mercredi 25 février 2015

Timbres de distributeurs anglo-normands très british

Le marchand de timbres Ian Billings continue à traquer les nouveautés britanniques pour les clients de Norvic Philatelics et à les expliquer aux lecteurs du blog correspondant, avec un regard critique sur les nouvelletés de Royal Mail.

Les timbres de distributeurs ne font pas exception. Je vais essayer de résumer les six derniers mois de l'actualité des Post & Go, les timbres de distributeurs d'Outre-Manche.


Côté Grande-Bretagne.
Certes, le postier britannique a découvert tardivement l'intérêt de ces machines, mais depuis octobre 2008, c'est un véritable programme philatélique d'usage courant qui se succèdent : animaux sauvages, domestiques, fleurs, et maintenant bateaux... Les [longue liste] de nos régions de Phil@poste font pâle figure à côté.

Mr. Billings de comprendre les mentions commémoratives d'un lieu d'emplacement de ces machines (comme le hall du British Postal Museum & Archives ou les grandes messes philatéliques) ou d'un anniversaire, mais de s'interroger sur comment découvrir et collectionner les changements de machines, de mises à jour logicielle modifiant les valeurs d'affranchissement, les polices d'écriture, les espacement...

Et, surtout, à quel coût ?

Pire, deux centres de distribution ("Enquiry Offices") disposent désormais d'une machine qui débitent des timbres mentionnant la ville d'implantation... Pour attirer les collectionneurs régionalistes avec quelque chose de plus glamour qu'un code d'identification imprimée ? Ou pour créer des demi-préoblitérés à l'ancienne ?


Côté Petite-Normandie.
En février 2014, la poste de Jersey, indépendante de Royal Mail, adoptait le système lors du Stampex de Londres et pour la vente par correspondance. L'illustration est le drapeau de cette dépendance de la Couronne britannique avec effigie royale en coin.

C'est finalement le jeudi quatre septembre 2014 que les habitants de Jersey bénéficièrent d'un distributeur au bureau de Saint Helier, dont les timbres s'identifient aisément avec le nom du pays et le code de la machine.

Il fallait donc suivre le chemin tracé par la grande-britannique sœur : les rouleaux de timbres à illustration thématique apparurent pour Stampex de février 2015 avec six animaux pour apparemment deux ans.


Jalouse ou envieuse de service simple pour ses consommateurs et de revenus philatéliques, Guernsey Post inaugura son système Post & Go au même Stampex d'hier, en plein Londres (ça fait loin de la Manche normande tout de même)...

... et là, l'incrédulité de Ian Billings put s'exprimer pour la deuxième fois en six mois.


Quand la Petite-Normandie inspire la Grande-Bretagne.
D'abord, c'est à Saint Hélier qu'est apparu d'une manière alambiquée la mention de la ville d'impression des timbres qui peut avoir inspiré les deux Enquiry Offices mentionnés en première partie.

En effet, il est traditionnel dans les bureaux de poste des îles Anglo-Normandes de disposer des timbres britanniques pour les habitants se rendant sur la grande île et qui souhaitent éviter de chercher un bureau de poste.

Vous commencez à comprendre : la machine de Jersey débite également des Post & Go illustrés de l'Union Jack, valable au Royaume-Uni, et qui porte le numéro d'identification de la machine et le nom du bureau "Broad Street"... ce que ne porte pas les timbres jerseyiens eux.


Mais, grâce à Guernsey, le festival a continué à cause d'une communication différente des résultats, et des résultats disponibles pas aux mêmes moments...

En clair, la machine guernseyenne de Stampex débitait du drapeau de baillage valable dans la Dépendance d'un côté, et de l'Union Jack de l'autre. Et, en théorie, les deux devaient porter la mention spéciale du salon philatélique.
Voilà ce que Guernsey Post promeut ce soir-même, vingt-cinq février 2015, sur son site, mais que Ian Billings témoigne ne pas être la version disponible au Stampex, la semaine dernière... (site de Guernsey Post). Que recevrez-vous si vous commandez ?

Las ! Non seulement l'identifiant îlien était modifié dans le code du timbre par rapport à la publicité, mais le timbre de Guernsey ne portait finalement pas la mention spéciale...

... enfin si, dès que Guernsey Post parviendra à les imprimer pour les mettre à disposition en vente par correspondance, donc après et loin du lieu spécial où ces timbres auraient dû être imprimés.


Conclusion.
Certes, les collectionneurs britanniques et spécialistes de la question soufflent lourdement sur leur regretté hobby, ce quelque chose qui paraissaient plus simple et moins coûteux à suivre que les couleurs des Machins et le programme philatélique pléthorique.

Que diraient-ils s'ils devaient supporter les mêmes supports bleu pâles depuis des décennies et des supports non disponibles par correspondance ?

Mais, comme d'habitude à mes yeux, il est magnifique qu'au Royaume-Uni, ce sont les philatélistes blogeurs, commentateurs de blog et chroniqueur pour Gibbons Stamp Montly qui cherchent à comprendre et à relayer les nouvelles émissions de timbres... quant, en France, la plupart ne dépasseront pas le copier-coller de la fiche Phil@poste en introduction des mensuels de référence.

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