Bonne lecture.
Mercredi en fin d'après-midi, après le vol et le transit ferroviaire dans les heures de pointe de la capitale, un grand bol d'air à Stratford où se trouve mon hôtel.
Et enfin atteindre du calme, du vert : au-delà du chantier de gratte-ciel de bureaux, le parc olympique Reine Elizabeth réaménagé en poumon vert et sportif pour les habitants alentours. La piscine et le stade olympique trônent, ainsi que les boîtes d'autres équipements sportifs non démontés. Sur une carte, une idée pour un séjour long : randonner à travers tous les parcs depuis le Queen Elizabeth jusqu'où mes pieds me porteront vers le nord-ouest.
La zone commerciale et le poumon vert occupèrent mes soirées de repos après les marches londoniennes et la philatélie.
Après, néanmoins, un rapide passage dans une des agences de
Metro Bank, un des rares lieux où l'on vous change gratuitement votre lourde petite monnaie incompréhensible britannique en bons billets de banque avec la
Magic Money Machine. Disparus les deux kilogrammes de un à vingt pence qui traînaient après une poignée de séjours personnels et professionnels.
Rassurez-vous, j'ai retiré de cela les pièces commémoratives de cinquante pence et deux livres.
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Ensuite, retrouvailles avec deux collectionneurs au siège de la
Royal Philatelic Society London qui ouvrait grand ses portes à tous les visiteurs pour découvrir le lieu et admirer des collections de membres qui ont adhéré depuis London 2010 (avec un des bas-reliefs
Machin dans un coin... hmmm).
Tiens, un groupe de collectionneurs français sont venus voir en croyant ne pas avoir leur place ici. C'est ce que j'ai cru
en décembre 2011, à Monacophil, alors que, venu acheter en euros le cd-rom des archives du
London Philatelist, je repartis membre avec la promesse d'un bon accueil au 41 Devonshire Place malgré la modestie de mes ambitions philatéliques.
Depuis, une lecture de très haut niveau arrivent dans ma boîte aux lettres chaque mois, des
conférences académiques ouvertes à tous me sont accessibles
même par internet, des recherches livresques passionnantes sont facilitées par un scanner de pointe - quoi que mes visites au 41 ont été peu nombreuses avec le coût des séjours londoniens - et des conversations éclairantes avec les philatélistes toujours présents autour du thé et des petits gâteaux.
Par exemple,
après l'épiphanie de Toulouse, ma curiosité pour les bizarreries du fonctionnement de la colonie de Terre-Neuve avait été titillée... Après ce bref passage à la bibliothèque du 41, c'est un de mes travaux de découverte de l'été à venir !
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Après-midi à l'exposition européenne Europhilex dans la désormais cathédrale de la philatélie britannique : le
Business Design Center à Islington, relativement proche de la gare Eurostar de Saint Pancras.
Jadis, Royal Agricultural Hall avec une entrée devenue l'arrière d'un bâtiment transformé en 1986 en halle d'exposition modernisée et vitrines d'entreprises dont le point commun est le design dans toutes ses définitions.
I had a cunning plan : acheter le plus lourd le jeudi, tasser la valise le soir même, afin d'avoir le sac léger pour visiter toute l'exposition le lendemain et savoir quels volume et masse restaient disponibles face aux exigences de la
compagnie aérienne à bas coût.
Note : un sac à dos bien profond en cabine et une petite valise chargeable jusqu'à vingt kilogrammes (et deux tenues vestimentaires légères) ont suffi à tenir trois jours, ramener trois livres et une douzaine de publications individuelles fines... envahissantes superposées.
Comme signalé
ici et
là par le
Chevalier Blanc du
Commonwealth Stamp Opinion, blog spécialisé dans les nouveautés, le stand de Royal Mail débordait côté timbres de collection, mais pas vraiment de celui des machines
Post & Go britannique, jersey- et guernseyienne et, nouveauté, gibraltarienne. Le business des timbres de distributeur est tel que le nouveau fournisseur de machines et logiciel a ouvert
un site spécialisé pour signaler les impressions commémoratives et le déplacement des machines aux salons européens et mondiaux de philatélie !
