dimanche 27 juillet 2014

La poste antarctique britannique en 'prime time' sur BBC2

Hasard des écritures et des lectures pour ce blog, l'après-midi après l'article d'hier sur l'exposition philatélique au Scott Polar Research Institute, j'ai commencé à lire les magazines acquis pendant mon séjour à Cambridge, dont un programme de télévision.

Toujours utile pour découvrir comment fonctionne la culture populaire d'un pays - que de télé-réalité et d'émissions de cuisine outre-Manche, c'est la case du jeudi 24 juillet 2014 à vingt heures qui attira mon attention, après un dossier sur les meilleures chances britanniques aux Commonwealth Games de Glasgow.

En prime time, la chaîne publique BBC2 propose Natural World, une émission documentaire hebdomadaire sur la faune. Et, jeudi dernier, sur le Penguin Post Office, la poste des manchots [attention, faux amis lingusitiques], une plongée dans le quotidien de l'environnement de Port Lockroy, port naturel et base militaire puis scientifique britannique de 1944 à 1962.

Une touche de France : ce qui fut un port baleinier porte le nom d'Édouard Lockroy, politicien français (1838-1913) qui apporta son soutien aux expéditions de Charcot.

Le documentaire suit des manchots, obviously, dans la proximité de la base transformée en musée et bureau de poste en 1996 afin d'accueillir des touristes (souvenez-vous du débat...), permettant à l'Antarctic Heritage Trust de financer la protection d'un large espace où vivent tranquillement lesdits manchots papous (Gentoo penguins en anglais).

L'émission du 24 juillet est l'occasion d'une opération de communication tous azimuts : documentaire accessible aux enfants sur CBBC, tenue d'un blog par les documentaristes depuis octobre 2013, etc.

À cette occasion, le Foreign & Commonwealth Office a publié un questions-réponses expliquant le fonctionnement du Territoire antarctique britannique et de sa poste en adoptant le point de vue du contribuable près de ses sous :
- qu'il existe un Territoire antarctique britannique dont la poste est opéré par l'Antarctic Heritage Trust ou par le British Antarctic Survey, et non par Royal Mail ;
- des bureaux de poste pour le courrier du personnel des bases et les trente-cinq mille visiteurs du territoire d'outre-mer - soixante-cinq pence la carte postale ;
- quand le courrier circule : de novembre à mars par bateau de croisière pour Port Lockroy, quand il peut être exfiltrer par avion et bateau pour les bases du BAS ;
- et que tout cela ne coûte rien au contribuable britannique car la vente de timbres et monnaie (par CASCO jusqu'à début 2014, Pobjoy Mint depuis) permet de rendre autonome le service postal antarctique.

Enfin, le ministère des Affaires étrangères et au Commonwealth dirige vers les conditions d'octroi d'un permis de visite du Territoire...

Post scriptum : l'émission est visible en rediffusion à la demande jusqu'au trente-et-un juillet prochain pour les résidents et contribuables britanniques (ou ceux qui ont quelques connaissances en localisation sur le web).

samedi 26 juillet 2014

Exposition philatélique polaire à Cambridge

Pour ceux qui se rendent en vacances en Angleterre, ils peuvent profiter depuis le douze juin jusqu'au six septembre 2014 d'une exposition philatélique polaire à Cambridge, la ville universitaire à une heure environ par l'autoroute ou le train au nord de Londres.

Je ne peux dire quoique ce soit de plus puisque ma venue à Cambridge fut professionnelle et que ce musée est fermé les dimanche et lundi, et clôt ses portes à seize heures (!).
Le musée du Scott Polar Research Institute à Cambridge, Lensfield Road (photographie sous licence Creative Commons by-nc-nd 3.0 fr).
 En passant devant lors d'une rapide marche matinale avant le travail, j'ai remarqué immédiatement un timbre-poste devant ce bâtiment de Lensfield Road, à proximité de l'église catholique Our Lady dont le clocher sert de point de repère pour la partie sud de la ville.

Montage d'éléments visibles devant le musée et sur sa façade, notamment des œuvres d'art arctiques et contemporaines (photographie sous licence Creative Commons by-nc-nd 3.0 fr).
La reproduction d'un timbre d'une livre du Territoire antarctique britannique de 1969, représentant le HMS Endurance, alors récente acquisition de la Royal Navy pour patrouiller les eaux australes. Il servit de 1967 à 1991.

