dimanche 30 avril 2017

Les petits drames des complétistes outre-Manche

Ces dernières semaines, les collectionneurs complétistes des émissions de Royal Mail, des Dépendances de la Couronne ou du territoire d'outre-mer de Gibraltar sont au cœur de choix difficiles pour leurs relations maritales et bancaires.

Surcharge de croisière
Avec l'arrivée du paquebot de croisière Caribbean Princess (cliquez pour voir les timbres sur le blog Commonwealth Stamp Opinion), vendredi vingt-et-un avril, Guernsey Post a débuté une série d'inscriptions spéciales sur ses timbres de distributeurs Post & Go : le nom de chaque paquebot faisant escale sur l'île pour attirer ses passagers au bureau de poste.

Faudra-t-il aux collectionneurs de l'île Anglo-Normande, de ses timbres de distributeurs, aux thématistes nautiques avoir chaque bande de collection de chaque visite d'un paquebot à Saint Peter Port ?

Heureusement, rapporte Ian Bilings, Guernsey Stamps a initialement refusé de proposer un abonnement pour ces produits... estimés à cinquante/soixante-dix séries de six supplémentaires d'avril à septembre 2017 (selon que vous repreniez la surcharge d'un navire refaisant escale). Avant de répondre à la demande : les clients volontaires doivent eux-mêmes contacter le service philatélique, seront livrés en septembre et se verront facturer cinquante pence par série de frais.

La rumeur indique que la poste de Gibraltar envisagerait... et là, il est question d'au moins deux cents paquebots par an !

Reste à savoir si les croisiéristes visiteront le bureau de poste et se procureront ces timbres.

Les blocs : avant ou sans les marges ?
Le timbre Machin grand format de cinq livres sterling pour les soixante-cinq ans de l'accession de la Reine Elisabeth II faisait déjà grincer des dents : coût, intérêt du millésime, absence de nouveauté du timbre, etc.
Cinquante livres sterling en un rectangle de papier (via Norvic Philatelics blog).
Dans le billet d'humeur de Stamp Magazine daté mai 2017, Richard West signale la coûteuse lubie du service philatélique par correspondance de Royal Mail : le feuillet de dix n'entrant pas dans les cartes d'envoi du service, les collectionneurs l'ont reçu...

... [cri de colère]

plié...

[sanglot]... et même, dans le cas de Richard West...

... [cri strident d'effroi]

... avec deux marges retirées !!!

Dire que, avec le programme 2017, même Phil@poste fait des progrès avec les feuillets sous plastique pour ne plus imprimer le code-barres dessus.

Une série Moulins trop dispersée ?
Enfin, les auteurs des deux blogs d'information et d'opinion des nouveautés britanniques (Norvic Philatelics et Commonwealth Stamp Opinion) expriment leur déception partielle face à une série touristique - pas une tradition ancrée outre-Manche - de Royal Mail sur les moulins historiques du Royaume-Uni, à émettre le vingt juin prochain.

Tout d'abord, six timbres dont trois pour l'Angleterre, dont deux pour le sud-est autour de Londres... laissant de larges régions anglaises ignorées malgré leurs moulins, telle la plaine de l'East Anglia. Trop centrée sur le sud-est la Royal Mail... en pleine campagne électorale inattendue...

Mais, The White Knight sur le second blog dispose d'une solution très commerciale, près de Birmingham, qui aurait permis d'attirer un public très large vers cette série : Sarehole Mill, encore en activité et visitable.

Surtout, l'auteur J.R.R. Tolkien a vécu, enfant, tout près de ce moulin et s'en est inspiré pour un moulin situé dans la Comté, la région d'origine des héros Hobbits dans son univers de la Terre du Milieu.

Ne jetons pas trop de pierres aux équipes de Royal Mail : lisez dans Nord Littoral, le vingt-et-un avril, comment les rencontres-anniversaire de l'Amicale philatélique de Calais ont obtenu un timbre et pourquoi sur le commandant Charcot. Je comprend mieux le timbre montpelliérain Bazille en fin d'exposition parisienne... sûrement aussi décidé à la fin du ministériat Macron.

Merci les manchots d'affronter les moulins à vent.

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