Shevchenko, membre du groupe des Femen qui a décidé que tout ce qui peut échauffer les esprits mâles (et, depuis jeudi, les murs d'ambassade russe à Berlin) servirait à lutter contre le conservatisme machiste dans l'ancienne Union soviétique, et aussi dans les pays de refuge quand le goulag se rapproche. La liste comprenant les lieux symboliques du pouvoir présidentiel russe et l'Église orthodoxe.

Donc, les libre-penseurs d'un côté, des fidèles monothéistes d'un autre, de jeunes avocats laïcs ou très-chrétiens veulent interroger la justice si ce timbre-symbole de la République respecte le principe de laïcité, affirmé dans la loi de 1905 et l'article premier de l'actuelle constitution.

Fin du résumé commenté de l'article.

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Mesdames et messieurs, continuer à pétitionner et à manifester autour de rumeurs hallucinées et de visions ultraconservatrices de la société française, je peux vous assurer, d'après son caractère, que vous obtiendrez le retrait du timbre par le non-président actuel en économisant le coût des avocats. Le comptable de l'imprimerie de Boulazac peut commencer à avoir des sueurs selon le stock actuel de Marianne.
Proposition d'adaptation du timbre afin de prévenir sa future répudiation présidentielle dans Closer, Voici ou toute autre publication sachant suivre un scooter dans Paris, et à une date que les thématistes sauront accomoder (image originale : la Boutique du timbre de La Poste).
Certes, les acteurs de la philatélie (presse et lecteurs comme blogueurs et frpistes) peuvent imprimer et écrire que ce timbre concernera les collectionneurs et philatélistes comme tous les autres timbres d'usage courant : enfermement en classeurs, étude spécialisée, recherche de variétés d'impression et d'affranchissements « nature » au tarif.

Il faut cependant dire que le contexte de la surmédiatisation politique, de la capacité à affirmer à plusieurs milliers n'importe quelle opinion commune grâce aux réseaux sociaux, de la surprésidentialisation du régime qui place une loupe grossissante sur les nombreux défauts nos deux derniers spécimens de monarque épinglés sur les écrans de l'information télévisée continue, a placé une cible sur ce timbre.

Bien sûr, comme toutes les Mariannes, République et Cérès précédentes, me direz-vous : les goûts et les couleurs en majorité, les commentaires salasses sur le léchage du derrière des timbres, et puis, l'oubli de cet objet qu'à toutes les époques, on ne voit finalement que peu comparé aux pâtes, pommes de terre, fruits, légumes, factures, etc. Même Pierre Gandon fut rapidement laissé tranquille bien qu'il eut travaillé à certains timbres et vignettes douteux sous Vichy et l'Occupation.

Mais là, dans une société où les ultraconservateurs se sentent menacés - par quoi de réel pour autant de folie, je ne sais pas, peut-être la nostalgie de Pie IX ?-, le commentaire de Ciappa a permis de trouver à cette part de mes concitoyens un punching ball pour se défouler.

Enfin, le 19 février prochain, commence le procès des amies de l'égérie ciappaïenne suite à leur carnaval dans Notre-Dame de Paris, le 12 février 2013, au cours de laquelle elles souhaitent faire résonner les cloches exposées à l'occasion de la démission du pape Benoît XVI. Excellente occasion de faire pression sur le non-président pour se débarrasser du timbre tout en laissant la justice régler les affaires qu'elle sait régler avec sérénité.

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Le conseil financier du jour : pariez sur la lâcheté présidentielle, achetez des coins datés, des roulettes et des carnets entiers et postez selon tous les tarifs de la grille autant de Marianne de la jeunesse que vous pourrez, la durée de vie de la série vous garantira de fructueuses ventes à moyen terme quand certains voudront entamer une étude spécialisée ; eux qui, contrairement à vous, spéculateurs éclairés, n'auront pas vu venir son retrait prématuré.