Sur un poteau rouge marquant l'exposition temporaire combinant des archives de l'institut de recherche, partie de l'Université de Cambridge, et des archives offertes par les Crown Agents, l'agence de la Couronne en charge de proposer aux colonies britanniques, puis aux pays indépendants et aux territoires d'outre-mer de nombreux services régaliens et administratifs, tels la frappe monétaire et l'impression de timbres-poste.

Dimanche matin, enfin libre de mes mouvements, je découvrais les difficiles horaires de ce musée et me contentait des œuvres dispersées autour de lui, dont l'effigie de Robert Falcon Scott, mort en explorant l'Antarctique en 1912, et un inuksuk.

Les inuksuit sont des statues composées de pierres accumulées, d'apparence humaine et qui servent dans l'Arctique américain à marquer des lieux et des repères pour diverses raisons (navigation, chasse, religion,...).

La boutique en ligne du musée propose plusieurs pièces de monnaie commémorative et enveloppes premier jour du Territoire antarctique britannique.

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À Cambridge, si vous trouverez le British Museum trop immense et trop touristiquement fréquenté, profitez en deux bonnes heures du Fitzwilliam Museum, à quelques enjambées de l'Institut Scott. Composé en grande partie de collections de peintures, sculptures, porcelaines offertes à leur mort par des professeurs des universités et colleges de la ville, il propose actuellement une exposition d'affiches de propagande française de la Première Guerre mondiale d'une part, et une autre sur l'expression artistique de la recherche scientifique.

Après les musées, profitez d'une croisière en punt sur la tranquille rivière Cam, sans oublier de flâner dans les nombreux jardins et parcs de la ville et de ses quartiers de banlieue, tels Milton et son country park protégeant de nombreuses espèces d'oiseaux.

Et bien évidemment, les nombreux bâtiments historiques des différentes institutions universitaires.

vendredi 25 juillet 2014

Le 'Blog-Philatélie.com' ne répond plus :'(

Le web est un outil formidable qui, telles les bibliothèques, permet d'avoir accès à nombre d'informations, actualités comme connaissances, archives comme nouvelletés. Comme tout média, l'esprit critique du lecteur permet de trier l'intérêt et les limites de chaque document, page, site.

Cependant, cet outil connaît ses limites : l'hébergement est payant et dépend soit de la publicité d'un site qui vous accueille (Blogger de Google pour le site que vous êtes en train de consulter), soit d'un abonnement si vous souhaitez disposer de plus de mémoires pour les images et vidéos ou un meilleur placement dans les moteurs de recherche, et enfin pour la place sur les serveurs et la possession d'une adresse pour les sites qui souhaient plus d'indépendance.

Et quand l'abonnement annuel aux serveurs et registres d'adresse n'est plus payé, le site n'est plus accessible aux lecteurs bien qu'il existe encore sur les serveurs de l'hébergeur (rien ne se perd dans la chimie comme dans le capitalisme). Combien de livres de recherche philatélique ainsi perdu entre chiffonnerie et cartons dans les greniers.

Blog Philatélie (www.blog-philatelie.com) de Dominique Stéphan ne répond plus en ce mois de juillet 2014, qui n'avait pas reçu de nouveaux messages depuis janvier 2013.

Cela peut cacher de bonnes nouvelles personnelles et professionnelles qui ont dépassé la passion philatélique, ou hélas, de tristes nouvelles. Je ne sais pas.

Pour ceux qui souhaitent relire pour leur curiosité ou leur recherche sur la philatélie contemporaine, la Wayback Machine du site Internet Archive rend disponible cinquante-cinq sauvegardes du site. Jouant le rôle de moines copistes internautiques et de dépôt légal (mode d'emploi de celui de la Bibliothèque nationale de France pour les sites web).


Mise à jour du samedi 26 juillet 2014 :
par un échange de mails depuis la publication de ce post, le webmaster des News du phospho me signale que nombreux sont ceux qui partagent sincèrement mon inquiétude concernant ce que devient Dominique Stéphan depuis un an.

Si certains d'entre vous ont des nouvelles ou des moyens de joindre Dominique ou ses proches, pourraient-ils écrire aux dirigeants des associations auxquelles il participait tels le Cercle des amis de Marianne, la SoCoCoDaMi et la SoCoTa, s'il vous plaît ?

