samedi 8 octobre 2016

Dynamique classe ouverte à la Fête du timbre de Montpellier

The philatelic part of this article was translated to the blog in English on Thursday 13 October 2016.

Après un passage à Castelnau-le-Lez l'année dernière, la Fête du timbre de Montpellier revenait dans la commune-centre, dans une salle municipale à côté de la place royale du Peyrou, nouvellement desservie par la quatrième ligne de tramway depuis l'été dernier.

C'est à la fois une promenade philatélique que j'ai effectuée ce matin et une ballade architecturale des faubourgs du centre car : il faudra bien trouver des sujets pour illustrer le timbre et sa vignette lors du congrès fédéral de 2019.
Située sous le tribunal administratif et les contre-allées du Peyrou, la salle Guillaume de Nogaret vue depuis l'estrade-bureau de poste temporaire (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 3.0 fr).
À dix heures, je partis sous un ciel bien bleu faire le tour des boulevards enserrant l'Écusson montpelliérain et, grâce au remplacement du long tuyau d'aspiration automobile par une ligne de tramway, atteindre l'Espace Pitot et la salle où s'est installée l'Association philatélique montpelliéraine jusqu'à demain dimanche.
Image historique désormais : la monstruosité n'est plu. Elle va laisser place à une halle de marché au format humain et, enfin, le quartier peut profiter de lui-même, d'air et de soleil (Google Maps).
Une première étape permettait d'admirer la disparition du monstre de béton que fut le parking-silo du Marché rond et de profiter encore davantage du soleil et du ciel bleu.

Arrivée à la Fête, mon adhésion fut accueillie avec grand plaisir : mes petits bras aideront en 2019 et peut-être pour d'autres choses. Une de mes vieilles trouvailles semble bel et bien méconnues...

L'exposition était tranquille puisque la compétition départementale était organisée à Béziers, mais elle permit de revoir certaines collections et certains noms désormais connus. Je les remercie de partager leurs spécialités à chaque occasion : les type Blanc de Jacques Rue, l'Éthiopie par Serge Magallon (cette fois-ci, la poste militaire italienne pendant la campagne d'Abyssinie de 1935-1937) et, pour finir avec le président de l'association, la marcophilie de Montpellier et les tarifs du premier janvier 1828 par Michel Soulie.
Marque losange de la compagnie de mitrailleuses (d'où le dessin) de l'Armée franquiste Valvanera pendant la guerre d'Espagne (collection Juan Ara Somahano, Journée du timbre, octobre 2016).
Quelle pièce de l'exposition à mes yeux ? La mitrailleuse d'un courrier militaire d'une compagnie franquiste, visible dans la collection sur la guerre d'Espagne de Juan Ara Somohano, présentée à Paris-Philex en mai dernier. Elle s'accommode bien avec le début de thématique lance-roquettes que j'ai cyniquement lancée avec l'aide d'Henri Guaino en juillet.

En conséquence, j'ai relu la collection de M. Ara Somohano par les symboles politiques que les courriers portèrent pendant ce conflit.
Comment pimenter une collection thématique : trouver le timbre que peu aurait imaginé chercher (poste tchèque via le Système de numérotation mondial de l'Asociation mondiale pour le développement de la philatélie).
Dans les autres collections, présentées sans autre volonté que le plaisir des visiteurs, saluons le post it de J. Consejo pour indiquer trois moments importants de sa collection sur la tauromachie, dont le problème de cornes du timbre Camargue de 1995 et le plus discret timbre de la thématique, reproduit ci-dessus. Un timbre tchèque de septembre 2007 fut émis pour le centenaire du premier cinéma permanent de Prague par Viktor Ponpero ; sur l'écran est projeté un film sur une corrida...

Une collection et un extrait d'ancienne collection permettaient de montrer aux visiteurs comme aux philatélistes avertis la richesse que permet la classe ouverte, y compris pour l'étude philatélique et postale...