Surtout, postez-en depuis les quartiers les plus conservateurs et ultramontains de France : d'après notre source figaresque, leurs habitants ont tellement rejeté ce timbre - et même toute forme de courrier en papier au profit du courriel et du sms - que vos plis n'en seront que plus rares et recherchés d'ici très peu de temps.

Suivez mes conseils ou vous pleurerez l'occasion perdue quand vous verrez les prix qu'atteindront ces plis dans les suppléments de vente d'« authentiques timbres rares de France » qui accompagneront votre prochain numéro de Timbres magazine.

Ne ratez donc pas la Marianne de la Jeunesse, cette Marianne de Ciappa, dite à sa droite Marianne du Flan, et sera appelée à sa gauche Marianne plaquée par presse people interposée dans les émissions satiriques ou, comme les philatélistes avides de chopins l'appellent déjà affectueusement, non sans une étincelle dans les yeux :


...

Sinon, pendant ce temps, la Fédération de Russie reste une démocratie bien étrange
et une puissance qui défend aveuglément d'intervenir dans la guerre civile syrienne.

jeudi 6 février 2014

Les facteurs-randonneurs de Mafate

The topic of the postman of Mafate was translated in English on SebPhilately March 16th 2016.

Profitons de la diffusion sur France Ô, la chaîne de télévision métropolitaine des outre-mers, d'un reportage sur l'actuel facteur de Mafate, un des cirques de l'intérieur de La Réunion, département et région française d'outre-mer. Par la voie terrestre, ce sont de véritables randonnées hebdomadaires qu'ont dû et continuent à accomplir les facteurs successifs de Mafate.

Hier, mercredi 5 février en ouverture de l'émission Couleurs Outre-mer, visible jusqu'à mercredi prochain sur franceo.fr, le reportage sur Cyril Maillot, déjà objet d'un reportage de Jacques Payet pour Réunion 1ère en 2013, présente ce facteur-randonneur dans les trente kilomètres de paysages des montagnes, plaines et forêts tropicales, transportant quinze à vingt kilogrammes de courrier et de billets de banque pour les retraits demandés par les habitants du cirque.



Le facteur de Mafate mobilise l'imaginaire local et métropolitain. En 2008, un groupe réunionnais y consacrait une chanson et un clip. Réunionnais du monde propose un entretien avec Irvin Pausé, facteur de 1951 à 1991, tandis qu'il existe suffisamment de références médiatiques jusqu'en métropole (Faut pas rêver de France 3 en 1995 notamment) pour que, dans un autre secteur, Angelo Thiburce dispose d'un article sur la Wikipédia en français, bien que sa tournée a été remplacée par l'hélicoptère.

Google aide à retrouver des vidéos toujours accessibles en ligne : reportage avec le prédécesseur de Cyril Maillot pour le 13 Heures de TF1 en 2012 au cours de laquelle il rencontre Irvin Pausé, devenu petit boutiquier dans sa retraite.

Aller plus loin :
Timbropresse dispose encore d'exemplaires du DVD de 2006 Des courriers très spéciaux, contenant le reportage de Gauthier Toulemonde sur la tournée sur le fleuve Maroni, en pirogues, des facteurs de Guyane.

dimanche 2 février 2014

Introduction aux circulations pré-philatéliques sur Europe 1

Encore quelques jours pour écouter en ligne ou en balladodiffusion (podcast en version web) l'émission Au Cœur de l'histoire consacrée aux « chemins de l'Histoire », présentée par Franck Ferrand pour Europe 1, le 9 janvier 2014.

L'émission est un cran en-dessous de ce que monsieur Ferrand et les historiens invités sont capables, mais elle peut servir d'introduction aux moyens de la communication et de la circulation des personnes, des marchandises et, donc, des correspondances à l'époque moderne avant les transformations étatiques et industrielles qui vont modifier certains aspects.

Le titre le plus correct aurait été : « voitures et relais de poste en France avant le chemin de fer ».

Le point faible, qui justifie le titre fort poétique, est qu'à la place d'un historien moderniste, c'est la promotion d'un livre de représentations historiques qui prend beaucoup de temps d'antenne.

