mardi 8 décembre 2015

Le mensuel Gibbons veut-il relancer la taille-douce au Royaume-Uni ?

Avec son numéro daté décembre 2015, Gibbons Stamp Monthly est-il en train de lancer un moment digne de l'Art du timbre gravé, initié, entre autres, par Timbres magazine en France ?

Ce qui permet aussi d'en apprendre petit à petit plus sur l'émission-surprise du mercredi neuf septembre dernier, dont l'impression espagnole est supposée.
Le feuillet Long to Reign Over Us, une très rare émission britannique imprimée en taille-douce, émise le neuf septembre dernier (boutique web de Royal Mail, plus grand format par ici).

Certes, les timbres d'avant l'héliogravure de l'ensemble du Commonwealth sont omniprésents dans les magazines britanniques, avec parfois le récit tiré des archives du travail des graveurs... mais pas au niveau de la série d'articles qu'entament Glenn Morgan sur la carrière de Chris Matthews, graveur du bloc-feuillet marquant le plus long règne de l'histoire de l'Angleterre et du Royaume-Uni.

À l'exception de ponctuelles émissions simultanées à des expositions philatéliques, Royal Mail ne pratique plus l'impression en taille-douce, contrairement aux services philatéliques français (un peu forcé par l'opinion publique) ou scandinaves : voir les magnifiques offset/taille-douce du Danemark comme les voitures de courses.

Dans ce premier article, c'est la carrière d'un jeune graveur - né en 1960 d'un père artiste pour Bradbury, Wilkinson - qui est présenté, allant d'un imprimeur de sécurité à un autre, au gré des changements techniques et de ce que les plus anciens graveurs estiment comme noble ou pas : voilà Matthews pratiquant la gravure pour des billets de banque en polymère, ou dessinant de la gravure sur ordinateur...

Révélant que cette dernière dure de six à huit semaines au lieu de cinq pour la méthode traditionnelle car le graveur doit apporter sa touche et éviter une image homogénéisée.

L'article est illustré d'une création inédite de Matthews qui a gravé quelques exemples de textures pour légender les méthodes de travail du métal. Morgan complète avec un lexique de burin à vignette, et de dry point à Kobex moulding... Déjà que j'ai dû mal avec l'impression expliquée en français.

La popularité d'un tel article peut-il inciter Royal Mail a tenté quelques aventures gravées ou mixte dans les années à venir au-delà des émissions pour salons philatéliques ?


Précision du jeudi vingt-quatre décembre 2015 :
Ce mois-ci, Stanley Gibbons a pris conscience du fatras qu'était devenu son site depuis quelques mois avec la création de son Market Place dans lequel les produits et informations de l'entreprise se confondait parmi les boutiques, la sienne et celles des internautes-marchands.

C'est ainsi qu'un blog me semble être apparu dans lequel l'éditeur essaie d'attirer de potentiels lecteurs avec les résumés des articles de Gibbons Stamp Monthly : par ici pour celui sur Chris Matthews par Claudia Cadete.

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