mercredi 7 septembre 2016

La Convention postale anglo-française de 1836 par Geoffrey Lewis

Un beau livre, très didactique, est The 1836 Anglo-French Postal Convention de l'Australien Geoffrey Lewis, Compagnon de la Royal Philatelic Society London qui a publié l'ouvrage en 2015 (vers la boutique). Et au départ il est un spécialiste de l'histoire postale des colonies espagnoles.
Couverture de l'ouvrage (Books on philately. The philatelic bilbiopole).
À partir de ses collections et de celles d'historiens postaux majeurs, Lewis a étudié les étapes qui ont mené la France et le Royaume-Uni à adopter un nouveau système d'échange du courrier et de compensation des coûts postaux, dans le contexte de réforme postale dans le second tiers du dix-neuvième siècle. Les marcophiles manuscrits sont aux anges puisque cela passe par des inscriptions à la plume des sommes dûs ou à devoir selon la couleur de l'encre, une pour chacune des deux parties.

L'approche de Lewis est exhaustive et même répétitive pour celui qui lirait l'ensemble chapitre après chapitre. Elle permet plutôt de se consacrer à un thème ou un parcours particulier illustré de quelques lettres. Ainsi quelques-unes d'entre elles se retrouvent dans plusieurs chapitres car elles peuvent illustrer un parcours dont la liaison franco-britannique est au cœur, mais également certains comportements postaux de la première moitié du dix-neuvième siècle.

Par exemple, les forwarding agents qui se chargeaient de l'expédition et de la réexpédition des courriers au noms de l'expéditeur se rencontrent avant la Convention sur les liaisons transtlantiques vers la France via les ports anglais. Lewis montre comment les nouvelles pratiques des deux administrations postales diminuent leur recours, sans l'abolir néanmoins selon le coût total pour le destinataire et l'expéditeur, ou les pays et colonies d'origine des plis.

Donc, on lira à profit la préface dont les remerciements aux confrères et consœurs collectionneurs et le premier chapitre qui présente les bases de travail : quelques scans de lettres voient leurs marques postales entourées de couleurs vives pour apprendre au lecteur à reconnaîtres les marques françaises et britanniques liées à l'application des conventions postales.

Quant aux destinations, toutes celles connues sont envisagées : des Amériques vers la France via  Londres donc, mais également du Royaume-Uni vers les Indes par le port de Marseille, et comment les colonies espagnoles sont connectées à l'Europe grâce au barreau anglo-français. Lewis avait proposé, le premier mars 2012 au siège de la RPSL, une exposition sur les courriers des colonies espagnoles des Philippines et de Cuba vers l'Espagne par l'intermédiaire de la Convention postale anglo-française.

Pour ceux qui veulent voir à quoi cela peur ressembler, le résumé au format pdf de la conférence de Geoffrey Lewis lors du neuvième Symposium d'histoire postale au World Stamp Show de New York, le deux juin dernier, est disponible sur le site de l'American Philatelic Society.

Aucun commentaire: