mercredi 5 octobre 2016

Décalage philatélique chinois dans London Philatelist d'octobre

Dans le numéro d'octobre 2016 du London Philatelist, Huadong Zhang propose des définitions et usage du mot "stamp" en anglais et en Grande-Bretagne, puis ses équivalents en chinois. Une intéressante mise en perspective du gouvernement d'une culture à une autre.

Dans la partie britannique de l'article, le parcours commence avec le timbre à date du Maître des postes Henry Bishop en 1661, avant de découvrir le papier fiscal timbré au monogramme de Guillaume d'Orange de 1694.

Un petit tour vers les postes privées de Londres de 1680 à 1682 et Édimbourg de 1774 à 1793, avant d'aller vers les coups de tampon d'un penny et quatre pennies de 1839 pour aboutir au Penny Black, le premier timbre-poste adhésif.

Côté chinois, l'auteur repart de la base : stamp c'est la marque laissée par un tampon en bois. Il suffit de taper le mot sur Google ou en recherche de sites commerciaux pour le voir.

Alors quand il fallut dénommer en Chine les premiers timbres-poste adhésifs, le mot chinois pour la Tête fut employée puisque les effigies de monarques et de présidents furent le signe distinctif de l'objet. Et par extension la Tête de Dragon pour la première émission chinoise.

Le mandarin "you piao" et les caractères correspondants apparaissent sur les premiers timbres de Taiwan en 1888, puis, la même année, surchargés sur timbre au dragon pour les usagers chinois de Taiwan - surchargés « Formosa » pour les expéditeurs étrangers.

Ensuite, il s'intéresse à cette mention sur les timbres chinois. "you piao" apparait sur les côtés des timbres de la République de Chine en décembre 1912.

Mais, dans le sud-est, sont employés le cantonais "shidan" et les caractères correspondants : ils se retrouvent sur les timbres de Taiwan de 1895, et aussi les timbres de la colonie britannique de Hong Kong.

Une intéressante étude linguistique et, finalement, thématique, qui rappelle, avec la liste annuelle des membres de la Royal Philatelic Society London que les philatélistes chinois, au sens large, comptent raisonnablement à travers leur nombre (une soixantaine avec les trois « pays chinois » représentés).

Et les rencontres régionales réalisées comme celle du vingt-et-un août dernier à Ürümqi, au Xinjiang, avec des études sur les postes et la numismatique de la région turcophone, objet de la publication d'un livre d'histoire postale. La prochaine est annoncée pour le sept novembre 2017 à Hangzhou, dans l'Est, avec une thématique russe.

Les philatélistes de France intéressés par la Société royale et le Club philatélique franco-britannique peuvent contacter Robert Marion pour assister à la réunion du samedi cinq novembre prochain, au Salon d'automne de Paris.

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