dimanche 12 février 2017

Quelques patients du Comité d'expertise de la RPSL

Jeudi neuf février au siège de la Royal Philatelic Society London, Christopher Harman a présenté quelques exemples de faux et de falsifications découverts pendant le travail du Comité d'expertise de la Société, après avoir rappelé les principes du fonctionnement de ce dernier.
Lettre mystère : quelle est la bonne hypothèse ? Où se situe le problème ? Faut-il réécrire tous les catalogues de timbres des États-Unis ? Réponse dans quelques paragraphes (conférence de Chris Harman, jeudi neuf février 2017, capture d'écran youTube).
Établi en 1894, ce comité, aux membres bénévoles, appartient à une entreprise autonome, RPSL Ltd, lorsque la Société royale est devenue une organisation charitable à but non lucratif en 1983. Les bénéfices de l'entreprise sont reversés chaque année à la Société.

En introduction, Harman a rappelé que la valeur relative des expertises, dépendant des éléments connus et trouvés, dépend  également de ce que souhaite parfois bien en lire le demandeur - notamment dans le cas des demandes d'étude sans certificat d'authenticité. L'équipement de haute technologie du comité londonien a été évoqué, tout en soulignant qu'il ne permet de ne trouver que ce qui est recherché.

Le livret disponible au format pdf sur le site précise longuement ce résumé et décrit les pièces exposées l'après-midi de la conférence. La conférence filmée (demander le lien youTube en écrivant à la RPSL) développa d'autres exemples : des classiques britanniques et des colonies bien sûr.
Deux coincés dans des musées, trois autres connus dans des collections particulières, le nouveau larron en bas au milieu : faudra-t-il l'emmener jusqu'au Smithonian aux États-Unis ou à Berlin pour le certifier ? (conférence de Chris Harman, jeudi neuf février 2017, capture d'écran youTube).
Et aussi le mystère actuel de la certification d'une potentielle rareté classique russe : un potentiel exemplaire survivant de la poste de Tbilissi de 1857. À l'opposé, des timbres monocolores non dentelés britanniques sont simplement expliqués par le simple découpage d'un souvenir du salon Stampex qui fut imprimé sur le même papier et avec les mêmes encres que les vrais timbres...

Complétés de quelques jeux d'encre grattée/dissoute, disparue/réapparue du temps jadis et du règne actuel.

Le patient le plus amusant, à mes yeux, fut une lettre des États-Unis du milieu du dix-neuvième siècle. Son timbre a eu une durée d'usage longue et connu plusieurs types ; l'oblitération touche et le timbre et le papier mais n'est pas un cachet à date. La lettre est datée du vingt-six juillet 1857.

Soit c'est un type 4 utilisé dans les quinze jours après sa première date connue, soit c'est un type 3 utilisé presque deux mois avant son premier usage connu !

Réponse : le timbre a dû gagner des dents en cours de route puisque c'est la date manuscrite qui a été trafiquée. Deux petites barres pour transformer 1851 et 1857... Sûrement l'ajout d'un timbre dentelé et d'un coup de tampon à la place du timbre non dentelé.

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Pour l'expertise côté français, voir le blog de Jean-François Brun avec ces ajouts mensuels et les trouvailles du trio de la Maison Calves.

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