Mise à jour du mercredi 28 février 2015 :
Sur la liste de diffusion fr.rec.philatelie, consultable notamment avec Google Groups, un fil sur la Semeuse 30 centimes de 1961 sur documents (intéressante étude de rareté !) a permis d'avoir des nouvelles de Dominique Stéphan : le travail, nécessaire pour nous tous, l'empêche de profiter pleinement de son temps pour la philatélie.

Bon courage à lui, dans l'attente de son retour dans notre loisir commun.

Mise à jour du mercredi cinq avril 2017 :
Le Blog Philatélie répond de nouveau depuis le mardi vingt-quatre janvier 2017 et à l'adresse hébergée sur Blogpost.com. Bon retour.

lundi 7 juillet 2014

Week-end philatélie, touriste et vermillon à Saint-Affrique

Trouvé ce matin avec Google Actualités, la brève de La Dépêche du Midi sur l'exposition-bourse organisée ce week-end, 5 et 6 juillet 2014, par le Club philatélique saint-affricain, association non fédérée comme pour Castres, et qui ne semble pas s'en porter plus mal.

Au sud de l'Aveyron, près de Millau sur l'autoroute de Paris à la Méditerranée via Clermont-Ferrand, le chef-lieu de canton a vu s'animer le caveau voûté de la salle municipale des fêtes.

Bourse aux collectionneurs, exposition de collections, vente de timbres personnalisés au rocher de Caylus, éminence locale où se trouvait jadis un château, et, de nouveau après 2013, l'exposition d'un franc vermillon oblitéré pour attirer les curieux.

À noter pour le début de l'été 2015.

dimanche 6 juillet 2014

Carte postale Tour et Taxis

Par la grâce d'un échange Postcrossing, courant juin 2014, est arrivée d'Allemagne cette carte postale éditée en 1985 et représentant une enseigne de poste des maîtres de postes Thurn und Taxis du dix-huitième siècle.

N'ayant aucune connaissance sur ce sujet, observons l'éditeur de cette carte.


Légende au dos de la carte
Avant la privatisation des Postes et Télécommunications (ouest-)allemands, le service Deutsche Postreklame assurait la valorisation et la commercialisation d'objets à partir du patrimoine de la Deutsche Bundespost Telekom, notamment des cartes postales du musée postal (Post Museums Karten).

À partir des années 1980, Postreklame s'empare également de la diffusion numérique des annuaires téléphoniques.

La privatisation de 1989 scinde le service en deux entreprises filiales des deux grands groupes de communication allemands : DeTeMedien chez Deutsche Telekom d'une part, et éphèrement Deutsche Post Consult d'autre part.

Quant aux quatre musées de la Communication, ils appartiennent à une fondation depuis le milieu des années 1990.

jeudi 3 juillet 2014

Comprendre les pays philatéliques

Régulièrement, la presse philatélique explique, voire réexplique aux lecteurs distraits, pourquoi tel ou tel territoire non indépendant émet ses propres timbres-poste, dispose ou pas de sa propre entreprise postale*, voire que certains États indépendants ne veulent surtout pas disposer de leurs propres postes.

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Dans le cas français, La Poste exerce sur le territoire métropolitain et la Corse, les quatre départements-régions d'outre-mer historiques, mais également dans deux collectivités d'outre-mer disposant ou ayant disposé de leur indépendance philatélique (Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte).

Par contre, dans les autres territoires devenus collectivités d'outre-mer-et-Nouvelle-Calédonie, chacun dispose de sa propre entreprise publique postale (OPT.nc, SPT.wf et OPT.pf dans l'océan Pacifique par exemple).

Dans ce modèle, en 2007, Timbres magazine a pu annoncer impatiemment la possibilité des nouvelles collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy d'émettre leurs propres timbres alors que, sur la partie néerlandaise de Saint-Martin, j'avais découvert que les habitants étaient mécontents de la nouvelle entreprise postale créée en 2010, les séparant de l'entreprise commune à certaines des Antilles néerlandaises (au sens large du terme) dans la lignée des réformes territoriales du Royaume des Pays-Bas... Il fallait suivre les postes et pas seulement les timbres.

Ainsi, la France : un État républicain, uni et indivisible desservit par cinq entreprises publiques postales et contenant, en son sein, six pays philatéliques (voire sept avant 2011), huit en comptant les deux États européens où La Poste exerce son office (Andorre et Monaco).