Autant dire que les collectionneurs délaissent un peu ces nouveautés qui trouvent encore leurs yeux dans les bureaux de poste, dans leur environnement naturel.
Les timbres des deux Dépendances de la Couronne et de la colonie européenne ne sont bien entendus pas acceptables sur du courrier posté en Grande-Bretagne, mais il semblerait que ceux de Gibraltar ne le seraient pas même à partir du Rocher ?!!
Pour ajouter au phénomène, pendant quelques heures, la machine Gibraltar
débita de la faute d'orthographe :) Pour les curieux, entre deux salons internationaux, GI01 sera accessible à la Maison de Gibraltar sur le Strand.
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Je passe sur la ribambelle de marchands, de boîtes pleines d'enveloppes et de classeurs pleins de timbres. Il y avait, me semble-t-il pour un loisir au public pessimiste sur sa relève, assez de monde autant chez les marchands à l'unité que devant les maisons d'enchères qui semblent bien tournées.
Ce qui faisait contre-point à un imprimeur à l'ancienne qui pressait contre donation des exemplaires frais de faux de Sperati.
Kjell Wikander et
Christopher Philipps proposent gentiment leur vidéo de cette démonstration de la presse speratienne sur youTube.
Le dernier moment philatélique de cette journée, avant retour hôtel et comédie musicale
The Book of Mormon dans le West End, fut la visite
des associations thématiques présentes pour encourager l'adhésion, offrir d'anciens numéros de leur périodique et vendre...
non, toujours pas de souvenirs timbrés, allez voir le stand de la φφAP, oui après le tunnel sous la Manche... leurs publications spécialisées, ce que j'espérais bien.
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Vendredi, deuxième jour philatélique : l'univers impitoyable de l'exposition compétitive
Après avoir bien ri des aventures chantées et dansées d'un groupe de missionnaires mormons en Ouganda, retour au Business Design Center pour retrouver deux des exposants rencontrés à Toulouse. Ils vont présenter leur collection à un groupe de philatélistes français et attendre impatiemment
le palmarès avant de profiter de Londres pour se reposer de ces émotions... et du bonheur pour l'un d'être déclaré meilleur de sa catégorie.
Après avoir revu et réviser leurs collections, aux antipodes du Commonwealth et des moyens de transport d'ailleurs, j'ai pu entendre des grands philatélistes français émettre des commentaires alors qu'ils marchaient, s'exclamaient ou regardaient des collections...
Trions : certains étaient juges ou représentants en colère d'une fédération francophone (à accent situé entre Marseille et Lille) : « Dix points de moins ! C'est pas... » Un commentaire digne des couloirs du patinage artistique olympique... Je n'en saurai jamais plus, marchant tranquillement voir les Événements philatéliques qui ont changé le monde, une exposition du prestigieux
Club de Monte Carlo.
D'autres, pourtant Grands en France, montrent par leur discussion le fossé entre philatélie traditionnelle de la pièce propre, rare, parfaite et une histoire postale encouragée par la Fédération internationale et plusieurs sociétés anglo-saxonnes.
Actuellement, celles-ci rappellent que l'expéditeur, son courrier, le destinataire, le parcours peuvent à eux seuls déjà constituer une connaissance philatélique de plein droit... et même constituée une collection exposable. Et surtout, attirer à la philatélie tous les passionnés d'histoire locale autant que mondiale, les férus de généalogie, etc.
J'ose à peine imaginer l'opinion des Maîtres entendus sur la thématique et la
classe ouverte, entendu ce qu'ils pensaient d'une collection sur l'importance du fait postal dans une société à une époque dont les vestiges de correspondance sont, tout de même, rares en main privée.
Un débat à suivre.