Pour ceux qui veulent retrouver les historiens et comment ils approchent vraiment le vécu des contemporains dans ce thème des circulations modernes, Fayard propose depuis 2011 l'essai de Daniel Roche :

Daniel Roche, Les Circulations dans l'Europe moderne XVIIe-XVIIIe siècle, Fayard collection Pluriel, 2011.

Pour ceux qui veulent devenir historiens autodidactes et découvrir quelles études spécialisées recherche en librairie ou en bibliothèques, Belin a publié dans sa collection de manuels Atlande une lourde synthèse. Avantage pour l'apprenti-chercheur : chaque résumé d'un élément renvoie vers un ouvrage dans la bibliographie.

Albane Cogné, Stéphane Blond et Gilles Montègre, Les Circulations internationales en Europe 1680-1780, Belin collection Atlande, 2011.
Entre autres chapitres d'intérêt pour les collectionneurs et chercheurs préphilatéliques : l'espionnage et la circulation écrite des renseignements, l'essor croissant des périodiques notamment des catalogues de prix de marchandises arrivant dans un port, notamment néerlandais, et diffusés dans toute l'Europe, etc.

Deux lectures plus exigeantes, mais plus historiennes.

samedi 1 février 2014

"Cachez ce..." ou "Il n'y a pas de mauvaise publicité"

La Société philatélique et cartophile de Besançon a droit à une page daté vendredi 31 janvier du site web du Figaro, et certainement, un article dans la version imprimée de ce premier week-end de février 2014.

Je ne dirai rien de plus : refus du service Montimbramoi prévisible mais pas forcément, qui a informé le journaliste pour se faire de la publicité ?... et surtout :


encore un scandale facile avec L'Origine du monde de Courbet !


Sinon, puisqu'un timbre-poste ne doit pas choquer les mineurs, il faudrait démonétiser ceci avant que les différentes manifs de tous pour tous - et surtout-pour-moi-même - ne s'en rendent compte :

Des femmes nues ? Meuh non, cinq crustacés enduits d'encre bleu foncé (Phil-Ouest.com).

Récit faisant l'apologie de la zoophilie ? Il aurait mieux fallu une mosaïque sur les conséquences néfastes de ces pratiques : jeune vierge (habillée) athénienne dévorée par le Minotaure (Phil-Ouest.com).
Et, en plus, les postes françaises sont des récidivistes et de la zoophilie et de la dénudation féminine... tst tst tst (Phil-Ouest.com).
Si Phil@poste et La Poste n'émettent pas de timbre sur l'ouverture à la machette des noix de coco en Polynésie, nous allons considérer que les carnets autocollants pour les Journées de la Femme, depuis 2009, pardonnent ces anciens écarts. Avec une absolution totale puisque ces timbres d'écriture ne sont pas défigurés par le φ.

Plus urgent paraît l'interdiction de ce timbre et de tout Montimbramoi visant à ce genre de pensée :
Médecins sans frontières : soutenez-les (Phil-Ouest.com).
Note du jeudi 22 et du vendredi 23 mai 2014 :
presque quatre mois après cet article du Figaro, la couverture du numéro de juin 2014 de Timbres magazine (et oui, c'est déjà le dernier week-end complet du mois) annonce un article sur « le timbre défendu » écrit de Besançon : Bernard Debrie, président de la SPCB, raconte l'histoire du buzz et du deuxième timbre finalement commandé et sur lequel...
Le second timbre est bien plus intéressant que celui reproduisant sans originalité l'œuvre de Courbet : obligation de recherche comment photographier et faire dialoguer deux œuvres pour en créer une troisième. Une bonne partie du texte et les coulisses de la deuxième carte sont lisibles sur le blog de la Société.

Sinon, humour ou peur de se voir refuser la vente chez les marchands de presse la grande bande blanche en couverture du magazine ?

Décidément, seuls les Finlandais peuvent le faire :)