lundi 11 avril 2016

Des habitants de la Guyane et de leur citoyenneté de 1780 à 1880

Dans la série « et si je me demandais qui sont expéditeur et destinataire d'une lettre » (voir Tahiti et Maurice) face à une lettre des dix-huitième et dix-neuvième siècle, une émission de France Culture ce matin permet de s'interroger sur certains habitants de la Guyane, notamment les esclaves affranchis, les condamnés au bagne et autres indésirables de la France d'après la Révolution française.

Ce lundi onze avril 2016La Fabrique de l'histoire a reçu l'historienne Miranda Spieler pour son ouvrage Liberté, liberté trahie... : faire et défaire des citoyens français 1780-1880.

Couverture de l'édition de mars 2016 (Alma éditeur, via la librairie La Procure, Paris)
Pour compléter, elle explique également sa recherche dans un entretien pour la librairie Mollat lors du salon du livre des Rendez-vous de l'histoire de Blois, en novembre 2015. Comment parler des personnes que la loi ou la société rendent muettes et légalement invisibles ?

Pour retrouver un bagnard, le site des Archives nationales d'outre-mer permet de retrouver à partir du nom de famille le bagne, des dates. Il faudra se rendre sur place ou jouer sur une solidarité entre généalogistes pour consulter le dossier papier.

La difficulté vient à la libération de la personne qui a pu retourner en métropole, mais pas forcément dans son département de naissance, ou rester dans la colonie : et là, c'est mémoire familiale ou au petit bonheur la chance des registres d'état civil et des arbres généalogiques publiées. Les fonds anciens des archives départementales de Guyane sont également à Aix-en-Provence : par ici sur le web.

Il reste maintenant à tomber sur une lettre de ou vers la Guyane, et, aiguille dans la légendaire meule de foin, qu'elle soit à destination ou écrite par un bagnard... Pire pour un collectionneur qu'elle ne soit pas emprisonnée dans une collection généalogique familiale.

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