samedi 19 mars 2016

Exposition au congrès régional à Montpellier

Aujourd'hui, samedi dix-neuf, et demain dimanche vingt mars 2016, l'Association philatélique montpelliéraine accueille le congrès du Groupement philatélique Languedoc-Roussillon dans la salle Jules Pagézy, sous l'ancien hôtel de ville de Montpellier sur le côté du centre commercial Polygone.

Dimanche, il y aura sûrement bien plus de monde que cet après-midi entre quinze et seize heures puisque le congrès aura lieu en présence de Claude Désarménien, le président de la ΦΦ@Π. Deux à trois personnes devant chacun des quatre stands de marchands de timbres, trois-quatre parmi les panneaux de l'exposition.

Après les quatre-vingt-dix ans de l'Association philatélique montpelliéraine en mai 2015 et la fête du timbre en octobre, plusieurs collections en compétition départementale ou régionale ont déjà été vues, même si mon manque de mémoire photographique et l'aspect éphémère d'une collection comparée à un livre à mes yeux m'empêchent de savoir si elles ont évolué d'un championnat à un autre.

Passons donc directement à celles qui m'ont attirées pour la première fois, tout en évitant soigneusement les thématiques, cartes postales anciennes et la croix-rouge, dont l'association thématique était l'invitée du salon.

Réalisée par J. Paraseit de l'Association philatélique et numismatique biterroise, une collection des tarifs postaux CFA du Département de la Réunion permet de revoir sa philatélie métropolitaine surchargée en franc des Colonies françaises d'Afrique de 1945 à 1975. Ainsi que quelques courriers à l'oblitération « convoyeur » de l'ambulant sur la seule ligne de chemin de fer de l'île, fermée en 1976.

Toujours de Béziers, en compétition départementale, la collection de J. Ara Somohano touche de nombreuses situations postales et humaines avec « L'exil des républicains espagnols en France » : vignette de propagande sur courrier, lettres adressées vers les camps ouverts par les autorités françaises, affranchies sous la République comme sous l'État français, ou encore envoyée de l'Espagne soumise par le franquisme.

En cour d'honneur, c'est un invité du Groupement régional Midi-Pyrénées, Henri Taparel, qui propose une étude des tarifs postaux en Russie pendant la période de la guerre civile russe de 1917 à 1923, ponctuée de textes détaillés sur les causes et la fonction des changements postaux. Président de l'Association philatélique gaillacoise, le spécialiste de la Russie propose un site sur ce pays et l'Union soviétique avec force textes et exemples de pièces. Une étude qui permet d'ajouter une pièce au puzzle de l'Europe orientale à la fin de la Grande Guerre que deux articles de février 2016 m'avaient permis de lancer. En effet, Edward Klempka signalait que les autorités ukrainiennes avaient surchargé leurs timbres impériaux pour empêcher l'afflux de timbres depuis une Russie en hyperinflation : en quoi ces flux sont-ils liés à la décision russe de multiplier par cent la valeur des timbres en kopeks faute de stocks face à l'inflation ?

Pour les collections précédemment vues en 2015, celle de Claude Pesche sur la poste à Jérusalem jusqu'en 1948 révèle décidément que le modèle « un pays / une poste / un timbre » est une vision très franco-jacobine du monde. Combien de « pays philatéliques » pour le territoire de Jérusalem ou la Palestine ? Entre la puissance historique ottomane, les postes - privées dans ce contexte des États d'Europe, les occupations militaires et mandataires de 1917 à nos jours, les émissions des indépendantistes sionistes des années 1940 auxquelles font écho l'indépendance progressive d'un État palestinien,... voire les timbres surchargés ou oblitérations des forces sous mandat des Nations unies... et si on élargit aux secteurs d'intervention de l'armée israélienne pendant les guerres avec ses voisins...

En voilà une que je dois revoir, avec les tarifs postaux russes, ou sinon me plonger dans les ressources livresques.

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