lundi 29 août 2016

Cartophilie sébastienne exceptionnelle du Figaro à Timbres magazine

Certes, j'aime acheter certaines jolies ou inspirées cartes postales pour décorer mon frigo et servir de cache-bibliothèque, et bien entendu pour Postcrossing. Peut-être devrais-je proposer les plus touchantes ici ?

Osons le bain de pieds salé.
Le week-end dernier, vendredi vingt-six août pour le site web, probablement samedi pour la version imprimée, Le Figaro remontait le temps avec la carte postale de vacances car c'est tout de même le journal du « c'était mieux avant ».
Le Tréport :le départ pour le bain (collection Casa-Rodriguez, 2009, sous licence creative commons (Mme Bonniel : laquelle ?) ; reprise par LeFigaro.fr, vingt-six août 2016).
L'actuelle Marie-Aude Bonniel introduit un article de 1903 de Jules Claretie sur comment a évolué la façon dont les Français communiquaient leurs plaisirs de vacances à leurs proches.

Le second constate le gain de temps qu'offrait la récente (une décennie) carte postale illustrée par une photographie, en comparaison avec la longue lettre manuscrite. Surtout qu'à ce moment-là, le recto ne pouvait servir qu'à l'adresse du destinataire ; il fallait rentrer le message dans les blancs (et l'envie des enfants) de la photographie au verso. Quatre mots au lieu d'une vraie lettre, tout se perd, tst, tst, tst...

La première commente la résistance supposée de la carte postale face aux sms et aux mails... mais en ne donnant que peu de nombres : trois cent millions de cartes achetées en France chaque année de nos jours (seulement la moitié selon M, le magazine du Monde le dix juillet précédent), huit cent millions produites en 1914. Pas de nombres des expédiées, ni de vente pour la période de l'après-Seconde Guerre mondiale ou de la veille de l'émergence du téléphone portable pour des comparaisons pertinentes.

Celui-ci est-il à critiquer ? Avec l'intégration d'objectifs sur cet appareil et la possible communication de données (3G, 4G, wifi, etc), le vacancier peut créer sa carte postale immatérielle : la photographie jointe à un sms, un tweet, un mail et hop ! Les proches sont informés immédiatement, sans attendre...

... qu'il y a une dame habillée qui se trempe les pieds en surveillant ses enfants se baigner avec des policiers municipaux qui s'approchent... comme semblent indiquer le tombereau de commentaires peu inspirés des lecteurs de l'article cartophile...

Reprenons : Attendre... Mes cartes postales de Cardiff, affranchies de timbres de l'Universal Mail UK et mises dans une boîte Royal Mail au deuxième jour de mon séjour - le vingt-cinq juillet, sont parvenus à Montpellier le jeudi dix-huit août... Impressive. Le sms permit de signaler immédiatement la bonne réalisation des étapes de mon séjour.

Zeyons nouvelle formule : vers les historiens et au-delà ?
À parler des cartes postales pour elles-mêmes, critiquons pour une fois la chronique cartophile de Serge Zeyons dans le numéro de septembre 2016 de Timbres magazine.

Hélas, nouvelle formule auto-réaffirmante, la reproduction des cartes proposées paraît désormais réduites - Sortez loupes et compte-fils ! - comme pour les items d'histoire postale des autres articles de ce numéro.

Mais, l'auteur a allongé son texte décrivant les cartes choisies et commentant le thème : la vie à la ferme. En proposant une bibliographie large, c'est toute l'histoire paysanne de la France du vingtième siècle qui y passe, sous prétexte pertinent de rappeler le rôle des cartes postales illustrées comme document d'histoire économique, sociale et...

... familiale. Avec la première carte, Serge Zeyons y est presque. Oui presque à montrer explicitement le lien entre loisirs qui pourrait rapprocher philatélie et généalogie par l'intermédiaire de la cartophilie.

Combien des cartes proposées par Zeyons ou collectionnées pour leur affranchissement par les philatélistes, pourraient intéresser les généalogistes familiaux car c'est un ancêtre qu'elle représente ou un thème nécessaire à la rédaction de leur histoire familiale ?

Et inversement, combien de timbres au type IIb alpha tango N sous R - vous avez compris que l'article sur les différences entre chaque Semeuse lignée a été survolé comme le vol low cost estival au-dessus d'un pays pauvre - sont collés sur des cartes postales accumulées par le généalogiste chercheur en quête d'ancêtres et de contexte ?

Un moyen de rencontres ? D'échanges ? De commerces ?

Allez Serge, montrez l'exemple ! Outre l'année de publication des cartes, envoyez cette carte de repas de famille paysanne vendéenne (Le Reçounage : l'heure de la soupe. Librairie Poupin n°1086, Mortagne - voir Archives départementales de Vendée, 1num20) à La Revue française de généalogie : je suis sûr qu'en quelques numéros, nous saurons qui étaient ces personnes : leur identité, liens de parenté, métiers, productions, passé et devenir, localisation, etc.

Messieurs Toulemonde et Hervis : à quand des articles conjoints de courriers généalogisés ?

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