Et des collections exposées, il y en avait. Sur la photographie ci-dessus, il y avait trois ou quatre rangées de panneaux encore derrière moi, et aussi des rangées devant une cafétéria et encore le hangar de stockage qui accueillait, ambiance glauque assurée, les thèmes de fin de catalogue et les lauréats de la partie thématique de l'
exposition européenne délocalisée à Essen, en Allemagne.
Passons vite sur les deux bémols du hangar glauque et, côté cafét', de la rangée d'une collection vainqueur placée pile là où il n'y a aucun éclairage... L'ensemble est admirable quand on prend la peine de regarder attentivement : deux heures et demi tout de même avec seulement Britain et Commonwealth comme intérêt et un appareil photo pour revoir certaines choses à tête reposée, et d'écouter au hasard d'un virage l'exposant qui explique justement certaines pièces à des visiteurs.
Il faudra que je regarde ces photographies pour résumer mes collections coups de cœur sur ce blog, auxquelles j'ajouteraient l'étude d'un paquet de cinquante enveloppes nature bradées cinq livres par un professionnel philatélique du déstockage d'où je repartis avec souvenirs numismatiques et une vieille édition d'un petit livre... Que d'articles en prévision, dont un sur ma visite aux deux commerces philatéliques du Strand dans l'après-midi.
La soirée passa entre entreposage de quinze kilogrammes en valise, puis grande aération jusqu'à l'ancien Village olympique en train de devenir quartier, à l'opposé de la gare international de Stratford, et le parc Queen Elizabeth.
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Samedi : rien de philatélique, mais du tourisme anglais
Sachant les longues distances londoniennes et la surfréquentation du Tube le samedi, j'ai longuement hésité en avril à comment organiser le samedi : pas de philatélie, où poser la valise l'hôtel étant trop loin de la gare menant à l'aéroport.
La solution fut d'aller découvrir la verte Angleterre du Sud-Est : partir tôt, déposer la valise en consigne à l'aéroport, puis hop le train jusqu'à
Guildford, chef-lieu du
Surrey, pour une journée ensoleillée léger vent de Nord, comme un bon Anglais du siècle de la consommation.
Visite de la tour, dernier vestige du château normand qui surveilla la ville saxonne quelques siècles avant de finir démoli pour quelques maisons et, enfin, ce qu'il restait acquis par la municipalité pour y établir un jardin tout ce qu'il y a de plus anglais.
Après le repas, théâtre de matinée pour faire vivre les arts et entretenir l'oreille anglaise. Enfin, le tour des librairies et vendeurs de dvd d'occasion pour combler les derniers espaces de la valise avec des occupations anglophones sans timbres-poste.
Quoique... La série
Indian Summers et le livre sur l'évolution du plan du métro londonien ferait de bons articles de blog, entre philatélie coloniale vs réalités de la colonisation, et autres questions d'accessibilité de l'information au public.
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Nuit très courte dans un hôtel créé pour ces nuits-là :
bloc que je vous conseille vivement si vous n'avez que quelques heures de repos avant un vol.
Un hôtel dont l'ascenseur donne directement à l'enregistrement des bagages ou l'accès au contrôle de sécurité, où les chambres les moins chères peuvent se louer pour douze heures pourvu que vous acceptiez l'absence de fenêtres et de bac de douche sous le pommeau pour un si court temps...
Évidemment, technophile et anglomane que je suis, malgré l'heure tardive, je n'ai ni résisté à essayer le téléviseur haute-définition proposé, ni à voir le premier film de la série Hunger Games pour savoir si j'avais raté quelque chose depuis Twilight et Harry Potter.
Je m'endormis à minuit (pour un réveil à quatre heures) en remarquant que le moyen de transport que j'adore prendre pour voyager, était plus utilisé par les personnages de Hunger Games et Divergente qu'étudier par les collectionneurs dont j'ai pu voir les œuvres à Londres.
Quelqu'un pour me montrer une histoire postale des premiers temps du chemin de fer ?
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En attendant un prochain séjour britannique que je me souhaite aussi philatélique, touristique et moins intense qu'un sprint d'exposition, visons déjà
Monacophil à la thématique polaire en décembre 2015.