mardi 9 août 2016

Elizabeth II, reine des Pays-Bas... Hein !??

What the fuck? pour reprendre une vulgaire, mais justifiée, expression anglophone.

Ma réaction provient des listes de vente de la World Online Philatelic Agency (WOPA), entreprise de vente par correspondance enregistré à Gibraltar, filiale du service philatélique local, et initialement créée en 1994 autour des services philatéliques des dépendances et territoires britanniques en Europe, qui permet à trente-six opérateurs postaux de vendre à valeur faciale à un public large (site en six langues et dix-neuf devises apparemment acceptées).

Il y a tout de même une tendance à y vendre, sauf pour quelques pays, des timbres qui ne demandent pas de détacher les timbres à l'unité : blocs-feuillets, carnets, livrets annuels, ou déjà conditionnés en pochette d'émissions (presentation packs britanniques par exemple).
Cinquante euros ! Cinquante ! (WOPA).
C'est de la partie néerlandaise que vient mon hurlement du jour : depuis le mardi deux août 2016, PostNL vend sur WOPA un timbre pour recommandé (aangetekend) au modeste prix de quarante-neuf euros et quatre-vingt-quinze centimes...

L'excuse : il est en argent et diamant d'accord.

Le problème : il représente une photographie des années 1950 de la Reine Elizabeth II... Reprenons : Wilhelmina (1890-1948), Juliana (1948-1980), Beatrix (1980-2013), Willem-Alexander (depuis 2013). Non, pas d'Elizabeth, reine du Royaume-Uni, d'Australie, du Canada, etc. et certainement pas reine des Pays-Bas.
Le pipeau est un instrument de musique fort utilisée par les services philatéliques dès le dix-neuvième siècle car plus efficace sur les collectionneurs que le cor des facteurs (timbre d'Allemagne fédérale de 1978, via commons.wikimedia.org).
Pire : rien sur le site du service philatélique de PostNL, le CollectClub... Soupir.

Et dire que les collectionneurs français avaient fortement haussé les sourcils face aux Mariannes de cinq euros en argent de 2006 et 2008, notamment le souci de la conservation de timbres oxydables. Il semble que les excès sportifs de 2011 (rugby) et 2012 (handball) ont mis fin à cette pratique postalement plus utile que le monstre néerlandais présenté ci-dessus.

Par coïncidence le Chevalier Blanc du Commonwealth Stamp Opinion et moi avons découvert et questionné cette émission en même temps, alors qu'il résumait les émissions olympiques sur d'autres métaux précieux en provenance de Nouvelle-Zélande et d'Australie. Il rappelle que cinquante euros peut être une bonne affaire quant on considère l'édition spéciale à cent vingt-cinq livres du feuillet de Jersey de 2012

Dans le contexte du Brexit et du mécontentement envers le projet politique européen, faut-il voir dans ce timbre une envie néerlandaise de rejoindre le Commonwealth ? Ou un plumage de pigeon en règle ?

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