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Tous les collectionneurs et philatélistes ne sont pas amateurs et spécialistes d'histoire et de géographie, comment suivre alors tous ces bouleversements ou vieilles habitudes.

Une proposition amusants et didactique : les vidéos de CGP Grey sur YouTube dont voici l'adresse web et celle du site web. Cet anglophone raconte les mystères de l'histoire et de la géographie de certains lieux, à l'aide de dessins simplistes et drôles, et d'un anglais au rythme soulignant les contradictions de notre monde.

Ainsi, à l'opposé de la France, aujourd'hui jeudi 3 juillet 2014, il explique que les États-Unis est un État qui unifie en son sein de nombreux territoires pour lesquels la France aurait multiplié les occasions d'émettre des timbres autonomes.

L'Empire américain résumé par CGP Grey dans la vidéo American Empire, publiée le 3 juillet 2014 sur YouTube.
Dans tout cela, seuls les trois États associés du Pacifique émettent leurs propres timbres, étant indépendants, mais subventionnés. Tout le reste : les cinquante États fédérés, les district et territoires indiens, caraïbéens ou pacifiques utilisent les mêmes timbres.

Dans la même veine pour les pays et leur amusante complexité dont un philatéliste sera faire son miel :
- le Royaume-Uni depuis la série sur la City of London (à ne pas confondre avec la ville de Londres, même si ça se prononce pareil en anglais) jusqu'aux réalités actuelles ;
- la version néerlandaise de ces vieux empires coloniaux ;
Le Royaume des Pays-Bas résumé par CGP Grey dans la vidéo Holland vs Netherlands, publiée le 21 décembre 2012 sur YouTube.
- pour les amateurs d'exceptions à la règle générale, l'Union européenne et où elle s'applique est géniale ;
- côté chinois, une interrogation digne des philatélistes : Macao, Hong Kong et Taiwan sont-ils des pays ?
- les frontières bizarres sur lesquelles je reviendrai dans un prochain message ;

et, finalement, la question des questions : combien y a-t-il de pays dans le monde ?

La réponse est la même que qu'est-ce qu'un timbre-poste ? Tout dépend de la construction de la définition.

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Et si votre curiosité dépasse ces questions, CGP Grey a réfléchi également aux systèmes politiques états-uniens et démocratiques en général, à quelques idées reçues historiques, et bien d'autres choses.

* : pas assez souvent. Que voulez-vous : les entreprises postales se collectionnent moins bien que les timbres imprimés loin de leur pays d'émission...

mardi 1 juillet 2014

Comment recevoir une "Lettre en ligne" ? Déménagez !

... ou faites déménager une connaissance ! Voir *-* dans cet article.

Encore, suis-je sur la route du déménagement, encombrée de cartons et du difficile tri/revente/jet d'ouvrages et d'objets devenus inutilisés. De nouveau direction le site de la Boutique du courrier de La Poste pour acheter en ligne le Pack déménagement : redirection du courrier jusqu'à un an, *six lettres en ligne pour prévenir des proches*, calendrier-mail pour rappeler les grands moments à réaliser.

Pour assurer que celui qui a conclu ce contrat est bien celui qui déménage, il faut un code d'activation envoyé par courrier et à entrer sur le site ou amener au bureau de poste. Nouveauté par rapport à mes souvenirs d'il y a trois ans : le code est arrivé rapidement, le 27 juin deux jours après, par une Lettre en ligne, entier postal préoblitéré.


Au dos, les traditionnels logotypes indiquant le verdissement/greenwashing de l'envoi autant qu'il est possible de l'estimer : rien ne permet de localiser le lieu d'impression de la lettre et de la confection du pli.

L'enveloppe, ou en tout cas son timbre, devrait être passé par l'imprimerie de Boulazac puisque la Marianne de la jeunesse porte la mention Phil@poste à côté de celles des auteurs en conflit de paternité.

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Dominique sur le Blog philatélie avait suivi la genèse de la marque Lettre en ligne, déposée par La Poste en septembre 2011, sa trouvaille d'un prêt-à-poster en octobre et d'une réutilisation sous forme recommandée de cet entier non oblitéré en novembre de la même année... d'où peut-être désormais l'impression d'une simili-oblitération ondulée noire.