mercredi 18 février 2015

Felipe VI avec ou sans la barbe

Le lundi dix-neuf janvier 2015, sept mois après son avènement en juin 2014, Correos a émis les six premières valeurs de la série d'usage courant à l'effigie du nouveau roi d'Espagne, Felipe VI.

Cinq euros taille-douce parasité par un logotype de réalité augmentée et une lettre qui devrait être accentuée au bon endroit, et ce n'est pas en haut à gauche (Correos).
Cinq complémentaires en offset (un, quatre et dix centimes, un et deux euros) et le cinq euros en taille-douce avec le gadget de réalité augmentée... si vous êtes assez feignant pour ne pas pouvoir taper les mots-clés sur Google et visionner la vidéo du roi.

Pire, un effet φ affecte le timbre : un ene tilde minuscule isolé dans le coin supérieur gauche... Pour évoquer la marque Espagne d'après le site de Correos... Euh... N'est-ce pas la particularité très espagnole du nom original de ce pays de comporter ce signe diacritique ?

Photographie officielle de Felipe, prince des Asturies, en mai 2010 par Dany Virgili (site de la Casa Real).
Dernier souci qui va aller avec un autre : le timbre représente le prince des Asturies, lors d'une séance avec Dany Virgili en mai 2010. Ce que le site de la Maison royale oublie de préciser, sans parler de Correos qui ne signale même pas l'auteur du cliché.

D'ailleurs, les deux premiers timbres d'un euro pour le nouveau roi (seul ; en couple) émis en octobre 2014 sont issus du même jeu de photographies officielles. La vitesse entre l'annonce de l'abdication de Juan Carlos et le couronnement (quinze jours) n'a pas vraiment aidé un opérateur postal qui manque d'imagination artistique pour l'effigie royale.

Photographie officielle de Felipe VI, roi d'Espagne, en uniforme de commandant de l'Armée de l'air (Gorka Lejarcegi, site de la Casa Real).
On fera avec, économie budgétaire, on va pas refaire une séance... Oui, mais depuis l'avènement, Gorka Lejarcegi a eu l'honneur de réaliser de nouvelles photographies, publiées en décembre 2014, mais le roi a décidé de porter la barbe...

Trouvons vite une excuse avec la pensée britannique au sujet des effigies royales qui ne vieillisent jamais : l'effigie incarne la Monarchie, pas la personne qui porte la couronne.

La Jeunesse de la nouvelle génération sur le courrier, la Maturité du jeune père de famille à la télévision.

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