dimanche 17 juillet 2016

D'une tragédie nationale, nos politiciens font des farces...

Billet d'humeur
Encore une fois le malheur frappe la France et tous ses habitants.

Encore une fois un de nos politiciens ouvre sa grande gueule, non pour proposer une solution possiblement efficace à court et long terme. En effet, ce genre de solution a l'inconvénient médiatique de devoir être pensée en système de solutions, longues à mettre à place, comprenant atouts et contraintes simultanément, fastidieux à expliquer à une opinion publique dont on s'efforce par ailleurs de détruire l'esprit critique depuis la casse du système scolaire jusqu'à l'organisation de référendums sans éducation préalable...

Donc, après l'établissement d'un bagne aux Kerguelen par Dupont-Aignan, voilà l'emploi de lance-roquettes en théâtre urbain par Henri Guaino, avec une deuxième couche hier... Une idée qui doit pouvoir tenir en cent quarante caractères : le nouveau jeu à côté des mots croisés dans votre journal, résumer en un tweet la proposition politicienne du jour.
Timbre récompensant les joueurs tueurs de chars dans Battlefield 1943 (studio suédois DICE, distribué par Electronic Arts via le Wikia du jeu).
Visiblement, quant Valérie Pécresse et d'autres critiquent les effets fantasmés des jeux vidéo, Guaino doit y jouer en cachette et confond jeu vidéo de tir à la première personne (FPS) et réalité.

Certes, avec son action, il mériterait ce timbre du jeu multijoueur en ligne Battlefield 1943 de 2009 où une vingtaine de joueurs peuvent s'affronter en incarnant soit des soldats états-uniens, soit des soldats japonais dans différents scénarios inspirés de batailles de la guerre du Pacifique.

Pour les collectionneurs errinophiles, il y a toute une panoplie de ces vignettes immatérielles, et pour les plus grandes actions réalisées dans le jeu : des cartes postales de propagande.
L'idée de l'élu de droite incarné par le seul timbre trouvé : Cuba, 1965 dans une série sur les armements exposés au Musée de la Révolution... (colnet.com).
Pour les simples citoyens comme moi qui s'interrogent sur les règles d'engagement des forces de l'ordre dans ces situations... Glacial... Non seulement, je m'interroge déjà sur que faire quand je traverse à pied ou en transport en commun certaines zones très foules... que je suis dans l'effroi en imaginant être cloîtré dans un lieu tenu par un terroriste et où une libération se fera par une intervention policière fournie en balles perdues...

Londres, juin 2005 et les policiers ne furent - légitimement - pas condamnés un an après. Mais quelle bouillie intellectuelle déblatérera Guaino aux familles des promeneurs tués et grièvement blessés si jamais son idée est adoptée ?

Évidemment, quelle dépense intellectuelle pour proposer et débattre - au sens noble du terme - des idées sur le renseignement, l'éducation, la relation État/musulmans de France, le rôle des forces de l'ordre dès le quotidien des faits divers, le rôle de réinsertion des peines de justice, la fermeture des grandes gueules politiciennes donc la critique des chaînes d'information permanente : peut-on vraiment gérer la Nation en cent quarante caractères, etc., etc.

Si, en plus, je rappelle qu'un problème national peut devoir être réfléchi à des échelles internationales... Employer nos impôts, nos diplomates voire nos soldats, dans certaines régions, cela éviterait-il les situations extrêmes subies par les Français ?

Juste un article qui m'a marqué quelques heures avant Nice, publié par The Guardian le matin du quatorze juillet : la famine au nord-est du Nigeria en conséquence des massacres perpétrés par Boko Haram ces dernières années... Pourquoi seule l'Organisation des Nations unies est-elle accusée dans cet article ? Et les cinq Grands ? Et les puissances pétrolières de l'Union africaine ?

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