jeudi 21 avril 2016

Very long to reign over us, British... and hopefully the French soon

Aujourd'hui, jeudi vingt-et-un avril 2016, le Royaume-Uni et les royaumes du Commonwealth célèbrent le quatre-vingt-dixième anniversaire de la Reine Elizabeth II, évidemment dans un feu d'artifice de nouveaux timbres commémoratifs.

La Royal Mail réussit sa mission de service public avec son programme philatélique depuis sa privatisation, si l'on oublie Star Wars... Elle émet, ce jour, une émission-fleuve d'une certaine qualité et avec une surprise divulguée lundi dix-huit.
Le premier timbre de la série de six : Albert duc d'York et sa fille par Marcus Adams vers 1930 (boutique de Royal Mail).
Tout d'abord, très classique, six timbres reproduisent des photographies tout au long de sa vie et de son service, répartis en deux thèmes. Les trois au tarif première classe (soixante-quatre pence actuellement) de son enfance dans les bras du futur Roi George VI à la mère entourée de ses deux premiers enfants, en passant par la Reine lors de l'ouverture du Parlement en 2012.

Les trois autres rappellent les voyages officiels et visites d'État qu'elle a effectués au nom du Royaume-Uni avec son mari le duc d'Édimbourg en 1957, objet d'un timbre : en Nouvelle-Zélande en 1977 et recevant le président de la République d'Afrique du Sud Nelson Mandela en 1996.

Mais à une livre et cinquante-deux pence et Nelson Mandela, la Royal Mail rappelle son statut d'entreprise privée : tout doit se vendre en grandes quantités. £1.52 c'est le tarif de la lettre de vingt à cent grammes pour l'Europe, avec deux pence de plus la grande et lourde lettre seconde classe intérieure, et avec plusieurs Machins d'appoint la lettre recommandée.

Dans les questionnements et remarques des commentateurs du blog de Norvic Philatelics : mon timbre préféré est le premier timbre sur lequel George VI et Elizabeth II apparaissent ensemble. Ensuite, les postes étrangères accepteront-elles - si leurs machines et leurs postiers s'en soucient encore - des timbres où l'effigie royale est remplacée par une couronne impériale ?

Les crédits des clichés sont rappelés par le site-marchand Norvic Philatelics.

Le couple royal devant l'émission de l'anniversaire lors de la visite du centre de distribution de Windsor, le mercredi vingt avril 2016 (photographiée publiée par le journal sud-africain The Citizen).
 Royal Mail avait présenté ces six timbres et le carnet de prestige (en deux versions, dont une à couverture dorée), mais gardé plusieurs produits sous un embargo médiatique pour frapper un grand coup cette semaine : deux carnets mixtes (deux Machins et deux commémoratifs) liés à un feuillet.

L'embargo fut levé lundi et le feuillet immanquable mercredi - voir photographies, vidéo et récit du Daily Mail - lorsque la Reine et son époux ont visité le bureau de distribution du courrier de Windsor, à l'ouest de la métropole londonienne, après avoir inauguré un kiosque à musique décoré de plaques commémorant les actions des forces armées britanniques - entouré d'écoliers et de lycéens inspirés par les différents aspects du kiosque et de ce premier événement de l'anniversaire.

Au centre postal, désormais baptisé Queen Elizabeth Delivery Office et qui dessert le château de Windsor, elle a rencontré le plus ancien postier encore en service : cinquante-trois années depuis l'âge de quinze ans. Une chorale de postiers de Londres et Bristol ont chanté sur le thème du courrier - pour la France, François Dicale en a retrouvées pour sa chronique du week-end sur France info : Ces chansons qui font l'actu des treize et quatorze février dernier.

Un magnifique centre de tri décoré de nombreux timbres émis par la poste britannique, et notamment la surprise : le feuillet reproduisant la photographie de la ligne de succession au trône par Ranald Mackechnie et donc le premier timbre britannique pour le prince George, le fils de William et Kate.

Un premier timbre de bien meilleurs goût et originalité que la reproduction des photographies de presse sur timbre pré-personnalisé de nombreux services philatéliques du Commonwealth depuis sa naissance en 2013.

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Comme nombreux sont ceux qui ne vont pas partager mon goût pour la monarchie windsorienne : quelques alternatives.
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Pour ceux qui préfèrent les timbres d'usage courant, le blog GBStamp rappelle que, depuis le mardi vingt-deux mars 2016, nous sommes entrés dans la cinquantième année de la série Machin avec enveloppe commémorative de Windsor !

Pour les non passionnés, La Poste française permet de renifler de la pelouse audoise avec le timbre Euro 2016 ou de s'amuser à chercher à obtenir un « bloc du désir » sur un nouveau support biopolymère tellement abouti que sa prodution et son émission s'étalent sur toute l'année 2016... Être connecté pile au bon moment sur la boutique web de La Poste pour doubler les spéculateurs : bonne chance.

Et pour les républicains antimonarchistes français, Harry est encore disponible pour remplacer notre exécutif bicéphale en un système plus clair où seule la place de Premier Ministre comptera pourvu qu'on s'interroge sur le mode de scrutin : vote alternatif ? En plus, ça mettra les artistes du timbre et les photographes à l'épreuve : mêler le Roi et Marianne sur le même support - Marianne pour virer ce put... de phi.

Et pourquoi un roi ? Éviter que la place de président de la République devienne un poste de super-sénateur aux dents longues. Pourquoi un Windsor ? Franchement, quel choix entre une maison d'Orléans qui ressemble aux Républicains (français comme états-uniens) quand ils organisent une primaire ou un ultramontain conservateur espagnol ?

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