... [râles de philatélistes post-Paris-Philex]...

Non, restez, s'il vous plaît : pas de pain moisi, promis :)

Il y en a même pour les amateurs de la thématique mamel... [brusque arrivée d'une foule de lecteurs sur le blog...]

Avec La vie citoyenne, Michel Rettgen multiplie les collections utilisables en classe ouverte en passant d'un domaine organisé par l'État et les collectivités publiques à un autre : ticket hebdomadaire de tramway poinçonné au temps jadis, ticket de loterie du jour de la fête des mères, sachets municipaux pour crottes de chien...

Non ! Revenez : ils sont neufs, ils n'ont pas été oblitérés par l'utilisateur :p

Pour compléter les entre-collections, un membre de l'association a ramené quelques pages de sa création mettant en valeur les fancy cancels états-uniennes de l'entre-deux-guerres en les agrémentant de classes ouvertes très imaginatives.

Ainsi, de 1927 à 1934, les timbres des lettres recommandées postées aux États-Unis ne devaient plus être oblitérées avec le timbre à date... Les coups de tampon au dos devaient suffire. Les postiers furent inventifs dans la forme des tampons oblitérant : insectes, harpe, étoiles, etc.

... [remuement dans la foule : et les mamelles, elles sont où* ?]...

Et le collectionneur de même : en ajoutant une ligne au-dessus de chaque enveloppe, il conte l'histoire de trois Mexicains et de leurs aventures américaines. Le bas de la page multipliant les objets collectionnables liés à la thématique : pin's, insectes entomologisés, monnaie ovale chinoise, et...

... [ET ???, crie la foule virilement machiste]...

un jeton de maison close quand les trois héros trompent leurs épouses. Quelle collection pourrait-il employer en rapport avec le rouleau à pâtisserie ?

Cette année, pas de lot gagné à la tombola de la Fête du timbre. Quelques enveloppes du monde britannique d'un à dix euros furent retrouvées dans les boîtes très France et colonies des deux marchands montpelliérains présents : Denoy Philatélie installé sur les boulevards ci-avant mentionnés et Studio Philatélique dans les rues médiévales de l'Écusson.

... [une question des quelques lecteurs sérieux restés malgré l'absence de mamelles]...

Non, rien à dire sur la danse, les timbres émis ou les souvenirs vendus... Pas mon domaine, à part quelques Lacs des cygnes pour les futures cartes Postcrossing quand le tarif Monde aura augmenté. Mon porte-monnaie ne peut soutenir tout le monde.

Il restait donc à rentrer et méditer sur tout cela.
Collé depuis longtemps à une école (à gauche), l'ancien bâtiment de la Parfumerie Monternier, rue de la Méditerranée, près de la gare de Montpellier  (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 3.0 fr).
Et là, sur le chemin du retour, une nouvelle mutation des faubourgs de Montpellier est apparue : en août, un panneau de projet immobilier était apparu sur l'antique, mais familière, façade de la Parfumerie Monternier, rue de la Méditerranée.
Les travaux de l'immobilier moderne ont débuté. Même l'objectif du téléphone portable, surchargé par la radio en 4G, tremblait d'émotion (photographie sous licence Creative Commons by-nc-sa 3.0 fr).
Intéressé car j'ai été à l'école mitoyenne, mes grands-parents et grands-oncles ont vécu leurs premières années dans le quartier après que leurs familles respectives migrèrent vers la grande ville dans les années 1930.

Et parce qu'il ne reste plus beaucoup de traces de ces industries montpelliéraines, qui furent d'ailleurs peu nombreuses. Cette semaine, la pelleteuse a commencé à entamer le bâtiment...

Dernière note : je n'ai absolument aucune idée si mes remarques architecturales ont un quelconque rapport avec l'avenir de la philatélie. Sincèrement.

* : voir l'octobre de la nouvelle nouvelle petite formule gauloise...

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